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Cdt. Flavius
Respect diplomatique : 2044 16/12/1017 ETU 04:03 |
Score : 5
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« C'est quand le silence pèse et s'inscrit sur la durée interminable que les pensées ont le temps de faire leur oeuvre, patiemment, méthodiquement, jusqu'à révéler à l'homme pourquoi elles existent, et pourquoi elles sont les siennes. » C'était dans le silence total de l'hémicycle -peut-être même abandonné- que hologramme s'était soudainement manifesté, brisant ainsi la tranquillité des lieux, du fait de la place qui n'avait pas eu droit à maintes interventions depuis un moment déjà. « Et décrire ce silence comme interminable en est presque d'un euphémisme, j'ai donc largement pu disposer de ce temps, peut-être un peu trop avouerai-je honteusement, ce qui va sans dire que ce qui vient se doit d'être important à vos oreilles. Ou à défaut au moins permettre de vous tirer de votre mutisme de somnolence, ce sera déjà beaucoup, et je pourrais aisément m'en contenter. » Court silence, il se lance. « Nous existons. J'ai existé, et j'existe encore. Et cette existence ou celle de chacun de nous s'inscrit dans cet univers par nos actes, ceux qui ne sont que l'expression de ce que nous sommes, et qui l'inscrivent dans la réalité du tangible, du constatable, sans réfutation possible, malgré les interprétations différentes de chacun sur la moralité des actes. Et cette moralité, je l'ai longtemps recherché, et à défaut de réussir à la cerner complètement au fond de moi, je l'ai imposé pour m'en donner l'illusion. Car mêlez quelques doctrines religieuses civilisationnelle bien ancrées à cette recherche, ainsi qu'une petite composante de force, et vous obtenez ce qui a existé : un Saint Empire à la justification morale omniprésente. Un Bien qui gouverne, un Mal qui périt, tels étaient les mots que je scandais avec foi à qui voulait bien l'entendre... et à qui ne le voulait pas non plus à vrai dire. Détournez vous une fois de trop du chemin, et la lame s'abattait sur vous sans tarder, sans remord, car la justification transcendait tout le reste : le Divin. C'est ce qui m'a valu ma réputation de tyran, car au comble du désespoir pour ceux divergeant de ma pensée, l'omnipotence par ma présence était une caractéristique non exagérée de cette gouvernance, nul échappatoire n'existait donc à celle-ci. Pour autant, celle-ci était-elle objectivement... mauvaise ? A en étudier les simples aboutissements, n'a t-elle pas été la seule méthode ayant permis de préserver la vie Galactique d'un feu ADM ? Pour celui tel que moi qui plaçait tous ces espoirs là dedans, n'était-ce pas alors une réussite ? C'est là que vient la question du sens à tout cela, quel aboutissement peut-il être interprété comme une réussite au delà des êtres la jugeant subjectivement ? Est ce que la réussite s'illustre par le simple accord avec soit même, ou alors, plus poussé encore, se montre t-il sous le fait de transformer notre subjectif en objectif... en éliminant simplement le subjectif des autres divergeant, jusqu'à ne laisser que le notre existant ? » Autre silence. « Mécanisme de vie et d'évolution, détruire ce qui est différent a toujours été une composante innée et instinctive chez les êtres-vivants, domptée par quelques millions d'années de civilisations, parfois pas pour être écartée mais plutôt optimisée, preuve en est de la prospérité de ce paradigme chez tous les peuples existant encore et revendiquant leurs prouesses martial. Ainsi fait, ainsi conservé. Alors, au fond, ainsi donc se ferait la moral ? Celui qui peut imposer a raison, car celui qui ne le peut pas ne peut lui prouver qu'il a tord ? Peut-être que la définition de Bon et de Mauvais découle de l'ancestral de ces concepts de réussite et d'échec, celui qui est Bon l'est car il peut réussir, alors que le Mauvais l'est car lui ne le peut. Cru et froide, cette définition mettrait fin définitivement à l'interprétation de chacun, avec l'absence d'âme qu'elle impose. Pire, au-quelle elle nous condamne, se fermant sur elle même sans autre débouché. Malheureusement, c'est peut-être là celle qui est bien réelle, car si la morale avait été autre... que faites-elle en ce moment même ? » Son silence se fait plus profond, son regard se perd quelques temps dans l'assistance, avant que sa voix ne se fasse plus forte. « Oui, si elle était autre, qu'attend t-elle pour me juger ?! Conduit par la folie dans la fin de ma gouvernance et ce par la dissonance cognitive qui se présentait à l'horizon, celle de voir ma galaxie détruite malgré le fait de l'avoir fait rester sur le... Bon chemin du Bien, cette folie s'est transformée en apathie et en désespoir quand cet horizon s'est révélé être vrai. A quoi bon tout cela, tous ces efforts, si ce n'est que pour que la destruction accueille le tout ? C'est dans cet abîme de désillusion que je cherchais alors à me raccrocher aux dernières choses existant encore, celles sur lesquelles il n'y a pas besoin de placer de mots pour les comprendre, à savoir une existence simple, loin de tout, avec pour seule volonté que ses proches prospèrent, mais il faut croire que les choses ne sont jamais aussi simple, car même cela m'a été refusé. Conspué, pourchassé, considéré comme un monstre, la quintessence de ce que je ressentais comme une injustice en réponse de mes efforts sincères passés se matérialisa par la mort de ma propre fille, dernier lien me rattachant à la vie de simple homme, et ce par la faute de ces mêmes êtres qui m'imposaient cela... par leur propre morale. » Il déglutit rapidement, aussi discrètement que possible pour passer l'émotion de cette simple évocation pourtant donnée sur un ton anodin. « Alors l'apathie et le désespoir ont laissé place à la rancœur et à la haine, et couplé à cette fin Apocalyptique que je percevais comme une trahison de la part ma propre croyance religieuse à mon égard, cette haine s'est prolongée au delà des responsables, devenant si intense qu'elle engloba l'intégralité de l'existence qui m'entourait. D'une rage sans nom, celle-ci évolua en cruauté terrifiante, je me pris à détruire et faire souffrir le monde autour de moi dans des proportions qui dépassaient tout entendement. L'on vous décrit souvent la créature avec exagération pour vous effrayer plus que de raison, mais pour une fois, ce n'était pas le cas. On m'avait décrit comme un monstre, j'ai choisi de le devenir. Que vous eussiez la malchance de me rencontrer à ce moment là, que vous l'auriez compris. Je tuais sans scrupule, exterminais, et torturais les faibles et quiconque se dressant sur mon passage, leur imposant les pires sévices et humiliations, allant même jusqu'à propager cette souffrance en offrant comme simple échappatoire à ces âmes malchanceuses d'elle même imposer de telles blessures à autrui si elles voulaient échapper aux miennes. Je ne peux donner d'exemple précis tant ils sont nombreux, mais ils ne manquent pas, car je ne puis compter le nombre de victime. Je me prenais pour un Dieu, imposant la même souffrance à autrui que la trahison supposée du mien a provoqué en moi. Présent parmi les vivants, invincible et se jouant de tous en attendant de voir si quelqu'un finirait par démentir cette affirmation présomptueuse. C'est à ce moment que la morale aurait dû parler. » Court silence, son regard est froid. « Or, durant toutes mes exactions, je ne l'ai jamais entendu. Tout ceux qui se sont opposés à moi ont succombé, et tous les autres ne se sont guère montrés très bavard quand le premier qui s'y est risqué a été écorché vif dans une belle métonymie identique à ce qu'a subit son peuple. Si la morale existait dans un sens différent du miens, elle s'est montrée bien cruelle à l'égard de ceux qu'elle a abandonné... et c'est exactement le mot que je cherchais à répandre, ce que j'essayais de bâtir par ces actes. Ils ont été nombreux à disparaître, et pour beaucoup, c'était des personnes que j'aurais jugé jadis bien plus acceptable que ce j'étais devenu. Et pourtant ils sont mort, de manière désagréable qui plus est, alors que moi suit toujours là. Où est le sens dans tout cela ? N'en vient-il pas confirmer définitivement cette terrible description de la morale faite plus haut ? Après tout, comble de l'ironie, la première chose qui m'a été reproché et parlé en cette Galaxie-ci n'a pas été ces dîtes exactions faites en Catharsis, mais plutôt ce que j'ai fait dans celle juste avant, en Révolution, comme si l'on trouvait plus facile à douter de quelqu'un se targuant de bonnes intentions, plutôt que de celui affirmant clairement en avoir de mauvaises. » Autre silence, de son air impartial, il semble jauger l'audimat présent. « Pourquoi tout cela, pourquoi tous ces mots, vous vois-je déjà penser. Après tout, ne suis-je pas en train que d'évoquer une grande partie de mon parcours personnel, dans un monologue ne menant qu'à une conclusion peu agréable ? C'est sûrement un peu vrai, mais si j'en viens par là, c'est car je n'ai aucun autre moyen d'expliquer ce qui va suivre autre que d'évoquer ce qui était avant, car ce qui vient est forcément lié à cette expérience. Il y a une autre raison qui ne me fait pas terminer totalement sur la conclusion de domination donnée plus haut... et cette raison se trouve ici. Devant vous. Vous l'entendez en ce moment même, et je l'observe tout autant. Je parle, et vous m'entendez. Pour quelle raison m’évertuerai-je à un tel procédé si la finalité ne se trouvait que dans les rapports de force et de domination ? Non, si ce n'était que ça, je ne trouverai pas cette motivation inextricable à perdre de mon temps à parler à un groupe de dirigeant pourtant amorphe depuis trop longtemps si je n'y trouvais pas un espoir. » Court silence. « Celui d'un sens, celui que l'on trouve malgré tout à vivre parmi d'autre à notre manière, et je crois bien que c'est ce qui donne forme à l'existence d'un côté, même si il est impossible d'en définir le but profond et le réel aboutissement, le fait est que l'on peut tout de même voir que tout se fait et se construit à travers cette interaction perpétuelle qui se crée entre les être au sein de cet immense univers. Parfois pas à l'avantage de tous, et surtout pas à part égale, c'est vrai, mais aux quelques défenseurs des droits égalitaires qui s'insurgeront de tels mots, repensez simplement à mes paroles d'il y a quelques minutes, et dîtes moi où vous voyez une quelconque égalité dans cette existence quand la force permet d'imposer si facilement ce que bon nous semble à autrui, sans que ce merveilleux principe d'égalité n'arrive à se dresser contre lui. Nulle part est la bonne réponse. Si j'en suis venu à parler tant de mon passé, et de ses deux facettes drastiquement opposées que j'ai parcouru, tout ça pour conclure pour cette dernière affirmation quant au sens des choses, c'est pour vous justifier ma nouvelle volonté, qui va forcément avoir des répercussions. La morale dans ces deux sens les plus antagoniste, je ne l'ai que trop bien connue, et quand je vois la Galaxie se morfondre d'avance dans la mort qui l'attend, je me dis qu'elle ne perdrait de toute façon rien à essayer... l'autre possibilité. » Son regard parcourt l'hémicycle et sa voix reprend sur un ton déterminé. « Ce que je vais entreprendre, pourquoi je vais l'entreprendre, et surtout comment je vais l'entreprendre. Je vais essayer de redonner âme à cette Galaxie, mais surtout, je vais le faire d'une manière différente aux deux dernières fois. La première imposait une morale stricte au sens acceptable du terme, cela a certes donné une réussite selon la perception de chacun à ce sujet... mais a étouffé la liberté de toute autre forme de pensée, amenant irrémédiablement à endiguer cette fameuse vie pour l'encelluler à un cadre personnel : le miens. La deuxième, au contraire, se passait totalement de la dîtes morale, et malgré la brutalité propre qui la caractérisait, elle m'a néanmoins permis d'ouvrir définitivement les yeux sur l'aspect inaliénable de la force qui, malheureusement, n'est rattaché à aucune raison transcendante les autres, se suffisant à elle même pour se justifier. Et donc de son caractère dangereux à justifier la sagesse d'une décision, comme je le faisais aisément jadis. La troisième... sera celle qui viendra. Ayant appris des deux autres, et se revendiquant éclairée et nuancé -ou du moins essayant de l'être-, avec cette volonté propre à l’interaction. Intermédiaire dans sa forme et son fond, elle ne s'en retrouvera pas moins extrême dans son application par nécessité, certains connaissant mon amour pour pousser les choses à l'extrêmes, et oui, l'on peut même être "extrême dans les intermédiaires". » Il cherche à jauger les réactions. « J'entrerai dans les détails prochainement, mais pour les plus curieux, cela alliera gouvernance partagée et globale avec toutes les civilisations Galactiques, tout en ne reniant pas le fait que l'ensemble structurel se doit d'être maintenu par des forces indexées sur les réelles capacités et implications de de chacun. Certains se demanderont sûrement comment cela se passera t-il exactement alors que... et l'autre gouvernement alors ? Pour réponse, sachez que ce projet... j'étais censé l'entreprendre avec Alexia. Pour ceux qui se demandent de quand cela date et comment, disons que je lui ai prêté une oreille plus qu'hâtive dès mon arrivé chez vous, moindre des politesses élémentaires qui se doit d'être retournée à celle qui a fait en sorte que je ne sois pas exécuté sur le champ par quelques nains véhéments et Librians à la gâchette facile sur les entrées sectorielles. Malheureusement, tous constatent son absence prolongée, moi le premier, et c'est pourquoi je ne vous cache pas que je n'attendrai pas beaucoup plus, je l'ai déjà prévenu de cela en privé depuis pas très longtemps, et je l'ai informé ni plus ni moins que je comptais m'emparer de la Capitale si je n'avais pas de réponse d'ici quelques cycles encore. Même si je préférerai amplement son retour. » Instant de flottement. « Quant aux derniers doutant encore, et se demandant si ces paroles ne sont pas qu'un subterfuge pour jouer d'une répétition historique, je ne peux que leur dire... qu'ils ont raison d'avoir ce doute. Je n'irai pas à vous persuader que mon intention sera suffisante, elle l'a pu être dans le passé, mais pas cette fois, car... je ne le veux pas. Je ne veux pas non plus faire promesse que je ne pourrais satisfaire, autre que celle de m'en tenir à mes principes, qui malgré tout, ont su perdurer à leur manière malgré moi. Alors vous êtes en droit de douter en l'instant, et ce serait même normal. » Autre silence, son regard se perd un peu. « Je me souviens d'un homme que j'ai envoyé à la mort, un certain Marcus, mais surtout de la dernière parole que j'ai donné à celui-ci avant qu'il ne parte pour la potence... "L'important, ce n'est pas que ce soit vrai, mais d'y croire. Alors cela deviendra vrai dans sa conséquence... et aboutissant." Et j'ai envie d'y croire, et vous n'avez non plus rien à perdre à y croire aussi. »
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Cdt. Horazio.
Respect diplomatique : 274 16/12/1017 ETU 10:46 |
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Score : 3
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Crantell apparut dans l'hémicycle, bien sur il ne s'agissait que d'un hologramme ....il s'avança donc vers Flavius et fit vous vous rappelez sans doute de moi n'est il pas ? j'ai été le Président de cette belle nation qu'était les Krönes... Mon ami mon ami ! ce que vous devez comprendre, c'est que vouloir imposer une idée ! une culture ou une autre croyance aux autres peuples est une grave erreur, une erreur car tout peuple aime choisir par lui même.... Au début, votre idée, vous y avez cru forcément. Hoo je peut comprendre que ce qui vous tenait était une croyance profonde, inaltérable, et de colère non pas parce que l'on refusaient d'y croire ou bien parce que la notion même du mal donnée par une provocation ou même une divergence de vue contraire a la votre ! vous a rendu meurtrier nooon ce n'est pas cela ! mais bien parce que vous vouliez rendre l'univers heureux ! dans une plénitude totale ! Faire partager le bonheur aux autres c'est ce qui vous tenait et réussir pleinement votre objectif vous aurait très certainement comblé ! ainsi ne comprenant pas que l'on, puisse refuser cette offre magnifique de croyance et de rêve de bonheur absolu, vous l'avez ainsi, ressenti comme une immense trahison Votre intention à la base était louable mais c'était un rêve de collégien, et ce n'est pas honteux d'ailleurs, qui n'a pas rêvé un jour de changer les choses et de les faire partager avec tous ? Je trouve que c'est tout a votre honneur Maiiiis !!..... LE CHOIX ! mon ami cette volonté de choisir qui n'est autre qu'une marque de liberté donné a chacune des races qui peuple chaque galaxie ! il est donc normal que ces races, se soulèvent si on leurs prive de cette liberté de choisir ! Qu'importe qu'ils croient ou non a une divinité a l'Apocalypse ou pas ...... l'important est de vivre comme bon nous semble ! c'est cela l'important quand on sait ce que dure une vie dans l'univers Ici vous n'aurez plus aucun jugement de qui que ce soit et vous le savez, et si il doit y avoir un seul juge ici pour vos actes passés, ce ne peut être que vous même !! Vous voulez le pouvoir suprême ? prenez le ! mais je ne voit pas très bien a quoi cela va vous avancer puisque nous ne sommes plus très loin de l'Apocalypse.... La dessus Crantell lui sourit amicalement et s'en alla puis le hologramme disparut lentement ....
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Cdt. Louis-Gontran
Respect diplomatique : 360 17/12/1017 ETU 18:18 |
Score : 3
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Bourdonnement du pupitre de Louis-Gontran, qui apparut avec un decor de villegiature autour de lui. Il applaudit. Aaaah, mais mieux vaut tard que jamais! Je ne suis donc pas le seul idéaliste pensant que la capitale et sa puissance administrative est actuellement gâchée, d'où ma position de longue date. Cette longue introspection aura porté ses fruits, vous avez tout mon soutien dans cette entreprise, Empereur Flavius! Rien que pour cela, je vous envoie une caisse du meilleur cru des caves royales! Il leva son verre pour trinquer, avant que l'image ne s'estompe.
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Cdt. Shaide
Respect diplomatique : 483 18/12/1017 ETU 13:32 |
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Score : 2
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Une figure s'avança, les mains dans le dos. Ce n'était pas le Roi Shaide, mais il en portait les vêtements royaux. Mais la lueur jaunatre autour de ses yeux ne mentait pas sur le contrôle mental exercé par le souverain Psychomancien depuis sa capitale à des années lumières. Et il fallait en croire que malgré leur retrait de la politique galactique, le peuple du Secteur II maintenait une présence sur la capitale. La "morale". Qu'est ce que "la morale", si ce n'est l'incarnation d'une définition de ce qui est bon. Arbitraire. D'autres diront que c'est faire ce qui est juste. La justice. Mais dans ce cas, quel est le contraire de la justice? Certains diront le mal. Mais ils ont tort. Oh non... le contraire de la justice, c'est simplement une autre justice. Vos considérations philosophiques trahissent votre mémoire tourmentée, Empereur Flavius. Votre passé, vos aventure, votre odyssée. Les vôtres sont riches en souvenirs... tout comme le sont les Librians. Presque autant tourmentés et traumatisés par ce que ils ont subis. Mais il n'existe que deux réalités, deux réalités que nous recouvrons de philosophie pour mieux les appréhender et les embellir. Deux sombres aspects de l'existence qui nous ramènent à nos instincts primaires. Ces deux pulsions primaires, c'est la survie, et la domination. Chaque être vivant ne vit que pour assurer sa propre survie individuelle et égoïste en premier lieu. Puis vient en second la domination, exercé par le plus forts, sur les moins forts, puis sur les faibles, organisant ce besoin de survie en un groupe, une communauté. Quelles que soient vos intentions philosophiques ou politiques. Vous ne faites que répéter ce schéma aussi vieux que la civilisation la plus primitive. Ce même schéma que j'applique avec le soutien de mes sujets les plus forts de manière brute. Je me fiche de vos ambitions de dominations, d'organisations galactiques, et je me satisfait du statut quo actuel. Je suis Roi en mon domaine, et ne vais pas embêter les autres de force équivalente... un principe que certains ont du mal à comprendre. Je vous mets donc en garde: Allez faire vos conquêtes et bonne chance. Mais gouvernement ou non, démocratie ou dictature, spiritualisme ou athéisme, mon État restera indépendant et détaché de ces affaires.
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Cdt. Hamilton
Respect diplomatique : 1734 18/12/1017 ETU 14:29 |
Score : 2
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Commandant Shaide Votre état n'est pas indépendant et détaché des affaires, en témoigne votre intervention en cette assemblée Le statu quo qui vous sied tant, vous le devez à d'autres et à Flavius en particulier. Sans son intervention en votre faveur, vous n'auriez plus de planètes. Ne l'oubliez pas
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Cdt. Shaide
Respect diplomatique : 483 18/12/1017 ETU 20:57 |
Score : 3
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Détachement ne veut pas dire "isolation". Si vous observez d'ailleurs mes positions précédentes, que ce soit quand j'ai candidaté pour la capitale ou quand j'ai été au Conseil, maintenir l’absence d'un gouvernement galactique était ma motivation. Quant à notre conflit, peut être aurez vous gagné, peut être que non. Autant j'ai subi des pertes, vous aussi si je me souviens des rapports. Mes mondes étaient plutôt bien fortifiés et résistants, non? Au final, la résolution actuelle grâce à l'intervention de Flavius était une bonne chose.
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Cdt. Flavius
Respect diplomatique : 2044 19/12/1017 ETU 14:23 |
Score : 3
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« Au moins, ce n'est pas le silence qui se donne comme réponse. » Son regard se tournant vers la loge Krône, il tira un petit sourire polie. « C'est pourquoi je ne vous ferai pas grand reproche malgré le fait qu'il vous ait échappé la nuance de mon discours. Ai-je parler à un moment d'un quelconque pouvoir suprême ? Ou bien même d'en revenir à imposer les choix ? C'est vrai que je sais faire cela très bien, ayant un passif assez lourd à ce sujet, mais si vous aviez compris ce que je disais... vous sauriez que je parlais d'essayer autre chose. Quelque chose que je ferai peut-être beaucoup moins bien qu'imposer comme je le faisais avant, sûrement... » Il se tourne vers le Roi Shaide. « ... ce qui devrait aller dans le sens que vous appréciez Roi Shaide, mais pas celui que vous avouez ici en me jouant l'histoire de pulsion primaire de survie et de domination. Non pas qu'elles ne soient pas vrai, au contraire, mais plutôt car celui-ci collerait plus à justifier la création d'un gouvernement, et d'y participer, plutôt que de le fuir. Enfin, du point de vu général. Car en appliquant votre corollaire de fort dominant les faibles -corollaire que je n'infirme pas directement mais que j'utilise ici comme outil de raisonnement-, l'association de force commune fait aussi partie des mécanismes sociétales jouant sur la description que vous me faites, et si vous ne pouvez l'empêcher, s'en retirer reviendrait directement à admettre vouloir faire partie des faibles qui seraient dominés par cette association de force, en admettant toujours votre corollaire comme vrai. A prendre un exemple concret, voyez celui des loups, avec l'oméga subissant les abus de ses pairs. A en suivre votre logique donc, je comprends que vous ne vouliez pas d’organisation générale pour rester maître à votre échelle, et c'est normal. Mais en suivant aussi votre logique, celle-ci devrait vous pousser, à défaut de pouvoir l'empêcher, à y prendre part activement le moment venu, de peur de finir dans cette position peut enviable décrite par votre paradigme, via l'exemple donné plus haut. » Sourire poli. « Enfin, ça, c'est si nous étions véritablement des loups, et si votre explication n'était pas court-circuité par une âme voulant se détourner de ces principes primaires. Car ne croyez pas que nous y sommes toujours contraint, la vie intelligente a toujours su s'en écarter consciemment, et pas que dans le bon sens malheureusement. Vous verrez bien le moment venu, mais quoi qu'il en soit, je ne doute pas que vous y prendrez part. Enfin, si je ne me trompe pas en jugeant votre motivation de rester le plus indépendant possible à laquelle vous semblez beaucoup attaché. Nous verrons. » Son regard se tourna vers le Roi Louais Gontran, qu'il salua d'un geste de main. « Je vous remercie. Sachez cependant -et je le dis pour tous- que j'aurais amplement préféré que Alexia soit présente pour ça, mais quand je disais lui en avoir parlé depuis peu de temps, c'était un lourd euphémisme, car il s'agissait de plus d'une dizaine de cycle, alors à ce stade je ne souhaite effectivement pas traîner beaucoup plus, bien que je laisserai encore 2 ou 3 cycles de latence au cas où... sait-on jamais. » Il marqua une pause, et son regard se tourna vers l'hémicycle en général. « Enfin, nous pourrons venir à ce que je souhaite établir. Pour vous en donner un première aperçu, il s'agira d'un dispositif gouvernemental où le pouvoir exécutif sera entièrement lié aux acteurs directs du gouvernement, en respect de l'adage évident que l'effort viendra d'eux pour le maintenir. Le judiciaire sera lié à l'exécutif, enterrant le principe de séparation des pouvoirs, mais suivant la logique de force qui sied tant au Roi Shaide, et que je confirme. La subtilité dans le tout viendra du législatif qui sera lié à la Galaxie, et dont la première décision sera... de décider comment sera pondéré leur voix. Ce dernier rapport de force sera artificiellement maintenu par ma personne, car il ne tiendrait pas autrement. Enfin, tout cela est en théorie. Je ne vous ai évoqué que les grandes lignes, et bien que je ne puisse pas promettre que cela fonctionnera, nous essayerons. Après tout, comme je disais, il n'y a rien à perdre, et mieux vaut cela que d'attendre patiemment l'Apocalypse comme le font certain. Même si il est facile de les comprendre. »
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Cdt. Shaide
Respect diplomatique : 483 19/12/1017 ETU 22:12 |
Score : 0
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Shaide (ou plustôt, son drone) sourit de manière satisfaite tout en exécutant un grand mouvement, le doigt pointé sur Flavius. Précisément. Vous avez tout à fait compris mon raisonnement. Savez vous que j'ai connaissance d'une dizaine de mes subalternes qui rêvent de prendre ma place. Mais ils n'ont pas fait le mouvement. Ils m'obéissent, à contre cœur, mais ils m'obéissent. Ce qui ne les empêche pas de chercher un maximum d’autonomie au sein de la Couronne, sans se retrouver isolés pour autant. Ma situation est la même. Je tiens à ma souveraineté locale. Si votre "gouvernement" (ou non gouvernement) me satisfait, je m'y joindrais, peut être. Si ce n'est pas le cas, je me tiendrais à l'écart. Bien entendu, vous pourrez toujours m'y forcer, ce serait alors un duel de volonté, diplomatie, voir force. Moi ou un autre, le schéma serait le même. Au final, je maintiens ma philosophie: notre histoire comme notre présent sont basés sur des relations de force, celle ci prend différentes formes. Je vous rassure, vous avez exactement compris ma vision. Prenez donc la capitale si vous le voulez, pour moi, ce n'est que une planète comme une autre et j'aurais aimé que elle le reste. Mais si vous pensez faire mieux, allez y. Faites valoir votre motivation. Et que l'Histoire applique son jugement.
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