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Cdte. Jessabelle
Respect diplomatique : 63 ![]() 25/06/1017 ETU 03:59 ![]() |
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La capsule traversa l’atmosphère, déversant derrière elle une colonne de fumée âcre et ébène. Sous un soleil d’acier, celle-ci vint s’écraser dans un banc de sable, projetant dans toutes les directions le susdit sable. Des secondes et des minutes passèrent, avant que quelque chose ne bouge. Le sas fut brutalement défoncé, projeté quelques mètres plus loin. Des rayons de lumière vinrent se poser sur le crâne chauve d’un grand homme, musclé, à la grande carrure. Chose notable, une paire de lunettes était posée sur son petit nez. Élément plutôt étonnant vu son apparence de mastodonte. L’homme jeta quelques coups d’œil, de droite à gauche, avant de rentrer à nouveau dans la capsule ; il y eut un certain remue-ménage. Il ressortit quelques minutes plus tard, faisant des efforts pour tirer une personne à – semble-t-il – un âge avancé, assise sur une chaise roulante. Lançant une poignée de jurons, il arriva finalement à le tirer de l’épave, non sans effort. Le vieillard semblait être dans un état d’inconscience. Tirant une gourde de sa ceinture, il la passa aux lèvres de son protégé, essayant de lui faire avaler le contenu. Une fois chose faite, il le secoua afin de le sortir de sa léthargie. Du moins, si c’était possible. Comme si ce réveil forcé avait fait l’effet d’une dague plantée dans sa chair, le vieil homme sursauta. Sa tête partit vers l’arrière, lui faisant ainsi lâcher un cri de surprise mêlée de douleur. Il reprit son souffle, avant de lâcher quelques paroles inaudibles. Il se reprit quelques secondes plus tard, d'une voix rauque. -"Ah. Nous sommes arrivés. Je me disais bien." Dit-il, avant de rajouter d'une voix irrité : "Et, visiblement, ça ne s'est pas passé comme prévu. Bah, ça ne change pas de d'habitude. Rien ne marche ces temps-ci ! Toujours à subir les caprices du destin. J'ai fait un grand voyage, et c'est tout ce que je mérite ? Un foutu crash ? Tout avait été préparé à l'avance, et, ET VOILÀ QUE -" -" Cessez cela immédiatement. Des gens approche." Ses plaintes tombant à plat, il se tut. Déterminé à ne pas se faire voir, le mastodonte saisit la chaise roulante, et le vieil homme avec lui, et l'emmena ensuite plus loin - derrière la capsule plus précisément. Ils attendirent, l'un accroupis, et l'autre le dos voûté, ne pouvant faire mieux. Finalement, ils purent enfin apercevoir ces fameuses personnes À vrai dire, c'était un groupe composé de trois humains. Deux tenaient de vieux modèles de fusils à fission. L'autre avait dans sa main directrice - soit sa main droite - une sorte d'épée à double lame. Elle semblait particulièrement dangereuse. Surtout pour des personnes désarmées, tels qu'eux. Ils commencèrent à discuter dans une langue inconnue, lançant parfois des signes en direction de la carcasse. Comme cela devait inévitablement arriver, un regard se posa sur eux. Fort regrettable. Dans tous les cas, qu'est-ce qui aurait pu les couvrir dans une telle immensité, rassemblant sable et chaleur ? -_-_-___
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Cdte. Jessabelle
Respect diplomatique : 63 ![]() 26/06/1017 ETU 03:00 ![]() |
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Score : 4
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-_-_-___ En relecture. Les deux hommes pénétrèrent dans une grande salle sobre, construite en partie dans le marbre. Elle recelait quelques décorations qui auraient pu paraître anodines au premier abord, mais qui montraient en réalité un sens du détail tout particulier. Tout avait été décoré et placé de sorte que les invités y soient à l’aise, et que surtout, qu'ils se plaisent à sa contemplation. En son centre trônait un immense siège, surmontée très légèrement par une estrade, elle aussi en marbre. Assis sur celui-ci, un humain relativement jeune – qui ne dépassait guère la trentaine – les observait, un scepticisme non feint marquant son visage juvénile. La dite salle était gardée par trois groupes de gardes, l’un positionné au pied du mur de droite, et l’autre au mur de gauche, tandis qu’un autre était assigné à l’entrée, empêchant ainsi quiconque d'y pénétrer sans invitation. Les lourds battants se refermèrent derrière eux. Comme s’il n’attendait que cela, le jeune garçon se leva de son siège, un grand sourire d’enfant gâté sur ses lèvres. Il descendit lentement les marches de son estrade, toujours accompagné d'un rictus des plus énervants, jusqu’à atteindre le même niveau que ses invités. Le jeune garçon en question était particulièrement maigre, basané, blond, et surtout très bien habillé. Ce qui ne faisait aucun doute quant à son rang. Il s'arrêta soudainement, les toisant séparément d'un regard qui se voulait supérieur. Suite à cette tentative d'intimidation digne d'un chien, il s'exprima enfin. -"Faites-les s'agenouiller." Trois gardes se séparèrent de leur poste et forcèrent les deux invités à se plier, malgré l'handicap de l'un d'eux. Suite à cela, une voix retentit dans la salle, tirant sa source d'on ne sait où. -"Saluez Magnus, quatrième prince et quarante et unième grand roi du royaume de Stasis, protecteur suprême des voies de Carlson, et représentant de l'église de Norcen." Ces paroles furent répétées par l'ensemble de la garde, ainsi que du prince lui-même. D'un signe de la main du supposé monarque, on les releva ; le vieux gâteux put regagner sa chaise. -"Bien. Cela étant fait, passons au sujet de votre venu." Il prit un vilain plaisir à s'humecter les lèvres. Les deux hommes eurent plutôt l'impression qu'il s'amusait à lécher le triangle d'une concubine en chaleur. Ah, oui, cette chaleur. Parlons-en; elle était insupportable. -"J'aimerais tout d'abord savoir ce que vous faisiez sur le territoire du royaume de Stasis. Vous n'êtes pas des citoyens, du moins, d'après la fouille qui a été effectuée, et vous n'êtes ni des touristes, tout simplement parce que nous interdisons tous déplacements de la part des citoyens des royaumes voisins en notre propre royaume." Il réfléchit quelques secondes avant d'ajouter ; "À moins que vous ne soyez des immigrants. Ce serait, sincèrement, très mauvais pour vous. Le sang impur n'a pas sa place en ses lieux. Vous comprenez ?" Il se tourna vers un coin sombre de la pièce. "Une boisson pour nos invités." Un serviteur apparut, surgissant des ombres afin de se placer à la lumière. Celui-ci baissa son buste, les bras droits, et il se retourna, quittant la salle en direction des cuisines. "Vous devez certainement vous demander pourquoi un roi s'occupe de telles affaires ? Ah. Bonne question. Voyez-vous, un traité a été signé avec les royaumes environnent. Il stipule clairement que toute infraction illégale sur un territoire appartenant à un royaume voisin est prohibée. Que cette infraction soit l'acte d'un simple citoyen ou d'une armée n'a aucune importance, dans ce cas-ci. Si j'apprends que vous êtes un espion ou un citoyen d'un royaume voisin ... les conséquences n'auraient pas de limites. " Il refit le même geste obscène avec sa langue. "Cela mènerait à une guerre totale. Nos relations avec nos voisins ont toujours été très instables." Il gratta le bras de son siège avec ses ongles, attendant visiblement quelque chose. "Aehm. Donc." Il eut tout d'abord comme réponse un crissement, comme si on essayait de faire bouger une roue rouillée ou entravée. Et ... Et c'était bien le cas. Le vieux gâteux essayait de faire bouger sa chaise en agitant frénétiquement ses roues qui étaient bloquées par un amoncellement de sable dans les articulations. Cette scène était entrecoupée par de longs râles, signe évident de sa fatigue. Une fois qu'il eut épuisé toute son énergie, il daigna enfin à lever les yeux. -"Non ... Non, nous ne le sommes pas. Ce serait d'ailleurs une insulte à mon encontre de dire que je tire mon sang d'une impureté. Je proviens d'une longue lignée, vous savez." -"Plus pur que la vôtre certainement." Dit-il tout bas. -"Nous nous contenterons de ces vagues affirmations, pour l'instant. Une enquête sera menée, soyez en sûr. S'il se trouve que vous venez d'un autre ...royaume, vous comprenez que serions obligés de nous débarrasser de vous pour préserver une paix constante. Quoi qu'il en soit, nous n'avons pas l'habitude de tuer nos invités sans raison. Soyez en rassuré." -"Bien, maintenant si vous voulez bien suive Martinez, il vous guidera à vos "appartements". Nous vous contacterons quand des mesures auront été prises. Et les boissons vous serons livrés à vos locaux ..." Le vieillard se tourna vers le mastodonte, qui vint aussitôt derrière lui, afin de l'assister dans ses déplacements. -"Ça me rappelle ma jeunesse, Bernard." dit-il, les yeux scintillants, avant de disparaître dans un couloir, poussé par ce fameux Bernard.
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Cdte. Jessabelle
Respect diplomatique : 63 ![]() 11/07/1017 ETU 04:43 ![]() |
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- « Ils arrivent. » - « Ah, vous avez réussi à les contacter ? » - « Les communications ne sont pas brouillées. Apparemment, ce royaume semble avoir un temps de retard sur les technologies actuelles. Ne pas avoir les moyens de contrôler les communications est très … navrant, si puis-je dire. » - « Tant mieux, tout cela nous facilitera la tâche. Au moins ont-ils survécu à ce désastre. Cela me remplit de … » - « De joie ? » - « Non, d’un certain plaisir frelaté. J’ai hâte Bernard, j’ai hâte. Il est temps que les petits grands tombent, et que LE grand – c’est-à-dire moi – saisisse ce qui lui revient de droit. Je le mérite. Ah ça, oui. » Bernard sourit, saisissant l'un des petits jus que le prince leur avait promis. Il le sirota, et le déposa ensuite sur la table de la chambre. Au moins les boissons étaient-elles bonnes. Il ne pouvait pas en dire autant pour la chambre. - « Ah, mais je n’ai jamais nié cela. » -_--______ Trois heures plus tard, ils furent convoqués dans les quartiers de sa majesté. Au contraire de la leur, sa chambre était bien dotée. En rentrant, il retrouvèrent le prince, assis dans un jacuzzi, au fond de la pièce. Les deux gardes qui les avaient guidés à travers les couloirs du palais les poussèrent jusqu'au centre de la pièce. Le prince étant dos à eux, il dut changer de place - devant le jet d'eau chaude, un coin qu'il trouvait bien confortable - ce qui occasionna dix très longues secondes d'attente, appuyé par le grincement des roues de la chaise roulante. - « Alors, alors. Disons-le toute suite, vous n’êtes pas des immigrés des cons, de là-bas là. dit-il en pointant le plafond. Le vieillard leva la tête; il n'y avait rien. - « Une chance. Il y en a partout de nos jours. Dans les campagnes, dans les villes. Enfin bref. Je crois que l'on peut se passer de toute formalité ; d'où venez-vous ? » Bernard fut le premier à ouvrir la bouche, alors que son compagnon observait le plafond, plein d'espoir. - « D'une autre planète. Je pourrais la citer. mais ça ne vous dirait rien. » Le prince ne sembla pas satisfait de cette réponse. Il fit le moue, regardant son reflet dans les eaux de ... de son bain. - « Cela me semble être une réponse des plus banales. » Il extirpa soudainement quelque chose de son jacuzzi, et le pointa sur les deux convives ; c'était un pistolet. Les deux soldats qui attendaient au gardes à vous au fond de la pièce vinrent verrouiller la porte, avant de s'y positionner, un regard qui se voulait menaçant collé au visage. Visiblement perplexe - et surtout très contrarié - le vieillard fit un tour sur lui-même afin d'observer la situation. - « C'est terriblement cliché. Pourquoi tous les méchants veulent tuer les gentils à la fin d'une discussion ? L'INNOVATION N'EXISTE PLUS C'EST ÇA, HEIN ? C'EST ÇA ? JE VAIS VOUS LA FOUTRE DANS LE CUL VOTRE ARME, VOUS ALLEZ VOIR. » C'est à ce moment-ci que le destin décida d’interagir dans leur passionnante discussion. Le palais fut soudainement secoué par une explosion. Des coups de feu retentirent à l'extérieur ; mais pas ceux de fusil, non. On tirait apparemment avec quelque chose de très gros. Par la fenêtre des appartements, ils purent voir un projectile venir directement se loger dans les murs du palais et exploser, réduisant en miettes tout ce qui pouvait l'être. Vint ensuite le tour de la pièce dans laquelle ils étaient. Les deux étrangers - avec un tas de décombres - furent projetés en arrière, tandis que le prince disparut dans une gerbe de flammes. Le vieillard fut obligé de quitter son siège, et tomba contre le torse massif et viril de Bernard, lui même avachis contre des décombres. L'un des gardes qui avait survécu se leva, déboussolé, et saisit l'arme qu'il avait échappé au sol avant l'explosion. Couvert de suie et de poussière, il pointa les deux hommes de son viseur, et s'apprêta à tirer. Avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit, Bernard lui jeta une pierre au visage, et se leva, visiblement déterminé à ne pas mourir avec un vieillard puant la charogne et la merguez. Il sauta sur le pauvre qui n'avait rien demandé, et lui éclata le crâne à l'aide de son énorme poing avant de le jeter au loin. - « Ils ont fait vite. » - « Complètement. » Bernard saisit ce qui restait de la chaise roulante, et s'approcha de son aîné. Il l'aida à se relever, et le mit sur son siège. Une fois chose faite, ils se mirent en route, traversant la porte - ou du moins l'espace qu'elle occupait avant de partir en cendres. Leur avancée ne fut pas particulièrement difficile. La majeure partie des gardes couraient dans tous les sens, l'uns en flamme, et l'autre une main en moins. Personne ne leur prêta grande attention. Sous le soleil d'acier de la planète, ils débouchèrent dans les jardins. C'est de là-bas qu'ils purent voir la source de tout ce chaos. Un grand croiseur surplombait les lieux, continuant à déverser misère et fléau. À leur apparition, quelque chose détacha soudainement dudit croiseur. Il descendit lentement vers eux; on pouvait voir une silhouette assise en tailleur sur celle-ci. Et il se posa ; c'était un tapis. Visiblement très fier de son apparition, l'homme - parce que oui, c'en était un - descendit, avançant en leur direction. Le vieillard fut le premier à répondre à sa venue. Il tendit la main, ravit. - « Heureux de te voir, Justin. » Hrp : Voilà ce qui clos l'arc de la venue du Sultan en galaxie 10. Merci pour votre temps, c'est toujours agréable de partager mes textes, même si ils ne sont pas toujours extraordinaire. Allez, à plus dans le bus. |
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