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Une bouteille aux étoiles...

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Cdte. Louise Parcimonia
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01/08/1018 ETU 16:41
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Elle n’a personne à qui parler. A qui se confier s’entend. Toutes ses discussions ne sont que navigation en eaux troubles au milieu des requins de la politique et du commerce. Il faut tout le temps faire attention à ce que l’on dit pour ne pas commettre d’impair. Et il faut bien reconnaître qu’elle n’est pas forcément très douée dans cet exercice. Les mots dépassent souvent sa pensée.
Alors, depuis de longues années, elle écrit une sorte de journal. Oui, ça peut paraître carrément ringard présenté comme ça. Mais elle a pris l’habitude d’écrire ses pensées, ses rêves régulièrement, cela lui permet de garder une trace de ce qui se passe, se rappeler qui elle est, d’où elle vient, où elle va.
Dans son journal elle s’adresse à son ancêtre préféré. Un très grand commerçant dont sa famille lui racontait les exploits en boucle quand elle était petite.
Elle soupire. Il serait très certainement déçu des faibles capacités de sa descendante mais bon, dieu merci, il n’est plus là pour s’en plaindre.
Néanmoins, cela l’apaise de lui « parler ». Bizarrement, elle se sent « écoutée », réconfortée. Alors elle continue jour après jour. Si seulement à force de lui « parler » elle pouvait acquérir ses compétences et enfin devenir compétente et réaliser ses rêves de richesse !
Voici quelques extraits de ce journal.
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Cher Grand-Papa,
Voilà, tout est définitivement fini entre Alen et moi.
Je le savais depuis longtemps vu qu’il ne me parlait plus. On m’avait bien prévenue qu’il draguait tout ce qui bougeait et que lorsqu’un homme cesse de vous écrire, cela vaut tous les discours. Mais, j’ai gardé espoir jusqu’au bout. Maintenant qu’il sait ce que j’ai fait, il doit carrément me détester…
Sinon, je continue mes tests quotidiens à la contrebande à partir de vieux documents à toi que j’ai retrouvés dans les archives de la compagnie. Je crois que je suis sur la bonne voie. Qui sait, à défaut d’avoir trouvé l’amour, je vais peut-être trouver la richesse ? Avant que je sois une vieille mamie espérons.
Haaa j’aurais tellement besoin d’un guide, d’une aide. Je me sens si seule tu sais, à tout affronter, toujours devoir faire semblant d’être forte et sans pitié. Bien sûr, Aldi est là, je sais que je peux compter sur lui, toujours. Mais, ça reste un être, hum, bon il adore la douleur, la colère, la tristesse. Alors c’est sûr qu’avec moi il est servi. Tu m’étonnes qu’il m’ait voulue comme alliée dès qu’il m’a rencontrée. Je ne le nourris pas seulement en ressources mais aussi avec mes vives émotions. Ceci dit, j’ai l’impression qu’en se nourrissant de mes émotions négatives, il m’aide à m’en débarrasser, à mieux les gérer...
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