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Cdt. Abyss
Respect diplomatique : 39 ![]() 06/11/1017 ETU 21:38 |
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Score : 5
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« Ahhh...... On est bien, là. » Verre de scotch dans une main, Kira Mova est détendue. Elle porte sa cigarette à ses lèvres sensuelles et en inspire lentement l’effluve. La braise crépite. Elle laisse une ou deux secondes la sensation de plaisir l’envahir puis rejette doucement la fumée. Quiconque de censé désirerait être cette cigarette, à cet instant. La pilote est effectivement bien, là, apaisée dans un large et moelleux fauteuil en cuir noir. Ses lourdes bottes se reposent sur une large table de jais. La lumière chaude et tamisée dévoile autour d’elle tous les éléments que l’on trouverait dans de luxueux bureaux de diplomates : sculptures posée sur de larges buffets ouvragés, interfaces de représentation holographiques derniers cris, sièges confortables, amuse-gueules, même quelques feuilles de ce rarissime papier accompagné de stylos finement ornés. Petite musique d’ambiance pas forcément nécessaire: https://www.youtube.com/watch?v=hQDgWCj8HgU Une brise anime de hauts rideaux derrière elle, dévoilant la présence d’une grande ouverture vers l’extérieur, vers les abysses. Malgré les ténèbres, loin de l’autre côté, on perçoit des ensembles d’architecture s’accrochant à des falaises. Le vertige est aux Abysses ce que l’horizon est à l’océan. Elle reste ainsi quelques instants bien que l’enregistrement ait déjà commencé. Puis elle retire ses pieds de la table et se penche en avant. Du bout des doigts elle écrase à peine sa cigarette à moitié consumée dans un cendrier ; ceux qui ont l’œil ne le remarqueront pourtant pas tant ils auront été captivés par les formes de son buste. Cette ambiance apaisante se voit interrompue par les bruits de quelqu’un qui frappe énergiquement à la porte, hors champ. Kira Mova esquisse une légère moue. « Hum... déjà là ceux-là. Ils se sont pressés pour une fois. » A cet instant et c’est indéniable, elle a un accent de l’Est. Il n’est ni vulgaire ni saillant, il n’est pas non plus omniprésent. Il est tonique et agrémente sa voix parfois lascive d’un dynamisme certain : c’est maintenant sûr, elle est dominante, non soumise. BaaamBaamBaam… Kira Mova !!! Ouvrez ! La pilote ne fait absolument pas cas de ces bruits de fond. - Bien ! Voilà une chose de faite, less Cabonins ne semblent plus être des menaces pour notre secteur, ils ont de leur gré et en preuve de bonne volonté abandonné l’ensemble de leurs possessions, sauf… Sauf leur planète mère. Chaque commandant retourne à ses priorités du moment : l’expansion, la sécurisation de ses territoires... BamBamBamBam… Kira Mova !!! Vous n’avez rien à faire ici !!! Nous, les Abysses, nous pouvons comprendre que certains peuplent aient craint les dérives des « WoufWoufs »... Ne vous inquiétez pas la porte est blindée. Kira Mova ! N’ouvrez surtout aucune communication sans notre accord ! La pilote pose ses coudes sur la table et joint ses mains. Elle semble pensive. Mais maintenant que la menace semble écartée, et sauf votre respect, Caesar Octavin van Maximilius, Grand Commandeur de la garde de fer... BOUM, BOUM, BOOOOM ! Ouvrez ou nous forçons la porte !... Dites-moi. Quelle est la signification de cette ingérence dans les affaires planétaires du système 7 ? Voyez-vous, nous n’admettons aucune tête de pont dans notre système natal, et encore moins deux. Un silence de mauvais augure s’installe derrière les portes. Pouvons-nous d’ailleurs appeler deux positions sur des planètes densément peuplées des têtes de pont ? Je ne le pense pas. La femme se lève, réajuste son haut de forme, saisi d’une main agile le fusil à lunette qui l’attendait patiemment contre un pied de la table et le met en bandoulière. Elle reprend ensuite : Le secteur est vaste, il reste beaucoup de place, et vous prenez là l’initiative de saisir des mondes qui devraient, selon l’opinion de bien des peuples dont le nôtre, revenir de droit aux seuls natifs. Je vous propose donc de les remettre aux natifs de ce système. J’imagine que vous ne les céderez pas au chef spirituel des WoufWoufs, que, par la présente, vous serez peu enclins à nous les restituer. Peu importe, cédez-les à cette Ellie ou s’il le faut désertez-les. Un léger silence encore, puis la pilote esquisse un léger sourire de satisfaction, comme si un accord venait d’être conclut. Au pire, Grand Commandeur, contactez-moi en priv... BAOOUUUUUUM !!! Un épais nuage de poussière envahit subitement la pièce et on entend l’éclat de nombreux gravats. Dans ce chaos qui inonde le bureau, on perçoit quelques faisceaux lasers sillonner soudainement l’espace et on entend les pas lourds et rapides de troupes qui se déploient. Puis un vent fort balaie ce nuage de particules, accompagné de vrombissements à la fois sourds et stridents : Par-delà la fenêtre, Kira Mova se dresse sur la paroi d’un chasseur en stationnaire. La cohorte d’agents de sécurité se précipite vers la fenêtre. Dans ce brouhaha général, ils n’ont que le temps d’entendre les derniers mots de la pilote, soutenus par un majeur insistant et leur étant dédicacé, évidemment : - Vous les diplomates, remerciez-moi plutôt de combler votre cliche et votre mollesse ! Bande de crevures ! En effet, protégé par quelques gardes, des diplomates entrent dans la pièce saccagée. Ils sont déconcertés, ébahis, effrayés, enragés, mais surtout ils sont encore loin, très loin derrière Kira Mova.
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Cdt. Garde de Fer
Respect diplomatique : 21 ![]() 06/11/1017 ETU 23:03 |
Score : 3
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Le docteur ne prit pas la peine de répondre à la communication. Ç’aurait été donner trop d'attention à ce qu'il considérait comme des enfantillages indignes de son attention. Confortablement installé dans son quartier général, le militaire lisait distraitement des rapports provenant de tout le Commonwealth. Des peuples renégats avaient pillés les possessions coloniales d'Astore, c'était inacceptable. Et voilà que cette femme, issue justement d'un peuple renégat, se permettait de la contacter directement pour lui faire des exigences tenants plus de l'insulte aux intérêts de la Garde qu'autre-chose. Il eut un petit sourire amusé. Non, en fait il eut un petit sourire méprisant. Sans activer la communication, toujours penché sur ses rapports, il répondit, murmurant pour lui seul. -J'en parlerai aux autorités compétentes, sybarite. Et elles auront intérêt à se montrer très polies après ce petit incident. Dans son dos, il entendit son aide de camp s'agiter. Le docteur se redressa. -Envoyez un représentant sur Astore.
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