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Fin d'Eclipse

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Cdte. Skull
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02/08/1017 ETU 02:14
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Texte écrit en coopération avec le joueur de Raziel Foras !
https://www.youtube.com/watch?v=pgdJp5DRQ90&feature=youtu.be
La carlingue dorée du croiseur de bataille était parcouru de petits drones réparateurs et d'ouvriers en armure de sortie spatiale qui s'acharnaient à colmater, aplanir et renforcer la coque éventrée de l'appareil. Plus loin, dans d'autres vaisseaux de la flotte en déroute, on continuait d'effectuer les opérations de routine : Balayage radars, recherche de signaux alliés, préparation des coordonnées de saut. Sans ordre précis, sans plan de bataille à l'échelle du système, les vaisseaux de la flotte n'étaient plus que des spectres sans substance, des silhouettes sinistres dont la forme rappelait les temps récents mais bel et bien terminés de la guerre, qui rodaient, s'attaquant aux brigands pour se fournir en matériel, en énergie, et évitant les routes empruntées par les autres factions.
Ces routes, la flotte fantôme, ex-flotte amirale, la connaissait bien pour avoir plusieurs fois commandée aux autres flottes d’Eclipse de les prendre d'assaut.
La guerre s'était terminée brusquement, presque par un abandon du camp Eclipse. Les lutte, qui s'engageait pourtant à l'avantage de la fondation, s'étaient éternisées. Le guerre avait alors pataugée dans une bourbe épaisse de sangs et de morts.
Et puis soudainement, un beau jour, le prophète du Roi, Raziel Foras, était retourné à son maître. Seuls les hauts membres de son administration connaissaient les raisons exactes de son départ. Katarina n'avait pas eut ce privilège. Si elle était la générale d'Eclipse, elle n'en demeurait pas moins un pion dont on pouvait disposer à loisir.
Et donc, un pion dont on avait disposé.
Raziel, qui était si fier de lui avoir rendu la vie, de s'être créé un Empire, l'avait laissée là.
Il reviendrait, à n'en pas douter. Ce n'était pas la première fois de sa vie que le président d'Eclipse prenait la fuite. Déjà du temps où il était oligarque verre, il n'avait fait que ça ou presque.
Oui, il reviendrait sûrement. Sauf, peut-être, si le Roi ne se montrait pas indulgent. Peut-être le tuerait-il. Peut-être que l'histoire pathétique ou magnifique, selon les points de vues, de Raziel Foras se finirait dans un tourbillon de sang et de magie. Une spirale d'un rouge écarlate dont ressortirait un être nouveau.
Un nouveau prophète.
...
https://youtu.be/cI0AiFG5dXY
Katarina Skull ouvrit les yeux. Sa main gauche se dirigea vers ses hanches, là où pendait son pistolet de fonction, tandis que sa main droite de plaque contre son front.
Elle se redressa, constatant avec un petit sourire désabusé qu'elle s'était endormit sur son bureau. Ça ne lui était pas arrivé depuis...
Depuis qu'elle était morte.
C'était bien ça, oui. Après ça elle n'avait pas eut le loisir de dormir. Elle ne ressentait plus vraiment la fatigue, et ses nuits étaient agités de rêves désagréables, aussi préférait-elle substituer les drogues au sommeil.
Mais pas cette-fois.
Elle s'était endormit d'elle-même, spontanément.
La générale jeta un bref regard alentour, vérifiant avec la précision millimétrée dont elle pouvait faire preuve qu'il s'agissait bien de son bureau, et non d'un de ces espaces pervers qu'il lui arrivait de visiter lorsqu'elle dormait naturellement.
Non.
Tout était normal. Pas d’œil, pas de teinte indicible, pas de murmures à l'orée de son audition.
Rien que son bon vieux bureau de générale, avec son mobilier métallique froid et ce vieux drapeau du Parti Communiste Kaiserdien, cloué derrière un cadre bordant une représentation de la capitale de l'Enclave. Sa capitale, du temps où elle régnait en galaxie 8.
La générale fit un geste en direction du plafond et un écran holographique apparu, laissant voir la passerelle du vaisseau. Plusieurs officiers s'y activaient mollement, parmi lesquels le commandant et amiral de la flotte, qui se retourna aussitôt vers Skull pour la saluer. Il avait l'air fatigué, morose. A bien y réfléchir, ils avaient tous l'air morose.
"Ma générale.
- Salut Chostakovitch. Du nouveau ?
- Votre assistant neural a déjà-dû vous en informer mais vous avez reçu un com-X de la part de nos ennemis. Si je puis me permettre, les quelques administrateurs politiques embarqués m'ont glissés qu'ils allaient sans doute vous demander de vous rendre.
- Ah, lâcha simplement Katarina.Oui, bon, bien entendu. C'est tout ?"
L'amiral sembla hésiter avant de répondre.
- Des ingénieurs du Kostal ont réussi à réparer les systèmes de survie du Silence avec des éléments récupérés sur des débris. Enfin les réacteurs de sauts seront bientôt parés pour changer de système.
- Super, super. Tu me fais distribuer deux trois médailles aux ingénieurs du Kostal. Puis des cigarettes et de l'alcool, s'il nous en reste. Pour le saut, t'attends mon signal. Je vous rejoins sur le pont dans..."
Elle jeta un regard derrière-elle et haussa les épaules.
"Là, j'arrive."
Le commandant hocha la tête et Skull fit se fermer l'interface de communication, ouvrant aussitôt ses Com-X. La missive qui lui avait été envoyée par les "forces ennemis" eut droit à une réponse comme elle savait les faire.
"Cette fuite a assez durée."
Elle n'avait pas vraiment eut pour désire de fuir. En fait, lorsque Raziel était retourné auprès du Roi via les moyens ésotériques qu'Eclipse possédait, un choix s'était présenté à la générale : Continuer la lutte, les massacres et les raids ou profiter du fait que l'homme qui lui donnait ses ordres, son marionnettiste, était absent pour faire de la résistance passive.
Elle avait ainsi décidée de ne rien faire. Le simple fait qu'elle ait été en mesure de prendre cette décision signifiait bien que le Roi lui-même lui laissait le loisir de mourir en guerrière ou de rester là, bras croisés. En d'autres termes, toute la fierté légitime qu'elle aurait put ressentir en mettant un terme à la guerre en refusant de gérer ses troupes lui était arraché par le simple fait qu'elle ait put formuler et effectuer cet acte, car si elle avait été en mesure de le faire c'était bien que cela arrangeait ceux auxquels elle espérait nuire. Ceux qui la contrôlaient.
Au moins évitait-elle les morts supplémentaires.
Comme elle se trouvait au sein du vaisseau amiral de sa flotte lorsqu'elle avait eut l'occasion d'arrêter les hostilités, elle s'était retrouvée malgré-elle embarquée dans la fuite en avant de l'amirauté et de leurs hommes et avait doucement cautionnée ce comportement finalement assez humain. Cependant, tout ceci commençait à la fatiguée. En fait, elle en avait assez.
Katarina avait bien réfléchi, et elle avait des projets.
Des projets qui nécessitaient d'être en vie.
Ses ennemis lui promettaient la prison, la torture et le ban. Pas la mort.
Aussi était-il logique de se rendre à eux. Résister aurait été à la fois futile et dangereux.
Katarina s'étira. Toute cette situation la laissait franchement indifférente. C'était tout juste si elle ressentait une certaine forme d'amertume liée à la défaite, pas plus grande que si elle avait perdu un match d'échecs, et une forme mal définit de chaleur liée à la fin du conflit.
De la chaleur.
Le constat lui vint soudainement, comme une révélation ou un coup de masse. Elle ressentait de la chaleur, avait ses propres plans, elle avait même réussit à dormir sans se réveiller en hurlant.
Mieux que ça : Elle avait enfin réussit à prendre la décision logique qui s'imposait à elle depuis tant de temps sans qu'elle ne soit en mesure de la saisir : Elle s'était rendu.
Ce qui ne pouvait signifier qu'une chose.
Elle était à nouveau libre.
Ce fut forte de ce constat que Katarina Skull, générale des forces d'Eclipse, annonça à ses derniers suivants qu'elle comptait se rendre et fournir la position de la flotte aux forces ennemis, et constata avec un soupire soulagé que ses hommes l'applaudirent.
Après tout, Raziel avait besoin d'elle car elle inspirait les hommes.
Alors c'était bien elle que les soldats suivaient. Elle et non-Eclipse.
Oui. Ces hommes étaient des soldats, par des fanatiques ou des miliciens décérébrés.
Des hommes qui, enfin, accueillaient la défaite avec un soulagement chaleureux.
La guerre était terminée, le secteur allait pouvoir se reconstruire, les soldats des deux camps allaient pouvoir se reposer. Leur quotidien ne serait composé de l'unique attente du combat et du questionnement terrible qui accompagne chaque conflit : Celui de savoir si l'on sera toujours en vie demain.
La guerre était terminée.
Cdt. Aleksandr Pavlovitch
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03/08/1017 ETU 17:27
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- "Amiral, nous l'avons sur le radar!", s'exprima un officier.
- "C'est excellent!", rétorqua Tchernytchev satisfait. "Navigateur, corrigez le cap vers l'azimut 075, calculez leur trajectoire et estimez leurs possibilités de saut. S'ils disparaissent, je veux savoir où ils se trouveront! Moteur, préparez la salle des réacteurs à sauter s'ils tentent de nous échapper. Communication, annoncez leur que nous allons les aborder."
Les ordres donnés, l'amiral s'enfonça dans son siège. Il avait l'esprit tranquille depuis que la Contrebande fût tombé, signant la fin de cette guerre. D'un groupe de résistants, il passa à la tête d'une flotte de plusieurs dizaines de milliers de vaisseaux, en l'espace de quelques cycles seulement. Les moyens mobilisés par la Nation Terrienne Libre furent colossaux, mais leurs bénéfices n'arrivèrent que tardivement dans le conflit. Ses pensées n'en étaient pas moins troublées par une préoccupation persistante : capturer la générale. Il ne relâcherait définitivement la pression que lorsqu'elle sera dans la soute de son vaisseau puis à son camp de détention.
Les deux vaisseaux étaient éloignés de tout système, loin des routes galactiques recensées, loin des regards, loin de toute aide d'urgence. Le ciel n'en restait pas moins piqué d'étoiles. Depuis cette périphérie du Secteur, on pouvait observer les constellations que formaient différents Systèmes qui le composait.
Le vaisseau amiral se plaça au coté du croiseur de la Générale Skull. Sa position stabilisée, il déploya un sas d'arrimage. Les hommes de la Nation Terrienne Libre étaient prêts pour leur dernière mission.
De l'autre côté de la porte, les hommes de Katarina étaient déjà regroupés, devant leur supérieure, tous prêts à quitter leur vaisseau. Un bruit sourd indiqua que le verrouillage du sas venait d'être désactivé manuellement. Les lumières commencèrent à clignoter. Lentement la porte s'ouvrit donnant vue sur un couloir sombre comme si le croiseur avait été abordé par le vide de l'espace. De ce vide sorti de vifs éclairs qui frappèrent les hommes de Skull, lesquels tombèrent à terre. C'est alors que les parois latérales de la pièce se virent teintées de sombres silhouettes difficiles à distinguer dans ce clignotement lumineux, lesquelles se mouvaient sur tout le pourtour de la pièce. On eut dit que des murs naissaient des hommes. De cette scène tirée d'un mauvais rêve, des ombres prenaient vies. Les esprits de soldats venu chercher vengeance? La projection de la mort en personne?
Skull resta stoïque, consternée et intriguée quant à ce spectacle, mais sans s'adonner à la peur à laquelle beaucoup d'autres pouvaient succomber. Encerclée par ses peintures murales, une dernière silhouette sortit des ténèbres du sas. Elle n'était pas adossée à un mur. On pouvait la voir avancer par le milieu de la pièce. Ce n'était pas une projection d'un corps créée sur une surface par de la lumière. Non. C'était un corps. Un corps humain dans lequel la lumière elle-même se perdait. Cette ombre s'arrêta juste devant la générale. Celle-ci voulu parler pour exprimer son indignation face à ce qui venait d'arriver à ses hommes. Avant qu'elle n'ait pu prononcer quelconque son, la silhouette qui lui faisait face lui fit signe de se taire
"- Inhibiteur neural.", dit-elle à la générale d'une voix si profonde qu'elle raisonnait aux travers des murs. D'une voix qui se sent jusqu'au fond du cœur, comme si elle vous parlait de l'intérieur. "Ils ont juste été paralysés temporairement. Ils seront de nouveau en forme d'ici une heure"
À cet instant les autres ombres s'avancèrent vers la générale. Ce fut comme si elles sortaient des parois de la pièce. Elles se mirent toutes à parler en même temps dans une synchronisation glaçante.
"- Générale Skull, vous et vos hommes êtes en état d'arrestation pour les crimes contre la vie dont vous avez été jugée coupable par la Nation Terrienne Libre. Vous êtes sommée de nous suivre jusqu'aux cellules d'isolement de notre vaisseau. Vous y séjournerez jusqu'à la fin du voyage. Nous ne vous ballonnerons pas car vous devez savoir que toute résistance est inutile."
Ces mots dits, l'ensemble des ombres qui entouraient la générale convergèrent vers celle qui se tenait face à elle. Elles se réunirent toutes en une seule.
"- Vous pouvez me suivre.", dit la silhouette d'une voix sans chœur. Ils s'éloignèrent tous les deux et les lumières s’éteignirent dans l’ancien croiseur de la Générale, à tout jamais.
* * *
La cellule d'isolement était suffisamment spacieuse pour loger l'ensemble des hommes de Skull et elle-même. Tout le confort minimal y était présent, contrairement à l'intimité. Elle était fermée par une grande vitre en double vitrage dont l'intérieur était parcouru de faisceaux lasers afin de dissuader les plus récalcitrants de s'évader.
Un homme arriva devant la glace. Il était vêtu d'un uniforme resplendissant, de couleur verte et noire. Les doubles bandes rouges se retrouvaient sur les bords de son pantalons et sur sa veste. Les épaulettes garnies comme le ciel ne laissaient pas de doute quant à son grade. Les cheveux courts grisonnant que laissait entrevoir son képi, le visage strié par l'âge, il s'arrêta devant les prisonniers, juste en face de la Générale Skull qui se dressait droite devant lui. C'est avec un sourire presque narquois, les dents découvertes, que l'Amiral entama la conversation.
"- Générale Skull, c'est un plaisir de vous rencontrer!"
Cdte. Skull
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03/08/1017 ETU 18:38
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Skull n'avait pas cherchée à émettre le moindre mot de tout l'abordage. Dans les faits, ce n'était pas la première fois qu'elle vivait ce genre de situation et quelque-chose lui faisait dire que ce ne serait pas non-plus la dernière. D'abord les services de sécurité Kaiserdien, puis les chiens de l'Empire Salusien, et enfin...
Bah. Les terriens libres n'étaient pas comparables à ces anciens adversaires. Si à première vue ils étaient autocrates, ils n'en étaient fascistes pour autant. Et puis surtout, pour une fois c'était bien elle qui avait commencée. Elle qui avait attaquée en première. Les terriens libres étaient dans le rôle des défenseurs. Voilà qui changeait drastiquement de ses anciens adversaires
Cela ne changeait cependant rien au fait que selon son expérience personnelle, rien ne ressemblait plus à une arrestation qu'une autre arrestation, et comme à chaque fois qu'elle s'était faite arrêtée, Katarina Skull ne pipa mot.
Quoi-que la première fois que ça lui était arrivé elle avait sans doute insultée un ou deux officiers.
Et puis crachée sur Kaiserde.
Et aspergée tout les soldats de discours socialistes.
Alors on lui avait fracassé la mâchoire à coup de crosse avant de la bâillonner.
...
C'était aussi pour ça qu'elle ne parlait plus lors des arrestations.
En fait, même les éléments inattendus -cette ombre étrange émanant d'une quelconque technologie évoluée, qui venait tenter de l’intimider avec sa frime de bas étage, la neutralisation parfaitement inutile de ses hommes, ne lui avaient jamais arrachée qu'un rictus amusé.
Oui. Un rictus amusé. Malgré la brève surprise initiale et le mouvement de recul qui l'accompagna, Skull ne semblait pas craindre pour sa vie, pas se questionner outre-mesure sur la nature de ce qui était venu l'arrêter et ne semblait pas non-plus scandalisée par le sort de ses hommes. Non. Elle était simplement amusée.
Une telle débauche de moyen pour capturer une personne qui se rendait. Quel honneur. Quel honneur, vraiment ! Ces gens espéraient peut-être l'intimider ou lui faire comprendre à quel point ils la haïssaient, mais pour elle, c'était comme un défilé dédié à sa personne. Un joli défilé, dans les rues de Katarinagrade première du nom, en Galaxie Révolution...
Selon la générale, la haine véritable s'exprimait par l'absence totale de considération. Tant qu'on se déplaçait pour elle, tant qu'on déployait des moyens ou des technologies de pointe pour elle...
Son égo était satisfait.
* * *
Skull haussa un sourcil lorsqu'elle entendit l'homme approcher. Son pas était différent de celui des gardes.
En d'autres temps elle aurait été bien incapable de faire la différence, mais sa résurrection s'était accompagnée d'une quantité non-négligeables de petits bonus. Son audition avait ainsi été améliorée, entre autres choses.
Lorsqu'elle fut placée en cellule, le premier réflexe qu'eut la générale fut de s'assurer que chacun de ses hommes allait bien. L'exercice ne lui prit pas vraiment longtemps, et l'équipage déchu se dispersa rapidement dans les mètres carrés lui étant imparti, se regroupant en petits groupes silencieux. Skull, pour sa part, s'était installée face à la vitre, mains dans les poches de son long manteau -ils avaient au moins eut la décence de lui laisser ça. Profitant de sa nature cybernétique, elle demeura ainsi, droite comme un I, à regarder droit devant-elle. Son visage exprimait une forme subtile d'ennui qui fut remplacé par son petit rictus lorsque l'officier vint se placer en face d'elle.
Allons allons. Ce n'est pas ainsi qu'on traite une femme vaincue. Il aurait put se placer un peu plus loin, l'obliger à se déplacer. Mais non, il avait de lui-même eut le réflexe de sa placer en face d'elle. Si ces gens cherchaient à la vaincre psychologiquement, ils étaient mal parti.
En même temps, Skull était une indécrottable peste prête à analyser le moindre petit geste pour confirmer son impression de supériorité.
Et elle resta ainsi, silencieuse, regardant l'amiral. Lorsqu'elle eut l'impression que le point de rupture allait être passé, que l'homme allait partir ou reprendre la parole, elle lui répondit enfin, arborant un air et un ton sereins.
"Oui, je sais."
Cdt. Aleksandr Pavlovitch
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03/08/1017 ETU 21:15
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Tchernytchev s'impatientait presque de ce mutisme. Il avait oublié à quel point les prisonniers étaient de plus en plus ennuyants, têtus et parfois même imbus d'eux-même, à mesure que leur grade augmentait. Toutefois, il continua de regarder Skull dans les yeux. Son sourire malicieux commençait à lui fatiguer les muscles au moment où, enfin, la générale s'exprima.
L'amiral retint un rire en expirant l'air de ses narines. Son sourire s'agrandit. Il regardait maintenant Katarina d'un air amusé. Il porta sa main droite au bouc qui lui décorait le menton; passa la main dedans. Il souffla de nouveau; amena sa main devant sa bouche et expira profondément. Ses lèvres étaient toujours en croissant de lune. Il baissa les yeux, regarda le sol à gauche, puis à droite. Il releva la tête vers le plafond et se recalibra sur le regard de Skull. Il descendit sa main jusqu'à son torse où il croisa les bras.
Vous étiez plus bavarde à l'Assemblée.
Je vois à votre flegme que ce n'est pas la première fois que vous vivez ce genre de situation, peu importe de quel côté des barreaux vous vous trouviez.
Enfin soit, puisque vous êtes d'humeur loquace, je vais vous faire le topo. On est en chemin vers le premier centre de détention de notre nation - et surement le dernier. J'espère que vous aimez la neige. Cette planète a été renommée Gulag Sectoriel. Cela devrait vous rappeler des souvenirs. Vous n'y serez malheureusement pas seule, nous n'avons pas chassé tous les brigands qui y vivaient. Mais l'ordre y sera assuré par l'armée. Notre armée. Ne vous avisez pas de jouer à la plus maligne avec nos hoplites. Vous resterez sagement là bas. La seule chose qui vous sera permise sera profiter de votre orbite spatial à bord de vaisseau civil, histoire de prendre un bain solaire passager et de vous redonner des couleurs.
Tchernytchev s'arrêta un moment. Il trouvait sa blague drôle mais c'était bien le seul à devoir retenir ses rires.
Tout autre type de vaisseau sera détruit sans sommation ... et vous avec. Donc... gaffe, hien! Il y a d'autres détails que Pavlovitch devait encore arranger, mais voici le plus important.
L'amiral n'aimait pas rester immobile. C'était un homme de spectacle. Il aimait les grands gestes et les exagérations dans le langage de la bouche et du corps. Il se mit alors à ouvrir les bras et à les tendre vers la générale.
"Mais dites moi". Il ferma ses mains en ne gardant que ses index pointés vers l'avant et continua en secouant légèrement ses avant-bras. "Vous nous avez offert une belle prestation. C'était une très belle guérilla", termina-t-il le pouce droit levé vers Skull et en lançant un clin d'oeil. Reprenant sa main vers son torse, poing fermé sur le cœur, il enchaina. "Par là, je veux dire que, nous, nous n'avions pas d'armée ni d'organisation. On pourrait comprendre. Mais vous, générale, vos stratégies étaient très ... chaotiques. En toutes honnêteté, je m'attendais à bien pire que ce à quoi nous avons du faire face, notamment en espace, puisque c'est là que nous nous sommes essentiellement affrontés."
Il avait maintenant mes mains au niveau du ventre. Les doigts croisés. Il élança ses pouces vers l'extérieur, ouvrant ainsi légèrement ses mains toujours liées. Un sourcil levé et la tête quelque peu incliné, il termina.
"C'était votre première guerre?"
Cdte. Skull
Respect diplomatique : 109

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04/08/1017 ETU 18:01
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"Ma première guerre ?"
Katarina s'esclaffa. Outre un bâillement qu'elle avait laissée échappée lorsqu'il avait été fait mention de bains de solaires, c'était sa première réaction notable aux propos de l'amiral. Toujours hilare, Skull sortit un petit étui de son manteau dont elle extirpa une cigarette. Tout en l'allumant, elle lança un regard désolé à l'amiral, l'air de dire "Je vous en aurai bien proposée une, mais vue la situation..."
"Vous êtes vraiment si naïf ? Ou avez vous si peu de considérations pour moi ?"
Skull arqua un sourcil et haussa les épaules, affichant un sourire carnassier.
"Vous savez bien que ce n'était pas ma première guerre, mais soyons sérieux un instant : Mes patrons étaient des incompétents en la matière. Ils connaissaient la manipulation, les sciences occultes et génétiques, le contrôle de masse et l'infiltration, mais les bases de la stratégie leurs échappaient totalement."
Elle tira longuement sur sa cigarette et plissa les yeux.
"De plus, on m'avait demandé de mener cette guerre. Pas de la mener correctement, ni de la gagner. Vous voyez le tableau ? Tout ce que j'ai fait c'est appliquer les stratégies de guérilla que j'avais développée lorsque je n'étais encore qu'une chef révolutionnaire. Si j'avais voulu gagner, croyez-moi, nous y serions encore, et les mondes que j'occupais ne seraient plus que de champs de ruine pollués."
La générale tira à nouveau sur sa clope et cracha un petit jet de fumet qui s’aplatit contre la vitre de la prison avant de se dissiper.
"Bon, sinon : Vous veniez juste me briefer sur les règles de conduite de votre goulag, ou vous vouliez observer le monstre ?"

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