Apocalypsis Archives > gamma2 > Galaxie 13 > Forums > Ignoble Assemblée > Nanjin

Nanjin

Pages : 1

Cdte. Rai Asano
Respect diplomatique : 60

Avatar
19/02/1019 ETU 04:34
Message édité - Score : 9 Détails Prévenir Dieu
0 : orthographe insuffisante
0 : présentation bâclée
0 : hors sujet
0 : hors role play
0 : message insultant
efforts visibles : 0
message adapté : 0
message remarquable : 6
humour décapant : 0
role play intéressant : 3
-------------------------------------------------------
Si le Gouvernement Provisoire de Nanjin, administrant le territoire du tout aussi provisoire État Provisoire de Nanjin avait des visées démocratiques et s'enorgueillissait fréquemment d'activement lutter contre la corruption et de mettre en place de grandes campagnes de santé et d'éducation, il fallait admettre que son fonctionnement était remarquablement similaire à celui des cliques mises en place par les chefs de guerre lors de la guerre civile qui avait secouée la planète. Concrètement, Nanjin avait eu, à une époque, un gouvernement central fort et organisé. Pas exactement républicain. Ce gouvernement concentra de plus en plus de pouvoir dans les mains d'un même groupe d'homme, ce groupe d'homme était dirigé par un leader unique et reconnu dont le pouvoir devint bien vite tout aussi unique et reconnu. Et puis un jour, eh bien.
Hem.
Cet homme mourut en trébuchant dans les escaliers de sa maison d'été. Naturellement, l'homme tenait à sa tranquillité estivale et avait déclaré que l'on ne devait en aucun cas le déranger. Son corps fut ainsi découvert quelques jours plus tard par des proches du pouvoir. Étalé en bas des marches, la nuque brisé et une bien étrange expression de surprise imprimée sur le visage. On tenta en premier lieu de trouver un compromis. On pouvait diriger à plusieurs, après tout. Non ? Oui, sans doute, ça devait pouvoir se faire. Mais force fut de constater que le système en place était spécifiquement conçu pour le règne d'un homme seul et que le dernier tyran en place, celui-là même qui se tenait aux pieds des marches, n'avait tout simplement pas préparé de succession. A croire qu'il s'en moquait.
Selon Rai Asano, c'était en tout cas l'hypothèse la plus probable. Ce vieux porc avait laissé un pays ruiné, guerre civile ou pas.
Quoi qu'à vrai dire, elle se rendait aussi compte avec une certaine amertume que désormais, c'était elle la dictatrice toute puissante. Mais pas pour longtemps. Et puis contrairement au vieux salaud elle remplissait le rôle d'une dirigeante : Elle assurait le bien-être de son peuple.
Pourtant son arrivée au pouvoir était un hasard statistique, au mieux.
A l'époque elle était une jeune officière dans l'armée. Très, très jeune, en fait. Animée par une naïveté touchante, elle avait rejoint les militaires pour lutter contre les pillards. Erreur d'analyse. S'il y avait des pillards c'était à cause de l'état désastreux du pays. Pas le contraire. Enfin elle était jeune. Très jeune, même. Comme beaucoup d'autres Nanjinois, elle avait rejoint l'armée à peine adolescente. Contrairement à beaucoup d'autres, cependant, son statut de fille de fonctionnaires lui avait permis d'obtenir une certaine éducation qu'elle renforça lorsqu'elle obtint du galon.
Lors de la mort du gros porc, donc, elle n'était qu'une officière du rang. Elle avait observée toute la situation dégénérer avec une forme assez fataliste de terreur. Elle ne pouvait rien faire, comme tout les autres. De fait elle était coupable de son inaction et responsable de ce qui suivit - comme tout les autres. Et pendant que les pontes de l'administration, les commissaires de cela, les ministres de ceci, débattaient, tentaient de s'entendre, n'y arrivaient pas, finissaient par comploter les uns contre les autres jusqu'à totalement s'entre-tuer, il y en avait quelques-uns qui se souvenaient que le dictateur, avant eux, n'était pas arrivé là par une révolution de palais ou une succession administrative. Non. C'était un militaire, et il avait fait un putsch.
Or s'il y avait bien une chose dont Nanjin ne manquait pas, c'était des militaires. En fait la présence des pillards - dans l'espace comme sur le sol de la planète - avait imposée à la dictature de conserver une force armée conséquente et le désintérêt total du tyran pour l'acte de gouverner - il se contentait d'ériger des décrets arbitraires sur ses lubies du moment, son chien de garde, le ministre de la sécurité intérieure, lui faisait aussi signer des listes de noms à éliminer - avait permis aux différents généraux et amiraux d'acquérir un pouvoir local conséquent.
Ainsi, quand les petits ministres et commissaires eurent terminé leur valse sanglante et que l'ancien ministre de la sécurité se proclama nouveau chef de l’État, les généraux rirent. Et dirent "non". Puis le général en chef se proclama chef de l’État. Et les autres nouveaux chef de l’État rirent à leur tour.
Et commença la guerre civile. L'ère des "gouverneurs militaires", comme ils s'appelaient. Tout au plus des chefs de guerre. Pour la première fois depuis longtemps, Nanjin fut divisée en nations rivales. Rai se retrouva au service d'une de celle-là. Par chance elle n'eut pas à commettre d'horreurs et se révéla assez intelligente pour gagner des galons et du respect. Son chef, le général Ni Takashe, était un homme original. Un défenseur des idées démocrates, fin diplomate, qui passa la guerre à défendre son territoire sans jamais attaquer, sinon à quelques rares occasions, de manière punitives, en se limitant à des cibles militaires. Il s'allia à certains autres chefs - accointances idéologies ou simple opportunisme - et leur fournit alors des ressources - car sa zone de contrôle en était riche - ou des armes. Le temps passa, le vieil homme commença à apprécier la jeune Asano et lorsque vint sa mort, elle se rendit compte qu'elle était désormais une cheftaine de guerre.
Sa réaction d'alors demeura dans la mémoire de ses proches.
"Ah. Oh. Oh non."
On dit même qu'elle lâcha un "Bon sang". Quoi qu'il en soit elle fit en sorte de survivre, esquivent les assassinats, faisant aussi peu de politique que possible, s'alliant aux démocrates et à leurs partisans car tout les autres étaient globalement des dégénérés - ou des misogynes qui ne comprenaient pas comment on pouvait être femme et au pouvoir (à noter qu'elle même trouvait sa position un peu surprenante, mais pas pour les mêmes raisons). Bref. La guerre passa. Sans s'en rendre compte elle devint puissante, puissante, si puissante qu'elle... Gagna la guerre.
Et se retrouva à la tête d'un gouvernement unie et d'un monde en ruine. Lorsque ses partisans et ses alliés démocrates vinrent lui présente leur projet de gouvernement, que les vieux survivants de l'ancienne administration la nommèrent généralissime et que la population demanda à ce qu'elle guide la nation vers un nouvel âge d'or, sa réaction fut sensiblement similaire à celle qu'elle avait adoptée précédemment. Cette-fois le "Bon sang" fut clairement audible pour une dizaines d'individus.
Et depuis elle était là, à faire de son mieux sans trop comprendre le pourquoi du comment, et à régner sur un gouvernement qui malgré toute ses bonnes intentions ressemblait honnêtement à une junte militaire.
Enfin. En même temps c'en était une.
La présidente généralissime portait sa tenue habituelle, que la sobriété avait rendue légendaire : Un ensemble chemise - pantalon noire, cheveux tirés en arrière. Alors qu'elle approchait de la salle du conseil, elle ne put s'empêcher de repenser à toute la situation, à tout son parcours. Au final elle n'avait jamais fait que le nécessaire pour survivre. Et certes les gens l'envisageaient comme une leadeuse éthique, ou morale, ou même bienveillante. Mais enfin, il n'y avait aucune gloire à ça. C'était simplement son inclinaison naturelle. Pour le moment elle se voyait mal signer des listes de noms à faire disparaître. De même, durant la guerre, elle s'imaginait mal attaquer des villes et en massacrer la population pour faire un "exemple". L'idée ne la répugnait pas vraiment. Enfin si, sur le principe, mais elle aurait pu le faire. Cependant elle ne le voulait pas. Elle n'en avait pas envie. Tout simplement. Donc elle ne se considérait pas comme une bonne personne, mais plutôt comme une personne qui avait plus de facilité à faire des choses ou à prendre des choix que les gens considéraient majoritairement comme "bons".
Les gardes se redressaient, faisaient claquer leurs talons sur son passage et elle les saluait en retour, sans y penser. En même temps, dans les fait ça ne changeait rien : Elle faisait des choix "moraux" parce qu'elle était inclinée à le faire. Le résultat était donc le même, au final, pour le moment. Si seulement ça pouvait être le cas de tout les autres membres du conseil...
A l'origine le conseil était composé de tout les généraux, leaders politiques et autre chefaillons s'étant rangés du côté du gouvernement d'union et de sa clique. Depuis il y avait eu une certaine épuration mais la quantité de déchets demeurait assez impressionnante;
Oh, oui. Pas "déchets" elle désignait bien les gouverneurs et généraux qui siégeaient avec elle. Majoritairement des sales cons, corrompus jusqu'à l'os, morbidement nationalistes, convaincus d'être des héros de guerre et, enfin... C'était réellement insupportable de gouverner avec eux. Ce pourquoi, en attendant de mettre en place un régime plus démocratique, ou du moins une administration pouvant se passer de ces foutus gouverneurs, Rai Asano, présidente généralissime, tentait désespérément de repousser les réunions du conseil.
Elle s'arrêta devant les portes de la salle, inspira et les poussa.
Cdte. Rai Asano
Respect diplomatique : 60

Avatar
19/02/1019 ETU 05:20
Message édité - Score : 7 Détails Prévenir Dieu
0 : orthographe insuffisante
0 : présentation bâclée
0 : hors sujet
0 : hors role play
0 : message insultant
efforts visibles : 0
message adapté : 0
message remarquable : 5
humour décapant : 0
role play intéressant : 2
Ce qui suivit invoqua au sein du petit cœur tendre de la généralissime une profonde affliction. L'espace de quelques instants, elle fut tenté de refermer les portes, de faire marche arrière et de retourner à son bureau pour jouer au solitaire.
Les gouverneurs et généraux étaient à peu près tous là. A peu près, car il en manquait un dont Rai devina qu'il devait avoir roulé sous la table. Une femme qu'elle avait nommée à l'amirauté attendait sur un fauteuil, l'air toute aussi lasse qu'elle, et un homme rigide se tenaient obstinément dans un angle, bras croisés. Les sept autres semblaient en proie à une espèce de frénésie bordélique. Déjà il y en avait trois, près de la baie vitrée donnant sur la mégalopole, occupés à s'engueuler dans leurs patois respectifs. Des mots que capta la présidente il s'agissait d'une histoire de savoir si tel tank était plus polyvalent qu'un autre. Ensuite il y en avait deux, étalés sur la table holographique, en train de répandre ce qui devait être de la cocaïne le long de son fuselage métallique. Enfin, une gouverneur était installée à l'autre bout de la salle, en train d'entasser des bouteilles pour en faire une obscure construction qui n'était pas sans rappeler, dans le fond, la forme générale du palais gouvernemental.
Rai se racla la gorge.
"Hm. Messieurs-dames."
Ils ne semblèrent pas immédiatement se rendre compte de sa présence, aussi elle se permit de gentiment insister.
"Non, vraiment. Dites-le si je dérange."
Les types aux rails de cocaïne se redressèrent, balayant la drogue d'un geste de main. La femme avec les bouteilles se leva, faisant chuter une partie de sa construction, tête rentrée dans les épaules, et vint se mettre au garde à vous. Enfin, ceux qui s'engueulaient à propos des tanks se turent et, honteux, baissèrent les yeux. Les deux qui n'avaient rien à se reprocher ne se reprochèrent rien et celui situé sous la table n'avait de toute façon pas conscience de la situation. Rai Asano soupira, jeta un regard en coin, dans la direction des gardes situés dans le couloir puis s’avança en refermant les portes derrière elle. Tout cette scène - aussi affligeante qu'elle puisse être - la ramenait en fait à la bonne nouvelle du jour qui, à elle seule, justifierait qu'elle ne se mette pas à écrire des petites listes de noms. 
"Je vois que nous fêtons déjà la colonisation de cette nouvelle planète. Vous savez, il faudra que vous essayiez de perdre cette habitude, si tout se passe bien l'événement devrait devenir de moins en moins exceptionnel avec le temps. A ce propos, Tian ? Où en sommes-nous ?"
Le type précédemment coincé dans son angle, un peu moins rigide maintenant que ses collègues avaient arrêté de saccager les locaux du gouvernement, approcha.
"Madame la présidente, les rapports de mission devraient tomber dans un cycle et un tiers, à peu près. Nous gardons le contact avec nos équipes de diplomates et de colon.
- Merci. Et qu'en est-il de l'élimination des pillards ?"
Cette fois ce fut l'un des gouverneurs occupé à hurler à propos de tanks qui répondit. Une petite femme, un œil cybernétique, le visage ravagé par plusieurs cicatrices, l'air totalement paysanne.
"On a trois contingents de deux-cent vaisseaux qui s'occupent de sécuriser le trajet pour les civiles. J'ai vu ça avec avec l'amiral." La dite amiral confirma d'un simple hochement de tête. C'était une personnalité assez mutique.
"Merci mesdames."
Rai inspira. Bon, contre toute attente, les choses se passaient bien. A priori. Elle restait à la merci d'un fiasco de dernière minute mais c'était improbable, n'est-ce pas ? Oui, rien ne pouvait arriver. Rien d'assez gros pour être noté. Touuuut allait bien se passer. La présidente soupira intérieurement et attrapa une tablette tactile qui trainait sur la table, invitant d'un geste les gouverneurs à faire de même.
"Revenons-en à cette nouvelle colonie."
Elle ouvrit le dossier dédié au monde, imitée par les autres, et le consulta en vitesse. A côté d'elle, Tian prit la parole.
"Un lieu charmant, madame la présidente. Les autochtones ont, comme vous le savez, acceptés de passer sous notre bannière il y a quelques dix minutes, et ils nous ont fourni de nombreuses cartes complétant celle de nos hommes. On dénombre de nombreuses ressources exploitables. Le seul problème c'est que cette planète semble... Très peu peuplée. Pour ainsi dire.
- Quelques centaines d'habitants, c'est peu de le dire." Rai Asano fronça les sourcils "Il nous faudra procéder à une campagne de colonisation. Et maintenant, la partie amusante. Est-ce que quelqu'un a un nom à proposer pour ce monde ?"
Quelqu'un allait dire quelque-chose mais fut interrompu par un bip sonore qui se répéta sur toutes les tablettes, notifiant les gouverneurs et la présidente d'une mise à jour du dossier concernant la petite colonie anonyme. Chacun se pencha avec curiosité sur les nouvelles informations.
...
La planète venait d'être envahi par leur voisin, le baron S.R.F.
...
Il y eut un clair moment de malaise durant lequel Rai ne dit rien, puis elle se tourna vers les gouverneurs, posa délicatement la tablette sur la table holographique et joignit les mains devant elle.
"Est-ce que ça vient vraiment de se passer."
Un silence s'appesantit sur la salle de réunion. La présidente généralissime se tenait très droite, comme figée. Un tic nerveux agitait sa paupière gauche.
"C'est pas possible. Ils nous ont pas fait ce coup là, pas à nous." Puis, alors que sa voix partait légèrement dans les aiguës outranciers de la révolte : "Je refuse d'y croire."
Elle inspira et plissa les yeux dans une tentative vaine de se calmer. Un général qui dut se sentir très malin voulu calmer le jeu, levant les mains en même temps qu'une tablette dont l'écran affichait fièrement le rapport que tous ici avaient lus.
"Madame, au moins l'envahisseur a perdu près d'une centaine de vaisseaux !
- Bon, déjà, vous je sens que vous allez me prendre la tête...
- De plus la rentabilité de cette planète étant, eh bien... Nulle, on peut considérer que l’envahisseur perdu plus que nous n'aurions gagnés en conservant le monde lors des cycles à venir. Et puis nos défenses se sont montrées tout à fait opérationnelles, si je puis me permettre...
- Ok. Ok ok, j'ai compris. C'était évident en fait : Vous êtes tous complètement cons."
Silence consterné.
"Mais, madame...
- Non ! Chut ! Chut. Non. Je ne veux rien entendre. J-... Tiens, c'est quoi votre nom ?
- Hem. Enfin, Leftauser madame ma-..
- Ben vous savez quoi ? Quand on aura récupéré ce caillou et ses deux-cent habitants, vous serez nommé gouverneur planétaire le temps qu'on la colonise. Ça vous fera les pieds."
Il baissa les yeux, elle n'ajouta rien et le silence se prolongea un peu. La présidente ferma les yeux et savoura l'instant. Puis se força à réagir. Car il fallait bien réagir. Elle n'allait pas laisser cet espèce de jean-foutre stellaire l'emmerder et nuire à la crédibilité de son gouvernement. Déjà qu'elle n'avait pas demandée à être là en premier lieu. Mais déjà il fallait procéder par ordre. Avant de corriger cet type, là, elle allait commencer par corriger ses propres hommes. Hop-là, comme échauffement on avait vu pire.
"Pour commencer cela ne prouve pas que nos défenses sont opérationnelles : Le monde était nominalement sous notre contrôle depuis...
- Dix minutes.
- Dix minutes. Voilà. C'est donc la victoire des autochtones et de leurs défenses. Et si ces types ont réussis à écraser une centaine de chasseurs c'est soit qu'ils avaient au moins un canon par habitant, soit que nos ennemis sont particulièrement puants. Second point, nous avons perdu une colonie. Une. Colonie. Un monde. Une planète." Elle se tut et regarda un à un ses gouverneurs. Certains fixaient le sol, d'autre le plafonds, d'autre enfin prenaient des aires sévères qui, sans leur donner l'air moins stupide, accablaient encore un peu plus leurs collègues. "Peu importe comment on tourne ça ce n'est pas "moins rentables pour eux que pour nous". Ou ce que vous aviez dit, là. Je... Non, non ne le répétez pas sinon je vous jure, je vous en colle une. Non vous savez quoi en fait ? En attendant que toute cette affaire se termine je vais vous allouer un bureau pour commencer à vous préparer à vos fonctions de gouverneur et... Et vous n'en ressortirez pas sinon pour changer de planète. Voilà."
Elle indiqua la porte à Leftauser. Quand il fut sorti, elle pivota lentement vers l'amiral.
"Vous me rappelez tout ce qu'on a en matière de vaisseaux d'attaque. J'ai bien dit tout. Je les veux en orbite de Nanjin et parés à attaquer dans le cycle. Entendu ? Bien. La séance est ajournée, il faut que je rédige le communiqué qu'on enverra à cet espèce d'insalubre porc. Occupez-vous de passer l'administration en état d'urgence. Vos activités passent désormais en code noir : Préparation à un potentiel effort de guerre. Agissez bien et avec justese."
Ils firent claquer leurs talons et de dispersèrent. Quand elle fut seule, Rai Asano se laissa aller à un long, très long soupir, pianota un peu sur la table holographique en fixant le vide et eut soudainement l'air très, très lasse. Elle ferma les yeux.
"Gnagnagnah, tout se passe bien, je ne vois pas ce qui pourrait mal tourner, poualalah.
Pauvre conne."
Cdte. Rai Asano
Respect diplomatique : 60

Avatar
20/02/1019 ETU 22:02
Message édité - Score : 6 Détails Prévenir Dieu
0 : orthographe insuffisante
0 : présentation bâclée
0 : hors sujet
0 : hors role play
0 : message insultant
efforts visibles : 0
message adapté : 0
message remarquable : 3
humour décapant : 1
role play intéressant : 2
Musique suggérée : https://youtu.be/q3-CdJjKwus
--------
Oui, pour être tout à fait franc, il aurait été possible de régler la situation sans faire couler de sang. Sans lancer d'assaut soudain, sans mobilier la toute jeune marine spatiale Nanjinoise et demander à ses hommes et femmes de tuer à vue les ennemis désignés de l’État provisoire.
Oui, pour être tout à fait honnête, on pouvait prendre une position humaniste et considérer que Rai Asano avait fait couler le sang en vain, et sans doute provoquée une guerre relativement inutile qui, si l'on s'en tenait à un certain matérialisme, ne lui rapporterait rien, ni à elle, ni à qui que ce soit d'autres. Bon, sauf peut-être des médailles pour les marins orbitaux et leurs officiers.
Oui. Bien entendu. Tout ceci était possible, et la présidente généralissime le savait. Elle le savait déjà lorsqu'à peine calmée de la colère qui l'avait prise en apprenant qu'on avait envahie leur dernière colonie, elle avait donnée l'ordre d’anéantir les forces ennemis. Elle le savait et, tout simplement, elle avait décidée de s'en moquer. Ni plus ni moins. Le baron n'avait pas donné de réponse à la missive que lui avait envoyée le gouvernement provisoire. Il avait gardé ses flottes dans l'espace nanjinois et n'avait pas entamé de démarches visant à restituer la colonie occupées.
Ainsi-donc, l'assaut fut donné. Si la première bataille de la jeune marine spatiale ne fut pas particulièrement impressionnante, elle n'en renforça pas moins la position de Rai et de son gouvernement.
-
"Bimini", comme l'appelait l'envahisseur, était un monde qui n'avait rien de remarquable en soit. Une petite sphère aride, dotée d'une atmosphère tout juste respirable et peuplée par quelques autochtones profondément spiritualistes qui ne désiraient à vrai dire rien de plus que vivres en paix et assurer leur survie quelques jours de plus. A en croire les rapports envoyés par les diplomates nanjinois à la fin des négociations visant à intégrer le monde à l’État provisoire, rapport expédié à Nanjin tout juste avant l'invasion menée les forces du baron S.R.F, la population locale acceptait la colonisation tant qu'on assurait à sa descendance de meilleurs conditions de vie. Une note annexe indiquait aussi que le climat "intense" du monde et son relief chaotique avaient de quoi éveiller un certain scepticisme quant à l'attraction qu'exercerait la planète pour les colons.
Pour en revenir au caractère particulièrement passable de Bimini, tout semblait indiquer que cette planète avait été industrialisée il y a de ça quelques siècles. Des ruines de préfabriqués et de mines semi-automatisées parfaitement irrécupérables jonchaient ainsi les régions les plus praticables du globe. Ce furent ces lieux qui accueillirent les diplomates et leur garde rapprochée durant le processus de négociation. Ils vidèrent les entrepôts du sable qui s'y état infiltré au cours des décennies, étendirent des bâches et des tentes dans les squelettes rouges des bureaux administratifs et cachèrent leurs navettes à l'ombre d'antiques fourneaux. Lors de l'arrivée des soldats du baron, ces ruines furent globalement ignorées ce qui permit à l'ensemble du personnel nanjinois de prendre la fuite sans demander son reste. Depuis, l'armée d'occupation - une maigre garnison forte de quelques centaines de chasseurs orbitaux - avait fait venir des préfabriqués de sa métropole - la planète Atlandide - et les usines étaient devenu leur quartier général ainsi que la baie de lancement de leurs chasseurs. Un important trafique s'était établit entre les deux planètes et semblait attester que tout ces braves gens désiraient se doter dans les cycles à venir de vraies infrastructures.
...
L'amiral Fenghe, figée devant la table d'information et indifférente aux mouvements et échanges des officiers, fixait les rapports qu'on lui avait fourni. Elle les fixait intensément. C'était la troisième fois qu'elle les lisait et la troisième fois qu'elle en arrivait à la même conclusion : Dans la situation qu'était la sienne, il était presque inutile de réfléchir à une stratégie. Pourtant elle insistait, et continuait à lire les documents. Il y avait forcemment une faille. Une erreur quelque-part. Un piège. Ces gens ne pouvaient pas envahir un monde, recevoir des avertissements clairs et adopter pour seule réponse une absence totale et caractérisée de réactions.
C'était...
L'amiral eut un léger soupire nasal. Froidement, elle rassembla les rapports et les déposa sur le côté, relevant les yeux vers son commandant en second. Un alien, seelie, qui avait fait la guerre avec elle. En fait c'était même l'un des rares qui s'était battu, à sa connaissance. Le seelie arqua lentement un sourcil en une question silencieuse, à laquelle l'amiral ne répondit pas.
Oui, c'était bien ça. Ces gens, ce baron, ces hommes. Eux tous, en refusant de réagir, ils insultaient tout simplement Nanjin. Se croyaient-ils donc si supérieur qu'ils pouvaient échapper aux conséquences de leurs actions ? Fenghe fit la moue. Ainsi soit-il. Sa première bataille en qualité d'amiral, la première bataille spatiale menée par les forces de son pays, tout ceci se résumerait au final en une gifle. Un claque sur la joue insolente de ce baron.
L'amiral avait été nommée à ce poste par la présidente en personne. Depuis sa prise de pouvoir, celle-là tentait de nommer autant de femmes compétentes que possible à des postes clés, pour des raisons que tout le monde trouvait dans l'ensemble assez obscures mais qui devaient tenir à la quantité de commentaires misogynes qu'on lui avait adressé tout au long de son parcours. Ainsi, lorsque son administration avait inaugurée la marine spatiale, la présidente généralissime avait décrétée que cette nouvelle armée serait dirigée par une femme, et avait nommée Fenghe. Désormais, celle-là passait les deux tiers de sa vie à gérer la protection des vaisseaux coloniaux et convois officiels nanjinois. La flotte et l'empire colonial n'étaient pas encore assez étendue pour qu'elle ait le luxe de déléguer ce genre d'affaires courantes.
Sa première bataille. Fenghe eut un sourire froid. Elle qui était persuadée que ce serait contre des brigands. Vraiment il n'y a pas à dire, les premières fois sont toujours décevantes.
"Commandant." Le seelie bomba un peu le torse et lui rendit un sourire complice. "Dites à la flotte que nous bougeons.
- Oui amiral !" Il fit claquer ses talons et haussa le ton, ce qui n'était pas nécessaire puisque le central opérations était toute petite et qu'en conséquence, tout le monde l'entendait parfaitement. "Lieutenant, aux postes de combat !"
Le dit lieutenant s'exécuta, une sonnerie raisonna à travers tout l'appareil. Quelques minutes plus tard, la modeste flotte nanjinoise avait bondit hors de l'orbite de sa base d'opération.
---------
Musique suggérée : https://youtu.be/ksOjyDBXXj4
---------
Et l'espace se divisa subitement en trente points autour de Bimini, déchiré par des failles hyper-espaces d'où surgit la flotte Nanjinoise. Les corvettes, divisées en groupes d'assauts de dix, analysèrent instantanément la position relative des différents objets en orbite, la différence de coordonnées entre le point de sortie prévu et le point de sortie actuel, et s'organisèrent en conséquence. Une quarantaine de vaisseaux transports militaires et à peu près autant de transports civils séjournaient en orbite ou faisaient la navette entre le monde et l'extérieur du système. Paniqués par l'apparition soudaine des failles, plusieurs appareils activèrent leurs moteurs de saut et se préparèrent à fuir. Mauvaise idée, les nanjinois les prirent aussitôt pour cibles, le nez anguleux de leurs corvettes s'orientant vers les sources d'énergies avant d'y projeter une pluie d'ogives. Dans l'espace, les distances sont énormes et les batailles longues. Entre le moment où les munitions furent catapultées hors des canons gauss et le moment où elles empalèrent, disloquèrent, réduisirent en poussière les appareils qui avaient tenté leur chance avec l'hyper-espace, il s'était passé presque dix minutes durant lesquelles les nanjinois n'avaient fait qu'approcher de Bimini.
Il ne restait plus qu'une dizaines de transports, ceux qui avaient préférés fuir vers les installations portuaires au sol. Leurs silhouettes chromées et inélégantes reflétaient le soleil comme des coquillages abandonnés sur une plage. Sur leur talons, les vaisseaux de guerre assaillants ne brillaient pas. Leur blindage était sombre, mât. Seuls des grands symboles colorés, peints sur le nez de chaque appareil, permettaient de vraiment les distinguer. Peut-être leurs noms en Nanjinois.
La meute s'approchait de toute part, ses canons étaient dressés, près à tirer. Les ordinateurs de chaque vaisseau communiquaient leur solution de tir, s'apprêtaient à lancer une dernière salve. Quelque-chose, cependant, poussa plutôt les nanjinois à rompre la formation : Deux cent quarante-huit appareils, de petite taille, qui bondissaient hors de l'atmosphère planétaires. Des chasseurs. Rapides et féroces, armés de charges nucléaires. Certains des vaisseaux étaient encore marqués par la bataille qui les avait opposée aux défenses des autochtones lors de l'invasion.
Deux cent quarante-huit vaisseaux, dont certains à peine en état, comme un pseudopode métallique s'apprêtant à larder le nuage de frégates. Enfin quand-bien même, qu'espéraient-ils faire ? Gagner ? Sans doute pas.
Les missiles furent envoyées en direction des corvettes, qui avaient commencées à se déployer, désengageant les transports, rétrofusées à fond, se préparant à l'impact. Il fut d'une violence inédite pour les forces nanjinoise. Les tirs ennemies se concentrèrent sur cent appareils, dont soixante-deux arrivèrent à éviter ou intercepter les missiles à l'aide de leurs contremesures. Quarante-huit furent touchés. Les missiles pénétrèrent leurs coques comme du beurre, déchirant la tôle avant d'enfin explose, tuant d'un seul coup l’entièreté de l'équipage. Ce fut la seule salve des forces de défense. A peine arrivèrent-ils à portée de tirs des canons nanjinois que ceux-là déchainèrent un enfer de mitraille. Le corps à corps fut bref. Une minute, peut-être un peu plus. Il ne resta dans l'espace plus aucun chasseur.
L'amiral vérifia bien qu'il ne restait plus aucun appareil ennemie en orbite puis fit établire le siège de la planète avant d'envoyer les appareils équipés en prévision bombarder les bases militaires de l'occupant.
Dans le cycle qui suivit, la reddition des survivant fut négociée et Bimini restituée l’État provisoire de Nanjin. Dans un communiqué désormais célèbre chez les siens, la présidente Asano nota que cette invasion avait été une aubaine. Durant la courte occupation de "Beijan", de son nouveau nom nanjinois, le Baron S.R.F avait mis en place d'excellentes bases d'infrastructures.
L'amiral Fenghe s'occupa du gouvernement colonial le temps que des administrateurs soit nommés, puis fut envoyée dans d'autres systèmes avec ses meutes. Le Baron possédait encore des flottes. Celles-là devaient être détruites.
Simple question de principe.
Cdte. Rai Asano
Respect diplomatique : 60

Avatar
22/02/1019 ETU 15:57
Score : 6 Détails Prévenir Dieu
0 : orthographe insuffisante
0 : présentation bâclée
0 : hors sujet
0 : hors role play
0 : message insultant
efforts visibles : 0
message adapté : 0
message remarquable : 6
humour décapant : 0
role play intéressant : 0
 ----
Avec la rapide augmentation de l'espace colonial nanjinois et l'entrée en guerre de l’État provisoire contre son voisin le baron, la masse de travail de son gouvernement et plus particulièrement de la présidente généralissime Rai Asano augmenta brusquement. Certes, dans le fond c'était prévisible mais il fallait bien comprendre que personne au sein du gouvernement n'avait la moindre expérience de la colonisation spatiale, qu'une grande partie de l'administration était encore engorgée d'incompétents, que la corruption atteignait toujours des sommets et que Rai Asano, bien que faisant de son mieux et essayant de s'entourer d'individus capables, avait une certaine propension à ne pas envisager les conséquences radicales de certaines de ses décisions. La faute au manque d'expérience.
Philosophe, la dirigeante accepta donc la nouvelle charge de travail et se fit livrer une cafetière et un set de mugs en plastique. Pourquoi en plastique ? Parce qu'elle se savait assez maladroite ou colérique pour les faire tomber ou valser, et que ces machins étaient là pour durer.
Ainsi donc, un beau matin, on avait ouvert la porte de son bureau et trois serviteurs très impressionnés s'étaient inclinés avant d'installer la cafetière, la mouture et les tasses avec à peu près autant de cérémonie que s'il avait s'agit d'un sabre ancestral. Après dix minutes de courbettes auxquelles s'ajoutèrent des excuses lorsque l'on se rendit compte que la position des prises électriques au sein de la pièce rendait nécessaire de sortir une rallonge pour pouvoir poser la cafetière sur son bureau, les serviteurs s'éclipsèrent et Rai Asano eu ttout le loisir de contempler l'espèce de chaos rampant que devenait peu à peu son lieu de travail, tasse à la main, fumet de café plein les narines.
Le pièce était d'une relative sobriété : Le vaste palais du tyran qui avait précédé la présidente avait été rasé par les bombes et, en attendant que l’État ne se dote d'un nouveau siège à la hauteur de ses ambitions, Rai avait fait investir le bâtiment des anciens services secrets : Il était comme l'avait désiré l'homme paranoïaque et excessivement minutieux qui avait dirigé le ministère sous l'ancien régime : Droit, sobre, parfaitement organisé dans sa construction et pensé pour être difficile à infiltrer ou à prendre. Ainsi, Rai s'évitait le gros des risques d'assassinats politiques. De manière notable, certains des "gouverneurs" et d'autres pointures de l'armée se retrouvaient à travailler dans des bureaux bien plus ostentatoires que le sien.
C'était une pièce de taille confortable. Le mur du fond était occupée par des bibliothèques que Rai avait fait remplir d'ouvrages philosophiques et politiques dans un effort conscient de s'instruire. Un tableau représentant un croiseur émergeant d'une déchirure de l'espace ornait depuis peu le mur où était adossé l'unique porte d'entrée, et une fenêtre à double-vitrage blindé se trouvait dans le dos du bureau, laissant voir la cour du bâtiment où se pressaient parfois quelques administrateurs ou officiels.
Le bureau de Rai, justement. Parlons-en. Elle avait fait remplacer l'ancienne table de bois par un appareil plus moderne, une table holographique à laquelle était inclus un ordinateur. L'ensemble du bureau était percé de tiroir, la plus-part ouverts sur des portes-documents bombées, débordants de papier. La surface du bureau était elle-même couverte de fiches, de rapports, de piles de photocopies, de PDA. L'ensemble formait plusieurs pyramides assez instables. Seul point de repaire fixe dans cet espèce de catastrophe généralisée : La cafetière, donc le câble noir courait du bureau à sous les bibliothèques, et un petit cadre photo dans lequel on pouvait apercevoir un cliché des membres du Parti de l'Union - dont certains s'étaient retirés de la vie politique et d'autres étaient devenus administrateurs, généraux ou gouverneurs - radieux, sur les marches de l'ancien palais du gouvernement. Il y en avait des blessés, parfois même assez gravement, d'autres bien propres sur eux tout juste débarqués en ville. Tous fixaient la caméras avec cette même excitation, cette même joie partagée de la victoire.
Paradoxalement isolée dans cet ensemble, Rai était aussi présente sur la photo. Habillée en noir, regardant un point indéterminé sur sa droite. Son expression pouvait être interprétée comme de l'amusement ou de l'agacement. Elle se souvenait surtout que sur le moment, elle était un peu fatiguée, qu'elle avait froid et que le photographe l'avait prit par surprise.
La présidente sirota une gorgée brûlante de café et s'installa pesamment à son bureau. Quelqu'un toqua et elle soupira. L'autre dut prendre ça pour une autorisation et ouvrit la porte.
"Tian.
- Un rapport de la flotte, madame la présidente. La cartographie complète du secteur est terminée.
- Et alors ? Qu'en est-il ?
- Ce qui va suivre peut être prit comme une bonne ou une mauvaise nouvelle. Il s'avère que nous sommes la civilisation la plus avancée de la région : Et pour cause, nous en sommes presque les seuls occupants.
- Ah."
Rai joignit les mains et baissa légèrement les yeux. Tian, pour être un gouverneur, avait un accès privilégié à son bureau. Comme elle faisait un peu peur à tout le personnel administratif pour des raisons obscures et exigeait qu'on lui remette un double papier de tout les rapports lui étant destinés, il s'était gentiment dévoué pour faire la navette entre les différents service et elle.
"Je vois. Merci."
Les seuls occupants du secteur ? Était-ce seulement possible ? Non, évidemment. Il fallait bien considérer ce que les explorateurs nanjinois considéraient comme des "habitants". Des populations développées, capables de présenter des perspectives d'alliance et de commerce. La lecture des rapports confirmerait sans doute ce qu'elle s'imaginait déjà non sans lassitude : Un espace grand et vide, plein à craquer des brigands qu'il faudrait exterminer avec patience et minutie.
Encore une fois, elle allait se retrouver à combattre des pirates. C'était à croire que sa vie était un cycle sans fin. Et après ça, quoi ? Elle régnerait sur le secteur ?
Sans doute.
Serait-ce un règne sans partage ?
Elle l'espérait, ce serait plus simple, mais ne pouvait pas se le permettre. Pour commencer, la guerre contre le Baron lui avait permis de se faire un nouvel allié en la personne du commandant Augustin de Parnasse. Un genre d'officiel guindé prétendant représenter une quelconque compagnie coloniale. L'individu ne lui inspirait aucune sympathie mais ses mondes produisaient des quantités presque obscènes de ressources qu'il était plus qu'heureux de partager avec les nanjinois tant que durait le conflit. Il allait falloir lui faire renouveler ses engagements lorsque la guerre se terminerait et que ses flottes pourraient être envoyées lutter contre les brigands.
Ensuite il y avait ce commandant, New_Bosg. Dont elle ne savait pour ainsi dire rien sinon qu'il avait eut la sympathique initiative de la contacter pour s'enquérir des intentions de sa flotte d'exploration au sein de son système natal. Rai eut un sourire froid. Elle ne savait pas encore à quoi s'en tenir avec celui-là, mais elle lui laissait bien volontiers son système. Et même un tiers du secteur s'il le voulait. Elle ne serait jamais capable d'administrer autant de planètes.
Tian la regarder se perdre dans ses pensées. Après un temps, il se permit de doucement se racler la gorge.
"Madame la présidente.
- Hmhm ?
- Il y a aussi un rapport du ministère des sciences."
Il s'inclina et avança jusqu'au bureau pour déposer les deux dossiers. Rai attendit qu'il soit parti pour s'en saisir, parcourant le résumé, les grandes lignes avant de les poser sur une pile d'autres dossiers - délicatement, il ne fallait pas tout faire chuter - le tout en se promettant d'aller dans les détails plus tard dans la soirée.
La présidente renifla et fixa le rapport d'exploration, pensive.
Finalement, peut-être que New_Bosg devrait plutôt se contenter d'un cinquième du secteur. Ou bien d'un sixième. La colonisation allait manifestement être plus rapide qu'elle ne l'avait prévu.

Pages : 1