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Mettre fin à une Croisade Noire

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Cdte. Alyse Niflheim II
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09/07/1017 ETU 17:13
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Cela faisait plus d'une quinzaine de cycle que le peuple ondin avait implosé sous les assauts pirates, plus d'une dizaine de cycle que le maître de l'Ordre de Verre, Lautrec, avait riposté aux attaques du royaume de Céphée en annexant 95% de son territoire et quelques cycles seulement que, suite à ce que les impériaux considéraient comme un sabotage des tentatives de résolution pacifique de la crise, Verre était entrée dans la guerre du côté de l'Exarque Déchu.
L'Empire avait, pour cité les termes exacts qu'avait employée l'Impératrice lors du discours d'exception qu'elle avait fait à propos de l'entrée en guerre, prit parti dans cette Croisade Noire.
Croisade Noire. Une guerre sainte, vraiment ? Peut-être. Le nom était apparut de lui-même, sans intervention des organes de presse officiels. Il avait rapidement gagné en popularité parmi les observateurs et la population. Ainsi, on ne parlait pas de la guerre d'auto-défense ou de la guerre contre Céphée. On ne parlait pas non-plus de la Pacification des secteurs 0 et 1; comme l'aurait voulut la dialectique militaire habituel de l'Empire, et encore moins de la Stérilisation Coercitive des forces armées Céphéennes et affiliées.
Non.
On parlait de la Croisade Noire de l'Exarque fou. Le meilleurs de tous et donc, en toute logique, celui qui avait pêché. Aurait-il put en être autrement, après tout ? La vision du monde symbolique et romantique des verres les poussait à trouver l'agencement des événement délicieux. On aurait dit un grand drame classique. L'espoir de tout un peuple, peut-être même d'une galaxie, plongeant dans la folie, la trahison.
Et pourtant, pourtant, il restait fidèle à lui-même, sans doute déchiré par ses propres actes. En cela, le peuple impérial avait déjà pardonné Lautrec. De toute façon c'était une nécessité : L'Ordre de Verre était l'auxiliaire de l'Armée Impériale le plus redoutable, comme il l'avait démontré aux premiers jours de la guerre, et puisque la marine se battait désormais à ses côtés sur les fronts de la Croisade, il était de facto pardonné par l'Impératrice. Restait désormais à clairement exprimer la position du gouvernement impérial.
Mais chaque chose en son temps : La loi était la loi, et si pardon il devait y avoir, il aurait lieu lors d'un procès retentissant.
En attendant, le peuple impérial vivotait. La Croisade Noire ne l'avait pas vraiment affecté : Les forces impériales s'étaient certes mobilisées en masse et un pourcentage somme toute notable de la production totale du pays était certes redirigée vers l'effort de guerre, mais mis à part cela, rien n'avait vraiment changé.
Oui, l'économie marchait au ralentis, les médias étaient inondés des images du front, les discours des gouverneurs civiles et militaires se multipliaient et chacun fixait, au petit matin, la liste des soldats morts au combat.
Mais la population impériale, pour le moment, n'avait pas encore connu le malheur d'une invasion, d'une percée ennemie massive, d'un quelconque bombardement orbital.
Il vivait à l'abri sur des mondes protégés, près à évacuer ou à se cacher au cas échéant, mais doutant sincèrement qu'un tel événement soit possible dans ces conditions. A chaque cycle, les rapports du front semblaient meilleurs. Récemment, par exemple, un peuple étranger avait tenté de briser les lignes de la marine impériale.
Sans succès.
Près d'un cycle plus tard, les amiraux de la flotte se présentaient aux médias pour annoncer sobrement la chute de la capitale du dit peuple.
Du côté des populations occupées, la situation était plutôt similaire. La loi impériale sur l'occupation était particulièrement stricte, et permettait différent niveaux de coercition auprès des populations occupées en fonction d'un certains nombre de facteurs. Le premier était la nature du conflit amenant à la mise en occupation du monde et le responsable officiel désigné par le gouvernement impérial.
Le peuple Céphéen ayant été considéré comme une victime de son gouvernement lors des délibérations sur le sujet, il était traité selon ses propres lois. Les administrations locales jouissaient du même soutient économique que les autres mondes impériaux, et mis à part la mise en place d'un réseau de sécurité particulièrement dense visant à éviter tout acte de guérilla ou de violence nationaliste, et la prise de contrôle des médias, rien ne semblait vraiment avoir changé.
Le mot important étant "semblait". Dans les faits, le nouveau ministre de la communication de l'Empire, un certain Mercure Habermann, avait mis en place une immense campagne de propagande assez brillante de par sa nature subtile qui avait pour objectif à moyen terme de convaincre les peuples envahis du bien-fondé de la présence impériale tout en castrant sur un plus court terme toute passion hostile à l'égard de l'administration Verre. Du reste, on fit en sorte de faire monter la gronde quant aux crimes présumés ou avérés de l'ancien gouvernement, notamment l'exploitation intensive de monde mettant en danger la galaxie, le refus de négocier une paix, les menaces d'utilisation d'armes apotiques et surtout, la précipitation de ce conflit sanglant via une diplomatie catastrophique..
Oh, bien entendu, il ne s'agissait là que du point de vue impérial sur les événements, mais tant que l'Empire siégeait sur ces mondes, il était libre de le distiller au sein de la population. Après tout, celle-là serait selon toute probabilité bientôt assimilée au peuple Verre, sans doute dans une nouvelle région administrative spécifique. D'ici une ou deux génération, les Céphéns seraient cependant entièrement assimilé. Peut-être moins, aux vues des compétences d'Habermann.
Sur Foyer, l'ambiance était particulière. Pas festive, malgré l'inclinaison que semblait prendre la guerre, pas exactement meurtris pour autant. Des drapeaux arborant les couleurs de la maison impériale ou de la nation flottaient fièrement au sommet de la majorité des tours et d'immenses holo-bannières étaient affichées sur les façades. Dans les rues, des militants de différents partis important défilaient de manière fréquente, appelant à soutenir la guerre et l'armée impériale, tandis que des sectes issues de innombrables religions tolérées par le gouvernement se rassemblaient pour prier publiquement. De temps à autre un officier profitait d'un rapide passage au Sénat ou au Palais, visant généralement à demander en personne plus de soutient financier ou d'effectifs, pour saluer les habitants de la capitale impériale.
Si la guerre avait bien provoquée une certaine forme d'effervescence sur le centre-Empire, celle-là semblait bien neutre, uniquement caractérisée par un nationalisme froid, dépourvu de joie, de condescendance excessive ou de fanatisme évident. Tout était effectué avec une retenue muette, et si des drapeaux volaient, ils le faisaient dans un silence religieux.

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