Rp privé merci

Sxreq entra. Son maître était là, assit dans son fauteuil, sa canne posé sur un coin d'une table, et quelques serviteurs, bien que discrets, disséminer un peu partout dans la pièce. Sxreq lui aussi en était un.

Il s'avança jusqu'à lui, s'agenouilla avant de courber ça tête devant lui. Il se releva, fit un pas en arrière.

Il s'assied près de lui. Il se saisit du verre que lui tendait un des esclaves. Il hésita, se rappelant de la souffrance que lui avait fait enduré l'eau dans la prison. Il prit une gorgée. Là la sensation de souffrance n'était pas. Il sentait l'eau fraîche couler le long de sa gorge. C'était comme une sensation de plaisir. Une délivrance. Cependant elle ne semblait pas avoir d'effet sur son corps, pas le moindre. L'eau ne l'hydratait pas. Il versa une larme. Il comprit alors que le pouvoir dont le maître lui avait fait cadeau possédait également des inconvénients, des contreparties. L'immortalité en échange d'une soif jamais étanchée, d'une faim jamais satisfait, d'un sommeil jamais effectué.

Sxreq fu assez surpris par la réaction d'Alan. Si soudaine et si forte. Un serviteur. Voilà qui résonnait bien dans sa tête. Lui qui jusqu'à présent se considérait comme un esclave, au même titre que les autres larbins de services. Maintenant qu'il avait compris ce qu'était le libre arbitre, maintenant qu'il avait conscience de lui comme être vivant à part entière, il décida de prendre sa vie en main.

Il eut un geste alors jusqu'à présent inconsidéré. Il ôta sa capuche. Il laissa alors apparaître son visage et son crâne chauve recouvert de tatouage que seulement le maître avait pu voir auparavant.

Le truc c'est que l'expérience n'avait pas complètement eu les effets escomptés. Il y eut comme un genre d'effet secondaire.

L'expérience l'avait rendu assexuel. Elle lui avait ôté tout désir charnelle, toute passion pour un être, homme ou femme d'ailleurs.

Il se laissa faire sans bronché puis rétorqua.

Il se r'assit tranquillement, puis pris le temps de la réflexion, peser les mots pour ne pas se faire exploser la cervelle comme une vulgaire chose. Un serviteur a quand même le droit au respect se disait-il. Il avait compris que ça vie ne tenait pas à grand chose.

Il le regarda un peu inquiet. Depuis qu'il avait vu de quoi il était capable, une certaine peur semblait l'habiter. Une peur assez comparable à celle qu'il avait éprouvé dans la prison. Une angoisse de ne jamais en réchapper.