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Cdt. Patrick Deckard
Respect diplomatique : 36 20/11/1017 ETU 14:53 |
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Détails
Journal de bord - Frégate Demeter - 20 NOV 1017 ETU Quel étrange sentiment que de se replonger dans ces écrits. Voilà de nombreux cycles que ce journal de bord n'est plus à jour. Une faute grave envers le code, soit, mais comme dit le dicton: Un temps pour chaque chose, et chaque chose en son temps. Et le temps est une ressource précieuse qui m'a cruellement manqué dernièrement. Mais les évènements récents me poussent à revenir à ce journal de bord et à décrire aussi fidèlement que possible ce dont j'ai été témoin. A ce moment, j'écris sous l'emprise de l'alcool, je me dois de le noter, mais il semble que ce soit le seul moyen pour lui échapper. Ceci a pour conséquence une forte déshydratation, mais qui une fois encore je vous prie de le croire, est une mesure préventive plus qu'une manière d'augmenter la démence dont je suis sujet ces derniers cycles. L'équipage de notre vaisseau semble victime...est victime de ce que je pense être une entité extérieure, bien que je peine à le prouver. Cette chose, qui a déjà eu raison de la moitié du personnel embarqué sur le Demeter nous poursuit et nous affecte tous. Certains comme moi l'appellent "la chose", d'autres "le monstre", d'autres encore préfèrent croire que ce n'est qu'une sorte de "folie". Néanmoins, nous avons tous remarqué sa présence, "senti" sa présence, ou avons été directement témoins de son influence sur un membre d'équipage. En attendant que ce soit mon tour, voici mon témoignage, voici mon histoire, voici SON histoire... Du plus loin que je puisse m'en rappeler, le premier évènement que nous puissions mettre en relation avec "la chose" eu lieu le 11 SEPT 1017 ETU. Nous revenions de notre mission d'interception. De nombreux VME avaient pu être détournés et le butin était exceptionnellement abondant. Parmi notre cargaison, de nombreux containers de métaux et de diamants, ressources qui nous manquait cruellement, mais également plusieurs caisses d'une boisson alcoolisée inconnue dont l'étiquette indiquait "Cotto, rep. Centauri" ainsi qu'une autre caisse, unique cette fois ci, qui étrangement ne portait aucune inscription. Une fois ouverte, cette caisse s'est avéré contenir un réservoir parfaitement hermétique. Le réservoir était d'un style bien différent du caisson qui le contenait, ce qui avec le recul, me laisse pensé que le réservoir et son contenant ne proviennent sans doute pas du même endroit. La caisse était faite d'une variante de titane, très résistante et couramment utilisée pour transporter du fret de valeur. Le récipient en revanche, était d'une matière que je n'avais jamais vu jusqu'alors. Il ressemblait à un gros galet, dont la surface paraissait lisse comme du marbre. Lorsque nous essayâmes de l'ouvrir, le couvercle réagit au toucher de notre main en décrivant des cercles concentriques au point de pression, comme lorsque votre main touche une surface d'eau. Pourtant, le couvercle était bien solide et nous fûmes incapable de l'ouvrir. Nous pensions alors que cette illusion résultaient d'une détection électronique de la pression de notre paume, peut-être un antique système de reconnaissance digitale où la surface entière du récipient serait un écran, mais aucun champ magnétique, aucune onde n'émanait de cette chose. Ramirez, le chef mécanicien, après s'être amusé à tapoter le couvercle du récipient pendant plusieurs minutes, s'extasiant des formes que généraient les cercles concentriques qui apparaissait et disparaissaient au rythme de ses doigts décida alors d'employer les grands moyens. A l'aide du pied de biche hydraulique qu'il s'était bricolé, il força le couvercle. Tel un coquillage, le couvercle se souleva à peine, mais pas suffisamment pour que nous puissions entrevoir ce que le récipient contenait. Puis le couvercle se referma subitement, violement, réduisant en pièce l'outil qui faisait la fierté de Ramirez. Nous étions tous interloqués. Car la fermeture du couvercle n'avait rien de fortuite. Ce n'est pas le poids du couvercle qui avait rompu le pied de biche hydraulique. Le couvercle s'était activement refermé, comme s'il possédait sa force et sa volonté propre. Après une série de jurons et un violent coup de pied au container (qui ne manqua pas de réagir par un nouveau cercle concentrique), Ramirez sorti de la section C sans oublier d'emporter une caisse de Cotto. Sans réfléchir, fatigué par le voyage et satisfait de notre cargaison, nous le suivîmes en oubliant la mystérieuse caisse. Ce fut sans doute là notre première erreur...
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