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Les neuf capitales

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Cdt. Hans Stuckart
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03/10/1017 ETU 18:11
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- Les neuf capitales -
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Lors des ultimes cycles de la grande guerre de Clairvoyance, l'empire de Verre, prit dans un tourbillon guerrier, avait décidé de considérer la coalition Alètheia comme son ennemi.
Les événements s'étaient accélérés. L'effort de guerre de la coalition marchande élargit avait été décuplé par le soutien qu'Alètheia lui avait apporté. Une demi-douzaine de nouvelles flottes s'était jetées dans la bataille. La ligne de front s'était raidit un instant, des combats titanesques s'engageant partout dans la galaxie, l'empire de Verre jetant ses ultimes forces dans la bataille. Puis, vaincus, l'empire de Verre en retraite s'était retiré, battant en retraite.
Les frontières laissées ouvertes, les flottes céphéennes, de la commandante Lakshmi, de l’entité Oni'Aack et de leurs alliés d'Alètheia s'étaient déversées à travers tous les territoires impériaux, assaillant méthodiquement chaque monde qui résistait. Comme des vagues successives sur des rochers, tentant obstinément de résister au courant, les flottes unies s'étaient abattues encore et encore sur chaque place-forte jusqu'à ce qu'elles soient emportées. Les derniers défenseurs impériaux en orbite de chacun d'eux ou à sa surface devant se rendre, ou mourir.
Du côté d'Alètheia, en haut-lieu, l'ambassadeur Stuckart de la république librianne autonome avait envoyé de son côté des directives précises à la flotte librianne.
Pressentant des pertes énormes qu'elle ne pourrait se permettre d'accuser, il ordonna aux capitaines Von Hohenstaufen et Librauer qui avaient réunis leurs forces pour l'offensive en secteur I, d'éviter les affrontements majeurs. De laisser la coalition marchande user des forces contre l'empire et de foncer sur les objectifs stratégiques et politiques.
Ainsi, alors que dans l'espace, ce qui restait des flottes impériales était mit à genoux par le royaume de Céphée et leurs alliés, Libria, elle, assaillait les capitales impériales et historiques du secteur un.
Le 27 août, Coecoatl, Garisto et Lestinegrim tombaient, ce qui restait de leurs gouvernements capitulant sans condition. Préférant se rendre à Alètheia plutôt qu'au royaume de Céphée.
Le 28, Morne-Vent suivait au terme de combats plus acharnés. Les bombardements soutenus depuis l'orbite laissèrent les villes en ruines. Les derniers impériaux qui s'y trouvaient, à bout de forces, déposèrent les armes.
Le 29, les forces avancées libriannes en secteur un atteignirent Céphée, monde mourant, pratiquement abandonné par l'empire. Les quelques poches de réservistes laissés pour défendre cette capitale historique la déclarèrent monde ouvert, en échange d'un sauf-conduit qui leur fut accordé.
Le 30 août, A.T.L.A.S. Alpha se rendait à son tour après de brefs combats, le capitaine de la flotte impériale qui demeurait en orbite préférant battre en retraite pour défendre Foyer, assaillit simultanément par le gros du contingent librian.
Le 31 août, après un combat honorable, Foyer déposait les armes. Le commandant chargé de sa défense préférant se suicider plutôt que d'avoir à assumer le poids de cette capitulation. De l'autre côté du secteur Flots-Profonds suivaient l'exemple de Céphée quelques jours plus tôt.
Enfin, le 01 septembre, après plus d'une semaine de siège, Telmun, la dernière capitale impériales, ses villes réduites en ruine par les bombardements atomiques depuis l'orbite déposait à son tour les armes...
Les événements se précipitant, à travers tout le territoire impérial, de vastes contingents militaires commencèrent alors à se rendre, lassés des combats. Chaque heure passant accroissant les souffrances des leurs.
Au final, 9 grandes grandes capitales du secteur I étaient tombées et étaient occupées par la coalition Alètheia, Libria en tête.
L'empire de Verre avait déclenché la guerre. La coalition marchande l'avait livrée et Alètheia y avait mit fin...
Foyer - Ancien monde capitale impérial
Un mois après la chute de la planète, les flottes libriannes présente en secteur I revinrent en orbite de la planète occupée. Les derniers mondes achéeano-doriens étaient tombés et ce qui restait des forces impériales encore en activité ne représentait plus une menace.
Sur le pont du Lohengrin II, vaisseau amiral du contingent militaire présent en secteur I, Heiner Von Hohenstaufen se tenait derrière ses hommes, surveillant d'un œil les écrans, toujours attentif.
L'avant-veille, ils avaient reçus un communiqué du secteur VI, les informant que l'ambassadeur Stuckart en personne allait venir en secteur I pour des raisons d'état. Le détail de son itinéraire leur avait été transmit, afin qu'ils prennent les mesures nécessaires à sa protection.
Quelques heures plus tôt, le contingent militaire envoyé sur Flots-Profonds était revenu, le capitaine Kruger remontant à bord du Lohengrin II, la garde librianne assurant la protection de quelque chose qu'ils avaient ramenés de la planète.
Leurs ordres étaient simples. En finir sur Foyer, où l'ambassadeur les rejoindrait. De là, ils retourneraient tous sur Flots-Profonds, avant de quitter définitivement le secteur I...
À la surface de la planète, sous un ciel de plomb, Gregor Adenauer gravissait les marches du palais impérial de Verre, déserté, de son pas claudiquant.
Entouré de plusieurs centaines d'hommes de la flotte et de la garde librianne, tous lourdement armés, il arriva devant les portes blindées de l'édifice, laissées ouvertes et les franchit comme il l'avait fait plusieurs mois plus tôt.
Alors, de nombreux soldats impériaux se tenaient là, drapés dans leurs uniformes de cérémonie, la capitale, grouillante de vie, s'étalant dans toutes les directions autour d'eux, offrant un panorama que même lui, n'avait alors pu ignorer.
Jetant un œil derrière lui avant de franchir les portes, il vit une ville silencieuse, à l’affût. Une partie de la population avait été évacuée par la flotte impériale. L'autre demeurait, ignorante de ce qui allait suivre. Sans chef, le peuple avait perdu son objectif et survivait, sans plus.
Adenauer secoua la tête, insensible au sort de la population impériale.
Le palais impérial avait été fouillé plusieurs fois et des librians étaient déjà présent, ayant sécurisés les lieux. Pourtant, de nombreux hommes en armes allaient au devant d’Adenauer alors que le groupe progressait vers la salle du trône où, plusieurs mois plus tôt, il avait été obligé de s'humilier face à l'impératrice Niflheim.
La grande pièce, jadis somptueusement décorée, paraissait aujourd'hui vide et terne. Les portraits avaient été enlevés des murs et les objets d'art emportés, ne laissant qu'un ameublement sommaire, bousculé.
- Ça ne devrait pas tarder monsieur. J'ai des hommes qui cherchent en ce moment même. Lui dit un officier librian, patientant non loin.
Adenauer ne répondit pas, se dirigeant vers une chaise près d'une des fenêtres donnant sur la ville en contrebas, s'asseyant pour reposer sa jambe qu'il massa avec une grimace.
Durant près d'un quart d'heure, le soleil perçant une fois ou deux les lourds nuages au dessus de la capitale, il contempla sans attention ce qui avait été le centre idéologique de la plus puissante entité politique que Clairvoyance avait connue à ce jour.
Au loin, se détachant contre le ciel grisâtre, le dôme du sénat impérial était clairement visible.
Adenauer se repassa encore une fois la conversation qu'il avait eût avec Mercure Habermann, dans une autre aile du palais, en lien avec cet édifice.
Ce dernier l'avait alors prit de haut, lui donnant une leçon de politique en lien avec le ''pragmatisme'', le tout, avec la condescendance impériale coutumière...
Adenauer secoua doucement la tête pour lui-même, emplit de mépris pour tous ces politiciens bouffis d'orgueil qui depuis trop longtemps, envoyaient des soldats tel que lui à la mort avec la suffisance qui était la leur. Mais l'orgueil précédait la chute disait-on...
- Monsieur...
Il tourna la tête alors que des bruits de bottes se faisaient entendre. Il vit plusieurs dizaines d'hommes venir vers eux, trois portant des objets avec eux. Même de loin, il les reconnût, hochant de la tête en se relavant, grimaçant, et alla à leur rencontre.
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Les soldats vinrent à lui, lui permettant de s'assurer que les objets récupérés dans les entrepôts impériaux n'avaient pas souffert de leur entreposage.
On avait craint en haut-lieu que les impériaux n'aient pu les emporter avec eux mais Adenauer avait argué du contraire. Connaissant bien ces gens, ils savaient qu'ils n'avaient accordé qu'une valeur politique à ces objets et qu'ils les avaient surement mit de côté, pour les exhiber ça et là au besoin. Et effectivement, après quelques recherches dans les entrepôts du palais impérial, mis sous scellé avant le départ des occupants des lieux, on les avait retrouvé avec d'autres présents de peuples qui avaient côtoyés l'empire...
- Avons-nous autre chose à faire ici monsieur? Demanda l'officier en charge.
Adenauer, la main droite sur le pommeau de sa canne jeta un regard aux alentours et secoua la tête.
- Non. Nous pouvons rentrer à présent. Nous n'avons plus rien à faire ici. Ne faisons pas attendre la flotte, et Stuckart...
Les librians autour d'eux commencèrent alors à évacuer la salle, leur lourd accent germanique résonnant sous le plafond en arche. Gregor Adenauer fit un pas vers l'homme qui portait le coffret, ce dernier s'immobilisant.
Le conseiller militaire saisit le couvercle de la main gauche et l'ouvrit, une douce musique s'élevant dans la pièce. Les mêmes notes qui s'y était faites entendre près de quatre mois plus tôt...
https://youtu.be/bY_EvbARc5Y?t=4s
Adenauer, étrangement pensif, entouré des nombreux hommes en armes demeurant autour de lui, l'un des hommes les plus respecté de la république librianne autonome resta un moment encore à écouter la mélodie.
- Oui... L'orgueil précède la chute...

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