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Notre Foyer.

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Cdt. A.T.L.A.S
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10/06/1017 ETU 12:14
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Sujet privé.
https://www.youtube.com/watch?v=pJ0DIg82zSc
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Escorté par quelques croiseurs impériaux, le cuirassier flottait dans le vaste vide spatial, vide qui perdait ses propriétés intrinsèques dès lors que, une fois dans l'orbite systémique du monde foyer de Verre, celui-ci était vérolé de cimetières de vaisseaux, convois marchands, diplomatiques et militaires, et autres carcasses de métaux en tous genres.
S'il était en itinérance vers Foyer, le cuirassier de commandement des ressortissants du système administré de la brèche prenait, disons-le, son temps à venir. Les administrés avaient annoncé - malgré les invitations contraires - vouloir user des routes spatiales d'usage, en raison du fait que l'invité, qui était la raison de tout ce convoi, ne voulait guère sembler "obséquieuse". C'avait été son terme, littéralement, quitte à paraître, en terme d'étiquette et d'usage, être de ceux qui voulaient se faire attendre pour se mettre en valeur, ce qui est, il faut bien l'avouer, une attitude de profond goujat, d'autant plus que faire attendre l'impératrice en personne est très mal venu. Mais, disons bien "mais", tout le monde savait pertinemment que cette dernière n'était déjà que trop occupée à traiter H24 avec d'autres ressortissants tous aussi pompeux les uns que les autres et dont le seul trait qu'ils avaient en commun était d'avoir un mètre de balais barbelé enfoncé profondément dans le cul. Au moins.
Mais l'invitée, en fait, avait volontairement pris son retard pour deux raisons ; la première était qu'elle voulait prendre son temps d'observer le système depuis hublots et autres baies du cuirassier, et la seconde étant que, tout simplement, elle était très anxieuse à l'idée de rencontrer l'impératrice. Elle se chiait dessus, pour ainsi dire, même si elle ne laissait rien paraître, et surtout pas devant ses hommes.
Harvest, depuis la baie de commandement, entourée de deux officiers très loyaux qui l'accompagnaient à présent depuis quelques temps, observait la citadelle militaire Tarken, et surtout, tout autour, un cimetière de vaisseaux en cours de démantèlement.
Si les opérations de démantèlement étaient affreusement coûteuses, et surtout non-rentables, elles étaient néanmoins nécessaires en raison du simple fait que les épaves, par phénomène d'attraction, parasitaient les trajectoires des vaisseaux en itinérances sur les routes impériales, ainsi que la trajectoire orbitale des satellites qui, ici, tournaient autour de Tarken. Et ces quelques milli-degrés de parasitage de trajectoires finissaient souvent par mettre hors de route bien des vaisseaux, ou a suffisamment décaler un satellite pour que le coût de maintenance s'élève en dizaine de milliards. C'étaient autant d'opérations nécessaires qui donnaient un semblant de vie au vide spatial.
L'air placide, de son côté de la baie vitrée et observant la forteresse spatiale, Harvest tendit un bras pour la désigner, et parla machinalement dans sa langue natale qui s'était éteinte avec son peuple, autrefois, puis sa galaxie. Ici, elle désignait les épaves.
"Talamo whakawairua tuahu ana."
Sentant, derrière elle, ses deux seconds s'interroger, elle leur fit, inerte et l'air neutre, la traduction, par souci vraisemblable de formalité.
""Nous avons tous commencé la vie dans les ténèbres, et nous y finirons tous." Le présent cadre rend cette citation à propos.
- Et débouler des citations de manière aléatoire vous rend plus érudite, aussi, j'imagine."
Celui de ses deux seconds qui venait de lâcher cette remarque de sale petit con était un dénommé Centz. En outre de ses remarquables qualités militaires, qu'elles soient physiques ou intellectuelles, Harvest l'avait choisi pour la seconder en raison du fait qu'il était de ceux qui, au final, savaient prendre des initiatives tout en restant dans leur rang et en considérant les volontés et aspiration de leur hiérarque supérieur, le tout en étant de bon conseils parfaitement rationnels : en bref, c'était un parfait bras droit. Et aussi, il avait une grande gueule et un franc parler qui se moquait éperdument de toute étiquette ou autre code social. Inutile de préciser que sa supérieure aimait ça.
Centz avait, en apparence, à peine la trentaine. Il avait une chevelure totalement sombre et grasse, mi longue, comme plaquée en arrière, et une barbe en bouc à la fois ridicule et charnue. Des yeux petits, plissés, et un menton pointu et étiré, le tout avec un teint pâle tout aussi maladif que celui de sa supérieure. Mais surtout, il s'était fait implanter sur demande un corps liminaire de centaure : pour faire simple, il s'était fait virer toute la bidoche à partir du bassin jusqu'aux pieds pour s'y être fait implanter demi-corps absolument cybernétique similaire à celui d'un centaure, qu'il utilisait lors de l'exercice de ses fonctions. En dehors, via un système d'omnipods modulable, il s'en détachait pour enfiler des jambes humaines tout aussi métalliques, plus aptes à la vie en collectivité civile. L'appareillage ci-implanté lui permettait de courir à des vitesses absurdes dépassant les cent cinquante kilomètres heures, et lui permettant de réaliser des sauts tout aussi ridicules. Au delà de ça, le corps en lui-même était bardé d'armes tout aussi létales les unes que les autres, qui n'attendaient qu'un mot pour être déployées.
Lentement, Harvest tourna la tête vers lui, et le considéra quelque peu.
"Et ressembler à un putain de cheval, est-ce-que ça vaut mieux que de sembler érudite ? C'est quoi la suite du projet ? Tu vas aller brouter ?"
Les deux s'échangèrent un sourire assez amusé que le troisième officier leur envoya aussi, tandis qu'autour, les gardes semblaient tendus, ou malaisés.
Plus important : Foyer était visible. Le vaisseau allait y arriver, de nuit, dans quelques heures, et déjà, la capitale où il atterrirait était déjà dans la pénombre planétaire, qui ne faisait que la mettre en valeur depuis son éclairage qui envoyait sa luminescence dans l'espace même.
Hydra, qui était l'autre second de Harvest, et surtout un ami de celle-ci de longue date, se gratta le menton, rapidement. Si normalement ils se fréquentaient en dehors de l'exercice de leur fonction et étaient les premiers à se tutoyer, dès qu'ils étaient sur le terrain, leur rapport avait cette alchimie très professionnelle qui les faisait se vouvoyer.
"Vous avez l'air anxieuse. Ça ne vous ressemble pas.
- Je l'ai toujours été.
- Certes, mais plus qu'à l'accoutumée."
Pour réponse, elle poussa un petit soupir nasal, et croisa des bras dans le dos, comme à son habitude.
"Difficile à dire. Rencontrer ainsi mon plus haut bienfaiteur me met dans une situation délicate. Vous savez, il est des gens auxquels nous devons tout à un tel point que fatalement, nous avons conscience du fait que jamais, de notre vécu, nous ne pourrons leur rendre la pareille à hauteur proportionnelle du bienfait qu'ils nous ont apporté. Alors, il ne nous reste que la dévotion servile."
Elle grimaça quelque peu, et considéra cet état de fait.
"Ça ne me dérange pas. Vous me connaissez un peu, et savez très bien que d'une certaine manière, j'ai attendu toute ma vie pour trouver un maître que je pourrais servir dans la plus grande dévotion. Mais à venir pour l'illumination, l'on finit emprisonné par la tourmente. Je vous laisse y réfléchir."
Et dans la cabine de commandement, le silence fut, comme méditatif, tandis que le cuirassier achevait sa route.
Encore quelques heures, et il déploierait le contingent depuis une navette sur une des tours d’atterrissage face au palais impérial, où, décidément, tout semblait mener à l'impératrice.
Encore quelques heures. A peine...
Cdte. Alyse Niflheim II
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12/06/1017 ETU 16:33
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La navette se posa, unique reflet vif-argent au sein de la tourmente nocturne. Depuis le poste d'observation de l'officier en charge d’accueillir les représentants d'A.T.L.A.S, un constat unique s'imposait : La scène était proprement romantique. Au sens premier, noble du terme. La pluie battente effaçant l'horizon nocturne, les lumières néons du capitale lointaine et pourtant environnante, comme l'océan autour d'une île, la silhouette frêle d'un engin défiant les lois élémentaires du possible, de l'acier volant, se posant sur une tourelle gothique avec la sérénité mécanique d'une abeille rejoignant une fleur.
Très beau, vraiment. Il y avait de quoi en faire un tableau. Malheureusement, l'homme n'était pas peintre, il n'était que militaire. Faisant rouler ses épaules, l'officiel se dirigea vers embarcadère.
...
L'homme approcha de la navette, se stoppant à l'autre bout d'une haie d'honneur militaire. Il ressemblait un peu à l'idéal de l'officier Kaiserdien : Grand, plutôt beau, sourire sincère. Malgré son uniforme de commissaire quelque-peu inquiétant, il avait l'air éminemment sympathique..
Attendant que le comité descende de l'engin, il leur présenta un salut enthousiaste imité par les militaires qui furent passablement plus dignes. Lorsque tout les représentants de la Fondation furent arrivés au bout de la haie d'honneur, l'officier inclina un peu la tête, l'air gêné, et poussa un vague soupire où l'on pouvait discerner toute la bonne volonté du monde.
"Ah, excusez-moi messieurs, cependant l'Impératrice désire rencontrer mademoiselle -je peux vous appeler Mademoiselle, ou vous préférez madame ? Bien, l'Impératrice désire rencontrer le Commandant Harvest, seule à seule."
Court silence.
"Ah, mais venez donc, en attendant vous pourrez profiter de l'accueil que la maison impériale réserve à ses invités."
Il fit taper ses mains l'une contre l'autre et, dans un mouvement mécanique, les militaires se tournèrent dans sa direction. Enfin, le groupe se mit en marche, accompagné par la cohorte de gardes. Passé un stade, les militaires se dispersèrent, puis on indiqua aux deux officiers accompagnant Harvest qu'ils allaient désormais devoir... Attendre, avant de les rediriger vers un ensemble de salon. Enfin, Harvest se retrouva seule dans un vaste ascenseur, accompagné, toujours, de l'officier. Celui-là ne parlait plus. Il se contentait de regarder les lumières lointaines de la capitale impériale via une vitre qui devait sans doute plus tenir de l'écran holographique retransmettant une image captée que de la surface transparente à part entière.
La cabine se stoppa, les portes s'ouvrirent. L'homme fit signe à Harvest de continuer, seule.
https://www.youtube.com/watch?v=Kyez8QxweSc
Elle déboucha dans un jardin. L'Impératrice n'avait manifestement pas tenue à la rencontrer dans la salle du trône, sous les yeux voraces des officiels et des militaires. Non, en fait, le lieu semblait... Calme. Calme et serein. On entendait le bruit de la pluie, frappant contre le toit. Celui-là était transparent et adoptait la forme d'un dôme.
Un chemin de gravillon fichés dans une terre blanche et meuble traçait une allée centrale d'où partaient quelques chemins transversaux. Au bout de l'allée se trouvait un belvédère sans sommet, blanc et minimaliste, aux apparences de ruine. Il faisait directement écho aux quelques statues bien plus classiques que l'on trouvait de part et d'autre du chemin central.
Un vent tiède soufflait. Il y avait quelque-chose de proprement surréaliste dans ce mélange d'ambiance. Harvest progressa entre les iris, les roses et les fougères exotiques, les plantes grimpantes et les lianes, les parterres carnivores et les arbustes. Ici on trouvait un carré de sable blanc et des structures en bambou, ici une statue brisée et des plantes sèches. Là, des variétés rare et endémiques issues de régions isolées, ici un ensemble remarquable decultivar. Le tout, s'il était remarquablement bien organisé, laissait tout de même émaner une certaine notion de nature libre.
Enfin, Harvest arriva à la rotonde. C'était plateforme vaguement surélevée entourée de piliers hexagonaux dont la blancheur était magnifiée par d'étranges éclats pourpres, violets et mauves. Leur hauteur était irrégulière, des étoffes couleur impériale étaient tendues entre les piliers, donnant au tout une prestance royale.
Au centre de la rotonde se trouvait des cubes de même couleur que le sol.
Enfin, l'Impératrice apparut.
Elle arriva via une autre avenue similaire à celle qu'avait empruntée Harvest, la rotonde était accessible des quatre côtés, et portait une tenue noire et rouge bien moins encombrante que son habituelle robe impériale.
Elle ne s'était cependant pas séparée de sa couronne.
"Harvest."
Elle s'inclina un peu et prit place sur l'un des cubes, qui s'adapta à ses formes et se suréleva légèrement.
"Asseyez-vous, je vous en prie. Avez vous faim ? Soif ?"
Cdt. A.T.L.A.S
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17/06/1017 ETU 03:33
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La concernée avait cet air somme toute... Difficile à expliquer, concrètement. Harvest semblait à la fois totalement morte à l'intérieur, mais paradoxalement, avait des yeux totalement écarquillés et vifs, ou plus exactement avides de tout ce qui semblait se passer autour. Les officiers, le cadre, l'impératrice...
Voyant l'impératrice l'inviter à s'asseoir et à consommer des formalités, elle prit un air un peu gêné, en plissant les lèvres et en passant son bras droit dans son dos de sorte à se tenir le coude gauche.
"Cinq cent millilitres de sérum physiologique, quinze de méthanol, et deux ampoules de nanites universelles en hardware de seconde génération. Et si le récipient contenant le tout peut être couvert de calcaire ou bien avoir un déposât de sable ou de gravier broyé au fond, c'est parfait."
Elle haussa ensuite des épaules en faisant un clin de tête très respectueux, puis considéra les espèces de cubes/sièges d'un regard absolument neutre. A vrai dire, elle appréhendait terriblement l'idée de s'asseoir sur ce truc, son ergonomie ne la mettant pas en confiance. Elle regarda successivement à deux reprises le cube puis l'impératrice, puis jugea de manière assez arbitraire que dans tous les cas, faisant naturellement une tête et demi de plus que l'impératrice et le double de carrure d'épaule, en restant debout, elle aurait un échange qui ferait égal à égal. Et puis, elle se rappela qu'en terme d'étiquette, refuser de s'asseoir lorsque son hôte le demandait, c'était très... Indélicat. Ou "totalement con", diront les langues avisées.
Et puis, finalement, car c'était trop se masturber la gueule pour pas grand chose, elle s'assied en face de l'impératrice, tiquant sévèrement lorsque le cube épousa les formes de son corps et se suréleva.
"Non, franchement, qui a créé ça ?"
Cdte. Alyse Niflheim II
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20/06/1017 ETU 02:59
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"C'est vrai qu'ils ont un peu rococo sur les bords."
Elle avait observée le cube s'adapter à la cyborg et se surélever avec une espèce de curiosité morbide, comme si elle assistait à une scène improbable tirée d'un feuilleton bon marché.
"Non, lâcha-elle finalement avec une certaine énergie. En fait ils ne sont pas "rocococo. Ils sont kitch, proprement kitch. Ce mauvais-gout avait sa place dans les salons de nos ancêtres, mais quelque-chose me fait dire que même eux les trouver excessivement infect. Cependant, le design devait être nouveau et hors de prix à l'époque."
L'Impératrice sembla réfléchir.
"Je crois que la seule explication à leur présence ici est que j'ai toujours eu beaucoup de difficulté à me débarrasser des vieux objets. Même abimés ou démodés. Parfois, un objet ancien peut être doté d'un certain charme, d'une utilité insoupçonnée. Parfois, derrière son âge se cache la marque d'une époque, lé témoignage d'un temps et d'un vécu."
L'Impératrice marqua un temps.
"Ces cubes, par exemple, ont été acquis du temps de l'empereur Bael."
Elle planta son regard dans celui d'Harvest, un sourire complice plaqué sur les lèvres.
Globalement, les Empereurs ayant précédés Alyse étaient peu connus et peu appréciées. La jeune monarque avait passée une grande partie de son temps au pouvoir à les faire oublier, et à démolir point par point leur image. Ils étaient orgueilleux mais corrompus. Décadents et incapable de toute construction nouvelle. Incompétent. Le palais oscillait entre un vide glauque et un bordel sans nom, bref, ils étaient le phare d'un Empire qui allait très, très mal, ne brillant que par leurs tares et illuminant Verre d'une lueur malade.
Bael, pour sa part, faisait parti des rares prédécesseurs d'Alyse à jouir de son estime.
"L'un des rares empereur de Verre à vraiment avoir été digne de son titre et de ses devoirs. Et encore, je doute qu'il ait vraiment fait exprès."
Bael avait commencé par démontrer les mêmes signes d'incompétence et de corruptions que ses prédécesseur et ses successeurs. Puis, très rapidement, l'empereur fut... Possédé.
Oui. Possédé comme, possédé par une entité démoniaque. Possédé comme "je jure comme Andrew et je dessine des pentacles un peu partout." Possédé comme "parfois je vomis, et les limites de la flexibilité humaines me sont inconnues".
Ce genre de possession.
Il fut rapidement question de l'exorciser, évidemment, cependant il s'avéra que le démon était un bien meilleurs gestionnaire que l'être qu'il utilisait comme véhicule.
On le laissa donc tranquille, et il fut un empereur très correct, caractérisé par son efficacité mécanique, son incorruptibilité, ses fêtes orgiastiques régulières et son absence relative d'ambition, seul point qui le rapprochait réellement des autres empereurs.
Non-pas que ceux-là ne donnaient pas non-plus dans l'excès de chair et de femme (ou d'homme, en fonction), cependant, Bael, lui, le faisait à des fins religieuses. Ses fêtes étaient des messes.
Enfin bref, toujours est-il qu'il avait été un bon empereur, et qu'on lui avait donc foutu la paix.
Du point de vue d'Alyse, la possession du bonhomme expliquait certainement l'acquisition des cubes. Cette faute de gout assez inquiétante ne pouvait de toute façon émaner que d'un esprit vaguement malade.
L'Impératrice s'apprêta à formuler sa pensé lorsqu'un serviteur pénétra dans la rotonde. Il était suivit par deux plats auto-portés, l'un contenant les demandes d'Harvest, l'autre contenant des petits cubes de viande manifestement fraiche, encore gorgée de sang et dont la texture comme la couleur était unie. L'homme envoya les plats se positionner devant les verres, s'inclina très respectueusement et disparut comme il était arrivé.
Laissant apparaitre un léger sourire en coin, Alyse attrapa un couvert se rapprochant de la fourchette à escargot et empala un morceau de chair. Le tissu mort se déchira sous la pression des dents du couvert, laissant dégorger un sang d'un rouge vif qui forme une flaque écarlate au fond du plat. Soulevant le carré de chair, l'Impératrice fit pivoter sa fourchette jusqu'à ce que les goutes du sérum vermeil aient cessées de tomber. Là, seulement, elle le porta à sa bouche avec un plaisir non-dissimulé. Lorsqu'elle entre-ouvrit ses mâchoires, le rose de sa langue contrasta avec la couleur morte de la viande. Elle plissa les yeux, releva un peu la tête en arrière et laissa son sourire s'accentuer tandis que le sang s'infiltrait entre ses dents blanche et s'écoulait dans sa bouche. Alyse goutait la texture de la viande crue avec l'expertise satisfaite d'un œnologue confronté à un cru.
"La cuisine est l'un des nombreux avantages du poste, mais à bien y réfléchir ceux-là sont moins nombreux que ses inconvénients. On a plus de devoir que de droit, quand on dirige et qu'on prétend bien diriger."
La monarque de Verre rouvrit les yeux et fixa Harvest. Elle affichait désormais un sourire fatigué. D'un geste distrait, elle attrapa un petit tissu blanc accroché sous l'assiette auto-portée et s'essuya la commissure des lèvres.
"Mais vous savez pertinemment de quoi je parle."
Elle cligna des yeux, une lueur malicieuse traversa son regard, contrastant avec l'air grave qui semblait désormais le caractériser.
"A votre avis, pourquoi êtes-vous ici, pourquoi vous ai-je proposé de devenir Exarque de Verre ?"
Cdt. A.T.L.A.S
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06/07/1017 ETU 17:46
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Elle cligna des yeux, une lueur malicieuse traversa son regard, contrastant avec l'air grave qui semblait désormais le caractériser.
"A votre avis, pourquoi êtes-vous ici, pourquoi vous ai-je proposé de devenir Exarque de Verre ?"
"Afin de vous tenir sur un discours préventif sur l'importance de la prise de vermifuge après la consommation de viande crue ?"
Il y eut un silence gêné suite à la remarque d'Harvest. Il fallut un petit délais pour que cette dernière comprenne l'incommensurable absence d'étiquette et de respect dont elle avait fait preuve.
Avec son langage corporel qui lui était propre, elle leva ses deux mains métalliques à hauteur de torse, pour faire naturellement un geste disant "hola, cool, c'pas ma faute".
"Je, heu, désolé. C'est sorti tout seul. Vraiment, c'est sincère. LES EXCUSES sont sincères, je veux dire. Je. Arglh. Pourquoi j'ai dit ça."
Autre silence gêné.
"Désoléééée..."
Elle ferma les yeux, soupira, et reprit une pause normale.
"Pour répondre sincèrement à votre question, je n'en sais absolument rien. Je dirais même que ça me laisse confuse. Ça doit être suite à une base idéologique, et historique ? Comme le fait que moi et ma suite extra-galactique ne sommes qu'une assertion de faits passés qui, vis à vis de votre empire, tenaient de l'histoire mythifiée ?"
Du bout des griffes, elle se gratta l'arrière du crâne, hésitante.
"C'est du moins ce que je pense. Enfin, on vous a déjà tout raconté. Mais de là à transformer une source historique en responsable politique et militaire... Certes, j'ai déjà dirigé, mais en terme d'influence, jusqu'à ma récupération par A.T.L.A.S, et même dès lors, je ne suis, en terme de législation, qu'une sans-domicile-fixe. Enfin, tout cela, c'était juste avant la prise du système Thaumiel en 10:29:17 où nous opérons encore pour... Passifier la région de la piraterie et des cultistes.
Mais même, en fait, je ne vois pas.
Du coup... Pourquoi ce titre ?"
Elle s'arrêta soudainement.
"C'est... Pour avoir un pion en A.T.L.A.S ?"
Cdte. Alyse Niflheim II
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07/07/1017 ETU 14:06
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Loin de s'offusquer de ce qu'avait dit l'ex-victime d’en-tapissage (les vrais comprendrons, et oh oui, il y a des choses à comprendre), l'Impératrice sembla prendre la remarque avec... Humour, se contentant de hausser les épaules en faisant la moue, se disant s'en doute qu'après tout, son peuple portait le nom de Verre, et qu'elle n'allait certainement pas l'exterminer à coup de produit chimique.
Vraiment, ce serait insensé.
Et puis il y avait aussi le fait que la viande qu'elle mangeait était traitée. La présence d'une forme de vie parasitique dans la nourriture relèverait plus de la haute trahison de la part du cuisinier que d'une erreur évitable. Pour le moment, l'Impératrice n'avait pas eut à se plaindre de haute trahison de la part d'un cuisinier, quel qu'il soit.
Quoi qu'il en soit, la suite désespérée de tentatives à moitié avortée d'excuse qui suivit sembla conforter la suzeraine dans son amusement.
La dernière remarque de l'employée du mois de la Fondation ne fit que renforcer chez elle cette hilarité latente, qui s'exprima par une absence totale de modification de son expression faciale.
Vraiment.
Qu'est-ce qu'on se poile.
"Déjà, oui. Ensuite : Pas entièrement. En fait, cette raisons ne vient qu'en troisième position sur la liste des raisons potentielles justifiant votre arrivée à ce poste. La seconde étant en effet que vous êtes une relique et que, de fait, vous avez une expérience que nous n'avons pas.
Laissez-moi cependant vous exprimer ma vision."
Elle se racla la gorge et prit un air doctorant qui la rapprochait beaucoup de son ancêtre, celle-la même qui avait un jour posée le pied sur Heaven et dont le premier contact avec la maîtresse des lieux s'était exprimé en les termes suivantes :
"Oui, c'est un... Hon-n... Honneuuur de vous rencontrer en personne, ambassadrice Alice Himmelffrss- Himmelfarb Nibelbl-... Putain, t'aurais pas pu choisir un nom plus compliqué que ça, des fois, connasse ?!"
Harvest, une personnalité historique majeure, on vous dit.
En même temps, le rapport était un petit peu tendue, à l'époque, comme s'apprêtait à l'expliquer Alyse.
"Vous comme moi sommes êtes du peuple Kaiserdiens, et vous comme moi avez pris vos distances par rapport à ce Dominium désuet, à son charmant dictateur et à ses pérégrinations politiques sommes toutes assez cocasses. Si leur héritage est grand, il demeure critiquable.
Cependant, permettez-moi de citer une fatigante évidence : La distance nous séparant de Kaiserde n'est pas la même. La mienne est celle d'une femme issue d'une longue lignée, d'une tradition culturelle issue et ayant évoluée de celle des Kaiserdiens, d'une façon de pensée issue de la leur, ayant cherchée à gommer ses défauts et à magnifier ses réussites. L'aides des Seelies à été essentielles à ce propos. De fait, nous sommes une cultures... Anciennes. Vieilles. Et tout ce qui est vieux tend à dégénérer."
Elle marqua un temps.
"Oui. L'Empire est, en l'état, décadent. Il suffit de voir les Exarques m'aidant à le tenir : Un PDG mégalomane et lubrique, un chevalier d'un ancien temps (dédicace à un certain Hubert, les privates jokes ça y va), un clown triste dont moi-même je ne suis pas sûr des raisons ayant amenées à sa gradation, une plante verte à laquelle on a inoculée une souche particulièrement violente de rage bovine, un contrebandier avinée et potentiellement doté d'un ou deux chromosomes supplémentaires et enfin, pour finir, un homme lézard."
Elle marqua un temps et fixa Harvest dans le blanc des yeux, le plus sérieusement du monde.
"Oui. Un homme lézard. Nous en sommes vraiment réduits à cela.
Voyez, nous avons perdu tout sens critique envers notre propre culture. Nous considérons notre apogée comme passée ou sur le point d'advenir, nos actes découlent d'une logique liée au dictat de la tradition, et la folie qui semble caractériser verre est simplement celle qui touche tout les grands peuples ayant prit le temps de s'enraciner dans une toute puissante : Une folie des grandeurs touchant tout un peuple, même si dans notre cas nous avons d'excellentes raisons de nous considérer au dessus de la masse, et nous poussant parfois, à faire quelques choix passablement regrettables.
Vous, cependant, êtes différentes.
Vous êtes... Une révoltée. Une femme dotée d’opinions forts marquée par une culture suffisamment proche de la notre, mais assez éloignée pour vous donner un vrai sens critique. Vous êtes l’antithèse de la décadence, la jeunesse culturelle et idéologique, l'auto-critique permanente, en bref, ce que nous avons de mieux au sein de l'Empire en matière d'évolution à marche forcée et de voix dissonante mais réfléchie.
Cela, combiné à votre expérience du pouvoir, et aux catastrophes terribles que vous avez vécu, font de vous une femme d'expérience une femme que l'on doit écouter car elle sait mieux que quiconque dans l'Empire ce qu'est un désastre, ce qui peut y amener et comment y parer.
En d'autres termes, vous êtes la sagesse, aussi paradoxal que cela puisse sembler, qui manque au Conseil des Exarques. Celle qui peut critiquer une donnée communément admise, et qui osera exprimer ce qu'elle pense."
Silence.
"Et puis pour être tout à fait sincère, je trouve votre franchise débridée et votre manque d'étiquette particulièrement rafraichissants.
C'est agréable d'enfin pouvoir parler à quelqu'un qui, plutôt que de se dandiner inconfortablement sur le balais logé dans son postérieur, a préféré le retirer pour tabasser à mort ses détracteurs."
"Non pas que les autres Exarques, en moyenne, particulièrement attachés aux codes et à l’extrême politesse. Cependant, c'est par l'intelligence de vos diatribes ordurières que vous brillez. Je trouve cela proprement respectable."
Cdt. A.T.L.A.S
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14/07/1017 ETU 22:36
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"Vous me flattez. Ça doit être la première fois que l'on me parle ainsi. D'autant plus quelqu'un de votre, hm, stature."
Harvest marqua un temps d'arrêt.
"Pour être sincère, si vous appréciez la franchise, sachez que vous me... Déconcertez. En venant ici, j'aurais pensé simplement avoir à m'agenouiller, et à jurer allégeance. Mais à la place, nous voici autour de ce qui m'apparaît comme une discussion de... Copine à copine ? Pour être franche, je ne sais guère trop comment réagir. C'est difficile de se placer dans ce genre de situations.
Mais..."
Petit temps d'arrêt.
"Mmh. Ça va vous sembler étrange, mais disons que, toute ma vie, j'ai attendu de trouver une personne : celle que je pourrais suivre aveuglément, et devant laquelle je pourrais m'agenouiller sans m'en sentir déshonorée. Ce guide qui me reconnaîtrait et qui m'accorderait sa confiance, et ce guide auquel je pourrais donner ma vie.
Je pense que tout le monde doit chercher ça : quelqu'un que l'on pourrait servir et qui nous reconnaîtrait pour ça. Qui nous considérerait.
Ouais ; je pense que tout le monde cherche ce genre de stabilité, mais que le quota de maîtres dignes est définitivement trop faible et peu élevé par rapport aux vassaux, notamment en raison du fait que bien d'entre eux sont des indignes qui sont incapables de faire acte de simple reconnaissance. Pour très bien visualiser votre place, je comprends que tout ceci puisse sembler décourageant, et je comprends ce que vous pouvez ressentir."
Elle broncha.
"Tout cela pour dire : vous semblez être, vous et A.T.L.A.S - bien que ces seconds n'y voient qu'un intérêt financier - la première personne à m'accorder votre confiance et votre crédit.
Et pour rester dans le pragmatisme, dans cette nouvelle galaxie, je ne suis qu'une réfugiée clandestine. De fait, il n'est pas exagéré de dire que je vous doit tout. Alors, sachez que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour ne pas vous décevoir. Je crois en vous."
Puis, elle plissa un peu les yeux.
"C'est tout à fait sincère, bien que ça semblait être une remarque très lèche-cul."
Cdte. Alyse Niflheim II
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25/07/1017 ETU 02:03
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"Vous êtes une femme surprenante, Harvest."
Alyse eut un sourire pensif, comme si elle réfléchissait aux implications de son constat de ce que lui avait dit l'Exarque en devenir. Oui, c'était une femme surprenante. Surprenante de part ses valeurs, de part sa conception du monde, mais surtout, de part son intelligence méthodique et décontractée.
"Vous avez dû vous sentir très seule à de nombreuses reprise."
Elle cligna des yeux -ce qui était rare, et se leva soudainement.
"Oui, je sais bien que vous n'êtes pas une flagorneuse de bas-étages. Je le sais bien sans quoi vous ne seriez pas ici, et sans quoi je n'aurai pas avouée apprécier votre franchise.
Vous savez, être ainsi mise dans la position de celle que l'on peut suivre, de celle en laquelle on peut placer sa confiance... C'est la seule réelle gratification qu’apporte le pouvoir, selon moi. Les aveux de confiance des personnes dotées de valeurs. Le seul espoir que nos actes, nos visés et nos buts comportent une certaine justesse.
A ce propos, Lautrec suit une logique assez similaire à la votre quand il s'agit d’appréhender le pouvoir et l'Empire.."
L'Impératrice croisa les bras.
"Il se pourrait que vous l'appréciez sincèrement, mais nous verrons cela en temps et en heure. Pour votre cérémonie d'ascension au statut d'Exarque, vous préférerez une messe discrète ou populaire ?"
Elle avait changée de sujet et de ton avec une soudaineté un peu brusque. Malgré ses airs généralement calmes et réservés, l'Impératrice bouillonnait d'une pensée rapide et constante dont les cheminements prenaient parfois des chemin de traverse pouvant sembler un peu curieux au commun des mortels.
Cdt. A.T.L.A.S
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25/07/1017 ETU 02:16
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L'exarque en devenir se leva soudainement, à l'instar de l'impératrice : c'était le moment où les deux allaient foutre le camp, car, concrètement, l'impératrice était une personne occupée.
A comprendre qu'elle a des Céphéens à génocider, la salope.
Suite à l'exposition de la question, la concernée leva les yeux au ciel.
"Messe discrète, sans conteste.
Mais cela, c'est ce que je veux. Qui suis-je pour exiger quoi que ce soit ? Le titre d'Exarque est une responsabilité aussi bien civique que militaire qui n'est pas donnée au premier connard venu. Certes, les autres exarques mettent ma précédente affirmation en doute, mais vu que c'est un titre publique, le peuple a droit de savoir qui représente l'empire. Déjà qu'il n'est pas gâté avec les autres...
Je ne sais pas pour vous, mais moi, les cérémonies cachées d'oligarques complotistes, je pense que personne n'aime ça.
Tout cela pour dire que la décision vous revient. Vous aurez le temps d'y réfléchir, je présume," fit-elle, l'air de dire "sur ce...".

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