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Cdt. Hans Stuckart
Respect diplomatique : 896 31/08/1017 ETU 20:41 |
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Suivant à la lettre le plan de l'opération prévue par le haut-commandement spatial librian, la 2e flotte librianne autonome sous les ordres d'Heiner Von Hohenstaufen poursuivait sa progression en secteur 1. Hans Stuckart avait donné ses ordres. Laisser l'empire de Verre et la coalition marchande s'affronter... Foncer sur les objectifs stratégiques et les sécuriser. Sauvegarder hommes et ressources... Quelques heures plus tôt, dans le septième système solaire du secteur, la flotte impériale en retraite, une planète lourdement fortifiée était tombée. Flots-Profonds... Une douzaine de navettes lourdes quittèrent les quais d'envols du bâtiment amiral de la flottille librianne qui croisait en orbite. Escortées par deux fois plus de chasseurs d'élites, elles plongèrent sur la planète dont les océans ternes et huileux paraissaient presque gris à cette altitude. Capitale jadis pure et limpide du matriarcat ondin de la matriarche Su Tallulah, elle avait été réduite à l'état d'un gigantesque cimetière océanique. Un vestige d'une époque qui n'était plus... Mais, peut-être y avait-il encore quelque chose ici qui pourrait être utile à Libria et à Alètheia. Quelques preuves compromettantes, ou quelque corps à récupérer pour faire pression sur qui de droit au bon moment... Les premières navettes atterrirent en soulevant un épais nuage de sable sur la dune sur laquelle elles se posèrent. Les panneaux latéraux s'ouvrirent en sifflant et des douzaines d'hommes en émergèrent, munis de masques NBC des forces armées libriannes. La moitié d'entre-eux étaient des hommes de la flotte et de l'armée de terre de la R.A.L. Les autres, vêtus de noirs, appartenaient à la garde librianne. À leur tête, Hans Kruger, envoyé personnellement par l'ambassadeur Stuckart sur ce monde mort avec un agenda précis à suivre... Il fit signe de la tête à l'un des hommes qui vint se placer près de lui, un pad électronique rivé au bras qu'il consultait, tenant son arme de l'autre. <<... Alors, quelle distance? >> << ... Difficile à dire. C'est souterrain, la pierre brouille l'émission... >> Kruger hocha de la tête, consultant les niveaux de radiations sur son médaillon de dosage à son épaule droite. Celui-ci commençait déjà à afficher un niveau d'exposition léger... Il ne fallait pas rester ici plus que nécessaire... << Allons-y messieurs, et restez sur vos gardes! >> Laissant des hommes à l'arrière pour protéger les pilotes et les navettes, les librians se mirent en marche au milieu des dunes de sable vers le rivage qui à quelques centaines de mètres devant eux, dévoilait au delà l'océan immobile comme une mer d'huile. La source du signal les mènerait au complexe souterrain qui selon leurs informations, avait hébergé une installation diplomatique sur ce monde, plusieurs mois auparavant...
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Cdt. Hans Stuckart
Respect diplomatique : 896 01/09/1017 ETU 00:39 |
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Score : 3
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Il fallu aux librians presque une heure de marche le long de la grève battue faiblement par les eaux laiteuses où des déchets de toutes sortes flottaient doucement pour enfin parvenir au point d'émission du signal. Ou plutôt, à la paroi rocheuse qui se dressa devant eux, à même le roc de la falaise à quelques centaines de mètres de l'océan. <<... C'est ici, quelque part de l'autre côté monsieur... >> dit l'officier en charge du suivit du signal au capitaine Kruger qui hocha de la tête. - Fouillez tout. Il doit y avoir un panneau de commande dissimulé quelque part. Et en effet, quelques minutes plus tard, les librians découvrirent astucieusement dissimulé derrière une anfractuosité de la paroi, un terminal de commande sur lequel ils purent se brancher. Peu de temps après, un pan entier de la falaise se mit à bouger, s'enfonçant dans celle-ci, puis se rétractant sur la gauche. Hans Kruger passa le premier, allumant sa lampe torche. Les lieux avaient plus soufferts de leur abandon que par les bombardements qui à l'extérieur, avaient ravagés la planète. Mit à part l'humidité et la saleté, rien dans ce lieu étrange ne témoignait des exactions de l'empire de Verre sur Flots-Profonds. En fait, se dit Kruger... Ils étaient peut-être les premiers à venir ici depuis l'attaque de la planète plusieurs mois plus tôt... Le complexe souterrain s'enfonçait sous terre par une série de larges escaliers taillés dans la pierre. Des couloirs latéraux partaient dans différentes directions mais ils suivirent le chemin principal sans s'en préoccuper. Soudain, une lueur bleuté les environna et les librians levèrent leurs armes, prêts à tout. Mais il apparût que ce n'était qu'un système d'éclairage automatique émit par les murs, bio-luminescents. L'art, la technologie et la nature, combinés en une symbiose parfaite... Hans Kruger détesta aussitôt... Un quart d'heure plus tard, ils débouchèrent finalement sur une pièce assez grande où un ennui de taille stoppa leur progression... La pièce était inondée. L'eau arrivant jusqu'aux marches, toute la salle était sous l'eau, qui arrivait à quelques centimètres de la voûte de cette caverne naturelle aménagée par les ondins. << Les bombardements atomiques des impériaux ont sans doute fragilisés la structure. Nous sommes sous la plage et pas très loin de l'océan au final... >> Le capitaine Kruger hocha de la tête et consulta du regard quelques données qu'on lui montra sur le pad électronique. Les niveaux de radioactivité étaient dans les normes et l'air était pur. De toute manière, leurs masques n'étaient pas conçus pour la plongée. La cinquantaine d'hommes se dévêtirent de leurs habits de protection et retirèrent leurs masques, goûtant l'air salé qui leur entra dans les poumons. Sous l'eau, une lueur claire filtrait de l'autre côté du mur qui leur faisait face à leur opposé. << Une trentaine de mètres dans la flotte se dit le capitaine de la garde librianne en soupirant... >> Il entra dans l'eau, suivit de ses hommes, mettant son arme en bandoulière autour de lui. L'eau était glacée... Prenant sa respiration, Hans Kruger plongea, sentant plus qu'entendant ceux qui le suivaient en faire autant. Les poumons gorgés d'air, il se propulsa sous l'eau, se dirigeant vers la lumière qui filtrait au loin devant lui. Une minute passa dans le silence assourdissant de la pénombre glacée. Et une deuxième commença, la lumière se rapprochant doucement... Il sentit inconsciemment qu'il avait peut-être mal évalué la distance... Quand ses poumons commencèrent à lui faire mal, il risqua une remontée vers la surface, espérant que tous derrière lui l’imiteraient. L'eau devint presque transparente, baignée d'une lumière éclatante. Et enfin, sa tête revint à l'air libre et il prit une grande respiration, regardant aux alentours en saisissant son arme par réflexe. Ce qu'il vit alors le laissa sans voix...
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Cdt. Hans Stuckart
Respect diplomatique : 896 01/09/1017 ETU 01:44 |
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Il se trouvait au milieu d'une immense caverne sous-marine aménagée par le peuple ondin pour ses dignitaires importants à ce qu'il semblait. Les parois étaient encastrés de sculptures marines et des bancs entiers de coraux s'accrochaient à la pierre à sa jonction avec les eaux des bassins qui ici, étaient partout... Une éclatante lueur bleutée filtrait par les murs bio-luminescents et par la voûte de la caverne où un immense puits de lumière protégé par un champ de force laissait entrer la lumière du soleil, loin au dessus d'eux. Un à un, les librians émergèrent de l'eau, reprenant leur souffle puis se hissant sur la pierre du sol de la vaste pièce, jetant aux alentours des regards intrigués et quelque peu effrayés. Tout cela était le reflet d'une culture radicalement différente de la leur. D'une culture qui avait su montrer qu'elle avait du répondant. Mais plus que tout, d'une culture qui leur avait fait du mal par le passé... <<... Déployez-vous. Fouillez partout... >> Lâcha Kruger d'un ton sans réplique. Certains couloirs latéraux semblaient mener à des pièces plus petites attenantes à la grande pièce centrale. Les librians se dispersèrent, fouillant l'endroit, tentant de trouver un réseau informatique pour pouvoir y accéder. De son côté, Hans Kruger cherchait quelque chose d'autre. La caverne aquatique était vaste et avait été aménagée sur plusieurs paliers, tous habitables. Encadré par deux hommes de la garde, il les inspecta un à un, fouillant chaque anfractuosité, chaque alcôve... Quant enfin il arriva au dernier pallier, presque entièrement couvert de corail, baigné de l'eau de mer cristalline, il se figea net. Sur un lit de corail blanc en surplomb, lui tournant le dos, une forme féminine était couchée. D'un signe de la main, il fit signe aux deux hommes qui l'accompagnaient de rester là où ils étaient. Il se rapprocha seul, se penchant au dessus du corps de la femelle ondine. Des souvenirs affluèrent du temps qu'il avait passé sur Alexandra Alètheia... De la seule ondine qu'il ait jamais vu. De ses traits... Il se tourna vers les hommes qui à quelques mètres, patientaient. << ... Allez me chercher un sac de toile étanche... >>
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Cdt. Hans Stuckart
Respect diplomatique : 896 01/09/1017 ETU 02:08 |
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Hans Kruger fit transporter le corps en sens inverse par quelques hommes en leur adjoignant la plus grande prudence. Puis de les attendre de l'autre côté au bas des escaliers de pierre qu'ils avaient descendus plus tôt. Un quart d'heure de plus fut nécessaire pour inspecter la totalité de l'endroit. Enfin, ils découvrirent ce qu'ils cherchaient. Un terminal de commande permettant d'accéder au système informatique du complexe. Un ensemble de cette taille muni de systèmes automatisés en avait forcément un. - Pouvez-vous accéder aux données d'ici? En faire une sauvegarde? Demanda Kruger à l'officier qui s'y était attelé. Celui-ci secoua la tête, hésitant. - Ça risque de prendre un moment. Les données sont sans doute protégées par un mot de passe... Mais si cet endroit était si important, je pense que les informations doivent êtes contenues sur un disque de sauvegarde coupé du réseau planétaire... Le capitaine de la garde librianne hocha de la tête, comprenant où l'autre voulait en venir. Quelques minutes plus tard, derrière un pan de mur de pierre coulissant, ils découvrirent un panneau contenant plusieurs gros blocs métalliques noirs. L'un d'eux avait une diode verte d'allumée. Sans attendre, Hans Kruger attrapa la poignée à l'avant de celui-ci et tira dessus, le coupant du système. Ce qu'ils étaient venus chercher, ils l'avaient trouvés... Le trajet en sens inverse prit autant de temps qu'à l'aller, car une dernière tâche était à accomplir avant de quitter cet endroit irréel. S'assurer que personne ne les y suivraient... Les librians posèrent des charges sismiques à intervalle régulier dans la grande caverne et la plus petite attenante, de l'autre côté du couloir inondé. À mesure qu'ils remontèrent dans les étages, ceux qui fermaient la marche en installèrent sur les parois et sur la voûte au dessus de leurs têtes. Enfin, au premier étage, Hans Kruger déploya quelques hommes pour aller en placer dans les couloirs latéraux et les salles de maintenance et chambres vers lesquelles ils menaient. Un peu plus de deux heures après y êtres entrés, les librians réémergèrent à l'air libre en prenant soin de remettre leurs habits de protection au préalable. Le soleil brillait toujours fort malgré la couche de cendres dans l'atmosphère qui le masquait en partie... La place morte n'avait pas changée, l'océan huileux charriant toujours les débris de la guerre qui s'échouaient en silence sur le rivage noirci... Ils refermèrent la grande porte du complexe qui disparut presque entièrement dans la paroi de la falaise... Enfin, ils posèrent une dernière charge sismique sur l’anfractuosité rocheuse où était le terminal de commande permettant son ouverture. Sur le chemin du retour vers les navettes, d'un signe de tête, le capitaine de la garde librianne donna l'ordre et l'officier avec le pad de commande appuya sur une unique touche. Le sol trembla légèrement, mais Kruger sut que loin derrière eux, le complexe sous-marin s'était effondré. L'eau avait achevée d'envahir toutes les salles et l'édifice avait disparu, inaccessible à présent... La taverne diplomatique 'Corail Marin' n'était plus... Plus tard, à bord de l'une des navettes s'élevant dans l'atmosphère de ce monde mort, il repensa avec une certaine fatigue à tout ce chemin parcouru. Il jeta un œil vers le sac de toile posé au sol au milieu d'eux, puis sur le boîtier de données sur l'un des sièges de la navette... Il prit une grande respiration, un poids lui écrasant la poitrine... Qui voulait faire l'ange, faisait souvent le diable... 'End'
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