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Prison

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Cdt. Ougrah
Respect diplomatique : 200

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26/09/1018 ETU 11:21
Score : 7 Détails Prévenir Dieu
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0 : hors role play
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efforts visibles : 0
message adapté : 0
message remarquable : 6
humour décapant : 0
role play intéressant : 1
gros plan. tadaaaam!
Une goutte de sueur, sur un front crasseux.
Suspense.
La goutte tremble. puis s'immobilise. suspense, encore.
Un choc sourd. L'image virevolte, succession de flous, puis se stabilise.
Un sol carrelé.
Quelqu'un ramasse la caméra, l'image se met à trembler, mais nous quittons le carrelage pour voir... Ougrah.
tatadaaam!
Penché sur une table, il a l'air en rage.
En fait, c'est vrai, il n'est pas fort différent de l'habitude: à moitié à poil et à moitié vêtu de loques qu'il vaudrait mieux jeter. Les cheveux hirsutes, les yeux injectés de sang, la barbe de trois jours (trente?) pas du tout soignée, et la couche de crasse bien entretenue.
Il fulmine. On devine de la vapeur qui sort de ses narines, et malheureusement on constate de la bave qui coule sur son menton. Il serre dans chacune de ses grosses mains un petit objet plat, aux contours indistincts, et il frappe du point la table.
C'est plus un autel qu'une table, du genre tout en granit d'obsidienne ancien monobloc taillé d'un seul morceau par sept dieux anciens. Question de cohérence structurelle au niveau de la solidité, voyez vous.
La caméra tremblotte encore...
Puis l'image plonge vers le bas: la main pressée contre son ventre, l'opérateur observe son sang couler entre ses doigts.
ouille ouille.
La caméra se redresse, accrochant au passage des corps allongés, aux joues creusées. D'une démarche chaloupée, l'opérateur nous entraine pour voir ce qui se cache sur l'autel.
On distingue des couleur, une image qui -
La caméra tombe. Nous faisons face à un visage à l'agonie. Un type qui a l'air d'avoir attendu longtemps: déshydratation, malnutrition, manque d'hygiène. Il a l'air vivant, mais son regard est résigné à accueillir la mort.
...
Une main ensanglantée passe tout près, et saisi la caméra. Retour vers l'autel, nous allons peut être enfin voir ce qui accapare Ougrah!
Ougrah, dont on a plus entendu parler depuis des cycles!
Ougrah, qu'on regrette moins qu'une tempête systémique!
Ougrah, pour qui tout le monde coupe le son!
Ca y est! On voit !
C'est... un dessin de nounours? incomplet? un puzzle! un puzzle ! un puzzle douze pièces! Il reste à placer le nez et une jolie papatte.
Le poing du barbare frappe un des deux trous restants. La pièce ne s'insère pas, mais l'onde de choc fait vaciller le cameraman.
L'autre poing frappe.
C'est la bonne pièce, mais il faudrait la tourner de 14.63 degrés (dextrogyre).
La caméra tombe, mais reste dirigée vers Ougrah. Le martellement sur le puzzle continue, inlassablement.
L'opérateur passe à l'image. Il s'approche précautionneusement du barbare, par la gauche. Il vacille à chaque impact sur le puzzle, mais continue à avancer résolument, en serrant son bras gauche sur son abdomen.
Il tend la main droite, doigts tendus et tremblants, vers le poing du barbare et la pièce qu'il serre. Il va la toucher, au moment où le poing change de direction pour foncer vers l'autel. Il va certainement corriger le-
non.
Le barbare l'a négligemment éjecté: on voit le type s'envoler, désarticulé, et il disparait de notre écran sans toucher le sol.
Le martellement du puzzle reprend, inlassablement. On dirait, plus par compassion que par certitude, que la pièce à légèrement bougé dans le poing du barbare.
Combien de temps cela va t il encore durer?
Et qui sont ces martyrs qui paient le prix de la tranquillité de toute une galaxie?

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