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Cdt. Erland Leifsen
Respect diplomatique : 5 09/12/1018 ETU 23:42 |
Score : 3
Détails
[RP Privé] Il y a de nombreux cycles, cinq jours avant l'achèvement de la 5ème et dernière guerre Tikiliikik. Planète Zukzilik, Zone d'occupation d'ilia Voyovisky, Anciennement territoire de la Fourmilière Tikiliikik. — Ce n'est pas forcément la ligne la plus droite, mais nous avons déblayé là où c'était encore possible. Dans un enfer à plus d'un kilomètre de profondeur, dans un air irrespirable et putride, un groupe de soldats lourdement armés s'avançait prudemment dans ce qui fut autrefois les galeries d'une fourmilière grouillante de Tikiliikiks. Là où auparavant régnait une activité frénétique et sans fin, seule restait désormais la mort partout où pouvait se poser la lumière des torches. Sur les cotés de la galerie avaient été entassés pêle-mêle pour permettre le passage les débris de poutres, éboulis, charognes puantes des anciens occupants insectoïdes, machines de guerre mécanisées désarticulées, cadavres de soldats Humains méticuleusement dépouillés de leurs armes et leurs armures, désormais difficilement différentiables des innombrables esclaves Humains ayant vu leur terrible existence s'achever dans ces charniers en tant que victimes collatérales des âpres combats de ces lieux. Après deux heures d'une marche pénible entrecoupée d'escalade dans les galeries les plus abruptes, le groupe arriva enfin à l'entrée d'une grande caverne où les attendaient quelques autres personnes. — Fédérateur Leifsen, voici le groupe de tête, d'anciens esclaves de cette fourmilière. Je me suis assuré de leur loyauté et que rien de ce qu'il se passera ici ne remonte aux forces d'occupation. Un ancien esclave, à peine mieux vêtu et légèrement moins famélique qu'avant, se présenta devant Leifsen, tout en l'invitant à entrer dans la caverne. — Nous avons fini le déblaiement sur une ligne, mais il faudrait des centaines d'Hommes pour déblayer le reste ne serait-ce que pour évaluer les dégâts des centaines de lignes restantes. Les torches ne permettaient pas d'éclairer correctement à plus d'une dizaine de mètres l'intérieur de la caverne. Les parois opposées n'étaient pas observables et les seules choses apercevables dans l'obscurité saturée de poussière étaient quelques machineries au rôle indéterminable en l'état. — Tout cela est-il encore en état de fonctionner ? — Nous attendions votre présence pour tester la première ligne. C'est d'ici qu'un prince Tikiliikik se charge... se chargeait d'opérer la ligne. L'ancien esclave s'approcha d'une console taillée à même la pierre, surplombant le vide donnant sur les niveaux inférieurs de la caverne. Des dizaines de bouliers, fixés à la pierre et reliés à des fils électriques se perdant au loin, servaient de contrôles et d'indicateurs. L'homme se pencha sur le système, lisant difficilement les inscriptions en langue Tikiliikik décrivant les actions des bouliers. D'un geste hésitant, il fit coulisser une première boule. Lentement, une faible lumière blafarde s'accentuant peu à peu vint éclairer la caverne sur plus d'une centaine de mètres, révélant un dédale d'étages, de machines, de chariots encore emplis de matières premières ou de produits manufacturés. Une usine entière, vouée à la fonte de métaux, d'armes, de plaques de coque de vaisseaux, sommeillait dans les profondeurs de la planète, encore partiellement enterrée. D'une seconde boule actionnée, un grondement terrifiant empli la caverne, faisant trembler et tomber des morceaux entiers de roches du plafond. Sur des dizaines de mètres, les machines de l'usine se remirent en route, soudant et assemblant dans le vide autours de convoyeurs artisanaux vides. Quelques secondes passèrent dans ce grand fracas, puis l'obscurité et le silence revinrent. Les boules s'actionnèrent d'elles même dans leur position initiale, tandis qu'une autre s'activa sur un panneau latéral pour indiquer la source du problème. — Kriz... Kritzir... Kritzir Ziril Kziil. Les réserves d'énergie sont épuisées ! J'ignore d'où ils puisaient leur électrici... — J'en ai assez vu. Nous avons des générateurs en surface, ce n'est pas un problème. Êtes vous en mesure de réparer tout le reste ? — J'ai dû travailler ici pendant... je ne sais combien d'années... Je n'étais à la base qu'un simple assembleur pour les pièces trop petites pour être maniées dans les pattes des ouvrières Tikiliikiks. Mais lorsque Straztevos Jurmuno fut anéanti et la fourmilière-monde coupée de l'aide des experts Humains à sa botte, j'ai eu la charge d'entretenir tout ce que je pouvais... — Parfait. Vous aurez toutes les ressources et tous les Hommes qu'il me sera possible de rassembler. Il faut que tout cela tourne de nouveau dans les prochains cycles, notre futur en dépend !
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