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Cdt. Aleksandr Pavlovitch
Respect diplomatique : 166 12/07/1017 ETU 11:47 |
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[RP Privé] Le citoyen qui prend les armes rejette son individualité au profit du bien commun. Sa liberté, celle de ses proches, celle de toute la nation devient l’ultime objectif. Inconditionnelle, elle est inaliénable. Ce fruit de la Lucha Grande ne peut être pris des mains du citoyen prêt au grand sacrifice. Le citoyen qui décide de rejoindre les rangs des Hoplites est formé aux tactiques de combat les plus modernes, en plus d’être amené à cultiver le Shak Saltha. De nombreux jours et nuits sont dédiés à l’harmonie entre la vie et la mort, entre la mémoire des défunts et l’avenir des générations futures. Le citoyen sait qu’une vie de servitude amène l’oubli post-mortem tandis que même la lutte la plus vaine nourrit l’honneur de la nation, entretient la mémoire de son nom. - Extrait de Espíritu de un Luchador, par Le Benkei Salazar. *** Sous le sol grouillaient des milliers hommes. Telle une fourmilière, la résistance était en alerte maximale sur Nov Argon. Ces derniers cycles, plusieurs convois et structures de l’occupation avaient été pris pour cible. La répression était impartiale pour ceux qu’on appelait dissidents. Ceux-ci voyaient leurs rangs constitués d’hommes et de femmes entrainés pour ce genre d’opération. Suivant fermement les idées du Shak Saltha, ces citoyens ont abandonné leur ancienne vie et refusé celle que leur offrait la Fondation Eclipse. Bien que Nov Argon fût restituée à la Nation Terrienne Libre, Pavlovitch n’y était toujours pas retourné en personne. Il restait à l’Assemblée Galactique et tentait de gérer sa civilisation à distance. Cependant, les ordres qu’il envoyait arrivaient auprès des gouverneurs provisoires, lesquels n’étaient pas reconnus par la résistance pour leur affinité avec l’occupation. Ceci entrainait de nombreux écarts entre les instructions officielles et les événements qui se produisait dans toutes la nation. Le QG de la résistance semblait être creusé dans la roche. Une grotte humide et sombre au plafond assez haut. Autour d’une table éclairée par des quelques lampadaires flottant, diffusant une lumière jaunie, Tchernytchev discutait de stratégie avec les différents officiers supérieurs qui avaient rejoint le camp des dissidents. - « Les chiens sont encore entrain d’aboyer », dit l’Amiral en grognant. Il venait d’apprendre que quatre cellules avaient été découvertes à travers Nov Argon. Les dissidents avaient été dépecés vifs et pendus par leur peau en guise d’exemple. - « Nous avons reçu des retours positifs de l’extérieur, Amiral », dit Octavia. La jeune femme portait un pantalon et une veste brune, assez épais. Bien qu’épousant élégamment ses formes, sa tenue rayonnait d’autorité. Ceinturon ajusté. Arme prête à tirer, dans son étuis. Elle était les deux mains posées sur la table, appuyée dessus, les épaules légèrement relevée. « Les autres peuples du Secteur prennent la menace de la Fondation au sérieux, maintenant que d’autres Systèmes viennent de tomber. Ils sont prêts à agir. » - « Nous devons frapper maintenant pour leur préparer le terrain ! », s’écria un homme vêtu de l’uniforme bleu à bandes rouges des forces terrestres de l’armée régulière. Pour pouvoir siéger autour de cette table, il devait avoir participé à la guerre contre l’Ordre Humain. C’était un hoplite aguerri. - « Non ! », objecta Tchernytchev. « Les instructions sont claires. Nous devons garder notre statut de vassal aussi longtemps que possible. Ainsi nous pourrons agir dans l’ombre. Nous n’avons plus tellement de temps à attendre. » - « Amiral, je conçois que vous soyez confiant en Pavlovitch, mais il n’est plus ici. Il ne vit pas notre situation. Il n’a pas vu la chute de notre capitale et s’est empressé de signer la reddition ! » - « Ca suffit, Soldat ! », ordonna Tchernytchev. Le rappel à l’ordre avait retendu le voile du respect de la hiérarchie qui vacillait avec la brise fraiche qui parcourait la grotte. « Vous ne souhaitez pas demander un kurultay, ici-même ?! Vous ne voyez peut-être pas le plan globale, mais sachez que, s’il n’avait pas agi ainsi, il n’y aurait pas eu de résistance. Nous aurions été éradiqués, tout simplement. Il nous a offert ce qu’il y a de plus précieux : le temps. Le temps pour nous préparer. Alors, maintenant, nous allons nous accorder avec les forces étrangères et couper la tête de bête ! » L’heure indiquait la fin de la journée. Sans sa montre, Tchernytchev aurait perdu toute notion du temps. Aucune lumière naturelle ne pouvait entrer dans cette caverne. Il se dirigea vers la tente d’Artyom. Via un canal de communication sécurisé, il avait informé son père que la résistance l’avait retrouvé. L’amiral avait reçu une demande particulière pour lui . - « Dit moi, tu t’entraines toujours avec autant d’ardeur ? », lâcha Tchernytchev avec le sourire, en voyant Artyom s’entrainer au combat de mêlé avec son kaskara. - « Hé ! Piotr ! Je tiens à ce que mes mouvements soient le plus naturels lorsque je couperai les traitres et les drones de l’occupation d’un mouvement de lame ! », répondit le jeune homme en continuant ses manipulations et en terminant en élançant sa point à quelques centimètres de la gorge de l’amiral, lequel ne perdit pas son sourire. - « C’est très bien. Mais j’ai des nouvelles de ton père. Tu ne fendras personnes en deux pour le moment. Il demande à ce que tu le rejoignes à l’Assemblée, sur Keiko. » - « Quoi ?! Ma place est ici ! Je veux me battre. Je suis prêt ! » - « Oui, Artyom, tu es surement prêt. Ta connaissance du Shak Saltha et ton maniement du kaskara sont impressionnant pour ton âge. Mais tu n’as pas l’entrainement d’un hoplite. C’est une formation qu’il te manque. Et il souhaite que tu ailles témoigner en personne de ce qu’il se passe ici en Secteur 9. » - « Quand bien même serais-je d’accord. Comment quitter cette planète ?! » - « Au moment du lancement des opérations, la Fondation sera désorganisée. Nous en profiterons pour attaquer plusieurs de leurs structures ici, sur Nov Argon. Les cellules des différentes colonies procéderont de la même manière. Tu seras escorté par des Ombres…. » - « Les Ombres de Démos ?! », interrompit Artyom. - « Exactement », lui répondit Tchernytchev. Un court silence s’installa où l’on put voir le visage du garçon teinté d’excitation et de crainte. « Ils t’accompagneront jusqu’à l’embarcadère. Vous prendrez possession d’un vaisseau et vous irez jusqu’à la Contrebande. Là-bas, le vaisseau diplomatique extra-sectorielle de ton père vous attendra en orbite. Tout est arrangé, vous ne devrez pas crainte les forces de Skull. La Contrebande a beau être sous son contrôle, les contrebandiers, eux, sont sous le contrôle de l’argent. Toutefois, si vous croisez quelque fils de Cabale sur votre chemin, surement au sein des forces de l’ordre, tu pourras toujours tester ton apprentissage sur eux. »
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