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Cdt. Exilés
Respect diplomatique : 366 10/12/1018 ETU 22:28 |
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Le soir se couchait sur le Monde Capital, le soleil couchant étendait les ombres de l'assemblée couverte des échafaudages des équipes de peinture sur les bâtiments en contrebas. La couleur vive du ciel faisait ressortir quelques silhouettes sur les toit, parcourant rapidement les structures de l'assemblée dans ce qui ressemblait à du parcours, leurs ombres projetées comme dansantes par le soleil couchant. Pourtant, il ne s'agissait pas de quelques racailles des cités qui avait escaladé une façade: les équipes de sécurité les auraient arrêtées avant si ça avait été le cas. Non. Cette poignée d'individus étaient les mystérieux représentants du peuple nomade qui était arrivé avec l'ouverture du Secteur 3: quelques personnes en costume noir, portant de long mantaux hermétiques, aucune partie de leurs corps à découvert, et des masques à gaz leur couvrant le visage, et bien entendu, pas moyen de voir quoi que ce soit avec les verres. Ils étaient 5, parcourant à toutes vitesse suivant un trajet dangereux, ne s'arrêtant que quelques secondes pour vérifier leur parcous prochain et jeter un rapide regard à leur partenaires: Un temps ils sautaient par dessus un vide, un autre ils grimpaient sur une antenne pour s'en élancer vers un toit hors d'accès, parfois ils couraient le long d'un mur, d'autres fois encore ils se jetaient de plusieurs mètres pour atterrir dans une roulade et reprendre leurs course aussitôt. Celui en tête n'était autre que celui qui semblait être leur chef, toujours équipé de la même tenue que le jour de son arrivée et du même chapeau qui restait firmement sur sa tête, comme une partie intégrante de son masque, il s'était en revanche débarrassé de son armure pectorale, mais l'épais manteau noir en dessous ne faisait pas grande différence de relief. Un moment, ils grimèrent une échelle, le premier regarda rapidement autour de lui puis s'élança, les autres prirent sa suite sans faire davantage attention à leurs environs. Ils sautèrent à la suite par dessus un gouffre. Mais alors que tout semblait bien se passer. Le dernier membre du groupe, de loin le plus petit, manqua son saut et s'agrippa d'une seule main de justesse à l'extrémité. "Khan!" A l'instant même du cri de détresse, le chef du groupe interrompit brusquement sa course d'une interposition du pieds et fit demi-tour quasiment à la même vitesse en direction de son compatriote en danger avant même que les autres n'aient pù réagir. Il arrivait tout juste à son niveau quand celui-ci lâcha prise et tomba vers ce qui semblait être une chute mortelle, mais en moins d'une seconde, le chef de groupe s'étant à son tour élancé dans le vide, rattrapa le malheureux dans sa chute d'une main, tandis que l'autre se planta dans le mur dans un bruit non naturel, glissa un peu, dévoilant une marque à mesure que les doigts descendaient, entamant la pierre avant de s'arrêter pour de bon. Suspendu ainsi et surpris par la rapidité de l'action, le plus petit ne put que lever la tête vers son sauveur. Juohn... Os e iru sut ist. Alors que ils restaient immobiles, l'un suspendu à l'autre qui serrait fermement la main de l'autre qui les maintenait immobiles contre le mur de sa main libre, le gant de celle-ci s'était déchiré, dévoilant une rangée de griffes métalliques en guise de doigts, leurs camardes restés en hauts leur jetèrent une corde que ils s'empressèrent de prendre pour remonter. A leur arrivée ils échangèrent quelques regards, une petite tape sur l'épaule de celui qui venait de frôler la mort et un hochement de tête. Puis reprirent leur course sans autre incident. Il ne leurs fallut plus que quelques minutes pour atteindre leur objectif: le toit du dôme le plus haut de l'assemblée, possiblement le point le plus élevé de la ville où flottait la bannière de "La Nation". Ils arrivèrent alors que les dernières parties du disque solaire se couchaient à l'horizon. Se positionnant tous les 5 autour du mât et s'en servant comme d'un support, ils contemplèrent la ville de leurs masques inexpressifs (excepté l'un d'entre eux qui semblait avoir peint un visage triste et des larmes sur le sien) alors que les ombres s'allongeaient davantage et laissaient place à l'obscurité et aux lumières. L'un d'entre eux sortit un appareil photo, et prit une image. Les autres observant en silence le spectacle de la nuit qui tombait sur le monde capital. Le chef de groupe prit alors la parole: Isk hadishk... et julders, er lor... Juli fredahar asuhl. Khan serjo... Almardi, hadik edur meshti. Alors que il dit celà, une quinte de toux s'empara de lui. Les autres se tournèrent vers lui, l'un lui tapant le dos pour l'aider. Au bout d'un moment, cette toux finit par passer et il écarta délicatement ses compères, et se remit droit, contemplant la ville en contrebas alors que le soleil venait de se coucher pour de bon, laissant un spectacle de lumières sous leurs yeux. On remarquait en quelques points des zones restées dans le noir, là où les combats avaient fait rage il y à encore peu de temps. Binthid, molag am fell. Bahr muhrid igunif sut ku’ilm yaglan. Muhri juli sut amel muhrjil. Alors que il faisait noir au sommet de l'assemblée, l'un d'entre eux ota son casque et ce soir là, une mélodie résonna dans l'assemblée, et dans toute la ville. Tandis que la musique se terminait et que des spots automatiques visant à éclairer le drapeau s'allumaient, le groupe avait disparu.
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