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Cdte. Alyse Niflheim II
Respect diplomatique : 645 31/05/1017 ETU 23:30 |
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Score : 8
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Ambiance suggérée :https://youtu.be/kHI7SHBauKI Dès qu'ils étaient arrivés en territoire impérial, les délégués de la République librianne autonome avaient été prit en charge par un ensemble de croiseurs lourds Verres. Les officiers de communication s'étaient empressés de leur fournir quelques données sur l'Empire, sa culture et sa politique, puis n'avaient plus contactés leurs protégés que si ceux-là en faisaient la demande. Depuis l'Espace, l'Empire semblait en guerre constante, et si cet état de fait était plus difficile à discerner une fois au cœur du territoire Verre, il était clairement perceptible quand on était proche de ses frontières : Chaque convois était protégé par l'armée, des patrouilles sillonnaient toutes les routes d'usage, ainsi que les formations spatiales d’intérêt telle que les nébuleuses ou champs d'astéroïde. Les radars des Libriens leur permirent même de clairement détecter des épaves indistinctes en cours de démantèlement. Les Impériaux demeurèrent assez laconiques à ce sujet, arguant simplement qu'il s'agissait là d'affaires courantes : Telle junte n'aimait pas l'Empire et voulait lui faire savoir, tel chef de guerre avait eut la brillante idée de s'attaquer à son commerce, telle race hostile et dégénérée avait tentée de prendre d'assaut les colonies plus fragiles de la périphérie impériale. Rien de bien grave ou anormal, donc. La Galaxie était une jungle, et pour avoir la paix il convenait donc de se comporter comme le prédateur le plus juste et impitoyable qui soit. Et en la matière, l'Empire faisait manifestement un très bon spécimen. ... Installée derrière un large oriel, l'Impératrice observait sa capitale. Un vent froid soufflait sur la cité alors que le soleil finissait de se coucher derrière ses tours et ses flèches, emplissant le ciel d'une belle couleur saumon. Bien qu'habituée à ce spectacle, Alyse était toujours frappée par sa beauté nostalgique. Celle-là était accentuée en ce jour par une agréable pluie tiède qui embellissait les textures et nappait l'éclairage citadin d'un charme tout particulier. Pluie et néon, ce mélange évoquait chez l'Impératrice un sentiment curieux de regret, inexplicable et pourtant tenace. Elle ne s'en formalisa pas. Jetant un bref regard à la structure imposante du Sénat, baignée d'éclats rouge sang et de drapeaux, elle suivit la ligne d'une route d'aéronef qui s'étendait comme une artère pour finalement stopper son regard sur l'astroport où allaient être invités à se poser les Libriens. Une battisse mélangeant brutalisme et gothique, particulièrement imposante. Elle avait décidée de ne pas se faire poser ses invités au sein même de son palais, mais à proximité de ce dernier. Cette décision avait été prise après discussion avec un certain Mercure Habermann, officiel qui allait les recevoir sur place. Les raisons étaient très simple : Le Palais Impérial était un bâtiment d'une beauté et d'une puissance architecturale unique, cependant il était difficile de pleinement profiter de son gigantisme, de son esthétisme surabondant et de son génie technique si l'on se posait directement sur l'une de ses petites passerelles. Non, vraiment. Mieux valait, pour profiter du spectacle, ou plutôt le recevoir convenablement, se poser loin et observer sa silhouette imposante surplombant la ville comme une acropole, une citadelle inaccessible. Puis, lors d'un parcours initiatique tant physique que spirituel, de préférence dans un petit véhicule luxueux et silencieux, traverser les avenus et rues magnifiques et pleines de vie de la capitale, contourner ses tours d'argents et d'hypercarbone, observer la folie, la noblesse et le génie du peuple Verre, puis arriver dans les quartiers périphériques du palais, plus silencieux, où l'architecture se stabilisait autour d'une nome puissante et impériale pour finalement aboutir sous les arches hautes comme des montagnes du palais, devenir un petit point isolé au sein d'un tout énorme, incompréhensible, passant sous les ombres vides, lentement appréhender une toute nouvelle notion de grandeur. Et enfin, enfin aboutir... Alyse eut un petit rire. "Aboutir sur moi." Car finalement il ne s'agissait que de ça : Tout l'Empire menait à elle, et elle se tuait pour que l'Empire progresse dans sa quête constante d'ordre et de progrès. Une phrase vague lui revint en tête, sans qu'elle ne sache précisément définir son origine. "Pour, par et grâce à l'Empire." Laissant ses implants rétiniens zoomer sur l'aérodrome, l'Impératrice de Verre discerna aisément les contours ténus du champ de force qui protégeait la plate-forme des vents extérieurs, la voiture luxueuse qui amènerait ses invités jusqu'à son palais et, surtout, les rangs de soldats qui les accueilleraient. Ils portaient des armures de parades blanches et rouges aux allures de corbeaux et de long fusils au bout desquels se trouvaient d'étranges lames bleue électrique. Au bout de l'impressionnante haie d'honneur, la silhouette claire d'un de ses officiels. Le fameux Mercure Habermann. Un homme au sourire cynique qui entretenait un style décontracte le rendant particulièrement populaire auprès des médias : Cheveux mi-longs noirs, ensemble gabardine cravate blanche. Il fumait. Si l'Impératrice l'avait choisi lui, spécifiquement, pour recevoir les étrangers, c'était qu'elle cherchait à assoir la position de l'officiel, qui était l'un de ses protégés. Pour faire simple, non-content de ses fonctions officielles, il était aussi et surtout l'un des fers de lance de la Faction Loyaliste du Sénat, fervent admirateur de la doctrine Kaiserdienne et théoricien génial sur la gestion de la population et de l’opinion publique. Mercure jouissait d'une place de choix au sein de la camarilla de la suzeraine Fermant les yeux et inspirant profondément, l'Impératrice de Verre quitta son perchoir et parti rejoindre le lieu où devait se dérouler l'entrevue diplomatique. ... Comment décrire Foyer, vue depuis l'espace. Est-ce même vraiment utile ? C'était un monde continental de toute beauté entouré d'immenses stations civiles et militaires. Celles-là s'étendaient jusqu'aux portes du systèmes, où flottait la masse inquiétante de l'immense citadelle "Tarken" et d'un monde fortifié, parfaitement inhabitable mais bardé de canons et de forts. Si les flux de vaisseaux semblaient suivre des axes de circulation précis, on invita sobrement les délégués de la la République librianne autonome à suivre une trajectoire vierge de toute circulation, balisée par quelques drones. Cet axe avait pour destination une tâche nacrée qui semblait être la capitale planétaire. Une ville grandiose, folle, où le brutalisme des ancêtres Kaiserdien de l'Empire se confrontait au gothique Verre, à l'hightech colonial et à des architectures originaires d'un peu tout l'espace connu. La ville réussissait malgré-tout à conserver une remarquable cohérence, et était parcourue d'immenses parcs, mémoriaux officiels et places marbrées. Les environs de la capitale étaient entourés de champs kilométriques cerclés de profondes tranchées métaliques allant d'arcologie en arcologie selon un tracé géométrique séparant les exploitations. Le tout semblait entièrement destiné à l'approvisionnement de la cité. Les libriens allaient passer au dessus des dits champs, progresser à travers la ville et se poser sur une immense tour faisant face à la structure élégante du sénat et au palais impérial, où, promit-on, leur délégué serait transporté.
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Cdt. Hans Stuckart
Respect diplomatique : 896 02/06/1017 ETU 03:32 |
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Score : 9
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Le voyage vers le secteur I avait été court et s'était déroulé sans encombres. Depuis la fin de la guerre, les routes stellaires étaient ouvertes et les grandes puissances tenaient brigands, renégats et agitateurs en tout genre loin des axes principaux... Le Lohengrin II et la douzaine de corvettes qui l'accompagnait filait à présent dans l'espace aérien de verre et approchait du cœur de l'empire. À l'extérieur, les forces militaires se faisaient plus nombreuses mais plus que tout, ce que virent Gregor Adenauer et Heiner Von Hohenstaufen, commandant du Lohengrin II depuis sa passerelle à l'arrière du puissant croiseur Fregger, ce furent les fortifications planétaires et les stations orbitales, énormes, qui se discernaient partout dans le système solaire central de l'empire. Autour d'eux, en oubliant presque de vaquer à leurs tâches, bien des officiers s'arrêtaient et regardaient eux aussi les masses gigantesques passer de chaque côté d'eux alors qu'ils filaient doucement en vitesse standard vers la capitale qui grandissait lentement au loin. Pour les librians, c'était comme plonger dans le terrier du lapin blanc... Leurs repères n'existaient plus. Ils évoluaient en territoire inconnu, tant sur le plan géographique, technologique que culturel. « Si nous avions bénéficié d'une telle technologie il y a 5 ans... » Murmura le capitaine Von Hohenstaufen qui en militaire de carrière, n'avait d'yeux que pour le déploiement de force brute dont l'empire faisait étalage, même ici, à l'épicentre de son pouvoir. À ses côtés, Gregor Adenauer ne répondit pas, conservant un visage de marbre, ignorant les grandes flottes convergeant vers ou s'éloignant du monde vers lequel il se dirigeait. Les stations spatiales défilèrent une à une et disparurent derrière eux sans qu'il y attarde son regard. Il était lui aussi un militaire mais également un membre influent du P.F.P.L. Son esprit avait un regard dédoublé sur le monde. Et quand ils obtinrent la confirmation du commandement aérospatial impérial et qu'ils amorcèrent leur descente sur celui qu'ils surplombaient à présent, ses immenses agglomérations visibles depuis l'orbite, les même mots douloureux résonnaient encore et encore dans son esprit. « Quand une culture inférieure entre en contact avec une culture supérieure, elle est soit assimilée, soit détruite... » Des paravents blindés s'élevèrent de la coque à l'extérieur de la passerelle alors que la proue du vaisseau se voilait déjà de flammes et qu'ils entraient dans l'atmosphère de Foyer. Dans le cœur de Gregor Adenauer qui serra alors les poings, l'impuissance se mêla à la colère... ⁂ Ses moteurs à l'arrêt ayant rougis le sol du spatiodrome qui leur avait été indiqué, le Lohengrin II, grand vaisseau de guerre sorti 9 ans plus tôt des chantiers spatiaux librians de Step to Space Inc. reposa un moment, sa coque encore fumante de son entrée dans l'atmosphère. Le croiseur avait souffert des nombreux combats qu'il avait mené au cours de la précédente décennie et des voyages en hyper-espace entre trois galaxies. Sur son flanc droit, la silhouette imposante de l'aigle librian qui y avait jadis été gravée avec en dessous, la dénomination CF 11 284 Lohengrin II commençaient toutes deux à s'estomper... La rampe de sa soute principale s'abaissa doucement en sifflant et se posa au sol avec un grondement métallique qui se répercuta sur le spatiodrome au silence artificiel où Mercure Habermann et des dizaines de gardes impériaux de l'empire de verre patientaient. Protégés des bourrasques de vent par les champs de force qui protégeaient la plateforme, les librians descendirent la rampe d'accès. Une douzaine d'hommes en tout. Gregor Adenauer, envoyé officiel du gouvernement de la R.L.A, Heiner von Hohenstaufen, capitaine du Lohengrin II et de la 2e F.L.A, quatre sous-officiers de la flotte librianne dans leurs uniformes gris de cérémonie et enfin six hommes de la garde librianne, reconnaissables à leurs gants blancs et leurs uniformes noirs. Nul n'était armé, à l'exception de ces derniers qui à leurs ceintures, portaient le poignard traditionnel de la garde librianne. Deux d'entre-eux transportaient une caisse en bois laquée décorée de l'aigle librian. Au bas de la rampe du croiseur, Mercure Habermann, le représentant de l'empire de verre envoyé à leur rencontre les salua avec respect, échangeant quelques mots de circonstance avec Adenauer. Il leur indiqua les voitures officielles qui les mèneraient par les rues du centre-ville jusqu'au palais impérial. D'un regard équivoque, il désigna la caisse en bois de la tête. - Quelques présents pour l'impératrice Niflheim de la part de l'ambassadeur Stuckart répondit Adenauer sans sourciller. Son vis-à-vis se tourna vers l'un des gardes impériaux tout près d'eux et après un instant d'attente, indiqua que les librians pouvaient monter dans les véhicules apprêtés à leur attention. Verre devait posséder une technologie qui leur permettait de s'assurer que les librians ne transportaient rien de dangereux... ⁂ Assis dans la voiture de tête, Adenauer, Hohenstaufen et deux gardes librians écoutèrent distraitement Mercure Habermann leur servir de guide alors que le convoi diplomatique filait dans les rues propres et dégagées de la capitale impériale. Les dernières lumières du jour faisaient miroiter les façades des édifices imposants dont les arches massives surplombaient parfois les artères pour se rejoindre les uns les autres. Ils passèrent devant le sénat impérial qui rappela en quelque sorte la chancellerie librianne à Gregor Adenauer, dans des proportions tout à fait différentes... Tout ici était plus majestueux, plus ancien, plus puissant que les villes libriannes ne l'avaient jamais été. Pour un homme qui était le prototype même du reître, issu d'un peuple fier et orgueilleux, c'était un spectacle difficile à supporter, rappelant tristement les défaites et les revers d'une république dans un déclin rapide. Dans sa gorge, le pincement amer d'une fierté ravalée se transforma en un poids qu'il endura avec stoïcisme. Il passa le dernier quart d'heure du trajet le regard absent à regarder par la vitre gauche du véhicule les bâtiments se succéder sans les voir. Mercure Habermann qui s'en aperçut finit par abandonner les représentants de la R.L.A. dans le silence mélancolique dans lequel ils étaient tombés. Devant eux apparut enfin le palais impérial de verre, gigantesque structure visible de loin qui permettait mal d'en appréhender la taille, si ce n'était par contraste avec les quelques bâtiments officiels disséminés à ses côtés. Le convoi roula rapidement et en silence sur la grande artère dégagée pour l'occasion qui le mena jusqu'au pied du parvis monumentale. Librians et représentants de l'empire de verre descendirent, profitant de quelques instants pour admirer l'architecture de l'édifice. Le capitaine Heiner Von Hohenstaufen se montra le plus attentif, observant les us et coutumes des verres, la posture des soldats et la qualité des hommes. Étudiant un peuple fort et potentiellement hostile, comme tous les autres... Gregor Adenauer qui s'appuyait sur sa canne pour ménager sa jambe droite fit son possible pour se montrer courtois et intéressé malgré le sentiment d'oppression qui refusait de le lâcher depuis leur arrivée dans le système solaire de Foyer. Un peuple vieillissant et impuissant... Voilà ce qu'ils étaient devenus... Enfin, Mercure Habermann leur fit signe de le suivre et les envoyés de Nova Libria gravirent une à une les hautes marches rutilantes du palais et en franchirent les portes sous le regard sévère des innombrables gardes impériaux tout autour d'eux... Portrait - Heiner von Hohenstaufen - http://www.cjoint.com/doc/17_06/GFcawmysLBp_Portrait---Heiner-von-Hohenstaufen.pdf
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Cdte. Alyse Niflheim II
Respect diplomatique : 645 07/06/1017 ETU 03:36 |
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Score : 7
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L'Intérieur du Palais Impérial était emprunt d'une ambiance assez particulière, oscillant entre le calme chaleureux d'une ruine ensoleillée et la beauté tragique d'une toile romantique. Des mélanges gothiques et baroques côtoyaient un style hightech très marqué. Les couloirs du bâtiment étaient parcourus par des militaires et des officiels, dont les tenues étaient reconnaissables, par d'étranges figures encapuchonnée, portant de long manteau bleus et rouges et ressemblant vaguement à des prêtres d'on ne sait quel religion étatique, et par quelques rares initiés-serviteurs de la maison impériale. La plus-part de ceux-là étaient des seelies, qui du point de vue des Librians ressemblaient à des fées et des elfes en tout genre, leur principal caractéristique étant la grâce, la discrétion et la beauté physique. Contrairement à ce que l'on aurait put attendre de la part d'un édifice servant de centre névralgique à l'administration d'un Empire au sens premier du terme, doté d'une monarque et d'une noblesse, l'endroit semblait vide de tout profiteur : Dans les faits ce n'était pas vraiment étonnant. Alyse était une femme qui avait assez peu de patience pour les comportements engourdissant son administration. Entièrement acquise à la doctrine Kaiserdienne, l'Impératrice était caractérisée par un fanatisme qui, bien que flexible, l'avait tout de même poussée à anéantir toute notion de lobbyisme, de corruption et d’oisiveté au sein de la haute-noblesse. Il faut d'ailleurs souligner que le terme noblesse ne prenait pas exactement le même sens au sein de l'Empire que dans d'autres monarchies plus classiques. Les nobles impériaux étaient généralement des militaires de renom. Leurs titres -qui n'étaient plus héréditaires que sous certaines conditions- ne correspondaient pas à des droits supplémentaires, mais bien à des devoirs envers la nation. Si cet état de fait avait passablement changé au cours des siècles avant d'être rétablit par Alyse, il en avait toujours été ainsi sur le papier. La monarque n'avait fait que rétablir l'ordre. Il était tout à fait inacceptable pour un noble impérial de se laisser envahir par l'oisiveté. Ils étaient des loyalistes convaincus, des idéologues, des chevaliers qui par la lettre, la parole ou le fer, défendaient leur nation et à sa quête d'éternelle amélioration. Ils étaient les hauts prêcheurs de la doctrine impériale, et non des parasites aux manteaux cousus d'or venu ponctionner le fruit d'un état décadente. Ils étaient, en somme, une classe sociale issue de la sainte passion qu'entretenait les verres pour la méritocratie. Le palais, de lieu de festivité décédant et orgiastique, était redevenu une cathédrale à la gloire du pouvoir et de l'idéologie impériale, sanctifié par la nouvelle papesse de l'Empire : Alyse Niflheim seconde du nom. ... "J'imagine que vous devez vous demander s'il y a la moindre règle à respecter devant l'Impératrice. Une révérence particulière à effectuer, un titre précis à employer." Mercure s'était arrêté. Devant le groupe se trouvait un escalier en pente douce assez large pour faire passer près de quinze humains de face. La partie centrale de l'escalier était rouge, et de larges vitres laissant entrevoir des éclats fragmentés de l'extérieur les illuminaient. Les marches aboutissaient sur une porte à double battant aux dimensions impressionnantes. "Eh bien non. Fut un temps où c'était le cas, notez bien, mais sa Majesté Impériale a jugée que le respect s'exprimait différemment d'un peuple à l'autre, et qu'il n'était pas essentiel d'exiger des uns de se comporter comme les autres si l'intention est similaire." Puis, sans vraiment attendre de réponse: "Allez-y. Elle vous attend." Et il leur fit signe de grimper les marches. Au milieu du parcours, lorsque le visage des librians fit face aux battants de la porte, celle-là s'ouvrit dans un silence assourdissant, laissant les délégués apercevoir ce qui aller suivre. De tout les espaces où elle aurait put recevoir ces étrangers, Alyse avait décidée de partir sur le plus convenu d'entre-eux. Et même si elle aurait put choisir l'une des pièces modernes, high-tech, l'un des bureaux, des jardins, des salons, l'un de ces nombreux les lieux agréables, chaleureux qu'elle avait à sa disposition, elle avait opté pour l'endroit le plus vaste et le plus pompeux que ses fonctions mettaient à ses disposition. La salle du trône. L'architecture du lieu était manifestement calquée sur celle d'une cathédrale : Arc voûte et pilier, colonnades d'où pendaient des étendards impériaux, ogive haute, mezzanines et coursives suspendus, contre-fort intérieur gothique, strictement esthétique. Le tout baignait dans une belle teinte or et bronze et une luminosité clair-obscure très travaillée. Les gardes, situés entre les colonnes ou sur les mezzanines, n'étaient pas les seuls à surveiller la progression des délégués : Quelques figures encapuchonnée et un certain nombre d'individus allant de l'officiel au militaire médaillé les fixaient aussi dans un silence de façade, il y a fort à parier que les discussions allaient bon train en matriciel. La cour impériale, qui n'était pas tant composée d'individus désireux de se faire mousseux que d'administrateurs en tout genre jouant à l'échange de bon procédés et au séminaire politique au sein du palais impérial. En ses qualités de nexus administratif, ce bâtiment abritait un nombre de personnalités importantes assez impressionnant. Parfois, aussi, on pouvait voir un Exarque traverser la salle du trône pour parler à Alyse, lorsqu'elle s'y trouvait. A vrai dire elle détestait formellement ce lieu, lui préférant ses jardins modernistes ou, plus simplement, son bureau de travail. Enfin. Dans l'état, elle s'y trouvait : Installée sur un trône particulièrement esthétique dont l'assise était située au sommet d'un petit escalier. Le trône était situé à l'autre bout de la pièce, dans un espace en abside qui rappelait un chœur d'église, illuminé par de nombreux vitraux blancs. Le tout avait un côté proprement chaleureux assez déconcertant. On devinait cependant qu'il s'agissait aussi là d'un effet pensé, désiré. De même, de somptueuses draperies suspendus à travers le chœur dirigeaient naturellement le regard vers l'Impératrice. Celle-là souriait fixant son regard or sur les délégués. Autour du siège se trouvaient six figures encapuchonnée ainsi qu'une fée haute de quelques centimètre à peine. Elles ne bougeaient pas. Autour du trône, situés dans les murs du chœur, se trouvaient des alcôves. Celles-là donnaient sur des peintures, sans doute historiques, assez particulières en ça qu'elle contenaient une vrai profondeur, comme s'il s'agissait d'un espace figé de l'autre côté d'une vitre, et non d'une simple toile holographique. Les peintures représentaient manifestement l'exil des ancêtres des Verres, on pouvait voir une cité néoclassique, un grand homme aux aires de grand chef national, doté d'une large cicatrice sur la joue gauche et d'un air visionnaire. Un vaisseau sphériques manifestement beaucoup trop grand pour être issue de l'esprit d'un être saint d'esprit, des images de foule, puis, sur la droite du trône, les peintures mettaient toujours en scène la même personne. Une petite femme blonde et frêle qui ressemblait beaucoup à Alyse à ça près que là où cette dernière avait l'air élégante et réfléchit, l'autre avait l'air grave et froide. Elle portait une tenue de commissaire caractéristique. Ici on la voyait discuter avec de grandes seelies, les premiers habitants de foyer, là on la voyait fusil à la main, entourée de soldats dans les coursives de ce qui devait être un croiseur ou un fort. Là elle brandissant un drapeau, son manteau déchiré, entourée d'un vol de corbeaux. Il s'agissait à n'en pas douter de la fondatrice de l'Empire. Une version plus petite, plus hargneuse et sans doute bien moins drôle (si c'était possible) d'Alyse. Dans les faits elle semblait aussi, à en croire les peintures, être passée de petite administratrice de second rang à chef du peuple Verre. En effet, elle était aussi présente sur les premiers panneaux représentants le peuple Kaiserdien, seulement elle n'y jouait qu'un rôle de second plan. Alyse s'était redressée sur son trône. Comme à son habitude, elle affichait une espèce de demi-sourire et fixait le sujet de son attention d'un regard fixe. Elle ne clignait jamais des yeux. Son magnétisme naturel et son charisme étaient vraiment saisissants. Il y avait cependant fort à parier que tout son palais n'avait d'autre but que de préparer cet effet. "Librians, sachez avant toute chose que je suis sincèrement honorée que votre gouvernement ait prit l'initiative de cette rencontre." Elle plissa les yeux et inclina brièvement la tête. Son ton, bien qu'amical, restait emprunt d'une pointe d'autorité et de noblesse. Contrairement à l'assemblée, où elle s'exprimait toujours d'égal en égal, ou aux Com-X, où elle se montrait parfois plus familière, elle était ici chez elle, en conséquence de quoi elle se comportait comme la maîtresse des lieux. "Vous êtes les bienvenus sur Foyer, et pourrez résider au sein de ma demeure ou de la capitale impériale tant que votre cœur le désirera. Mais avant toute chose : Vous êtes venus ici de votre propre chef, j'aimerai donc vous écouter." Tout en parlant, elle eut un geste assez gracieux en direction des représentants, leur tendant le bras. Autour du mouvement, des petits éclats scintillèrent, comme des paillettes d'or. Il devait s'agir de nanites, ou d'un autre moyen de protection. En parlant de protection, la seelie qui patientait jusque-là au niveau du trône avait prit son envole, contournant une fois le groupe de délégués avant de revenir se poser au sol. Elle portait une sorte de casque cachant la partie supérieure de son visage et ne laissant qu'entrevoir les traits enfantins de sa bouche et de son menton. Des câbles quittaient l'arrière du couvre-chef pour rejoindre des prises positionnées dans le dos de sa combinaison moulante grise. Il s'agissait sans doute d'une officière de protection. Image plus grande de l'Impératrice :https://cdnb.artstation.com/p/assets/images/images/004/372/657/large/svetlana-tigai-mirabella1000.jpg?1483079929
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Cdt. Hans Stuckart
Respect diplomatique : 896 07/06/1017 ETU 15:52 |
Score : 6
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Devant le trône de l'empire de verre où siégeait l'impératrice Niflheim, les représentants de Libria s'étaient arrêtés sur deux lignes à quelques trente pieds des marches menant au trône. Au centre, Gregor Adenauer et à sa droite le capitaine Von Hohenstaufen. Derrière eux, les 6 gardes librians étaient au coude à coude. Ceux qui avaient apporté la caisse en bois vernis la déposèrent au sol et joignirent leurs mains dans leur dos à la manière de la garde. De chaque côté, deux officiers de la flotte librianne flanquaient le groupe. En d'autres lieux, les douze hommes en uniformes auraient pu paraître imposants. Mais ici, dans cette salle aux proportions colossales, ils faisaient figure d'enfants perdus malgré leur mètre 80 de moyenne de taille... L'impératrice prit la parole et leur souhaita la bienvenue sur Foyer. Gregor Adenauer qui s'appuyait de tout son poids sur sa canne, légèrement penché sur la gauche pour ménager sa jambe droite l'écouta en la regardant sans ciller lui non plus, se mordant la langue, pensif. Réfléchissant au ton qu'il allait employer pour parler au nom de Libria et de... Stuckart... ... et pourrez résider au sein de ma demeure ou de la capitale impériale tant que votre cœur le désirera. Mais avant toute chose : Vous êtes venus ici de votre propre chef, j'aimerai donc vous écouter... Quand elle eût finit de s'exprimer, Adenauer inclina la tête, imité par Hohenstaufen à sa droite. Les quatre officiers de la flotte librianne en firent de même, un peu plus bas. Derrière eux, par contre, les six hommes de la garde librianne demeurèrent immobile, ni au repos, ni au garde-à-vous, plutôt en attente. Fiers et orgueilleux dans leurs uniformes noirs, ils ne baissèrent pas la tête ni ne s'inclinèrent. Ils avaient voués leur vie à Libria et ne devaient leur loyauté qu'à celle-ci. Ils n'avaient pas reçus l'ordre de s'incliner et ne le firent donc pas. Pourtant, nulle défiance ni manque de respect de perçait en eux. Certains regardaient l'impératrice, d'autres la salle où ils se trouvaient et toujours, un œil sur les dangers potentiels qui pouvaient les entourer. Comme cette petite saloperie de moustique qui leur tournait autour... C'étaient de jeunes hommes entre 20 et 30 ans, beaux, droits mais également tristes d'une certaine manière. dans leurs yeux, on pouvait voir du chagrin et de l’abattement. Ils en avaient vu beaucoup pour des hommes de leur âge et en avaient trop faits. Et cela les avaient vieillis avant leur temps. Quand les librians redressèrent la tête, Gregor Adenauer s'éclaircit la gorge et parla, sa voix portant sans problème dans la salle à l’acoustique parfaite. - Impératrice Niflheim. Nous venons ici en paix, à la demande de l'ambassadeur Hans Frédéric Stuckart pour y apporter la parole de Libria et du gouvernement librian autonome du secteur VI. Il déglutit avant de reprendre, récitant manifestement des mots qu'on lui avait ordonné de dire tels quels. « Nous sommes arrivés en cette galaxie avec la seule et unique volonté de survivre et d'assurer un avenir à notre peuple. Nous n'avons aucune volonté de domination sur les autres peuples, ni prétention sur la capitale galactique, ni désir d'expansion particulier. Par cette rencontre, ce que nous voulons, c'est tendre la main à l'empire de verre pour lui apporter notre soutien dans l'espoir qu'il pourra nous apporter le sien en échange. » Il fit un signe aux hommes de la garde derrière lui en élevant la main gauche et deux d'entre-eux ramassèrent la caisse en bois vernis frappé de l'aigle librian et s'avancèrent sous les regards attentifs des gardes de verre et des officiels présent tout autour. Ils s'arrêtèrent quelques pas devant Adenauer et la déposèrent, l'un d'eux s'agenouillant et entreprenant de ses gants blancs d'en ouvrir les attaches d'argent. - J'apporte quelques présents de la part de l'ambassadeur Stuckart en gage de respect de Libria envers l'empire de verre... Peu de choses. Mais choisies par lui et... Bref... Mercure Habermann qui se tenait près du trône ordonna qu'on apporte une table de présentation aux couleurs rouge et or aux librians. Deux gardes verre vinrent la déposer devant la délégation avant de retourner à leur poste. Les hommes de la garde librianne ouvrirent la caisse en bois vernis et entreprirent de déplier les épaisseurs d'un tissu de satin blanc qui protégeaient son contenu. Un à un, ils en sortirent les objets qu'elle contenait pour les déposer sur la table or et rouge, laissant Gregor Adenauer les identifier à l'attention de l'impératrice qui solennellement, patientait sur son trône. - D'abord, ce qu'on appelait sur Libria une cave à liqueur. Un exemple du travail des artisans de Freiburg, datan... l'une de nos villes historiques ajouta-t-il rapidement, comprenant que ça ne voulait rien dire pour l'impératrice. Datant du 7e siècle librian. En bois d'eiche, finie à l'or et sertie de rubis. Stuc... l'ambassadeur Stuckart l'a faite emplir d'un assortiment de cognacs et de scotchs librians des quelques grands crus qui nous restaient. J'espère que vous aimerez... L'un des gardes librians sortit un autre objet et le déposa sur la table, à gauche. - Ce bronze fait partie des plus vieux objets que nous avions jadis sur Libria. Nous l'avons retrouvé dans l'inventaire d'un de nos croiseurs Fregger il y a quelques mois. Peu avant notre départ de Sagesse, le musée national de Libria a été évacué et nous avons presque tout emporté. Mais les guerres qu'on nous a livré et la perte de la flotte Eden ont fait disparaître la majorité de ce patrimoine national. Tout ce qui est là - il indiqua la table or et rouge ainsi que la caisse encore ouverte - font partie des dernières choses qui nous reste de ces inventaires historiques... Donc, comme je le disais, ce bronze a jadis été daté par nos historiens et remonte à quelques 4 000 ans. Il n'a donc pas été fait sur Libria mais y aurait été amené à bord du Propulus qui l'a colonisée il y a 1222 de nos années. On sortit de la caisse le dernier objet et l'un des gardes vint le déposer au centre de la table pendant que son confrère y repliait les plis de satin blanc et la refermait. - Finalement, une boîte à musique librianne ancienne, toujours du 7e siècle, fabriquée dans une ville qui s'appelait Zossen. Un exemple du savoir-fai... « J'aimerais l'entendre. » La voix de l'impératrice avait porté, douce mais ferme, coupant Gregor Adenauer qui se tût, levant les yeux vers elle. L'un des gardes librian alla vers la table et délicatement, de ses mains gantées de blanc et du bout des index, souleva le couvercle, en révélant l'intérieur. Le mécanisme se déclencha, se mettant en mouvement. Le cylindre de laiton datant de 5 siècles se mit à tourner, commençant à soulever les lames qui en retombant, produisirent les premières notes qui s'élevèrent entre les colonnes de la grande salle... Un moment passa, la musique emplissant la salle d'un air ancien et inconnu aux verres. L'impératrice tendant l'oreille, nul n'osait parler. Les librians, immobiles, écoutaient eux aussi, la mélodie dont les notes leur rappelèrent douloureusement leur foyer perdu. Gregor Adenauer observait la table et la boîte sur celle-ci sans les voir, perdu en lui-même. Et alors que les secondes s'écoulaient, le poids qu'il avait eu en lui depuis son arrivée s'accrut encore, jusqu'à en devenir presque insupportable.. Qu'était-il advenu d'eux..? Des réfugiés loqueteux, au bout du monde... Dépouillés de leur gloire, de leur honneur... Obligés de s'humilier, de souiller leur nom et leurs traditions... Et maintenant de brader les quelques misérables choses qui leur restait dans la démonstration pathétique de leur impuissance... Alors que la mélodie continuait encore et encore, comme un murmure du passé, Gregor Adenauer ferma les yeux et serra le pommeau de sa canne. De longues minutes passèrent dans la salle du trône...
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Cdte. Alyse Niflheim II
Respect diplomatique : 645 07/06/1017 ETU 18:17 |
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Un signe discret, presque indiscernable. Mercure referma délicatement la boite et s'écarta d'un pas. Si le regard de l'officiel n'exprimait qu'une certaine incompréhension, celui de l'Impératrice s'était voilé d'une réflexion nostalgique. Contrairement aux Librians, la cicatrice de la perte du peuple Kaiserdien n'était pas fraiche pour les Verres. Non, en fait les Kaiserdiens n'étaient plus qu'une icône fantasmée d'un passé servant de racine à l'Empire. Cependant, Alyse avait toujours ressentie une empathie puissante et romantique pour ses ancêtres, ceux qui étaient arrivés sur Foyer, groupe désunis et perdus de survivants, et qui avaient finalement prit la décision de relever la tête, de ne pas sombrer dans l'oublie ou la nostalgie. Ceux qui avaient fait de cette plaie ouverte une force. "Je vois." Elle cligna des yeux, sortant de ses pensées. Dans son regard, la malice avait laissée place à une profonde compassion. Se redressant sur son trône, Alyse sembla hésiter. Les Verres comme les Kaiserdiens vivaient pour l'évolution. L'évolution de la race, de la science, de la culture... Et le patrimoine, sous toute ses formes, était chéri comme un objet de culte. Ainsi, les verres étaient très sensible à la charge historique et émotionnelle d''un objet et du contexte dont il est originaire. La perte de Kaiserde avait encore accentué cet état de fait. Une pensée traversa brièvement l'esprit de l'Impératrice : Même dans des conditions similaires à celles que vivaient actuellement les Librians, ses ancêtres ne se seraient probablement jamais détachés d'un objet les liant à Kaiserde. Ces Librians, eux, le faisaient. Qu'est-ce que cela pouvait signifier ? Étaient-ils simplement plus forts, plus dignes que ses ancêtres ? Plus purs, peut-être ? Ou bien étaient-ils bien plus désespérés que ne l'avaient été les Kaiserdiens ? Après tout, il y a fort à parier qu'eux n'avaient pas eux la chance de rencontrer un peuple amical et indulgent près à les aider sans demander son reste. Les kaiserdiens, eux, avaient eut les seelis. Mais quand-bien même, quelle que soit la réponse, la question la plus importante restait la suivante : Est-ce que tous étaient prêt à faire ce sacrifice, ce dont immense ? Est-ce que tous percevaient l'importance majeure que semblait donner l'Ambassadeur à ce geste symbolique ? Est-ce que tous s'étaient accordé pour dire que Libria ne pouvait plus faire front seule ? Le regard de l'Impératrice ce fit plus dur, elle le fixa dans celui Gregor Adenaue et, pour la première fois depuis le début de l'entrevue, cligna des yeux. Soudainement, elle eut un sourire étrange, presque amusée. "Je ne peux qu'imaginer la force dont vous devez faire preuve pour vous séparer de telles reliques. Je crois qu'il n'existait pas de moyen plus simple et élégant de démontrer la bonne volonté de votre ambassadeur." Elle se leva et descendit jusqu'à la table. D'un geste léger, elle caressa le coffret de la boite à musique, de la cave à liqueur, et fixa le bronze. "Il y a de ça des générations, alors que Foyer n'était habitée que par les Seelis, un peuple divisé, tombant en miette, apparue en orbite de la planète. Ce furent ces réfugier embarqués dans un vaisseau colossale, une "arche" monstrueuse, cette relique volante prodigieuse, qui nommèrent le monde Foyer." Alyse releva les yeux et fit un geste circulaire en direction des différents tableaux qui entouraient le trône. "Le peuple de Foyer, le peuple Verre... Mon peuple, est issue d'une nation ayant connue la fin de sa galaxie. Notre détermination et notre force furent les seules chose qui nous permirent de nous en réchapper. L'homme que mes ancêtres appelaient alors leur Guide savait ce qui allait arriver. L'étude de galaxies lointaines et de signes avant-coureur lui avaient laissé deviner ce qui était sur le point d'arriver. Je crois qu'à l'époque, il vit cette fin de toute chose comme une opportunité. De là où nous venons, tout était... Figé. La situation était bloquée." La monarque planta son regard fixe dans celui de Von Hohenstaufen, affichant un air grave. "Comment évoluer dans un monde où tout n'est que stagnation, après tout. Je crois simplement qu'il avait conscience que cette stagnation était un phénomène plus implacable encore que l'apocalypse. Quelque-chose sur lequel il ne pouvait pas influer. Il avait sans doute déjà essayé. Lorsque la migration commença, il resta derrière, sur Kaiserde." Elle se tut et croisa les bras. "Kaiserde est et demeure. C'était l'une de ses phrases fétiche. Pourtant il s'est laissé mourir. Peut-être était-il simplement vieux, convaincu qu'il ne pourrait pas reproduire deux fois l'exploit de guider tout un peuple à son pinacle intellectuel et culturel. Ou alors considérait-il peut-être que le capitaine devait mourir avec son bateau, ou que son parcours était déjà assez satisfaisant. Après tout, en mourant ainsi, il devenait une icône. D'une certaine manière il a acquit l'immortalité. Quoi qu'il en soit, il nomma une jeune femme, une officielle de second rang, à la direction du projet d'évacuation. Je crois qu'elle ne fit pas l'unanimité. Jusqu'à sa mort, en fait, elle était toujours sujette à de nombreuses critiques. Et si aujourd'hui la réalité de ses actes reste très floue, je ne saurai pas dire si elle fut une bonne ou une mauvaise dirigeante, le fait est qu'elle fonda l'Empire de Verre. Le plus intéressant, c'est qu'elle prônait le changement, ce qui explique sans doute le choix de la monarchie. Elle voulait se souvenir de Kaiserde, mais surtout de ses erreurs, laissant le reste aux mains expertes des artistes. Les politiques, selon elle, ne devaient pas se concentrer sur l'image fantasmée du passé, mais bien sur les échecs et les erreurs l'ayant marqué. C'était logique après tout : Ici nous pouvions évoluer, la situation neuve de la galaxie était sans doute bien moins contraignante que la stagnation figée de Révolution. Alors autant en profiter pour améliorer point par point ce qui avait déjà fonctionné par le passé." Elle se tut, pensive. "Excusez cet exposé. Je crois cependant que vous pouvez désormais comprendre ce que je ressens à l'égard de votre peuple. Il ne s'agit pas vraiment de compassion, c'est... C'est plus que ça." Nouveau silence, plus court cette-fois. Elle poussa un bref soupire. "Il est irritant de constater que malgré toute leur complexité, le langage Verre et le Commun ne permettent pas d'exprimer l'exactitude des sentiments. C'est sans doute pour cela que nous avons besoin d'artistes. Votre peuple a tendue la main à l'Empire de Verre. En tant que Guide et protectrice de ses habitants, je vous tend en la mienne. Mes ancêtres furent aidés, lorsqu'ils arrivèrent au sein de cette galaxie. Pourtant, ce que l'on oublie souvent, c'est que malgré tout nos efforts, nous nous sommes brisés. Brisés en conflits internes futiles; en jeux de pouvoir ridicules. Notre nation a subi une lente décadence. Celle-là prit fin avec mon arrivée au pouvoir et je ne saurai dire si cela est une évolution logique de la situation, ou un simple coup du hasard." Elle évita soigneusement de parler des purges gouvernementales et des guerres corporatistes. De même, l'Impératrice ne fit aucune mention des complots et luttes intestines qu'elle avait menée pour rétablir l'ordre et la fierté de son empire. "La situation de la galaxie a bien changée entre l'arrivée de mes ancêtres et la votre. De même, si votre situation est similaire à celle que vécurent les Kaiserdiens en leur temps, elle est fatalement différente en de nombreux points. Cependant, l'Empire de Verre ne vous laissera pas seuls. Nous marcherons avec vous, et inlassablement, nous vous soutiendrons" Alyse jeta un bref regard sur la table où se trouvaient les présents. Ils évoquaient chez elle des sentiments contradictoires, ce qui à ses yeux était une bonne chose. "Et ensemble, Libria sera et demeurera." L'Impératrice releva les yeux et afficha un sourire franc. Si son regard était toujours habité par la lueur calculatrice qui semblait le caractériser, elle semblait sincère, peut-être même un peu touchée par la situation du peuple Librian. Tandis qu'elle parlait, les figures encapuchonnées avaient disparus avant de réapparaitre. Ils portaient des petits verres cristallins et les posèrent sur la table. Alyse la contourna et laissa les servants ouvrirent la cave à liqueur et, après étude minutieuse, en sortirent une bouteille. "Peut-être pourrions-nous trinquer à cette amitié que j'espère longue et historique ? Je n'aurai pas souvent l’occasion de déguster ces présents, d'autant plus que j'ai horreur de consommer des reliques. Cependant, la situation me semble suffisamment à propos : Contrairement à vous, je ne peux pas pleinement concevoir la charge historique, symbolique et émotionnelle de ces alcools, cependant j'estime que je ne pourrais jamais les consommer dignement en dehors de situations d'importance. Cette supposition est cavalière, mais je pense que l'on parlera de cette rencontre dans les livres d'école des futures générations Verres et Libriannes, alors ça ne me dérange pas vraiment de boire à leur santé. Trois verres furent remplis. Alyse prit celui qui se trouvait le plus proche d'elle et fixa brièvement la belle couleur ambrée du liquide qu'il contenait. "Trinquons, trinquons à votre nation, à son avenir, et à l'évolution des peuples et des cultures."
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Cdt. Hans Stuckart
Respect diplomatique : 896 07/06/1017 ETU 20:06 |
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Score : 6
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La proximité de l'impératrice avait fait se rapprocher les gardes de l'empire de verre et ceux de la garde librianne s'étaient reculés afin de laisser les officiels entre eux, à distance respective de leurs services de sécurité mutuels. Mercure Habermann s'était joint à eux et on remplit un quatrième verre à son intention. Un très vieux cognac librian. Le genre de ceux qui étaient jadis appréciés à la chancellerie librianne. L'impératrice Niflheim, Mercure Habermann, Gregor Adenauer et Heiner Von Hohenstaufen élevèrent leurs verres et trinquèrent. « À l'avenir! » Dès la première gorgée, Gregor Adenauer reconnût un Augustiner de Freiburg. Très vieux. Au moins 12 ans d'âge à sa mise en bouteille. L'alcool lui piqua la gorge et il en apprécia le goût, retrouvant un peu de ce qu'ils avaient perdus l'espace d'un instant. L'impératrice sembla apprécier le goût fruité et l'arrière-goût de noisette et de vanille de la boisson même s'il était clair qu'elle n'avait pas l'habitude de boire ainsi. Quant à Von Hohenstaufen et Habermann à leurs côtés, leur sourire se firent plus franc, trahissant involontairement qu'ils aimaient aussi. Le poids qui oppressait Adenauer se fit moins lourd et il se prit même à savourer cet instant particulier. L'impératrice semblait avoir apprécié les cadeaux envoyés par Stuckart. En même temps, pas surprenant que ce diplomate efféminé savait ce qui plairait à une femme... Se dit-il à lui-même dans un accès d'aigreur... La pensée de Stuckart lui rappela soudain quelque chose... - Ah, j'avais presque oublié... Il déposa son verre sur la table et s'appuyant de la main gauche sur sa canne, plongea la main droite dans son complet en recherchant quelque chose. Les gardes verre se crispèrent légèrement. Il en ressortit un micro-disque dans un petit étui métallique, ne mesurant pas plus de 5 centimètres de diamètre. Il le tendit entre le majeur et l'index à l'impératrice Niflheim qui le prit, en interrogeant d'un sourire Adenauer qui récupérait son verre de la main. - L'ambassadeur Stuckart m'a remit ceci en main propre en vous demandant de vous le donner en personne. C'est une copie des cartes stellaires libriannes. Peut-être que cela pourra vous être utile... Il prit une nouvelle gorgée de cognac et grimaça légèrement, non à cause de l'alcool mais plutôt dû à un élancement de douleur de sa jambe droite. Ils étaient debout depuis longtemps et il commençait à fatiguer... Copie des cartes stellaires libriannes: https://mon-partage.fr/f/9rRLCcOw/
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Cdte. Alyse Niflheim II
Respect diplomatique : 645 08/06/1017 ETU 01:26 |
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Score : 4
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Alyse fit passer l'étui à Mercure, qui lui-même l'ouvrit pour tendre le disque qu'il contenait à un garde. Celui-là l'observa et, après une demi-seconde de réflexion, l'intégra dans un dispositif modulable de son armure dédié à la lecture de matériel de ce genre. La fée était venue se poser sur son épaule. De son côté, l'Impératrice but une nouvelle gorgée d'alcool. Maintenant que le gout lui était familier, elle prenait un plaisir évident à l'étudier, un peu comme on pouvait admirer les courbes délicates d'une toile de maître ou les tonalités subtiles d'un chanteur d'opéra. Oui, désormais son plaisir était moins primaire, beaucoup plus intellectuel. En un sens, beaucoup plus froid. L'Impératrice plissa les yeux. Si les librians ne pouvaient pas s'en rendre compte, elle observait simplement la carte galactique, l'information lui avait été transmise en matricielle. Tout en étudiant le gout de la boisson, elle étudier les frontières colorées du plan. "Intéressant, quoi qu'encore incomplet." Couplé à ses propres base de donné, cela lui permettrait d'avoir une idée à peu près définit de la géographie galactique. Voilà qui serait terriblement utile pour les cycles à venir. Alyse rouvrit les yeux et Mercure récupéra le disque, qu'il rangea soigneusement dans son étui. De son côté, l'Impératrice avait posée son verre. Elle eut un petit rire sans joie. "Quoi que je dois dire que Michel serait sans doute vexé de se voir exclu de mes frontières. Bien que discret comme un oiseau nocturne, il n'en reste pas moins l'un de mes exarques. C'est peut-être son absence d'ambition qui le différencie des autres." Elle marqua un temps, comme pour réfléchir à la supposition qu'elle avait émise, et sans transition, fixa les jambes d'Adenauer. "Je crois deviner que votre jambe vous fait souffrir. Notre médecine pourrait probablement régler la question de manière définitive, cependant le plus simple pour le moment serait que vous alliez vous reposer. Qu'en dites-vous, avez-vous dis tout ce pour quoi vous étiez venus ?" Elle recula d'un demi-pas. Mercure pour sa part se tenait droit, prêt à guider les Librians jusqu'aux appartement qui leurs avaient été assignés.
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Cdt. Hans Stuckart
Respect diplomatique : 896 09/06/1017 ETU 16:04 |
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Score : 4
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Un bref agacement perça sur les traits d'Adenauer qu'il contint sagement, le remplaçant vite par un sourire de façade. - Ce n'est rien madame, je suis tout à fait dispo. Une vieille blessure de guerre. Et considérant ce qu'elle a permise à Libria, je le souffrirais à nouveau n'importe quand. Il afficha un sourire complice à Von Hohenstaufen, très librian dans la manière dont les coins de la bouche se relevaient. « N'est-ce pas Wurzel qui avait l'habitude de dire que nos vieilles blessures avaient le mérite de nous rapeller que le passé n'a pas été un rêve? » Le capitaine du Lohengrin II lui rendit son sourire et vida son verre, avant de le déposer sur la table. Il s'inclina devant l'impératrice. - Très bien, je pense que tout à été dit ici madame. Avec votre permission, nous allons donc nous retirer... Faisant signe à Mercure Habermann de la main, « Si vous le permettez, nous séjournerons à bord de notre appareil. Toutes nos affaires y sont et je pense que ce sera mieux pour tout le monde. Nous resterons à disposition de monsieur Habermann pour toute discussion subséquente qui pourrait avoir lieu ici au palais impérial ou sur le Lohengrin II. » Il fit signe de la tête en direction du disque qu'avait à la main l'officiel de verre aux côtés de la dirigeante de l'empire. - Nous effectuerons de notre côté les correctifs quant à l'affiliation réelle du dénommé 'Michel' donc. Nous aurions dû mieux vérifier nos informations de notre côté. Il doit forcément exister des bases de données de sa civilisation permettant le l'identifier comme tel. Il inclina la tête devant l'impératrice Niflheim et après l'avoir remercié, se détourna avec les autres librians et se dirigea vers la sortie de la salle du trône, escorté par les hommes de la garde librianne. Mais au bout de quelques pas, avant que l'impératrice ne se détourne, Adenauer s'arrêta et se retourna, les sourcils légèrement froncés. - Ah... Il y a peut-être une dernière chose si vous me le permettez. Il désigna du majeur et de l'index joint le portrait majestueux au mur d'une femme blonde, petite et frêle et dont malgré tout l'allure rappelait celle de la dirigeante de verre. - Le nom de cette jeune femme?
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Cdte. Alyse Niflheim II
Respect diplomatique : 645 09/06/1017 ETU 19:49 |
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l'Impératrice et Mercure échangèrent un bref regard lorsqu'il fut fait mention des cicatrices et de ce qu'en pensait ce fameux Wurzel. Il existait au sein de l'Empire une vieille tradition originaire de Kaiserde : Celle de ne pas faire soigner les cicatrices. La chirurgie impériale permettait normalement de gommer toute anomalie, toute blessure, toute cicatrice, cependant, pour certains Verres et, fut un temps, pour l'immense majorité des Kaiserdiens, les cicatrices étaient des trophée, des preuves de valeur, de bravoure. Fut un temps où les officiers refusaient tout soin esthétique. Ils voulaient que leur corps soit marqué à la hauteur de leurs actions. Les Librians continuèrent un peu à parler puis finirent par faire mine de partir avant que l'un des délégué principaux du groupe ne se retourne à nouveau vers le trône. Un silence s'installa, et les regards se tournèrent vers l'Impératrice. On aurait pu comparer la situation à celle qui aurait eut lieu si, se trouvant devant le pape au cœur même du Vatican, un hérétique avait demandé en toute innocence l'identité de cet étrange jeune homme barbu et crucifié. Quoi que pour être tout à fait franc, si l'on veut être exact, la jeune femme s'approchait plus de saint Pierre, première chef d'un ordre à l'époque jeune, que d'une figure christique. L'Impératrice eut une moue amusée dépourvue de moquerie et se tourna vers les tableaux, considérant longuement son ancêtre. Finalement, un nom s'échappa de sa bouche. "Alice." Elle se retourna vers Adenauer. "Cette jeune femme est Alice Himmelfarb Niflheim." Malgré l'immense fierté et le puissant vertige patriotique qu'évoquait ce nom chez elle -Alyse était la plus fanatique des Verres de l'Empire- aucun sentiment parasite ne vint fissurer la croute arctique de son apparence maîtrisée et de ses moues, contrôlées jusqu'à la moindre fluctuation de sourire. Pourtant, quelque-chose s'anima dans ses yeux. Une flamme ardente et intense, semblable à celle d'un autodafé. Elle inclina la tête, mettant un terme à l'entrevue, et derrière-elle des serviteurs vinrent récupérer la table et les présents qu'on avait posé dessus. De même, deux gardes apparurent dans le but d'accompagner les Librians jusqu'aux transports qui les ramèneraient à leur vaisseau.
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Cdt. Hans Stuckart
Respect diplomatique : 896 25/06/1017 ETU 06:00 |
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Score : 6
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Gregor Adenauer patientait dans l'antichambre du palais impérial de Verre où des gardes de l'impératrice les avaient conduits, lui et les quatre hommes librians qui l'accompagnaient. Stuckart lui avait envoyé une directive diplomatique à mener à bien et il avait été contraint d'y donner suite, demandant un entretien à Mercure Habermann qui représentait le gouvernement de Verre auprès des librians présents sur Foyer. Le capitaine Von Hohenstaufen était demeuré à bord du Lohengrin II, laissant l'envoyé de Nova Libria rencontrer seul son homologue de l'empire de Verre. La salle où Adenauer et les gardes librians patientaient était à la fois richement et sobrement meublée. Quelques fauteuils de belle facture et une table à café dorée à la feuille d'or au centre de la pièce constituaient l'essentiel de l'ameublement. Le long des murs, quelques lampes pour l'heure éteintes rappelaient par leur style baroque, des braseros anciens. Aux murs, des tapisseries de l'histoire impériale étaient suspendues, rappelant aux occupants où ils se trouvaient et la majesté de leurs hôtes... Adenauer tripotait le pommeau de sa canne en ressassant les dernières semaines passées ici sur cette planète du secteur 1 alors que bien loin, Stuckart devait continuer à administrer son gouvernement avec la poigne d'une femme hésitante... Et pourtant, il était ici et ce dernier était sur Alexandra Alètheia... Beaucoup au sein du gouvernement librian partageaient sa vision des choses. Que Libria avait besoin d'un chef fort à sa tête. D'un homme qui saurait ramener l'ordre et la discipline et faire relever la tête à leur peuple... Mais qui osait seulement le dire à part lui? Les officiers de la flotte étaient partagés. Hohenstaufen et lui s'accordaient sur presque tout. Mais l'homme était un officier de carrière et il ne bougerait pas avant de se trouver devant le fait accompli. Librauer l'appuierait volontiers s'il pouvait y trouver son compte mais l'homme était une vraie anguille et pourrait aussi bien retourner sa veste au pire moment. Kemmer... Pff... Kemmer s'entendait à merveille avec Stuckart. Croyante, conservatrice, même pas membre du P.F.P.L. Finalement Kreps, celui qui pourrait faire basculer le commandement de la flotte librianne en sa faveur. Mais l'homme était acquis à Stuckart et ne se dresserait jamais contre lui. Trop vieux, l'homme ne se lancerait jamais dans une telle aventure... Au sein du conseil, c'était moins sur. La ministre Mengsk s'opposerait à lui si elle le pouvait. Elle avait toujours été progressiste et réfractaire à l'idée mère du P.F.P.L. Mais Veidt et Hollander, tous deux membres convaincus du parti pourraient l'appuyer. Oui... En jouant bien ses cartes, il pourrait mettre Stuckart en difficulté à la fois au sein de la flotte et du gouvernement civil. Mais pour l'heure, le rapport de forces le désavantageait. Ses alliés n'étaient pas surs et ses adversaires, acharnés. Tant que Stuckart était là... C'était trop risqué. Tant qu'il ne ferait pas d'erreurs, il resterait le seul à oser parler contre lui... Adenauer émergea de ses pensées et croisa le regard d'un des quatre gardes librians présents dans la pièce et le dévisagea un bref instant avant que l'homme habillé de noir ne détourne les yeux. Intrigué, il s'adressa à lui. - Qui servez-vous jeune homme? Le soldat de la garde librianne, blond, la jeune trentaine, le regard brun profond tourna la tête vers lui, restant au repos les mains dans le dos. << Je sers Libria, monsieur. >> Une réponse qui pouvait dire une chose et son contraire. Mais c'était à creuser... La garde librianne était présente partout au sein de la flotte, assurant la sécurité des chefs, du conseil... de Stuckart. Oui, ils étaient loyaux à Libria... Mais qui d'Adenauer ou de Stuckart incarnait vraiment Libria à leurs yeux..? Soupirant en ruminant ses pensées pour lui-même, il jeta un œil à sa montre, trouvant le temps un peu long. Mercure Habermann ne devrait pas tarder...
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