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Cdte. Lyra
Respect diplomatique : 459 ![]() 02/10/1018 ETU 10:08 ![]() ![]() |
Score : 5
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{rp privé} Le vaste bureau de la reine était plongé dans l'obscurité. Les lourds rideaux bordeaux avaient été tirés, occultant sans peine les premières lueurs du jour. Aucun son ne filtrait de l’extérieur et le silence de la pièce n'était troublé que par les doux crépitements d'un feu dans la cheminée. Bien installée dans son fauteuil, Lyra laissait flotter son regard dans la lumière dansante des flammes. Immobile et silencieuse, elle n'avait pas bougé depuis des heures. Elle avait d'ailleurs probablement passé la nuit ici. Une bouteille de vin blanc était posée sur la petite table basse, à côté du fauteuil. Mais à en juger par le niveau dans la bouteille, Lyra avait aussi oublié d'en boire. Ajay, le grand loup blanc, était allongé aux pieds de Lyra. Son souffle lent et régulier était presque imperceptible. L'ambiance feutrée qui régnait dans la pièce fut troublée par quelques coups secs, frappés contre la porte. Lyra ferma les yeux dans un soupir, et ne répondit pas. Les coups se répétèrent, un peu plus fort. Puis, le silence. Le conseiller derrière la porte devait hésiter à entrer. La porte s'ouvrit enfin, timidement. Le conseiller fit un pas à l’intérieur de la pièce et resta quelques instants immobile, surpris par la pénombre. Il serrait contre lui un petit paquet de feuilles et semblait fébrile. Lyra ne fit pas un mouvement, pas un geste. L'impatience du conseiller était palpable et l'irrita instantanément. Ma reine.. Hum. Ma reine ? Ils commencent à arriver, nos rapports sont tombés et... nous reçevons des messages. Tout le conseil est réuni, on vous attend, ma reine... Sortez. La réponse de Lyra, cinglante, sans appel, stoppa net le conseiller. Il ne reconnaissait pas cette voix, et il en fut désarçonné. Mais, ma reine... reprit-il, dans une sorte de plainte. Il faudrait... Il faudrait leur répondre, nous avons besoin de vous pour... Ajay redressa la tête, fixant le conseiller de ses yeux jaunes. Un grognement sourd se fit entendre. Le conseiller recula d'un pas, mais Lyra baissa doucement la main et Ajay vint poser sa tête contre la paume ouverte. Les grognements stoppèrent. Ne dites rien, ne faites rien. J'ai donné des ordres. Et maintenant, sortez. Le conseiller eut besoin de quelques secondes pour reprendre ses esprits, puis il tourna les talons et sortit en refermant doucement la porte derrière lui. Clignant des yeux, quelque peu ébloui par le contraste de la lumière du jour baignant le couloir, il se tourna vers son collègue qui l'avait prudemment attendu hors de la pièce. Qu'est-ce qui lui prend ? chuchota-t-il, alors qu'ils longeaient le couloir pour rejoindre la salle du conseil. L'autre haussa les épaules, perplexe. Maître Arthus dit qu'elle est amoureuse. Amoureuse ? Mais de qui ? Comment veux-tu que je le sache... Merde alors...il soupira. C'est la meilleure... Ils marchèrent silencieusement quelques instants, perdus dans leurs pensées. Celle-là, elle nous l'avait pas encore faite... |
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Cdt. Ylios
Respect diplomatique : 160 ![]() 02/10/1018 ETU 19:22 |
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Score : 2
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Le secrétaire et deux gardes se tenait contre la porte, leur oreilles tendues et l'air très intrigué.... On entendait s'échapper des notes de piano d'une grande mélancolie, d'une grande profondeur mais d'une grâce indicible. Le haut conseiller aux affaires économiques et sociales arriva à grand pas et les invectiva: "- Pourrai-je savoir ce qui vous prend? - La porte est fermée. Voilà deux jours qu'il ne répond pas quand on frappe, ni à mes appels! Lui répondit le secrétaire. - Eh bien vous avez la clef, non? Ouvrez moi je vous prie!" Il s’exécuta. Le conseiller entra dans la pièce. Des partitions traînaient partout, sur le bureau, sur les fauteuils, par terre... Des bougies étaient allumées au quatre coins de la pièce. Ylios était assis au piano, il semblait être dans une autre dimension, entre contemplation et évasion au lointain; ses mains fines parcouraient le piano délicatement. Il n'avait pas remarqué son intrusion. "- Monsieur, excusez moi, lui dit-il. - Qui vous a permis d'entrer? - Monsieur c'est que j'ai des affaires à soumettre à votre att... - Tss tss tsss, fit-il pour l'interrompre. Nous verrons cela plus tard, voulez-vous? - Monsieur je me permet d'insister sur l'urgence de... - Ecoutez, dit-il l'interrompant à nouveau, je comprend que vous ne voulez pas mais moi je le veux! - Mais monsieur... - N'insistez pas je vous prie! - Devrai-je m'inquiéter? Vous semblez, je ne sais pas, en fait... - Vous inquiétez, mais de quoi? Tout va bien! Et vous le savez pertinemment! Notre économie est florissante, les avancées technologiques ont repris de plus belle, nos populations sont parfaitement heureuses... De plus ce matin j'ai ordonné la construction de bâtiments sur nos colonies les plus récentes, j'ai envoyé une missive au Seigneur Alderak etc. Alors tout va bien!! dit-il en ouvrant les bras et en lui souriant. - Mais monsieur que vous arrive-t-il? Je ne vous ai jamais vu ainsi! - Et bien Môssieur il m'arrive que j'ai une grande inspiration qui m'est venu soudainement...! Ainsi que le besoin de l'extérioriser, voyez-vous. - De l'inspiration, mais mais mais... - Mais mais mais... quoi? Franchement mon vieux je vous trouve quelque peu insistant, dit-il d'un air ironique. N'ai-je pas le droit de prendre un moment pour moi?? Vous n'aimez pas la musique? C'est le piano c'est ça? Vous préférez la mandoline peut être? Dit-il en se levant en continuant d'ironiser." Il alla prendre la mandoline puis s'assit dans un petit fauteuil de velours. Le conseiller le regarda faire d'un air hébété. "- Visiblement vous semblez avoir besoin d'activité. Dans ce cas, vous allez m'organiser des rotations pour que l'ensemble des fonctionnaires puissent tous prendre deux semaines de congés supplémentaires... C'est cadeau, bonus... Tout le monde a besoin de se reposer... Un peu de calme nous fera le plus grand bien; vous ne croyez pas? - Euuuh, t.. tr.. t.. très bien... Oui tout le monde sera ravi, c'est euuuuh... Une excllente idée euuuuh... Je crois... - Voilà qui est dis, je vous remercie, n'oubliez pas de fermer la porte en partant, voulez-vous?" Il s'éxécuta et ressorti totalement ahuri. Le secrétaire lui demanda "Alors, alors???".... "Prenez deux semaines de congés, je vous appelerai au besoin..." A peine eut-il finit ses mots qu'on entendait déjà un air de mandoline de derrière la porte. Le commandant se mît à chanter une balade dans une langue qu'ils ne comprenaient pas... ♪ ♫ ♪ ♫ "Com a corda mi Do meu cavaquinho Fiz uma aliança pra ela, Prova de carinho. Quantas serenatas Eu tive que perder, Pois o cavaquinho Já não pode mais gemer. Quanto sacrifício Eu tive que fazer, Para dar a prova pra ela Do meu bem querer." ♪ ♫ ♪ ♫
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