En théorie, cela fait déjà un moment que Scylla aurait dû prendre la parole, ou briser une bouteille sur le crâne du Contrebandier pour le faire taire et l'empêcher d'encourager le chevalier dans son petit craquage nerveux.

En théorie.

Cependant, les affres du Rp étant ce qu'ils sont, la militaire se contenta d'écouter la situation dégénérer, un sourcil légèrement haussé, manifestement passionnée par ce qu'elle entendait. En d'autres termes : En tant que joueur je me retrouve bien emmerdé car je dois répondre à une situation Rp qui, du moins pour ce qui est de ses détails, ne devrait pas avoir lieu.

Et bien que cela me fasse, disons-le, intensément chier, je vais le faire de ce pas.

Ainsi, Scylla réagit assez platement à la dernière tirade du chevalier.

"Ah."

Rapidement suivit de :

Dans les faits, la militaire était simplement écrasée par le poids combiné de deux informations : Premièrement, l'Empire risquait la guerre totale avec des factions mal identifiées. Secondement, elle était potentiellement la première membre loyaliste au courant, et pour une raison ou une autre, il avait fallut qu'elle l’apprenne là, dans cet établissement, entre deux facsimilés de jazz

Qu'elle chienlit.

Scylla se leva lentement, laissant tomber son imperméable et révélant ainsi une ceinture ou pendait un pistolet de fonction qu'elle attrapa négligemment. Elle semblait hésiter.

"Lautrec, mon devoir me pousse à vous tirer dessus, à vous tuer. Je sais que même si vous surviviez, les nombreux officiels se trouvant à l'extérieur de cette loge pourraient alors vous maîtriser et que vous serriez ensuite transféré sur Bastille où aurait probablement lieu un procès des plus dantesques."

Elle marqua un temps, serrant les poings.

"Cependant... Compte-tenu des circonstances -la mort récente de cette salope jalouse qui prétendait être votre femme- et du fait que le positionnement des flottes impériales en orbite des mondes de Céphée est directement lié au plan d'assaut préventif Incarnat, que j'ai moi-même développée et transmit à vos hommes et que je jugeais essentiel pour prévenir le financement massif dans un avenir proche d'éventuelles factions ennemies..."

Scylla inspira profondément et soupira, un peu comme moi lorsque je me suis rendu compte que les deux zigotos avaient postés, postés et postés sans m'attendre.

Elle retira le cran de sécurité de son arme et la leva pour pointer le chevalier du bout de son canon. Les éclats doux des lueurs clair-obscures se reflétaient sur l'alliage sombre qui couvrait l'arme. Elle semblait parfaitement se fondre au décors.

"Je vais ignorer ce que j'ai entendu. Lorsque les rapports d'un assaut de nos forces sur le Royaume de Céphée arriveront à sa majesté impériale, il sera sans doute question de vous destituer pour haute trahison et crime contre la paix."

Elle eut un sourire amer et baissa le pistolet.

"Nous nous reverrons à ce moment.

Maintenant, je vous invite à quitter Foyer sur le champ."

Lautrec se leva lentement, il adressa un regard circulaire à Scylla et à Wotek. Au plus profond de lui, Lautrec savait que sa place est et demeure auprès de l'Empire de Verre.

il esquissa un petit sourire triste devant ces adieux forcé.

Il marcha lentement vers la sortie, passant sa main contre les quelques tables dans un geste mélancolique, s'imprégnant de l'endroit comme si c'était la dernière fois qu'il le contemplait.

Il lança un dernier regard à l'Exarque et au maréchal.

Lautrec embarqua sur le Juggernaut et quitta précipitamment Foyer. Il fit ses adieux à la planète disparaissant dans l'horizon depuis le pont.

Lautrec débutait son exil. Mais il avait encore quelques affaires à régler.

"Je ne bois pas en temps de guerre."

Elle fixa le Contrebandier, le vague sourire qui affectait son visage lorsqu'elle était entrée dans la pièce avait laissé place à son habituel air glacial. Fixant longuement le Contrebandier, Scylla finit par fermer les yeux et soupirer.

"Bon. Juste un. Après ça, vous et moi nous rendrons tout deux au palais impérial. J'espère qu'Andrew sera disposé à se présenter."

Quant à Sorlack et Michel, les deux Exarques étaient tout simplement trop occupés pour prendre part à n'importe quel conseil de guerre. Le maréchal claque sa langue contre son palais. Cette situation avait dégénérée, allait continuer à dégénérer et risquait de ne pas trouver d'autre issu que la destruction totale d'au moins un des pari impliqué.

Finalement, la grande guerre sectorielle que tous craignaient et théorisaient ne venait pas du tout de là où elle l'attendait.