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Cdte. Ludmila Marszalek
Respect diplomatique : 103 02/04/1019 ETU 20:57 |
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« Ludmila Marszalek à Molot. Ludmila Marszalek à Molot. Répondez Molot. … « Ludmila Marszalek à Naroda Gornost. Ludmila Marszalek à Naroda Gornost. Répondez Naroda Gornost. » … « Ludmila Marszalek à Dragunovska. Ludmila Marszalek à Dragunovska. Répondez Dragunovska. » … « Répondez-moi bon sang ! KURWA ! » Elle frappe furieusement sur le transmetteur. Rien à faire. Son appel à la Flotte entière demeure sans réponse et, pris individuellement, les vaisseaux demeurent muets comme des tombes. Elle prie en son for intérieur qu’il n’en soit pas ainsi, qu’ils soient encore en vie. Elle avait pourtant laissé ses ordres avant de partir pour Clairvoyance : regroupez-vous en secteur IX, restez avec les flottes de la reine Lyra, suivez-la à travers le Trou Noir une fois que le passage sera dégagé et sûr. Elle a pris soin d’améliorer les moyens de communications entre chaque bâtiment, afin que la moindre navette séparée du groupe puisse communiquer à plusieurs parsecs de distance. Alors que foutent-ils en secteur XXIX… et pourquoi restent-ils muets… Elle pense au responsable de toute son angoisse. Celui qui l’a plongée, qui les a tous plongés dans cet enfer continuera de se frotter les mains en les regardant se tortiller pour survivre. Dieu… Mais elle aura beau bouillonner de rage, le doute sur le sort des siens continuera de miner son esprit. Et elle passera d’autres heures devant cette console, à sonder l’espace pour un signal, un écho. Une réponse. °Ding !° °La grappe de sondes relais Yan Fu SN109 est arrivée à destination : coordonnées 13.0.0.1. Hourra !° La voix du système d’alerte automatique l’arrache à ses pensées. C’est vrai, il y a cela aussi. Le passage. Elle écoute attentivement le détail du rapport : la moitié des sondes est arrivée à destination, le reste s’est perdu dans le néant des galaxies mortes. Chaque passage qui s’ouvre rend la traversée plus difficile. Treize passages, treize fois plus de chances de manquer sa destination… et toujours la même de recevoir des tirs à l’arrivée. Elle n’ose pas imaginer un univers ouvert à vingt, trente galaxies. Ni même être encore là pour le voir si rien n’est fait rapidement. Non. Cette fois ne sera pas comme la précédente : l’accès est ouvert, la parole est libre. Elle peut s’en saisir ; elle compte le faire. ⁂ Elle s’est assurée que tout soit parfait. Le moindre pli de son uniforme est lissé, la moindre poussière sur ses bottes, balayée ; chaque insigne, chaque médaille est à sa place. Une couche de maquillage efface ses traits tirés par les veilles anxieuses. Le drapeau national projeté derrière elle masque l’austérité presque vétuste de son vaisseau. Cette galaxie doit voir une cheffe forte et déterminée, pas une moins que rien sans peuple dont l’autorité ne dépasse plus son vaisseau. Elle doit donner l’envie d’être suivie dans ses projets fous. Quelques cycles plus tôt elle comptait leur transmettre sa déception d’être accueillie par des tirs, des formulaires, de la méfiance compréhensible mais infondée. Leur parler de sa mise en esclavage par Alderak pour ses jeux malsains. De la longue attente de quelques quatre-vingt dix cycles avec pour seul point d’ancrage en Paradoxe un caillou mort, inhabitable. Leur prier de ne pas faire la même chose, car on a des projets bien plus sérieux à mettre en branle pour la survie de la galaxie et de celles à venir. Merci, doswidanye. Mais la donne a changé. Et alors que son hologramme apparaît à la tribune de l’hémicycle, son discours n’est plus le même. « Commandantes, Commandants. Crépuscule. Merci. Merci de nous avoir ouvert vos portes. Merci de nous laisser nous établir librement. Cela ne s’est pas fait sans heurts mais cela s’est fait, et rapidement. Et à des conditions minimales que limite le seul bon sens. C’est peut-être pour vous une chose normale ou acquise. Ce n’est pas le cas. La plupart des galaxies demeurent closes et méfiantes, font entrer les survivants désespérés au compte-goutte ou à crédit, quand ils ne les laissent pas pourrir dans l’espace mort d’où ils sortent. Notre dernière expérience en Paradoxe en témoigne. Alors je devais vous remercier en priorité. Je me présente. Je suis Ludmila Marszalek. La Première Amirale de la Flotte Rouge. Nous venons d’une galaxie (très) lointaine, aussi morte que Paradoxe. Nous sommes fédérés par héritage, communistes par choix éclairé, nomades par la force des choses. Si vous avez des questions sur nos origines vous êtes libres de les poser. Mais le sujet que je veux aborder avec vous n’est pas celui-là. Attention ça va être long. Très long. Je veux vous parler de l’Apocalypse. Plusieurs de mes Kamarades d’infortune vous ont parlé du phénomène en surface. En des termes imprécis et généraux : “l’enfer” d’un “cataclysme magnifique et terrifiant” qui ne laisse qu’une “galaxie morte” dans son sillage. Le Dar’sol Nahpokt vous a donné des chiffres pour vous faire mesurer un peu plus exactement la catastrophe, sans entrer dans les détails des événements. Un soldat de Madame Olorìn, traumatisé par ce qu’il a vécu… (l’Amirale marque une courte pause, avant de reprendre d’un air plus sombre) s’est tué en direct. Le flou qui entoure nos témoignages tient à la nature inexpliquée et abominable du phénomène. Nous ne comprenons pas pourquoi. Nous ne comprenons pas comment. Nous ne pouvons que constater les effets, et les prédire. L’Apocalypse, Commandantes, Commandants, est la mort instantanée de toutes les planètes, de tous les systèmes, de tous les secteurs d’une galaxie. Les causes de cet anéantissement immédiat sont variables. Séismes, éruptions volcaniques, montée soudaine de gaz toxiques dans l’atmosphère quand celle-ci ne disparaît pas purement et simplement, empoisonnement, glaciation ou évaporation des eaux planétaires, chute de corps célestes… la liste n’est pas exhaustive. Et dans le processus, les mondes deviennent inhabitables, inexploitables. Morts, quoi. Le cosmos non plus n’est pas épargné et certains signes du cataclysme s’ajoutent à ceux que je viens de citer. Éruptions solaires, disruption du champ magnétique terrestre… certaines étoiles s’éteignent, d’autres explosent. Et les ouragans magnétiques balaient les immensités spatiales. Les flottes en orbite sont soufflées sur le coup. Et comme si cela ne suffisait pas, l’Apocalypse rend une partie de votre population complètement sauvage. Vos amis, vos ennemis, vos familles ou de parfaits inconnus se retourneront les uns contre les autres pour massacrer toute vie à portée de sens. Enfin, un passage s’ouvre par le Trou Noir de la galaxie. Un passage vers un autre espace bien vivant, que les vaisseaux peuvent emprunter. Dans les deux sens. Ainsi, ni vos populations au sol ni vos flottes dans l’espace ne sont à l’abri. Et rien à ce jour n’a montré son efficacité pour les protéger. Seule la chance sélectionne qui survivra ou non… … Pour voir la prochaine Apocalypse. » Silence. L’affirmation avait été distillée dans les divers témoignages, mais lancée aussi ouvertement, jamais. Certains, peut-être, ceux qui auront cru les réfugiés sur parole, sentiront leurs poils se dresser. « L’Apocalypse, Commandantes, Commandants, advient cycliquement. Aussi loin que nous pouvons remonter avec certitude, celle que nous venons de connaître est la douzième en date. Nous pouvons prédire sa venue avec une relative précision, grâce à l’accroissement de l’intensité et de la fréquence des ouragans magnétiques. On estime la fourchette de la venue de l’Apocalypse entre cent soixante-dix et cent quatre-vingt dix cycles après l’ouverture du Trou Noir. Ne croyez pas que rien n’a été tenté pour l’empêcher. Des essais scientifiques aux méthodes superstitieuses, tout y est passé. Pendant tout ce temps, aucun moyen n’a été trouvé pour l’empêcher. Et des centaines de civilisations galactiques ont disparu. Nous faisons face à un fléau inévitable, inarrêtable, insurpassable. » L’annonce sonne comme un coup de tonnerre. Ludmila le sait : une telle déclaration ne laisse la place à aucun espoir. À quoi bon lutter quand la catastrophe ne peut être arrêtée ? Il faut pourtant qu’elle les convainque. Tout n’est pas perdu… ou autant crever tout de suite. « J’ai décidé de m’élever contre cet état de faits. Les précédentes tentatives se sont focalisées sur la catastrophe en elle-même et les moyens pour l’arrêter. Raisonner ainsi c’est courir vers l’échec. C’est prendre le problème à l’envers. Ainsi plutôt que d’essayer en vain de la stopper, j’ai décidé de trouver des moyens pour y résister. Puisque la chance nous permet d’y survivre, je cherche à provoquer cette chance. À la maîtriser. Je parle à la première personne. Je ne devrais pas. Plusieurs peuples se sont joints à ce projet à des degrés d’investissement variables. Avant le déclin de Paradoxe les Kamarades Alexia et Louise cherchaient les origines du phénomène pour mieux le comprendre. La reine Lyra et moi étudiions les effets de l’Apocalypse sur la vie organique. Le Commandant IstalrI nous a procuré des relevés. Et récemment, les Narns dirigés par le Dar’sol Nahpokt ont créé une structure pour coordonner les recherches sur l’Apocalypse. À présent je vous soumets un choix, Commandantes, Commandants. Un choix très simple. Vous pouvez participer à la lutte contre l’Apocalypse. Si vous ne disposez pas de chercheurs assez qualifiés, soutenez-la en ressources, en flottes, en personnel, ce que vous voulez. Ou vous pouvez attendre patiemment la mort programmée de votre civilisation. Si certains parmi vous ont des déclarations à faire ou des informations à apporter, libre à vous. Je reste à votre disposition si vous avez des questions. » C’est fait. Enfin. Mais sur une trentaine de civilisations natives de cette galaxie, combien de bonnes volontés parviendra-t-elle à fédérer ? Combien prendront la menace suffisamment au sérieux pour s’investir ? Combien sortiront de leur léthargie ? En tout cas sa bouteille à la mer est lancée. Il n’y a plus qu’à se retirer, et attendre. « Doswidanye. » Elle coupe la transmission. |
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Cdte. Rai Asano
Respect diplomatique : 60 03/04/1019 ETU 00:48 |
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Cela faisait quelques temps que Rai Asano, présidente et généralissime de l’État plus si provisoire que ça de Nanjin ne s'intéressait tout simplement plus à l'Assemblée galactique. Elle n'en avait plus le temps. La guerre faisait rage, une guerre totale d'une ampleur sans cesse croissante et qui, pour la nanjinoise et pour tout ses pairs, semblait comme être un avant-goût de l'enfer ou, peut-être de la fin du monde. De leur point de vue, celui d'une multitudes de jeunes spaciens, de colons novices, de pilotes pionniers et de politiciens qui apprenaient encore à adapter leur administration fragilisée par la guerre civile à l'énormité d'un l'empire stellaire, cette guerre avait un aspect proprement mythologique, total. Ainsi donc, toute l'attention des nanjinois, de leur culture à leurs grands principes politiques, était orientée vers ce conflit armé et, plus généralement, vers la guerre. A quoi d'autre pouvait on s'attendre à vrai dire. Entre ça et la guerre civile, toute une génération n'avait connue que les armes, les morts et les chants patriotiques. De plus, ce n'était pas comme s'ils pouvaient y faire grand chose : Leur seule solution pour échapper à cet état de fait était de vaincre les ennemies de la nation. Ni plus ni moins. Les négociations ayant été un échec. Rai Asano étant la dirigeante et la guide - à son corps défendant - des nanjinois, elle n'avait désormais plus le temps de faire autre-chose que la guerre. Pour parler crument, si par malheur il devait lui arriver de rencontrer un amant - tout portait à croire qu'elle n'en avait cependant pas - elle profiterait des préliminaires pour signer des ordres d’assauts et passer des appels aux différents amiraux. Quant à l'acte en lui-même, elle le passerait, l'air soucieuse, à lire des rapports d’opération. D'ailleurs et pour tout dire, son hypothétique amant serait sans doute occupé à relire un manuel de garde planétaire ou de fantassin orbital. La situation était ainsi faite : Rai Asano n'existait plus. Elle était désormais le cerveau de la guerre et uniquement le cerveau de la guerre. La présidente s'en rendait bien compte, en était parfaitement horrifiée mais, faute de choix, faisait avec. Ainsi-donc, il avait été décidé de déléguer ce qui composait jusque-là son domaine réservé - à savoir les affaires extra-sectorielles et la diplomatie - à des ministres subalternes de telle manière qu'elle ne prenait plus le temps de se présenter à l'assemblée et lisait tout juste des rapports rachitiques entre deux cafés et trois injections de produits visant à limiter ses heures de sommeil. Et puis un jour, le ministre chargé des affaires extra-sectorielles avait pénétré son bureau en trombe, accompagné d'un seelie préposé aux sciences, avait craché une salve de mots totalement paniqués qu'il avait dû répéter trois fois pour être comprit. La président fut intriguée. Elle avait alors regardée la rediffusion du discours ayant provoqué cette interruption dans son planning et la curiosité fut remplacée par un puissant sentiment de révolte, de colère. En bref, elle avait sacrément la haine. Et c'est ainsi que, et sans plus de préparations que ça, Rai Asano, présidente généralissime de l’État provisoire de Nanjin, se matérialisa au sein de l'assemblée. Elle était droite et impassible comme une sculpture classique. Ses traits sévères et ses cheveux tirés en arrière, additionnés à son habituelle chemise noire simple et à l'absence totale de décorations pompeuses qui caractérisait son bureau lui donnait un aspect froid que seulse d'épaisses cernes et une pile de PDA et de gobelets s'entassant autour de son plan de travail tendaient à humaniser un tant soit peu. Elle resta là, quelques-secondes, silencieuse. Oui. C'était bien. Un long silence pour imposer le respect. Et camoufler le fait qu'elle n'avait pas préparée son intervention. Elle entendait encore les échos lointains et parfaitement paniqués de son conseiller en communication, quelque-part dans un couloir. La garde avait dû l'évacuer lorsqu'il avait tenté d'empêcher ce qui allait suivre. Rai Asano arqua légèrement un sourcil et, sans plus attendre, commença enfin. "Première amirale Marszalek, commandants et commandantes écoutant cette allocution. Je me présente à vous, Rai Asano, présidente de l’État Provisoire de Nanjin." Sourire froid. "Cette précision me semble nécessaire en ça que nous n'avons pas été très présents en ces lieux et que la position isolée de notre secteur nous a laissée loin - pour ainsi dire non-impliquée - de la politique galactique. En quelques sortes je me considère aussi étrangère ici que le sont les réfugiés extra-galactiques." Elle grimaça légèrement, affichant une espèce de moue dédaigneuse. "Notez bien que cette isolation n'est pas volontaire. Voyez-vous... L'Histoire de mon peuple tend, depuis quelques cycles, à ressembler à l'un de ces mauvais holofilms que consommait mes ancêtres. L'espace était pour nous une promesse de richesse commune permetant au peuple d'accéder à la justice socialé et économique. L'espace devait être un lieu de merveilles scientifiques, de grandes découvertes. Un terrain d’amélioration de la condition nanjinoise. Bref. Nous avions beaucoup d'espoir sur ce que nous apporterait le vol hyper-espace et la colonisation de notre secteur." Bref soupire nasal, sa paupière droite tiqua, elle inclina imperceptiblement la tête sur le côté. "Seulement, et ce n'est pas pour rien que je parlait d'holofilms, depuis que nous avons posés le pied dans l'espace nous ne connaissons pour ainsi dire q-... Que... Qu'un sacré paquet d'emmerdements. Voilà. Ni plus ni moins." Elle était très clairement à ça de dire "J'emmerde l'espace". Son ton, très froid, créait une certaine dissonance, presque comique. "Nous n'avons pas connus un cycle de paix depuis que la fondation de nos premières colonies. Chaque ville fondée sur chaque planète est sujettes à des assauts intempestifs et des générations entière de notre jeunesse sont constamment mobilisées, sacrifiées pour éviter que toute notre œuvre ne s'effondre. Nous ne connaissons rien d'autre qu'une guerre sans fin, éreintante, terrible, et jusque-là mon peuple entier s'accrochait à l'idée que la victoire, quand elle viendrait, permettait aux générations futures de jouir des promesses de l'Espace. Et maintenant" Elle pointa un interlocuteur invisible du doigt. "Vous venez ici pour nous dire que tout ceci ne rime à rien ? Qu'à peine notre lutte terminée il faudra en commencer une autre ? D’abord la guerre civile, maintenant ce conflit sans fin, ce dévore-jeunesse et demain la fin de la galaxie ? Alors c'est ça ? Ni plus ni moins que la FIN DE LA GALAXIE ? ET PUIS QUOI ENCORE ? LES QUELQUES SURVIVANTS DE MA CULTURE DEVRONT RAMPER DANS UN TROU NOIR ET SE FAIRE BOMBARDER PAR DES NATIFS PRÉTENTIEUX ET, ET..." Et elle se calma, arque lentement un sourcil et poussa un soupire froid. Son ton redevint très calme, elle semblait soudainement très lasse. "Veuillez m'excuser. Je n'entends pas vous donner le mauvais rôle, il serait puéril de confondre celle qui apporte la mauvaise nouvelle et nous permet ainsi de nous y préparer et la mauvaise nouvelle elle-même. Voilà donc ma position : J'ai plusieurs passions dans la vie. La pêche, la littérature historique et, entre-autre chose encore, le fait de ne pas disparaitre avec l’entièreté de ma civilisation. Puisque ce dernier passe-temps risque de m'être retiré dans les cycles à venir il convient des prendre des dispositions et de fait, je ferai le nécessaire pour éviter que Nanjine ne disparaisse entièrement." Rai marqua un temps et croisa les bras, bombant un peu le torse. "Je n'ai pas l'habitude de travailler avec des cultures étrangères. Mais nous avons de brillants esprits scientifiques et une volonté sans faille. Notre culture est fière de son sens de l'effort et nous avons de nombreux aliens tout à fait capables d'ajouter un regard proprement extérieur à l'équation. Alors voilà : Dès que j'aurai terminé de sacrifier des millions de jeunes hommes et femmes sur des fronts stériles, dès que j'aurai mis un terme définitif à cette immense boucherie et au règne du fils de p-... Du commandant qui prétend écraser ma culture et mon peuple, notre secteur sera ouvert. Chaque participant du projet se verra donner un monde comptoir dans notre système frontière, et nous bâtiront un grand centre d'étude au sein même de notre monde Contrebande rassemblant tout les plus grands esprits du secteur pour travailler sur la question de la sauvegarde des peuples. Et nous lutterons. Comme toujours." La nanjinoise était amer, mais tout dans son ton, sa posture et son regard indiquait une espèce de détermination farouche, qui refusait tout simplement la potentialité de l'échec. Elle fit claquer ses talons et, dans un genre de retournement de situation curieux, se permit soudainement un sourire amical. "Je vais même vous dire. Cette lutte est inévitable mais la mener avec d'autres commandants et d'autres cultures sera un changement rafraichissant. Il me tarde de pouvoir discuter des détails administratifs ennuyeux et des inévitables vols technologiques et conflits d'égos entre scientifiques avec vous, en personne. En attendant : Commandants, commandantes - Amirale. Mes salutations. Soyez prompts et justes en politique comme en toute chose." |
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