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Cdt. Les Dissidents
Respect diplomatique : 258 22/07/1017 ETU 19:28 |
Score : 12
Détails
La pluie tombait dru sur le sol bitumé. Dans la rue dévasté, quelques immeubles tenaient encore debout, fumant à certains endroits, affichant des trous béant à d'autres. Une patrouille Librianne passa rapidement au-dessus de la rue, faisant voler quelques débris au passage. Le coin était encore surveillé. Numéro Un sortit de sa cachette, situé sous des décombres. Tout en marchant, il redressa son chapeau. Il avait quelque peu glisser lorsqu'il s'était rué dans le petit interstice, en entendant la patrouille arriver. Il se demandait bien pourquoi il avait choisit cet endroit. Il lui avait été difficile de l'atteindre et sa navette avait été abattu. Il avait juste eu le temps de fuir les ruines fumantes de sont vaisseau avant qu'une patrouille n'arrive. Numéro Un espérait au moins qu'il n'avait pas fait cela en vain. Si lui avait eu du mal, cela avait dû être pareil pour lui. Tout en continuant de marcher, il regardait les maisons et les immeubles. Il connaissait bien se quartier. Enfin, il le connaissait bien, avant. Un silence pesant régnait dans la rue? brisé de temps en temps par le bruit de ses pas sur des débris. Il y serait bientôt. Quelques minutes passèrent avant qu'il ne l'aperçut enfin. Même lui était en ruine. Il contempla la lettre "C" qui gisait au sol tandis que quelques néons clignotaient encore faiblement au niveau de l’immense panneau, situé un peu au dessus du cabaret, connu autrefois sous le nom de "La croisée des chemins". Il continua d'avancer, arrivant à la porte qui était enfoncé vers l'intérieur. Plusieurs corps gisaient sur le ventre, à l'entrée. Il s'attendait à ce que se soit des réfugiés ou quelques uns de ses hommes mais non. C'était un petit groupe de Librianne, tous orné de deux balles qui étaient visiblement entrées par leur dos. Il s'approcha d'un des corps et toucha son cou. Il est encore chaud. Une voix grave, froide, se mit à retentir dans les lieux : "Ils avaient beaux être équipés, quelques balles dans le dos viennent à bout de n'importe qui." Il eu du mouvement au niveau des projecteurs, au-dessus de la scène, et un homme atterrit sur cette dernière. Numéro Un se releva avant d'observer l'homme approcher. La silhouette lui était vaguement familière, il ne l'avait vu qu'une fois par hologramme. "Pourquoi nous rencontrer ici ?" Le visage de l'homme était assombrit par l'ombre de sa capuche mais il n'eu aucun mal à voir le sourire qu'il arborait. "Et pourquoi pas." L'homme s'arrêta à un mètre devant lui. "Cet endroit doit vous rappeler des souvenirs, non ? J'ai trouvé le lieu tout à fait approprié." "Approprié pour quoi ?" "Pour discuter, dans un premier temps... Il montra de sa main droite, une des rares tables qui semblait encore un peu prêt en état. De part et d'autre de cette dernière se trouvait de vieux fauteuils rouges usé. "Mais asseyons-nous d'abord. Par contre, il faudra éviter de nous éterniser." Il pointa de son menton, le petit groupe de cadavres. "Il ne faudrait pas trop tarder, je ne sais pas quand est-ce qu'ils devaient faire leur rapport." Ils s'assirent tout les deux dans un fauteuil, se faisant face. "Donc...comment allons-nous régler le problème auquel nous faisons face ?" L'homme mit sont coude gauche sur l’accoudoir, puis prit son menton avant de lui répondre : "Très simple cher ami, très simple." Son ton était à la fois amusé et tout de même accentué par un certain sérieux. "Mais avant que je vous réponde, êtes vous prêt à tout pour sauvegarder votre peuple ?" Malgré son masque, on pouvait tout de même deviner que Numéro Un semblait troublé par cette question. "Bien sûr, sinon je ne serai pas venu voir un criminel galactique recherché par six civilisations pour je ne sais même pas quel crime." L'homme sourit d'avantage. "Criminel ? J'ai juste déclencher la destruction d'un secteur, causé des milliards de morts et fait perdre des milliards et des milliards de ressources. Rien de plus. Ou en tout cas, rien de plus ici." "Ici ?" "Ne cherchez pas à comprendre, l'ami." L'homme se redressa. "Vous voulez que j'aide votre peuple ?" Il glissa sa main à l'intérieur de sa veste avant d'en sortir une arme de poing, qu'il posa sur la table. C'était un un pistolet plutôt volumineux, chromé au niveau de la culasse. "Confirmez moi encore une fois que vous être prêt à tout pour votre peuple. Confirmez moi que vous ferez tout ce qui est nécessaire pour maintenir en vie vos réfugiés." Numéro Un savait très bien où il voulait en venir. Il s'y était bien sûr préparé. Il avait déjà accepté le jeu du sort qui lui avait réservé un si funeste destin. Lui qui avait simplement essayer de protéger son peuple. Malgré tout, il restait silencieux. Un petit grésillement résonna et une voix émana d'un des cadavres : "Patrouille Delta, vous n'avez pas fait votre rapport. Veuillez répondre." Il eu un moment de silence avant que la voix ne s'élève de nouveau : "Patrouille Delta, veuillez répondre." Nouveau moment de silence. "Patrouille Delta, une autre patrouille converge vers votre secteur. Si vous m'entendez,tenez bon." La voix se tue de nouveau et cette fois, ils savaient qu'elle ne se réélèvera plus. L'homme détourna son regard des cadavres afin de se recentrer sur Numéro Un. "Le temps presse. Que choisissez-vous ? Il eu un soupire avant de dire simplement : "Faites ce que vous avez à faire, vous avez gagné de toute manière." L'homme se leva tout en saisissant l'arme. Il arma la culasse et pointa l'arme sur la tête de Numéro Un. "Une dernière volonté ?" Il restait stoïque, n'ayant même pas réagit quand l'homme s'était levé. Il dit d'une voix digne mais agrémenté par une certaine tristesse : "Pourrai-je savoir le nom et le visage de la mort ?" Presque dans un rire, l'homme écarta les bras. "Bien sûr, peut-être comprendras-tu plus." Il retira simplement sa capuche, dévoilant des cheveux bruns court. Ses yeux bleus rappelaient un peu la couleur d'un océans chavirer par une tempête et sous sa barbe de trois jours, il arborait un sourire satisfait. Son visage dégageait un certain charme, qu'on retrouvait généralement plus chez les personnes incommensurablement riche, lui donnant un petit côté play-boy, souvenir d'un lointain passé. Étrangement, ce visage lui disait quelque chose. Il ne savait pourquoi mais, il était sûr de l'avoir déjà vu quelque part. "Tu n'as pas encore comprit qui j'étais ?" Il lui répondit simplement d'un hochement de tête négatif. L'homme eu un petit rire. "Je vais t'aider : tu m'as voler la chose la plus précieuse que je possédais. Enfin, tu m'avais." De vagues souvenirs datant de quelques mois lui revinrent en tête, comme dans un film tandis qu'au loin, des bruits de véhicules commençaient à se faire entendre. Les images d'une rencontres dans l'espace avec un petit vaisseau lui revint. C'était le jour où il avait décider d'inaugurer le nouvel armada des dissidents. Bien sûr, il voulait juste promener un peu les nouveaux vaisseaux puis rentrer à la base mais, il était tombé sur ce vaisseau hostile avec une étrange bonnefemme à sa tête. Un de ses hommes avait tout simplement ouvert un canal de communication holographique et elle leur avait sommé de "dégagé de son chemin". Il lui avait, bien sûr, rit au nez. Cela avait dû l'énervé car elle avait fait feu quelques secondes plus tard. Bien sûr, elle s'était bien battu mais à un contre mille, elle fut vite détruite. Il n'avait eu, alors, qu'à la ramassé elle et ses hommes dans leurs capsules de sauvetages. Lors de leur bref échange, il avait remarqué un homme au cheveux bruns qui semblait être une sorte de conseiller mais, il n'avait rien dit sur ce qu'il conviendrait de faire pour la situation actuel. Numéro un se leva soudainement alors que le bras de l'homme, toujours braquant la tête de Numéro Un, la suivit. "Vous êtes..." "Oui, exactement." Des bruits de pas se faisaient à présent entendre. "Mais votre nom, nous n'avons jamais su votre nom où celui de votre..." "Mon nom ?" Les bruits de pas se faisaient plus pressant. Les pas était lourd et rapide, cela ne faisait aucun doute : des soldats entraînés arrivaient. On entendit le brisement d'une porte un peu plus loin et des soldats arrivèrent par la scène. "Go, go, go !" Ils furent rapidement encerclé tandis que le chef hurlait : "Lâche ton arme !" Mais l'homme ne sembla pas y porter la moindre attention. Il répéta juste sa dernière phrase : "Mon nom ? Je suis Angel Harper, fléau des Galaxies, Destructeur de civilisations, Empereur caché de la Galaxie de Catharsis." Une détonation résonna et le masque de Numéro Un se fissura tandis qu'il tombait, inanimé, sur le siège. Le chef se mit à rugir plus férocement : "Pose t'as putain d'arme ou on fait feu. Tant pis pour les ordres." Il se tourna vers lui et leva les mains, arborant un sourire malicieux. "Très bien, je la lâche." L'arme tomba lourdement sur le sol. "Grand méchant loup, vous êtes accusé de crime contre la coalition Alètheia et contre la galaxie. Vous allez être emmené sur Alexandra Alètheia pour y être exécuté." Son sourire s'élargit. "Oh, je ne crois pas. Disons que j'ai d'autres plans de prévu." Il se mit à agiter son poignée gauche, mettant en évidence un petit bracelet avec un gros bouton en son centre. Un peu en dessous, il y avait un autre bouton, plus petit cette fois. "Ceci, messieurs, est un bracelet très spéciale." Il approcha sa main droite avec lenteur, vers le bracelet. "Disons que si j'appuie sur ce bouton..." Il actionna le gros bouton et disparu soudainement dans un éclat lumineux, aveuglant pendant quelques secondes les patrouilleurs, qui se protégèrent leurs yeux. Quand la vision leurs revinrent, ils braquèrent leurs armes dans tout les directions, cherchant un quelconques indice sur la position de l'homme. Sa voix résonna dans la salle : "Et voilà, pouf, disparu. Utile, non ?" La température commença à monter, comme si on avait allumer un bon feu. "Dites moi messieurs, allez-vous continuer comme votre maître, à tenter de saisir quelque chose d'insaisissable ou alors, allez-vous tout simplement partir tant qu'il est encore temps ?" Une poutre en métal entouré de flammes tomba sur la scène,faisant trembler le sol. Quand les soldats levèrent les yeux vers le haut plafond, le spectacle était tout simplement inquiétant : un immense feu avait commencé à se propagé entre les différentes poutres qui maintenaient la bâtisse. "Un conseil : Courez." Plusieurs poutres s’effondrèrent, atterrissant non loin des soldats. Leur chef, s'écria à contrecœur : "Repli. De toute manière, il ne sortira pas vivant d'ici." Les soldats se précipitèrent à l'extérieur, sortant sous les rires du grand méchant loup par la seule sortie qui restait accessible : l'entrée principale. Le Grand méchant loup était tout simplement retourné sur son perchoir non loin de la où venait la première poutre qui était tombé. Il agita une nouvelle fois son poignée gauche avant d'appuyer, cette fois, sur le petit bouton. Des particules blanches émanèrent tout autour de sont corps, avant de l'entourer totalement. Il eu un dernier flash et cette fois, il avait totalement disparut du cabaret. |
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