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Renaissance [RP Privé]

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Cdt. Aleksandr Pavlovitch
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21/06/1017 ETU 23:17
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En ces lieux se dressaient des ténèbres teintés d’une noirceur sans égale. Tout vie, toute matière semblaient avoir été siphonnées, chassées de cet endroit. Un sombre décor qui s’étendait au-delà de ce que nul ne pouvait voir, tel un navire perdu en mer ne distinguant pas même l’horizon, sous une nuit voilée. Il n’y avait pas le moindre phare dressé vers lequel se diriger au loin. Pas la moindre cartographie se dessinant sur ce fond vierge de tout point. Ni même le moindre débris comme témoin. Plongé dans une voûte sans étoiles. Piégé dans une peinture sans toile. Comme chaviré dans un océan onirique, il était impossible de savoir qu’était-ce lieu, ni même s’il existait. Rien pour distinguer s’il s’agissait d’une réalité ou d’un songe. Rien pour savoir si ceci était toujours une part de notre univers ou celle d’une version parallèle dont l’expansion était devenue telle que même les lueurs les plus vives s’y étaient noyées.
Échoué sur la trame de l’espace et du temps, une masse obscure plissait cette toile sur son errance. Semblait-elle seulement venir d’un quelconque autre endroit ? La notion même d’ailleurs semblait inconcevable, irréelle. Tout était à la fois ici et autre part. Cet artéfact d’une réalité révolue vagabondait de même qu’une idée fugace traverse l’esprit, de même qu’une brise se fraye un chemin entre les feuilles d’un arbre dont l’existence a cessée. Pouvait-on même parler de rêve ? Quelle folie aussi perverse soit elle aurait pu créer un tel océan gorgé de rien. Le temps. S’écoulait-il encore ici ? S’était-il déjà écoulé ? Ou lui aussi fuyait-il ce lieu tel le sable fin court hors de la main qui le saisit ? Un futur qui n’est que le passé d’un présent sans origine ni destination. Comme une quatrième dimension temporelle les mélangeant toutes. Un univers à la fois mort et à l’état embryonnaire.
Comme engloutis dans le plus profond des abysses, là où les eaux serrent le corps au point d’en extraire jusqu’au dernier petit souffle de vie, les sens étaient pressés, écrasés, étouffés par le drap de ce néant décousu de tout céleste repère. Toute perception étant impossible, le concept même d’existence s’effilochait à l’instar d’une étoile voyant sa fin approcher, dévorée par quelque gouffre d’où la lumière ne ressort.
L’étrange masse. Cet artefact. Cette anomalie ? Quoi qu’elle fût, elle n’était pas inerte. Elle semblait être le seul élément qui échappait au piège qu’était cet endroit. Par quelque incompréhension, elle parvenait à se mouvoir dans un lieu infini sans la moindre indication. Ou était-elle capable d’user de la disparition du continuum temporel afin de créer sa propre existence dans un monde sans présent, sans passé, sans futur? Comme si le temps passait dans un réseau de prisme, donnant vie à une réalité qui n’existe pas, à un mirage de menterie.
Un flash !
Impensable ! Un éclair venait de naitre de l’anomalie ! Une lumière vive sortie de l’ombre. Était-ce la naissance de l’univers ? L’apparition d’une réalité ? La fin d’un songe ? L’effondrement du temps avait-il fini par engendrer un début de vie ? La noirceur resta omniprésente. Le silence resta aveuglante. Était-ce donc en fait la fin de toute chose ? Rien de plus qu’un résidus d’un univers autrefois probablement riche, dont aucune trace ne restera, dont aucune mémoire ne survivra.
Un autre flash !
Un deuxième éclair venait de prendre forme à l’emplacement de l’anomalie !
Non ! Cela ne pouvait être la fin ! La lueur fut si intense qu’elle laissa entrevoir un objet. Ce n’était pas une défiance aux lois de la physique mais bien un corps qui créait cette trace gravitationnelle. C’était bien cet objet qui donnait vie à ces arcs électriques.
Un nouveau flash. Suivit directement un quatrième !
Les éclairs devenaient de plus en plus fréquents. Ils en arrivaient de toutes parts. Ils venaient fouetter l’objet à la dérive. C’était d’une violence inouïe, comme si une volonté divine souhaitait transpercer ce corps. La foudre céleste semblait maintenant s’abattre en continue. Cette rapide escalade ne permit pas de mieux distinguer quel était donc ce mystérieux objet. Quelle violence dans ce monde. De nulle part sortit une ébauche de preuve de vie et à l’instant même cet univers tenta de l’anéantir, comme un artiste déçu de sa création la jetant aux oubliettes. L’objet était cerné par les éclairs. Ils illuminaient sa surfaces d’un blanc dans lequel on y aurait ajouté une touche d’azur. Le scintillement révélait grossièrement une forme ovale. On aurait cru à un œil humain. Mais la lumière n’y pénétrait pas. Aveuglante, elle en jaillissait comme des ondes d’un pulsar.
Lentement, la frénésie diminua. Les éclairs se distancèrent de plus en plus dans le temps. Ce temps, si précieux aux sens, présent qu’au travers d’événement. A mesure que les arcs cessaient de flageller la surface de ce corps ovale, le drap céleste commençait à se voir éclaboussé d’une multitude de petites tâches floues. Ce fut comme assister à la naissance de l’univers. D’un instant à l’autre, tout s’anima. On put observer la noirceur captivante du cosmos. Cette magnifique toile où s’y dessine le passé, où s’y accrochent les galaxies lointaines, où s’y tissent les constellations.
Bien que lointaine, la myriade d’étoiles permettait maintenant de distinguer faiblement le relief de l’objet inconnu. Il était d’un noir grisonnant. Massif. Très imposant. Ce n’était pas un amas de roche. C’était un engin manufacturé. Il était allongé, relativement plat, s’étirant sur les côtés et quelque peu bombé sur l’une de ses deux faces. Inférieure ou supérieur ? Comment savoir ? Il était construit dans un alliage métallique, très résistant à la vue de ce qu’il venait de traverser. Les coupes étaient brutes et nettes. Aucune décoration. Seulement un morceau de symbole, indiquant probablement à qui appartenait cette construction, était présente sur le flanc. Les éclairs l’avaient transformé en une balafre immonde, partiellement teinté de la couleur rougeâtre qui était présente auparavant. Des scarifications étaient également présentes partout ailleurs sur la structure, dues à la foudre. Des plaques d’un gris plus clair étaient disposées sur ce qui semblait être l’avant de l’objet, sur une structure secondaire. Celle-ci ressortait légèrement de l’engin, hors de la face bombée. De forme semi-circulaire, une moitié était incrustée dans la structure principale, tandis que l’autre semblait regarder devant. Les plaques grises ne pouvaient être que des panneaux de protection, recouvrant une portion plus fragile de l’ensemble. A l’opposé de l’engin, une série de cratères de diverses tailles étaient présents. Il y en avait deux énormes, trois moyens et une multitude de plus petits dispersés un peu partout. Mais dans chacun de ces groupes, ils avaient les mêmes dimensions. Cette partie postérieure, à peine renfoncée dans la structure principale, s’étendait sur toute la largeur. Il n’y avait plus matière à confusion. Il s’agissait d’un vaisseau, ou plutôt d’une boite inerte. Ce n’était rien de plus qu’une carapace qui se mouvait grâce à l’inertie qu’il avait acquise d’une quelconque manière. Au final, cela qui avait fait naître éclairs et réalité était tristement la chose la plus morte des environs.
Restait-il à savoir d’où il provenait ? À qui pouvait-il bien appartenir ? Et comment était-il arrivé jusqu’ici.
Cdt. Aleksandr Pavlovitch
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22/06/1017 ETU 22:55
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Le bleu de la nuit s’était imprimé sur le sol. Les murs venaient trancher la profondeur presque hypnotique de celui-ci avec leur rendu blanc mat. Tandis que le plafond était d’un gris clair parsemé de larges panneaux d’éclairage. Toutefois, ceux-ci étaient éteints et semblait-il depuis longtemps. Sur chacune des faces du couloir, se trouvait de petits et discrets tubes translucides incrustés au milieu des parois. Ils contenaient une puissante solution phosphorescente. Un système de sécurité qui indiquait la direction à suivre en cas d’évacuation d’urgence, si le réseau électrique venait à cesser de fonctionner ou si un incendie, réduisant toute visibilité, se déclarait.
Le couloir était large de plusieurs mètres, suffisamment pour qu’un flot continu de personnes puisse s’y déplacer sans se bousculer. Mais pas un pied semblait avoir foulé ce sol en de nombreux cycles. On aurait pu penser que le système de sécurité avait dû remarquablement bien faire son travail. Cependant, aucune porte des chambres donnant sur ce couloir n’étaient ouvertes. En cas d’évacuation urgente, l’ouverture était pourtant mécanique, et donc automatique.
La pénombre avait pris possession des lieux telle une brume épaisse se déposant sur une ville au bord d’un lac, cloitrant les habitants chez eux. S’y cachait-il quelque chose ? Si c’était le cas, quoi que ce fût, cela devait pouvoir vivre sans oxygène car même les bouches d’aération ne fonctionnaient guère.
Une seule porte demeurait ouverte, au fond du couloir. Elle menait à la grande salle. Il s’agissait d’un immense hall cylindrique s’allongeant sur plusieurs étages. C’était la pièce de vie du vaisseau. On y trouvait des ascenseurs reliant les différents niveaux. Des zones de loisirs sur plusieurs paliers qui regroupaient autrefois jardins et terrains de jeu en tout genre. De nombreux restaurants aux saveurs de tout horizons. Des bars du plus rustique au plus élégant. Des magasins qui n’avaient rien à envier aux supermarchés planétaires, mais qui gardait toutefois le charme des petits commerces des jeunes colonies. Des salles de sport. Un cinéma holographique. Un casino. Des boites de nuit. Et même une salle où l’on pouvait découvrir des prestations théâtrales d’un savoureux mélange antique et moderne.
Toute cette vie qui parcourait jadis ces lieux avaient été proprement soufflée dehors. Tout était impeccable. Aucune poussière. Aucun dégât visible. Aucun objet ne vagabondait dans le dédale de couloir en raison de l’absence de gravité artificielle. Tout était scrupuleusement à sa place. Peu importe d’où provenait ce vaisseau, on l’avait sciemment envoyé ainsi dans l’espace.
Dans le plus pur silence qui régnait ici, un léger sifflement à peine audible vint perturber la tranquillité quasi figée de la scène. Une fine onde qui parvenait difficilement à se frayer un chemin à travers les murs et dans l’atmosphère toxique où ceux-ci baignaient. On n’aurait pu la localiser. Elle semblait provenir de partout à la fois. Soudain, l’ambiance passa au rouge. Sans hésitation, sans clignotement, comme si elles étaient encore neuves, les lampes de l’éclairage de secours s’activèrent. Chaque couloir, chaque porte, chaque tableau de commande venait d’être enduit d’une pellicule couleur de géante rouge. On crut que les murs eux-mêmes saignaient. Que la bête d’acier allait mourir dans un dernier soubresaut. À moins qu’il ne s’agît là que d’une première délivrance précédent une mise bas.
Des bouts de ficelles commencèrent à danser sur les grilles d’aération. La ventilation refonctionna et donna le tempo. Les différents filtreurs d’air du vaisseau s’accordèrent pour donner la première note de vie : une atmosphère devenue en harmonie avec la vie humaine. Les résistances emboitèrent le pas en donnant un ton chaleureux à cette brise.
A l’écart de la grande salle, à un niveau réservé aux membres du personnel de bord, une immense pièce se démarquait de toutes. C’était la seule où l’éclairage était d’un blanc subtilement jauni. Cette lumière qui tiédissait le visage était d’un réconfort sans nom, comme les rayons qui caressent la peau de celui qui s’allonge dans une prairie un jour au ciel dégagé. Il y avait de grandes allées sur trois niveaux. Des tubes blancs de cinq mètres de long y étaient accrochés. Sur chaque façade de chaque allée, ceux-ci étaient connectées entre eux, de haut en bas, formant ainsi des sections. A cet instant, sous un bref roulement de vibration, la gravité artificielle reprit son cours et de l’eau commença à ruisseler dans les tubes supérieurs de chaque section. De manière parfaitement synchronisée, des bras robotisés sortirent des murs et disposèrent en même temps une plante dans les tubes au travers d’une ouverture pile de la bonne taille. Ces organismes semblaient avoir reçu une attention toute particulière avant cette réactivation visible de la bête d’acier. Le ferme hydroponique rejoignit ainsi la valse de la renaissance.
Au cœur du vaisseau demeurait une autre salle immense, protégée par un dôme prévu pour résister même à l’explosion des réacteurs. On l’appelait la grappe. A perte de vu, on pouvait voir des milliers et des milliers de capsules. Elles étaient disposées autour d’une structure centrale et sur les parois extérieures, formant un tore. La salle était faiblement éclairée, chaque capsule était équipée d’une vitre sur sa partie supérieure et elle était éclairée de l’intérieur. De plus, une petite lampe illuminait un numéro qui était présent juste au-dessus de ces modules. En s’approchant, on pouvait remarquer leur forme allongée sur deux mètres. Une fente sur tout le pourtour indiquait que la vitre pouvait vraisemblablement glissait vers l’avant. Y avait-il encore un doute sur la nature de cet objet ? Que trouver derrière cette glace ? Quoi de plus que le reflet d’âmes qui étaient vouées à ne plus être. Des milliers et des milliers de corps étaient présents dans cette pièce. Toute la vie du vaisseau était condensée dans ces modules d’hibernations.
L’éclairage général clignota quelques fois avant de se maintenir. La visibilité dans la grappe était maintenant optimale. Une centaine de modules à l’étage le plus bas, autour de la structure centrale, vinrent de s’activer. Un sifflement gazeux s’échappa bruyamment des capsules. Un sérum de réanimation venait d’être injecté dans la poitrine des hôtes. Ceux-ci commencèrent à se réveiller. Successivement, les vitres des modules commencèrent à glisser vers l’avant, laissant la place à son occupant d’en sortir. Chaque dispositif d’hibernation disposait d’un ordinateur de bord qui avait pour objectif d’accompagner le réveil.
- Bonjour Amiral Tchernytchev, prononça une douce voix féminine. Vous venez de vous réveiller d’hibernation. Tous vos signes vitaux sont corrects. Vous êtes à bord du vaisseau de colonisation NTL-Nadejda. Vous retrouverez les autres membres du personnel de bords de votre secteur dans les capsules avoisinantes. Je vous rappelle que la procédure lors d’un réveil…
- Je connais la procédure ! , grommela l’amiral en s’extirpant de son module, sans écouter la fin du discours enregistré.
Les pieds au sol, il se courba puis étira ses muscles fermement. Le reste de l’équipage de bord se remettait du long sommeil et sortait petit à petit de leur capsule respective. Certains respirait la joie de vivre, malgré leur affaiblissement physique passager. D’autres étaient en proie à des nausées. D’autres encore auraient bien pu dormir quelques cycles supplémentaires. Après avoir repris ses esprits, l’amiral pris la parole.
- Mesdames, messieurs, c’est un plaisir de vous revoir. Il prit une pause pour reprendre son souffle. Lui-même n’était pas encore complétement remis physiquement. Je sais très bien que ces réveils sont difficiles pour certains. Mais notre réveil nous confirme maintenant que nous avons survécu ! Je vous demanderai de me suivre jusqu’à la salle des opérations. Nous avons un vaisseau à réactiver et une civilisation à reconstruire
La salle des opérations était à l’avant du vaisseau, sur le pont supérieur. L’amiral y prit place. Il avait son siège attitré, juste devant celui du Commandant lorsque celui-ci était présent. La pièce était parcourue de tableaux de bord, permettant de gérer toutes les fonctions vitales du vaisseau. Les cents premiers à se réveiller étaient tous présents dans cette salle, à leur poste respectif.
- Bien, commençons , lança Tchernytchev. Analyse système !
- Système informatique OK , répondit un subordonné.
- Filtration de l’air terminée, l’ensemble du vaisseau est respirable. , dit un autre
- Ferme hydroponique en fonctionnement ! , enchaina un troisième.
- Communication, capteurs et réacteurs endommagés, amiral ! , annonça un dernier.
- Faites-moi une estimation des dégâts !, répliqua Tchernytchev.
- Communication interne OK. Communication externe détruite. Réacteurs endommagés à 55% : saut extragalactique impossible, déplacement extrasectoriel impossible. Capteurs défensifs détruits !
- Magnifique, dites-moi ! , ironisa l’amiral. Qu’on aille me réveiller les équipes techniques et le Commandant. Virez-moi aussi ces panneaux de protection ! Si on se dirige vers un champ d’astéroïdes, quitte à ne pas détecter, j’espère pouvoir le voir arriver. Et surtout ! Faites une estimation de notre position.
Sous ces ordres chacun s’activa. Les panneaux se levèrent et révélèrent une tapisserie brodée d’étoiles.
Le membre d’équipage chargé de réveiller le commandant s’approcha de sa capsule. Il s’assura que ce fut bien lui à l’intérieur. Sur le petit panneau de commande présent sur le côté gauche du module, il entra les codes pour la réanimation manuelle du commandant. La procédure de réveil s’activa. Le jeune lieutenant était mince et de taille moyenne. Il semblait avoir été quelque peu affaibli par l’hibernation. Toutefois, lorsque le commandant posa un premier pied au sol, il se mit au garde-à-vous et se tint fermement droit.
- Mon Commandant ! , dit-il d’un ton affirmé
Un homme à peine plus grand se dressa face à lui. Il avait de larges épaules que l’uniforme ne se gênait pas à mettre encore plus en valeur. Son visage montrait que le réveil n’était facile pour personne. Une barbe carrée et une moustache généreuse qui tentait de s’élancer vers les oreilles venait décorer ses traits. Les yeux d’un brun très profond, il regarda le jeune officier qui était toujours au garde-à-vous.
- Lieutenant ! , dit-il, en se mettant lui aussi au garde à vous, après avoir dû réunir quelques forces. Repos ! Dites-moi s’ils sont réveillés .
Cdt. Aleksandr Pavlovitch
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23/06/1017 ETU 21:30
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- Tout a été arrangé. Tu connais la procédure.
- Oui, Monsieur, c’est un plaisir de servir !
- Va ! L’histoire contera ta bravoure.
La portière s’ouvrit. Un homme déposa un pied au sol. Une chaussure d’un cuir noir de qualité. Le glaçage était si parfait que les rayons du jour s’y reflétaient parfaitement. Il sorti complétement du véhicule, fermant la portière derrière lui sans se retourner. La voiture démarra de sitôt. L’homme s’avança vers l’aire d’embarquement d’un pas affirmé. Il était vêtu d’un pantalon et d’une chemise de couleur verte. Une bande rouge sur le côté extérieur le long de chaque jambe et une autre partant de l’épaule gauche pour rejoindre la boucle de ceinture dorée venait donner une touche martiale à l’uniforme. Des épaulettes ornées de trois étoiles indiquaient un grade supérieur.
Dans sa direction se trouvait une foule immense de personne. Tous étaient massés pour tenter de monter dans ce que certains appelaient les arches de l’apocalypse. Devenir se mourait. La galaxie menaçant de s’effondrer sur elle-même, l’heure était à la migration.
Sur des kilomètres reposaient d’immense vaisseaux de plusieurs centaines de mètre de long. Ces embarcations étaient prévues pour accueillir des dizaines de milliers de personne en vue de coloniser de nouveaux mondes. À cette heure, elles devaient tenter de sauver une civilisation au bord du gouffre de l’oubli. L’homme arriva au vaisseau qui lui était attribué. Il y avait une file pour les citoyens et autres civils et une autre pour les membres du personnel de bord. Il s’avança vers la deuxième. Après plusieurs minutes d’attente, vint son tour.
- Badge d’identité, s’il-vous-plait , demanda le contrôleur. L’homme le lui donna sans prononcer le moindre son ni montrer la moindre expression. - Parfait. Vous pouvez passer dans le scanner. La machine n’indiqua rien d’anormale. L’homme fit un pas en avant pour en sortir. Il se tourna vers le contrôleur qui était à sa gauche. Celui-ci vérifiait son identité sur son ordinateur. Vous êtes nouveau dans cet équipage, Lieutenant Aliyev ?, demanda-t-il en hésitant un court instant sur son nom.
- Oui, répondit sèchement l’homme. Il se ravisa ensuite et continua d’un ton plus cordial. C’est une nouvelle affectation. Il est nécessaire de recompléter les flottes, n’est-ce pas.
- Je vois, Monsieur, enchaina le contrôleur quelque peu étonné de l’attitude première de son interlocuteur. La guerre fait des victimes. Sur ce, je vous souhaite un bon voyage. Nous nous reverrons peut-être à bord. Que l’on se dépêche de quitter cette galaxie !
- Merci ! J’en suis également impatient, termina Aliyev en esquissant un sourire avant de prendre place dans l’ascenseur d’embarquement.
Arrivé dans sa chambre, Aliyev se dirigea vers son petit salon et ouvrit son frigo privé. Le personnel gradé avait le privilège d’avoir une bouteille de whisky au frais dans leurs quartiers. Il l’a pris et s’assit sur l’une des 3 chaises présentes autour d’une petite table ronde. Il l’ouvrit et bu directement une grosse gorgée au goulot. Il s’enfonça dans le dossier en bois, la bouteille dans les mains, posée sur la chaise, entre ses jambes. Il expira profondément et se mit à repenser aux paroles de son mentor. Garde toujours en tête que tout ceci nous dépasse tous les deux, Marius. Chacun de nos actes, chacune de nos décisions s’inscrivent dans une continuité dont la justice est la finalité. Nos corps, nos âmes, notre mémoire, rien de tout cela n’a d’importance si la raison s’est effacée au profit une société gangrénée par le désordre, laissant ses frères et sœurs sur le côté, ignorant ses fils et ses filles. Marius, tu es de ceux que l’histoire retiendra. Tu es de ceux qui montrera à tous qu’un autre monde est possible. Tu embarqueras sur le vaisseau NTL-C-0478 Dalhia. Tes accréditations ont été configurées. Tu auras accès à l’entièreté du réseau informatique. Toutefois, tu prendras l’identité d’un officier de la salle des réacteurs. Concernant l’objectif, ta montre te signalera le début de chaque phase. Vous êtes tous synchronisés et dispersés dans les différents vaisseaux-cibles. Mettons que tu échoues, d’autres sont là pour prendre la relève. Tout est déjà installé. Désormais, tu t’appelleras Ektor Aliyev. Va accomplir ta mission. Jamais nous ne t’oublierons.
Ektor sortit de ses pensées et reprit une gorgée d’alcool. La voix du capitaine du Dalhia résonna dans l’ensemble du vaisseau. Il invita chaque membre d’équipage à rejoindre son poste et chaque citoyen à rejoindre leurs appartements. La procédure de décollage était en marche. Tout le monde devait être sanglé et aucun objet ne devait trainer où que ce soit. Ektor se leva, rangea la bouteille dans le frigo et alla s’allonger sur son lit. Il attacha les ceintures et ferma les yeux le temps d’arriver en orbite.
Biiip !
Sa montre venait d’indiquer le début de la première phase.
Cdt. Aleksandr Pavlovitch
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26/06/1017 ETU 12:37
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Le mastodonte d’acier était arrivé au milieu des étoiles, après de longues minutes rythmées de vibrations. Un vaisseau capable d’abriter une centaine de millier de colons pour un voyage de longue durée ne s’élevait pas avec la vivacité d’un chasseur. Il entama sa route vers le point de rendez-vous avec le reste de la flotte décollant d’Argon Prime. La lune Célésia. Le symbole de la capitale. Du sol, elle pârait le ciel d’une touche verte penchant vers le turquoise, en journée. La soirée, sa lueur rouge jouait la muse de nombreux artistes.
Biiip !
La phase deux était lancée. Ektor sortit de son lit. Il prit son ordinateur dans les bagages qu’il avait emmenés avec lui. Il alla se rasseoir sur sa petite table. Il l’alluma et se connecta au réseau informatique du vaisseau. Ses identifiants lui donnaient accès à un contrôle total sans restriction. Il était également équipé d’un logiciel pour désactiver les messages d’alerte en cas de comportement anormale sur le réseau. Personne sur le pont ne pouvait savoir que quelqu’un d’autre avait pris les commandes. Aliyev entra quelques commandes et gela ainsi certaines caméras de surveillance. Son travail était accompli pour cette phase-ci.
Sur le pont, tout le monde s’activait. Le capitaine attendait les derniers rapports de vérification des fonctions vitales du vaisseau et de la grappe.
- Bien, Messieurs ! Nous sommes à une minute du lieu de rendez-vous, se réjouissait le capitaine. Communication, mettez-moi en contact avec l’Amiral Tchernytchev
- Tout de suite, capitaine !, répondit l’officier des communications.
Le projecteur holographique au centre de la salle de contrôle s’alluma. L’Amiral faisait face au capitaine du Dalhia.
- Capitaine, c’est un plaisir de vous voir, dit Tchernytchev d’un ton sérieux mais avec un léger sourire.
- Pareillement, mon Amiral ! Je tenais à vous communiquer mon rapport, Monsieur !
- Je vous écoute.
- Monsieur, tout est en ordre au niveau de l’équipage et nous avons bien tous les magistrats et membres du conseil affecté à notre vaisseau. Ils sont tous dans leurs quartiers sous protection jusqu’à l’hibernation
- C’est parfait, Capitaine , dit Tchernytchev enthousiasmé. Vous pouvez lancer la procédure de voyage extra-sectoriel. Nous partirons à mon signal. Tchernytchev, terminé.
- A vos ordre, Amiral !
L’ensemble de la flotte était maintenant réuni. C’était le premier voyage de cette ampleur. L’exode d’une civilisation vers l’inconnu. Un saut dans le néant le plus absolu. Les différents vaisseaux étaient alignés dans la même direction. Les moteurs de voyages extra-sectoriel étaient chargés pour la plupart des arches de l’apocalypse.
Biiiip !
Le premier vaisseau à sauter fut le NTL-Nadejda. Ce n’était pas normal. Il n’aurait jamais du pouvoir partir. Quelqu’un avait échoué à sa tâche.
Les autres vaisseaux commencèrent à sauter les uns après les autres. On pouvait voir leurs réacteurs s’illuminer fortement d’un seul coup. Les mastodontes d’acier s’allongèrent et disparurent quasi instantanément.
Les réacteurs du Dalhia étaient prêts. Le Capitaine donna l’ordre de sauter à leur tour. L’ordre exécuté, les moteurs s’éteignirent. L’accélération cessa brusquement de sorte que tous furent légèrement projetés en avant. Le Capitaine du vaisseau demanda à ses officiers ce qu’il se passait, avec énervement. Ils étaient plusieurs au point de rendez-vous à avoir été bloqué sur place.
- Quels sont les autres embarcations à avoir été bloqué ?! , dit le Capitaine en s’énervant.
- Monsieur, dit un subalterne, la voix hésitante. Il semblerait que ce soit tous les vaisseaux contenant des VIP, à l’exception du Nadejda.
- Quoi !!! », hurla le chef du vaisseau.
Soudain, une voix apparut dans les hauts parleurs du vaisseau.
- Mon nom est Marius Aelius. Depuis trop longtemps vos modes de vie corrompus ont entrainé notre nation à la décadence morale. Vos institutions ont donné les pleins pouvoirs à des êtres indignes de régner, à des êtres couards incapables de montrer à l’univers tout entier notre grandeur. Des traitres. Voilà ce que vous êtes tous ! Des traitres, pour vous avoir soutenu un tel désordre social où le plus misérable des hommes puissent manipuler l’opinion des sages. La Conjuration vaincra. La Conjuration rétablira les places de chacun dans la société que vous avez dévastée. La Conjuration rétablira la justice morale telle qu’elle doit être. Les Fils de Cabale s’occuperont des traitres tels que vous !
Le discours cessa. Tout le monde se demanda de quoi il s’agissait.
- Mais quelle est cette histoire ?!, dit le Capitaine d’une voix fracassante de colère. Trouvez-moi immédiatement d’où provient ce message et qu’on m’amène…
Il ne put finir sa phrase. Tous venaient d’être attirés et figés par une puissante lumière orangée visible à travers les vitres de la salle de contrôle. La déflagration fût si intense que le son traversa l’espace et fut audible jusqu’au Dalhia. Personne n’eut le temps de réaliser ce qu’il se passa. La salle de contrôle fut illuminée à son tour d’un feu sorti des enfers. La carapace de l’arche gonfla et se disloqua. La toile céleste fut perforée par tout une série de débris. Le Dalhia n’était plus. Tous les vaisseaux bloqués au point de rendez-vous s’étaient embrasés et disparurent dans une explosion sans pareil.
Cdt. Aleksandr Pavlovitch
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28/06/1017 ETU 16:46
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Le NTL-Nadejda avait voyagé durant deux cycles avant que les capteurs et les communications ne fût rétablies. Rien de pire que de dériver dans un espace inconnue en aillant que ses propres yeux pour se repérer.
Sur le pont, tout le personnelle s’était mis en branle afin d’établir une estimation de la position du vaisseau. Ce n’est qu’après qu’il aurait été envisageable de scanner les environs à la recherche d’une nouvelle terre d’habitation. Un nouveau monde, pour un nouveau départ.
Le Commandant était assis à son siège, juste derrière l’Amiral Tchernytchev. Sa tenue était d’un bleu foncé aussi captivant que le ciel assombri un soir dégagé de tous nuages. On y retrouvait les bandes rouges typiques des forces de la Nation Terrienne Libre sur son pantalon. Sur sa chemise, par contre, la bande était bordée d’un jaune d’orée, indiquant son statut de Commandant. Sur son torse, plusieurs médailles le décoraient. Elles lui avaient été décernées par le peuple suite à ses services rendus à la nation. Droit, la tête immobile, ses yeux se baladaient d’un côté à l’autre de la salle à mesure que les officiers responsables des différents postes communiquaient leurs rapports. Une telle activité lui remémora de sombres souvenirs. La guerre qui avait ravagé la galaxie jusqu’à la Capitale galactique. Il était assis au même poste lors de la première bataille en Secteur 8 face aux forces de l’Ordre humain. Les instructions arrivaient de tous les côtés. Il avait beau avoir été loin du front, ce fût comme s’il vît les explosions à ses côtés, sentant chacune des millions d’âmes qui périrent en cette funeste date.
- Commandant, Amiral !, dit une femme. Les informations des senseurs radars viennent d’être synchronisées. Nous pouvons maintenant projeter la carte des environs qui sont à notre portée !
- Magnifique !, dirent en même temps les deux responsables. Ils se regardèrent et échangèrent un léger sourire amusé. Tchernytchev continua. Faites donc !
Le projecteur s’activa et dévoila à chacune des personnes présentes dans la salle les environs du vaisseau avec celui-ci comme repère. Plusieurs triangles verts apparurent, indiquant la position et le matricule d’autres arches de la Nation Terrienne Libre. Ils étaient à plusieurs millions de kilomètres d’eux. Quelques-uns étaient groupés, mais la plupart était dispersé aux alentours. Le Nadejda utilisa les puissants projecteurs de secours pour communiquer avec les autres embarcations. Ces outils étaient de véritables bijoux archaïques. Extrêmement lumineux, ils pouvaient envoyer des messages codés dans toutes les directions lorsque les moyens de communication les plus modernes en étaient devenus incapables.
Les vaisseaux reçurent le message et enclanchèrent leurs propulseurs ioniques pour rejoindre la trajectoire du Nadejda.
- Bien ! Puisque nous allons devoir attendre de nous regrouper, avez-vous pu obtenir des informations sur les raisons de l’état de notre vaisseau ?, demanda le Commandant en relâchant ses muscles. Avons-nous traversé une ceinture d’astéroïde ?
- Commandant, commença l’officière au poste radar. D’après les informations recueillies, il semblerait que ce soit une anomalie de Bresnov.
Un court silence s’installa dans la salle.
- Lieutenant, vous êtes sûre de ce que vous avancez ?, interrogea Tchernytchev d’un ton grave.
-Bien, d’après nos bases de données, les informations recueillies quant aux milieux qu’on a traversé sur les deux dernières années lumières révèlent la présence de cette anomalie avec un degré de certitude de nonante-sept pourcents. Nous l’aurions traversée il y a à peine quelques cycles. Peu de temps avant notre réveil.
Un silence plus pesant embauma la pièce. Tout le monde savait l’importance de ces propos. L’anomalie de Bresnov n’avait jamais été observée directement, jusqu’ici. Et jamais personne n’en était sorti vivant, surtout. Il s’agissait d’un phénomène théorisé par le scientifique Shalik Bresnov, il y a trois bons milliers de cycles de cela, afin d’expliquer la disparition subite de vaisseaux à certains points précis de l’univers à des moments donnés. L’anomalie de Bresnov consistait en un nuage de matière ferreuse extrêmement dense mais dont le centre était creux. Cette matière n’était qu’une sorte de peau. Le milieu de l’anomalie était un point de singularité partielle. Plutôt que de s’être effondré sur soi-même, formant ainsi un trou noir, il oscillait entre l’effondrement et l’explosion. La gravité sous la couche ferreuse n’était pas continue. Elle était plutôt localisée, à courte portée d’effet, à l’instar des forces magnétiques. Ainsi, des vaisseaux pouvaient en être piégés, s’ils s’approchaient du centre, et ne jamais en sortir. L’étude de ce phénomène était d’autant plus difficile que ce point de singularité partielle pouvait parfois générer des ondes gravitationnelles telles que l’anomalie pouvait être projetée ailleurs dans l’univers à une vitesse folle, en une fraction de seconde.
***
Au bout de deux autres cycles, la flotte était à nouveau réunie. Les différentes arches échangèrent des informations quant à leurs états et les estimations qu’elles avaient pu effectuer de leur position respective. Le Nadejda centralisa toute ces données et établit une triangulation.
- Commandant, Amiral !, s’exprima le cartographe. D’après les données recueillies par les autres vaisseaux et les émissions d’une balise spatiale située à quelques années lumières d’ici. Nous semblons nous trouver non loin d’un système solaire habitable. Plus précisément, il s’agirait du Système trois, du Secteur neuf, d’une galaxie nommée Clairvoyance.
- Clairvoyance ?!, s’empressa de dire d’une haute voix le Commandant en se redressant sur son siège. Aucune galaxie ne portait ce nom quand nous sommes partis ! Quel numéro lui a-t-il était attribué ?! »
- Heu.. le numéro dix, Monsieur.
Le Commandant porta ses mains à ses joues, le regard plongeant dans le vide.
- Combien de cycle avons-vous voyagés, Lieutenant ? , demanda l’amiral.
- Nous avons navigué dans l’espace durant près de mille-cinq-cents cycles, Monsieur.
Tous étaient sous le choc. Ils avaient voyagé cent fois plus longtemps que prévu. Toutes les personnes qu’ils avaient connues n’étaient probablement plus de cette vie. Bon nombre de civilisations non plus.
Les informaticiens en chef ont constaté des bugs de programmation dans les instructions du vol automatique. Une erreur informatique qui s’était répandue à toute la flotte. C’était une boucle. Les commandes de saut extragalactique avaient été réinitialisées périodiquement après chaque arrivée dans une nouvelle galaxie. Fort heureusement, un conflit avec d’autres lignes de code avait permis aux arches de sortir de cette boucle informatique qui aurait pu se perpétuer jusqu’à la destruction des réacteurs, lesquels n’étaient pas prévus pour de multiples sauts sans entretien.
La phase d’approche arrivait. L’ordre fut donné de réveiller le reste des personnes encore présentes dans les différentes grappes
***
La flotte survivante de la Nation Terrienne Libre avait trouvé une planète propice à la vie humaine. Une resplendissante planète au climat tempérée, comme elles sont tant convoitées dans l’univers. Les forêts étaient d’un vert reposant parsemé de nuance rouge pour certaines variétés d’arbre. De grandes étendues d’eaux venaient rafraichir l’air des côtes
Les différents vaisseaux se posèrent aux quatre coins de la planète. Les nouvelles colonies se déployèrent et la communication planétaire fut initialisée. Le Commandant avait insisté à effectuer un communiqué aux rescapés de la Nation Terrienne Libre. La fin de journée venue, le Commandant s’assit à son bureau de fortune, devant les caméras. Il s’exprima à toute la nation.
Mes chers concitoyens, je suis heureux de nous savoir tous encore en vie. Nous avons vécu de nombreux périples. Cet exode sera à ajouter à notre liste. Mais aujourd’hui, nous voilà repartis sur de bonnes bases. Notre nouveau monde nous permettra de reconstruire la grandeur de notre nation. Malheureusement, ce voyage s’accompagne également de mauvaises nouvelles. Nous n’avons gardé contact qu’avec les vaisseaux issus d’Argon Prime, nous ne savons rien de l’issue des populations de la cinquantaine d’autres mondes. Il semblerait aussi que nous aillions voyagé plus de mille cycles que ce qui était prévus. Nous ne pouvons qu’espérer qu’ils aient trouvé refuge ailleurs. J’ai également le profond regret de vous annoncer que les Hauts Magistrats, les membres de la Grande Ekklesia et ceux du Haut Conseil des Cinq Milles ne s’en sont pas sorti. Il semblerait que ce soit l’œuvre d’un groupe extrémiste, mais nous n’en savons pas plus pour l’instant. Une enquête est en cours. Un tirage au sort sera prochainement organisé afin de reconstituer ces différentes institutions, ainsi que des élections pour les magistratures vacantes. Vous pouvez d’ores et déjà vous inscrire aux listes de volontaire, si vous le souhaitez. Entretemps, conformément à notre constitution, je superviserai l’ensemble des décisions dans l’optique unique de remettre notre grande nation sur pied. Suite à cela, le pouvoir reviendra au peuple, comme ce fut le cas auparavant. Ensemble, nous renaîtrons de nos cendres. Ensemble, nous vaincrons de nos ennemis. Pour la liberté ! Pour la Nation Terrienne Libre !
***
Le Commandant venait de rentrer chez lui. Ce n’était encore que des appartements provisoires constitués d’une salle de vie, d’une cuisine, de sanitaires et de deux chambres. La décoration était inexistante et l’ensemble des murs étaient gris. Une petite table carrée et quatre chaises en matériaux synthétiques étaient disposées au centre du salon. Le Haut Représentant de la nation s’y assit et déboutonna le bouton supérieur de sa veste.
- Quelle journée épuisante, ma chérie.
- Oooh Aleks, te revoilà, dit une femme plus jeune d’une ou deux années. Très beau discours. Mais tu devrais te reposer.
Un jeune homme entra dans la pièce. Il avait le visage encore jeune. De ses seize ans, il avait la démarche assurée d’un adulte et la fierté dans son profond regard bleuté.
- Papa !, dit le jeune d’un ton joyeux.
- Hé ! Artyom, vient ici mon grand, répondit Aleksandr avant de prendre son fils dans ses bras pour un moment de tendresse. Il tourna la tête vers sa femme qui était juste à côté de lui, la main sur son épaule. Oui, tu as raison Nadia. Beaucoup de travail nous attend tous. Je devrais me reposer. Et vous deux, comment s’est passé votre journée ?
- Très bien passée, répliqua Artyom. J’ai aidé maman dans les tâches de rangement
- C’est bien, mon fils, je suis fier de toi
- Chéri, j’ai aussi une excellente nouvelle à te dire, commença Nadia avec un petit sourire aux lèvres. Nous allons pouvoir contribuer à l’avenir de notre nation. Je suis allez voir le médecin de notre quartier ce matin. Tu avais souhaité un meilleur avenir pour les générations futures, en quittant Argon Prime. Tu vas pouvoir le construire pour ta future fille.
Les yeux d’Aleksandr s’illuminèrent. Il regarda sa femme, la bouche entrouverte. Il se leva sans dire un mot et entrelaça sa femme et son fils fermement.
Cdt. Aleksandr Pavlovitch
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28/06/1017 ETU 19:31
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L’ensemble des infrastructures de la nouvelle capitale de la nation venaient d’être installé. Nov Argon était maintenant une planète digne de ce nom octroyant tout le nécessaire à sa population.
Le Haut Représentant avait souhaité se présenter en personne à l’Assemblée Galactique afin d’établir de premiers contacts extra-sectoriels avec d’autres civilisations qui peuplaient ce nouveau monde. Un vaisseau diplomatique officiel fut apprêté pour l’occasion. Celui-ci, précieusement gardé dans les soutes du Nadejda, était la seule embarcation encore en parfait état qui disposait de propulsion extra-sectorielle. Il aurait juste été nécessaire de s’arranger avec quelques contrebandiers pour passer outre la fermeture du Secteur neuf.
Pavlovitch avait délégué la protection de la nation, ainsi que les missions d’exploration à l’Amiral Tchenytchev en son absence. Celui-ci étant le seul plus haut gradé survivant de l’apocalypse de Devenir. Les grands tirages au sort destinés à restaurer les institutions de la Nation Terrienne Libre devaient se tenir sur Nov Argon dans les dix prochains cycles.
En chemin vers Keiko, la capitale galactique, Aleksandr voyageait avec une petite escorte diplomatique de quatre conseillers qu’il avait choisi dans son entourage et trois gardes chargés de leur sécurité. Le vaisseau était très petit et ne comprenait que deux dortoirs, une salle à manger, des sanitaires et le poste de contrôle qui occupait le plus d’espace. Ils étaient tous réunis dans cette dernière pièce, quand une communication entrante écrite fit son apparition. Il s’agissait de la Commandante Skull. Le message était des plus inhabituels. C’était une demande d’allégeance non négociable à un roi mystérieux. En raison d’événements récent en Système Trois du Secteur Neuf, Aleksandr, sous les recommandations de ses conseillers, décida de demander davantage d’explication quant à cette démarche audacieuse.
Funeste décision.
Un demi-cycle plus tard, les lumières virèrent au rouge. C’était le signe qu’un événement grave venait d’arriver. Le système de transmission s’activa.
- Commandant, Pavlovitch ! Ici Technytchev !, s’écria l’amiral. La communication était exclusivement audio, trop d’interférences venaient empêcher la possibilité d’une transmission vidéo. Nous sommes attaqués ! Je répète nous sommes attaqués !
- Amiral ! Qui nous attaque ?! Combien sont-ils ?! Nos défenses tiennent-elles ?!, s’empressa de demander Pavlovitch en se redressant sur son siège. Lui qui était encore paisible quelques minutes auparavant exhibait maintenant son artère aorte. On eut cru qu’elle voulût sortir de son cou.
- Commandante Skull … Fanatiques … obscurci le ciel …. La transmission était très mauvaise. On pouvait entendre des explosions en fond.
- Sacrebleu ! Comment peut-on ! Une telle fourberie. Dites-moi que les citoyens ont pu se réfugier dans les abris et que ma famille va bien.
- Non, Commandant. C’est le chaos. Votre habitation a été dévastée. Votre fils n’y était pas, mais votre femme… , la transmission s’arrêta brusquement dans un fracas terrifiant.
Pavlovitch resta immobile. Il lui fallait du temps pour traiter ces derniers mots. La joie de la vie, la joie de la paternité venaient de lui être retirer par la brutalité guerrière. Sa main tremblait. Tous ceux présent dans cette pièce étaient en état de choc. Tous avaient de la famille sur Nov Argon et aucun ne put avoir de nouvelles. Une nation d’exilés qui frôla l’extinction dans la mort d’une galaxie se voyait menacer du même sort dans ce nouveau monde, pourtant si prospère et accueillant de prime abord.
Cdt. Aleksandr Pavlovitch
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30/06/1017 ETU 17:51
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« Vite ! Il faut que je me dépêche ! Attention, un coin de rue. Y a-t-il quelque chose derrière ? Oula ! Des drones de surveillance. Mince ! Bon, par où je vais ? Cette porte ne semble pas très solide. Deux, trois coups et je devrais pouvoir me réfugier à l’intérieur. »
Ciel sombre continuellement gris. Des poussières de villes flottaient dans l’atmosphère, cachant les rayons d’Ilios, le phare du Système 3. Cette vive lueur orangée qui avait donné l’espoir aux exilés de Devenir d’un avenir joyeux. Tout comme ses particules, le futur de Nov Argon était occulté. La capitale n’était qu’un amas de cendres. Le grand tirage au sort allait prendre place lorsque l’enfer déferla des cieux. Depuis cette funeste date, jamais le ciel ne perdit son triste voile. Aux milieux des décombres naissaient quelque structures d’une architecture étrangère enracinées littéralement dans le sol.
Une fois à l’intérieur, le jeune homme explora rapidement les lieux d’un vif coup d’œil. Bien que ce fût mal éclairé, il put distinguer un écriteau qui couronnait un reste de bureau d’accueil, disposé entre deux grands escaliers qui se courbaient pour se rejoindre à l’étage supérieur. Il était indiqué : « Bibliothèque Nationale de la Culture et des Arts ». Il se rappela que son père tenait beaucoup à ce lieu. On y trouvait l’ensemble des vestiges numériques de la nation qui ont pu être sauvés de l’apocalypse. Peintures, poèmes, musiques, œuvres littéraires en tout genre. Il était même possible de contempler certaines versions matérielles de livre et de peinture datant de milliers de cycles.
Le jeune homme entendit des pas dans la rue. Il tourna la tête brusquement vers la porte qu’il avait ouverte. Une ombre se déplaçait vers celle-ci. On put la voir au travers des grandes vitres de l’entrée, bien que salies et occultées de carton par endroit. Le garçon s’empressa de monter les marches et alla se réfugier dans la première salle qu’il vît.
Coincé entre deux étagères regroupant des milliers de livres numériques, l’adolescent se forçait à contrôler sa respiration. Des bruits de chaussures se firent entendre dans le hall. Elles claquaient lourdement sur chacune des marches qu’elles foulaient. Le jeune homme se senti comme poursuivit. Il se renfonça davantage dans l’ombre de la pièce. L’étagère face à lui disposait de légères ouvertures lui permettant de voir au travers. Il distingua une silhouette entrer dans la pièce. Elle était imposante de deux mètres de haut. La combinaison de protection noire et épaisse ajouta à l’homme une carrure de guerrier. Un masque respiratoire sur le visage empêcha toute dissipation de la brume de mystère qui vêtait cet individu. Des deux mains, il prit tout un rayon de disques durs et il les jeta au sol. Il s’arma ensuite du lance-flamme qui pendant dans son dos. Sur son bras gauche, on pouvait voir un écusson de fond bleu montrant deux haches croisées surmontées d’un casque. Cet homme, qui autrefois sauvait des vies, était maintenant chargé de tuer la culture de la civilisation par l’ennemi qu’il combattît tant.
Profitant du crépitement des flammes, je jeune garçon se déplaça lentement d’allée en allée jusqu’à rejoindre la porte d’un débarras se trouvant dans le fond de la salle. L’accès était restreint au personnel uniquement. Il espéra que les coupures de courant avaient désactivé le verrouillage. Lentement, il tourna la poignée. La porte ne voulait pas bouger. Il dut la tirer d’un petit coup ferme. Le grincement entraina l’arrête des jets de flamme dans la salle. Les bottines se déplaçaient maintenant sur le sol en direction de ce bruit. L’adolescent se réfugia à l’intérieur de cette petite pièce sombre, le dos face au mur du fond. Il était figé. Il retenait sa respiration mais la tachycardie lui faisait ressentir chaque pulsation jusqu’au niveau de ses tempes, jusque dans ses yeux. Les bottes se rapprochait !
De nulle part, une main se porta sur la bouche du garçon. Celui-ci se raidit de stupeur. Il voulut crier de peur mais ce fut comme s’il était déjà mort, comme si la vue de la poignée qui commença à se tourner l’avait pétrifié.
- « Surtout ne fait pas de bruit ! Suis-moi », lui dit une voix féminine à peine audible.
Elle le tira dans le fond du débarras et traversa le mur qui était devenu presque liquide. Aussitôt qu’ils furent passés, celui-ci se resolidifia instantanément. Les deux s’éloignèrent encore un peu avant de s’arrêter. Le jeune homme s’effondra sur place, en raison du stress intense qu’il venait de subir. La femme repris la parole
- « Ne t’en fait pas, tu es sain et sauf. Il ne peut ni nous voir, ni nous entendre derrière ce nano-mur. Je m’appelle Octavia. Tu dois être très malin pour avoir déjoué les drones et les patrouilles qui errent dans ce quartier. Je te le dis maintenant pour que ce soit clair dans ton esprit. J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise, c’est que, puisque tu m’as vu, je ne pourrais pas te laisser partir. La bonne, c’est que tu es tombé sur une personne qui pourra te donner la l'opportunité de venger ceux que tu as perdus. Rejoins-nous et ensemble nous vaincrons l’occupation. Ils peuvent nous tuer ou nous soumettre, mais ils n'auront pas notre soif de liberté. Enfin, comment te nommes-tu ? »
Le garçon prit un petit moment pour se remettre de ses émotions et de comprendre ce que la jeune femme venait de lui dire. Il se releva, passa sa main sur son front. En redressant la tête vers son interlocutrice, il ouvrit les yeux, la regarda et lui répondit.
- « Je m’appelle Artyom ».

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