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Cdte. Lyra
Respect diplomatique : 459 10/04/1019 ETU 01:18 |
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Score : 6
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Elle s'était plus ou moins attendu à cette réaction. Evidemment. Elle n'avait pas donné de nouvelles, et avait rejoins l'Assemblée sans la prévenir. Et même si elle avait tout fait pour ne pas donner un ton accusateur à son intervention... Globalement, elle venait quand même de dire qu'elle n'était pas d'accord. Au moment où son amie avait besoin de soutient. Elle l'avait anticipé, mais ça ne rendait pas la chose moins difficile. Le dernier sourire d'Olorìn ne trompait personne, et surtout pas elle. Alors que la commandante se détournait finalement pour quitter l'Assemblée, Lyra s’était faufilée rapidement et avait traversé la salle pour la rattraper. Olorìn... Le nom avait été murmuré, dans un souffle. La main de Lyra s'était posée avec douceur sur le bras d'Olorìn, pour la retenir juste avant qu'elle ne franchisse les portes. Surprise par le contact, la rouquine retira son bras mais sembla se détendre en apercevant le visage de son amie. Elles ne s'étaient pas revues face à face depuis... depuis un moment, et Lyra sembla un peu déstabilisée. Et se sentit rougir, légèrement. Elle ne savait pas bien comment réagir, et ne voulait créer aucun malaise alors qu'elle sentait le poids de certains regards sur elles. Elle se contenta donc d'un sourire radieux, et leva les yeux vers Olorìn. Pardon de ne pas vous avoir prévenue. Pardon de ne pas avoir répondu à votre message. J'étais absente, et lorsque j'en ai pris connaissance, vous vous apprétiez à faire votre discours. J'ai été prise de court, j'ai préféré vous rejoindre ici au plus vite. Et j'ai eu besoin du trajet pour mettre un peu d'ordre dans mes pensées. Elle fit une pause, sans quitter Olorìn des yeux. Je ne vous juge pas, et il n'y a rien que vous puissiez faire qui puisse me décevoir. Je tenais simplement à donner mon avis, je pense que le sujet est assez grave pour que l'on puisse en débattre. Même si c'est vous qui vous salissez les mains, la question nous concerne tous. J'aimerais simplement... enfin, prenez le temps d'y réfléchir encore. S'il vous plait. Elle repris la main d'Olorìn entre les siennes, et cette fois, la rouquine ne se déroba pas. Avant qu'elle n'ait pu répondre quoi que ce soit, Lyra retira sa main et envoya un clin d'oeil discret avant de tourner les talons. Olorìn la regarda s'éloigner, refermant les doigts sur un petit papier plié niché au creux de sa main. |
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Cdte. Alexia Nilsen
Respect diplomatique : 1129 10/04/1019 ETU 01:19 |
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Score : 7
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Alexia rendit son sourire à Harley. Elle l'étreignit doucement tout en la remerciant. Son amie s'était certainement aperçue de loin qu'elle commençait à frissonner. Alexia posa sa main sur l'épaule de Harley, le temps d'enfiler les bottines. Qui d'ailleurs n'étaient pas du tout assorties à sa robe, mais peu importe, elles étaient plutôt confortables et c'était le plus important. Elle l'écouta alors parler silencieusement. Alexia comprenait parfaitement son point de vue, et elle partageait d'ailleurs la majeure partie de ce que Harley disait. Elle avait raison sur le fait qu'Alderak allait être oublié, elle le faisait déjà en refusant de prononcer son nom. Elle avait aussi raison sur le fait que les natifs de Crépuscule ne se bousculaient pas pour donner leur avis, certains suivaient vraisemblablement le débat, mais ne participaient pas. Mais justement, pour Alexia, ce n'était pas Alderak lui même en tant qu'individu le problème, c'est plutôt ce qu'il représente. Alexia sentait qu'il ne fallait pas prendre cette affaire à la légère, surtout qu'il ne fallait pas la terminer ainsi... Elle avait toujours cet espèce de goût amer en travers de la gorge, elle n'aimait pas du tout que ses amies agissent ainsi et elle s'en voulait de ne pas pouvoir les soutenir comme il le fallait car c'était au-delà de ses principes... Lorsque Harley décida se s'éclipser, Alexia se dit qu'elle ferait mieux d'aller la rejoindre. Qu'es-ce qu'elle pourrait dire de plus de toute manière... Mais Lyra s'avança à cet instant... Alexia leva les yeux au ciel en se disant qu'elle ferait mieux d'y aller très vite avant que cela ne devienne trop insupportable. Mais étrangement, Alexia fut surprise de voir la Reine Galatéenne aller plutôt dans son sens... Bon aller, elle décide de l'écouter et de filer rejoindre Harley juste après. Lorsque Lyra lui parla directement, Alexia se contenta de lever une nouvelle fois les yeux au ciel et de soupirer devant ce qu'elle considérait comme des bêtises. Alexia ne voyais pas quand elle avait souhaité éliminer Lyra, la détruire en effet, elle l'avait même chanté. Mais jamais l'éliminer... Eh ! J'ai jamais parlé de te buter... J'ai souhaité ta destruction, en effet. Je conçois que cela peut se représenter de différentes manières, mais pas par la mort. Et si ça peut te rassurer, voir désormais les stigmates de l'Apocalypse sur ta petite gueule d'ange me satisfait largement. Mais non non, je n'ai jamais désirée ta mort. Si j'ai un jour la chance d'écouter ton épitaphe de la bouche de Nahpokt, je ne verserai pas de larmes, mais je ne ressentirai aucune joie non plus... Alors évites de trop me rappeler tout ça, c'est pas pour rien que je m'éloigne de vous le plus possible... J'aimerais oublier un peu et profiter de ce que je recommence avec les miens... En tout cas, ça me fais drôle de l'admettre, mais je suis d'accord avec la blonde de service... Parler de justice à propos du monstre c'est ce qui, je pense, va permettre à tout le monde de mettre ses sentiments sur la table une bonne fois pour toute. Je suis certaine que sortir ainsi du cauchemar sera bénéfique pour tout le monde. Dire aussi aux survivants de Paradoxe qu'ils ont leur part de responsabilité et que peut être certains attendent des excuses ou un vrai mea culpa en publique... 'Fin j'ne sais pas, c'est à nous de parler et réfléchir à cela... Parce que il y a néanmoins un autre monstre qui est largement oublié... Et Alen !? Il est où celui là ? Aux dernières nouvelles, je l'ai aperçu dans la liste des membres de la coalition CESAR... Je me suis permise de l'exclure lors de mon passage furtif dans cette coalition, il faisait quand même assez tache pour votre image de sauveurs... Bref, si on parle de jugement, il aura lui aussi le droit de répondre de ses actes... Ce serait vraiment dommage de l'oublier alors que pendant ce temps à l'heure actuelle, "Lui", le monstre, se fait traquer... M'enfin pour être bien claire, j'ai faite la promesse de défendre Crépuscule. Et au moindre faux pas que pourrait faire Alen, je peux vous assurer que lui et ceux qui le défendent vont amèrement le regretter. Je resterai prête et je veillerai... En tout cas, ouais... Si tout se passe bien, je serais même pt'être prête à oublier certaines choses... Je serais prête à faire des efforts envers les Tintins de Paradoxe que je n'aime pas... Mais ça ne se fera pas en un cycle... C'est alors qu'Olorin s'avança. Alors qu'elle parlait à Alexia, la jeune femme se massait les tempes d'un air quasi souffrant. Au fur et à mesure, le visage d'Alexia se refermait, ne cachant même plus son irritation face au torrent de reproches qu'elle se ramassait dans la figure. Elle resta néanmoins silencieuse, ajustant sa respiration de manière à ne pas exploser trop vite. Mais ce qui alluma la mèche et fit exploser sa colère, c'était qu'Olorin puisse ainsi clore le sujet sur un simple tour de talons, et laisser les choses ainsi en plan, comme si rien ne s'était passé. Alors qu'Alexia fulminait, Lyra la devança et arrêta Olorin. Son regard ne la quittait pas et elle attendit qu'elle et Lyra aient terminées leur échanges de mots doux, inaudibles pour Alexia. Lyra s'éloigna... EH toi ! Reviens ici !! Non non non ! On n'a pas encore terminé... La voix d'Alexia fit l'effet d'un coup de tonnerre dans l'Assemblée. Ses yeux sombres étincelaient de colère en direction d'Olorin. Même sa robe avait changé de couleur et les motifs s'étaient assombris, comme si une tempête avait lieu à l'intérieur du tissus... "Moi je... Moi je... Moi je..." Non mais il serait temps que t'arrêtes un peu de t'regarder le nombril, et acceptes que l'on ne soit pas d'accord avec toi, bordel !! Ne crois pas partir de cette manière en nous disant d'aller nous faire foutre... C'est quoi ces manières ? C'est toi la nouvelle Tyrant maintenant parce que Madame l'a décidé ? Non mais c'est le monde à l'envers, et c'est donc moi le soucis maintenant... Et nous autres ? On n'a pas le droit d'avoir aussi notre avis sur la question ? Alors vu qu'on a déjà eu cette conversation y'a je-ne-sais-plus-combien-de-mois en arrière... Tellement lointaine que je l'ai carrément oubliée...Tu n'es donc pas étonnée de mon avis sur ce que toi, Ludmilla et Harley faites en ce moment... Il n'a sans doute pas changé des masses, right ? Surtout que bon, ce n'est pas parce que tu me fais revenir sur une conversation, qui date de je-ne-sais-plus-quand, faite en plus dans un tout autre contexte que maintenant, qu'ça m'paraitra plus limpide... Alors ne dis pas que je ne veux pas comprendre ton point de vue. Car oui, contrairement à ce que tu rabâches, je l'ai très bien intégré, dès le moment que tu as commencé à parler quand t'as débarquée ici... Et d'ailleurs, qu'on se le dise, ce n'est pas moi qui ai prise arbitrairement une telle décision de mener le meurtre de l'autre monstre, alors que tu sais parfaitement vers quoi tu t'engages, n'inverses pas les rôles... Ce que tu ne comprends pas toi, c'est que je puisse voir et ressentir ce que vous faites d'une autre manière... Non, pardon, ce n'est pas que tu ne comprends pas, c'est que tu n'arrives pas à accepter ce que je pense... Car tu sais que mon point de vue se défend et que tu y es malgré tout sensible, si comme tu le dis, cela va à l'encontre de tes principes... Alors ouais je peux comprendre que fuir, c'est plus fastoche, mais il n'est pas trop tard pour revenir en arrière. Y'a pas de honte à avoir et au contraire, je te remercierai même mille fois de le faire !! Mais tu vois, si je m'en foutais réellement, je ne serais même pas là, je serais déjà rentré dans mon nouveau chez moi, tranquille à ne pas me prendre le choux... Mais pourtant je suis ici... Je suis ici par convictions... Je suis ici car j'ai aussi des amies qui sont avec toi dans cette histoire... Je serai toujours là pour elles, tu sais. Je serais tout le temps là si Ludmilla et Harley avaient besoin de moi. Je leur répondrai sans jamais hésiter une seule seconde, Je leur donnerai tout ce que j'ai si elles en avaient besoin... Mais jamais je ne m'empêcherai de leur dire ce que je pense si quelque chose ne me plait pas... Si je me l'interdisait, cela trahirai l'amitié et la confiance que j'ai avec elles. Et là je pense qu'elles ont fait une erreur de te suivre dans cette... Opération... Je m'inquiète du fait, qu'à mon avis, elles font une errer de te suivre... Je l'ai dt. J'ai aussi dit que j'étais déçue, mais ça ne change pas l'amitié que j'ai pour elles et elles le savent très bien ! Mais plutôt que de voir qu'il y a une autre manière de faire, tu t'obstines à continuer en avant toutes voiles dehors, quitte à aller contre tes propres idéaux... Oui ! Ca n'a pas de sens ! Mais qu'es-ce que je peux faire d'autre ? Alors désolée si je ne suis pas ton "amie" mais comme le dit Harley, ça se mérite. Et ce n'est pas en renvoyant tous tes soucis sur moi sous prétexte que je n'adhère pas à ton opinion que ça changera. Certainement pas... Mais j'imagine que tu me renverra ça aussi à la gueule... Tu sais Olorin... Tu n'as pas souffert plus ou moins que les autres... Tu n'as pas non plus souffert davantage que les natifs de Paradoxe qui sont morts seuls en combattant le monstre... Ou bien que ceux de Corruption qui n'ont jamais pu recevoir d'aide et qui on disparu dans le silence le plus total... Ce n'est pas ton fardeau à toi exclusivement, NOUS aussi nous avons notre mot à dire ! MINCE ! Nous aussi nous avons nos responsabilités... Nous non plus nous n'oublions pas ! Bien évidement que ça ne te plais pas, mais crois bien que pour nous aussi c'est le cas... C'est dur pour tout le monde !! Et en disant aveuglément que rien ne te fera revenir en arrière, ça nous prive aussi de cette justice qu'on a besoin d'avoir pour avancer de nos côtés... En ne nous laissant aucun choix, tu voles ce droit que nous aussi nous avons !! Es-ce que tu peux comprendre ça ? On s'en fiche que tu assumes ce que tu fais... D'ailleurs, t'as sacrément intérêt... Mais pour ma part, je ne me fiche pas du tout de la situation et ça me mets en rage que tu puisses oser balayer ce qu'on puisse ressentir d'un tel revers de la main... Alors soit tu fais ta tête de mule et tu n'écoutes pas, puis va buter l'autre timbré dans ton coin... Soit nous discutons et décidons de son sort en tant que gens responsables et matures... Ce n'est pas par pur plaisir que je viens ici donner mon avis... J'estime que le sujet assez important pour être ici même avec vous et pouvoir dire ce que j'ai à dire, bien que ça ne plaise pas à tous... Mais vous savez d'avance que je m'en fiche de plaire ou pas. Ce n'est en tout cas pas par plaisir que je demande à ce que cela se passe autrement... Moi aussi j'ai besoin de tourner la page, et que cela se passe de cette manière, non, ça ne m'aidera certainement pas à ce que je digère la pilule plus facilement... Et je doute être la seule à avoir ce sentiment... Et puis franchement... Qu'es-ce qu'il peut faire de mal encore ? Tout le monde le rejette, le repousse... Faire le point quelques cycle va vraiment changer quelque chose à votre opération punitive !? Si l'avis de la majorité est pour sa mise à mort, très bien, il en sera ainsi et je ne m'y opposerai pas. Mais jamais je ne vais cautionner ce que vous faites... Pour moi, ça n'a absolument aucun sens... Si ce n'est pas pour la haine, la colère, la vengeance ou la justice, c'est pour quoi alors ?? Ca rime à quoi ? Je suis convaincue qu'il faut que nous tournions tous la page ensemble. Je n'ai jamais dit que ça sera facile, bien au contraire. Mais une solution collective nous permettra de tourner la page une bonne fois pour toute. Alexia resta quelques instants silencieuse, légèrement tremblante. Non pas car elle frissonnait encore, mais car elle avait juste envie de pleurer,... Elle faisait difficilement tous les efforts du monde pour ne rien laisser transparaitre. Elle essayait de se résoudre à ce qu'Olorin refuse catégoriquement de l'écouter, elle essayait. Mais cela ne faisait qu'amplifier la boule qui lui torturait le ventre, lui faisant même tourner la tête. Cela devenait si insupportable qu'Alexia se détourna à son tour, fuyant elle même alors qu'elle venait de le reprocher à Olorin quelques minutes plus tôt. Elle savait qu'elle allait encore passer pour une enfant gâtée qui n'a pas ce qu'elle veut. Mais elle se sentait juste exténuée par son impuissance à se faire comprendre, à ce que ses sentiments soient entendus. Trainant ses chaussures rouge et noire, finalement c'était eux, ses propres sentiments qui avaient eu raison d'elle... Cachant ce qu'elle n'avait plus la force de retenir...
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Cdt. Olorìn...
Respect diplomatique : 599 10/04/1019 ETU 02:23 |
Score : 5
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Elle était venue à elle. Et elle ne semblait pas lui en vouloir. La rouquine eut l'impression qu'un immense poids quittait sa poitrine, et elle put accepter la tendresse de la jeune Reine le cœur léger. Une tendresse fugitive, entre deux portes. Mais de la tendresse quand même. Et elle en avait un énorme besoin. Elle aurait préféré plus, qu'elle la serre dans ses bras, lui murmure que tout allait bien se passer... Mais on espère toujours un peu plus. Encore. Un peu. Plus. Elle avait repris sa marche vers les portes de la salle, se demandant si un garde allait l'arrêter, n'en ayant cure à présent, serrant le petit mot griffonné au creux de sa main. Lorsque la voix d'Alexia retentit dans la salle silencieuse. Olorìn se figea. Elle pencha la tête tandis que la commandante commençait sa harangue. Puis, voyant que cela durerait sans doute un moment, elle finit par pivoter sur elle-même et plongea son œil émeraude dans ceux de son interlocutrice. Et elle l'écouta. Attentivement. Debout. Roide. Plusieurs fois, elle faillit prendre la parole, mais laissa Alexia dérouler le fil de sa pensée. Puis la commandante sembla avoir terminé son discours, restant là, semblant peut-être attendre une réaction de la part d'Olorìn que celle-ci n'était pas prête à lui offrir. Puis elle finit par tourner les talons. Et la rouquine s'apprêta à la laisser faire. Réussit à se persuader pendant une micro-seconde qu'elle ne répondrait pas. Puis elle finit par relâcher la pression et laissa échapper un juron pour elle-même. « Et merde... » Sur un ton à peine plus fort, mais qu'elle essaya de rendre le plus doux possible, elle répondit à voix basse. « Pour la sécurité collective. Voilà pourquoi. » La commandante s'arrêta en entendant la rouquine. Olorìn continua sur le même ton. « Alexia... Je vous le dis encore une fois : je ne vous accuse de rien. Pas plus vous que quiconque dans cette salle. » Elle fit un pas dans sa direction. « Je comprends parfaitement votre point de vue, et en d'autres temps, je l'aurais même partagé. Mais ce n'est pas parce que je comprends votre point de vue, et que je l'accepte pour ce qu'il est, que je doive forcément être d'accord. Enfin, je... » Elle était fatiguée. Les mots ne sortaient plus. Ne voulaient plus sortir. Elle avait l'impression de répéter constamment les mêmes phrases dans un ordre différent, avec des mots similaires. Elle baissa la tête et se massa les tempes d'une main, doucement. Elle sentait une migraine arriver. Et pas une petite. Ses yeux tombèrent sur le message plié en quatre dans sa paule. Elle le déplia d'une main et commença à parcourir les lignes que son amie avait écrite à son intention. Dans la salle, des murmures commencèrent à se faire entendre. Plus tard, lorsque tout ceci serait terminé, des témoins présents compareraient ce moment à la tension qu'il peut exister dans un couple lors d'une discussion insoluble. Cette espèce de silence électrique qui annonce que tout peut basculer sur un mauvais choix de mot. Puis la rouquine releva la tête d'un coup, plongea ses yeux vers Lyra, sembla résoudre un dilemme intérieur, se dirigea d'un pas décidé vers les premiers rangs, attrapa une chaise vide et la planta dans l'hémicycle. Puis elle s'y assit, lissa son pantalon, et regarda les commandants en face d'elle. « Très bien. Vous voulez parler, alors allons-y. Après tout, il parait que je suis douée pour ça. Je vous demanderai juste une chose. Essayons de nous contenter de questions courtes, et de réponses identiques. Je ferai de même. Histoire que nous puissions avancer rapidement. Posez-moi vos questions, avancez vos arguments. Je vous écoute. « Qui veut commencer ?... »
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Cdt. IstalrI
Respect diplomatique : 277 10/04/1019 ETU 15:05 |
Score : 6
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« -Qui veut une aspirine ? Je commence à avoir mal à la tête, personnellement, a force de me concentrer sur tous vos monologues… » La voix d’IstalrI claqua soudainement. Il s’était fait oublier, dans son coin. Mais non, il décidé de revenir sous les feux des projecteurs. Bien qu’elle soit calme, et posée, précise, une voix masculine claque dans cet océan de féminité. Un plissement des yeux indique (Peut-être) qu’il sourit ? Qui sait… « -Bon, première chose, je vais répéter un sujet déjà sur le tapis, mais, les natifs, ceux qui habitaient déjà Crépuscule avant qu’on arrive…On vous a coupé la langue ? Bon, on peut sembler intimidant, mais, promis, on ne mord pas ! Nous sommes même des gens plutôt sympas ! » Après cette (Petite, ne faut pas se le cacher) tentative pour détendre l’atmosphère, il redevint sérieux, et, parla en général. « -Avant, j’aurais été de l’avis d’Alexia. Un jugement collectif, ou il aurait bien pu profiter de toutes les crasses qu’il nous a fait subir. Seulement, une chose m’embête, dans tout ça : En plus d’être un fervent adepte à la souffrance, et j’en passe, il était excellent commandant. Et, quand je dis excellent, je ne mâche pas mes mots : Tenir les bombardements Hyper Atomique, jusqu’à la fin de la galaxie, tenir la capitale même quand on pensait que c’était impossible, avec une présence indiscutable dans chaque secteur, bref, de quoi bien nous faire suer de peur qu’il nous arrive sur la face, et qu’il nous raye de la liste des commandants de Paradoxe, à coup de kamikaze. » Il parle, sans être perturber, allant et venant dans l’assemblée, afin que tout le monde l’entende. Sûrement que la retransmission était activée, pour ceux qui sont dans leurs secteurs fermés, ou bien, pour ceux n’ayant pas pu, voulus venir. Bref. Il marchait pensif. Tient, une queue de cheval, pour coiffer ses cheveux blancs ? Original. Pourquoi pas, après tout. « -Je ne sais pas ce qu’il a pu faire comme ignominie, avant qu’on arrive. Cela, je laisse les natifs. En revanche, lorsqu'on est arrivé, on a été traité pire que des moins que rien. ON ne valait qu’une poignée de leems, pour certains et certaines. D’ailleurs, le record est pour vous, Olorìn. 10 Ma, c’était bien ça ? Bref. On ne valait rien, on était que marchandise. Ah, et vous pensez qu’on pouvait s’échapper ? » IstalrI rit. Jaune, évidemment. « -Je vais prendre le cas d’un ami qui ne s’est pas plié. Il a couru sur maintes coordonnées, pour éviter de se faire atomiser par l’autre. Toujours, il s’est fait exclure de Paradoxe. Je ne sais plus comment il est revenu en paradoxe…Mais, impossible de fuir notre situation : Tu l’affrontes, ou tu meurs. On ne pouvait rien faire ! Rien ! Même notre droit de parole était fliqué ! on ne pouvait pas parler, à moins d’avoir été invité. Persécuteur, aussi. Bref, la liste de noms pour le définir est infiniment longue… Et, il ne mérite même pas que je la détaille. » Toujours son ton calme, et posé. Il parle à chaque fois d’une traite, articulant bien. « -Finalement, nous étions des proies, et lui, le prédateur. Et, c’est justement cet exemple qui va me permettre de continuer mon monologue. Nous étions des proies. L’apocalypse a remis les compteurs à zéro, les loups et agneaux sont devenus égaux. Nous sommes tous partit. Et, une fois arrivé ici, certains des anciens agneaux ont voulus faire la peau a l’ancien loup. Quoi de plus normal ? Le loup en a fait baver aux agneaux. C’est une vision enfantine, je vous l’accorde. Maintenant, en embraye sur la vitesse supérieure. » Il fit une pause, réfléchit, puis, reprit. « -Elles ne l’ont pas fait par vengeances, mais par sécurité. Je vais devoir prendre un autre exemple. Imagine, vous êtes dans votre maison, avec votre compagne, et deux enfants. Puis, soudainement, vous voyez une menace arriver, une menace qui peut faire du mal, énormément de mal à vos enfants, et votre compagne. Même, indirectement, il commence a manger un peu de votre terrains, à saper votre autorité. Comment réagissez-vous ? Vous laissez faire ? Vous vous battez ? Vous allez gentiment lui demander d’arrêter, parce-que « Vous comprenez, c’est mal ce que vous faites » ? Pour la première solution, vous allez passer par la case suicide. Pour la dernière, il va vous rire au nez. Donc, vous allez vous battre. Mais, lorsque on se bat, c’est pour résoudre un problème, non ? Le problème, ici, est le manque de sécurité. Donc, vous irez l’affronter pour être sûr d’être en sécurité. Par nécessité de sécurité. » Il s’interrompit a nouveau. Prit une gourde de sa ceinture. Boit une bonne gorgée. Avant de la poser non loin des autres commandantes. « -Ce n’est pas que parler pendant des plombs donne soif, mais quand même…Servez-vous, si vous voulez, je n’ai ni la mort, ni la peste, ni rien de contagieux. » Il s’arrêta un instant, encore, réfléchissant un petit instant, avant de répondre. « -Notre cas est…un poil différent. Néanmoins…la démonstration citée plus haut reste la même. On a sacrément eu mal, avec lui. Pour pas dire qu’on a douiller sévère. Une part de vengeance ? Peut-être, je ne sais pas. On ne peut jamais être sûr de toutes infos, car, on ne peut rentrer dans la tête des gens, et lire leurs pensées. Enfin, si vous pouvez le faire, paix à votre âme, vous devez avoir un sacré beau bo…bazar dedans. Mais, la valeur de sécurité y est. Croyez vous que nous aurions pu rester les bras croisés, en attendant que notre loup revienne, la bouche en cœur, et les yeux plein d’étoiles ? Non. Il va prendre une planète, et faire tout pour annihiler les faibles. Dans ce cas précis, nous. C’est ça manière cruelle de faire. Cruelle, et douloureuse, soit deux mots qui sonnent comme la plus douce des musiques à ses oreilles. Il s’en fichera qu’il soit aussi faible, ou autre. L’aura de ténèbres restera le même, nous auront peur qu’il refasse ce qu’il a jadis fait. » IstalrI s’interrompit un instant. « -Maintenant, c’est fait. Certains sont d’accord, d’autres non. Si vous voulez mon avis, je pense que je reste assez neutre : Oui, il aurait peut-être fallu faire un procès, oui, ce sentiment de sécurité en le sachant mort est extrêmement rassurante. » Puis, il sembla se rappeler d’une chose. « -Pour Alen, je n’ai pas de nouvelle de la personne en elle-même. Mais, alors, aucune. En revanche, je peux vous dire que nombreux vaisseaux des passeurs ont fait demi-tours, et, mes sondes laissées en Paradoxe m’indique que ces vaisseaux sont là-bas. Pas d’autres bruit de vague. » Il plissa des yeux. Un sourire ? Personne ne sait. « -Sinon, pas de questions, pour moi. Personne suivante ? »
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Cdte. Alexia Nilsen
Respect diplomatique : 1129 15/04/1019 ETU 02:37 |
Score : 8
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Alexia, après de gros efforts, avait réussie à reprendre ses esprits. Mais elle ne se sentait pas en meilleure forme pour autant... Elle avait attendue que d'autre commandants s'expriment avant elle. Il n'y eut qu'Ista. Alors, après un long silence, Alexia s'avança une fois de plus. Parce que c'est à nous de nous justifier !? C'est le monde à l'envers ! Mais c'est dingue ça, quelle arrogance alors... Ce n'est pas moi qui vais assassiner quelqu'un, ce n'est pas à moi de justifier le fait que je vais le faire, quand même... Tous mes arguments, je les aient déjà donnés et tu veux qu'on recommence !? Mais t'es vraiment bouchée ma parole... Je ne fais que réclamer de la Justice après tout ce qu'on a subit ! Le droit de pouvoir m'exprimer en face de Lui une toute dernière fois et de pouvoir tourner le page ! C'est si dur à réaliser ? C'est si illégitime comme demande !? C'est du délire... Vous me dites tous que vous êtes prêts à aller contre vos principes pour Lui faire la peau ? Mais quelle folie !! Vous êtes devenus des sauvages ! Vous vous abaissez plus bas que Lui encore... Il aurai pu nous traquer dans nos galaxies mortes... Il aurai pu nous détruire d'un simple claquement de doigt, mais il ne l'a pas fait, il ne nous a jamais empêché de nous exprimer que je sache... Les conséquences, on les subissaient en fonction de nos actes uniquement, le reste pour Lui, ce n'était que du vent... Mais voilà que tu fais pire encore... C'est si lâche... Et de quel droit d'ailleurs !? Il faut se réveiller, si on outrepasse nos propres convictions, c'est toute notre crédibilité qui s'envole... On n'est bon qu'à brasser de l'air... C'est ça que tu veux ? Ah oui, ton seul et unique argument c'est, je sais, notre sécurité, bla, bla, bla... Mais nous ne sommes pas dans Paradoxe entouré d'incapables et d'opportunistes ! Nous sommes assez expérimentés, assez forts aujourd'hui pour nous défendre contre ce malade et l'empêcher de nuire... Nous sommes assez forts pour le faire venir ici et l'emprisonner. Qu'es-ce qu'il va faire de plus ? Dans Paradoxe, il a reçu la puissance qu'on lui a donné. Si ce n'avait pas été le cas, rien ne se serait surement passé comme ça... Il semble assez évident, lorsque l'on connait un peu plus les Commandants de Crépuscule, que ce jour est bien loin d'arriver ici... Il ont bien plus de bon sens. Alors pourquoi es-ce si dur de le trainer ici et de faire son procès !? On risque quoi sérieusement ? Dire que c'est pour notre propre sécurité n'a aucun sens... Il est en mois bonne posture que nous lorsque nous étions du même côté y'a pas si longtemps que ça. Et pourtant, avec notre nombre, nous n'avons rien pu faire malgré nos tentatives... Cet argument sécuritaire ne tient pas. Qu'il soit au final condamné à mort à l'issue d'un procès, je m'en fiche complètement... Mais si nous ne sommes pas comme lui, nous devons prouver que nous sommes civilisés et que nous croyons en une certaine justice ! Nous devons prouver que nos actes et nos paroles ne nous discréditent pas ! Crépuscule mérite que nous leur donnions cet exemple étant donné la confiance qu'ils ont placés en nous... C'est si dur que ça pour toi, Olorin ? Arrêtes ce non-sens ! Tu m'aurais dit que tu planifiais de faire juger le Monstre, je t'aurais dit oui il y a bien longtemps, j'aurais été à côté de toi pour lui mettre une dérouillée, mais venir me dire à l'aise que tu planifies un meurtre, non, je ne me rendrais jamais complice d'un tel acte... Putain, je ne devrais même pas à avoir à défendre cette enflure... Ca me gave tellement d'être mise dans cette posture... Et c'est encore moi qui fait la casse-couilles de service... Ah oui me dire que je ne comprends rien c'est bien facile, ça... NON je ne comprends pas que l'on puisse être aussi hypocrite ! Merde ! La vie a si peu d'importance pour vous, là ? A quoi bon s'être battu si longtemps pour la notre, si on n'est même pas capables de le faire pour les autres... En parlant d'autres d'ailleurs, Y'a pas grand monde dans Paradoxe qui ai exprimé beaucoup de regrets après ce qui s'est passé... Pourquoi personne ne demande le minimum à ces gens là ? Personne ne demande des excuses publiques ? Ca ne nous rendra rien, certes, mais faute avouée est à moitié pardonnée. Et personnellement, je m'en contenterais pour tourner la page... Bref, je ne dirais rien de plus ici... Et je terminerai en te disant une dernière fois Olorin, qu'en allant le buter, tu nous prives de la justice qui nous revient à tous ! Tu ne veux pas respecter ça, très bien... Alors pour ma part tu n'as plus aucun mérite à être écoutée à l'avenir... Bafouer ses convictions, même si cela est "dur", ce n'est pas une excuse, c'est bien plus difficile de s'y tenir à la lettre. Il n'est pas trop tard pour changer d'avis... Et il n'y aura aucune honte à le faire, bien au contraire... Sur ces derniers mots, Alexia se retourna définitivement. Il n'y avait plus de place au débat de toute manière et peu importe ce qu'elle allait dire de plus, elle ne faisait que répéter encore et encore ce qu'elle prônait depuis le début...
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Cdt. Olorìn...
Respect diplomatique : 599 07/05/1019 ETU 16:16 |
Score : 5
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La rouquine laissa parler Alexia, et lorsque celle-ci eut terminé, Olorìn reprit brièvement la parole. « Je vous écoute Alexia, je … » À ce moment, son pad émit deux bips. Olorìn y jeta un bref coup d’oeil, et eut un sourire froid. Elle prit deux secondes pour réfléchir avant de reprendre la parole. « Je dois m’absenter. Mais cette affaire n’est point terminée. Je reviens bientôt vers vous. » Puis elle quitta la salle * * * Elle ne revint que bien plus tard. La salle était sombre et plus personne n’avait semblé s’intéresser au sujet. Comme la rouquine l’avait prévu. Elle ralluma son pupitre et s’adressa aux quelques commandants que cette affaire pouvait encore intéresser. Et particulièrement à trois d’entre eux. «Lyra, Alexia, IstalrI… Vous êtes apparemment les seuls à vouloir débattre du cas Alderak. Mais il n’y a pas de débat. Juste une conversation entre nous à laquelle personne ne prend part. Et cela ne m’étonne guère, en vérité. Je n’ai pas changé d’avis le concernant. Il doit mourir. Et il mourra. Il est actuellement en notre possession. Toutes ses planètes ont été confisquées, ses flottes éradiquées. Je me suis personnellement occupée de traquer son dernier croiseur. Il a été fait prisonnier. Non, dans le but de le juger, cependant. Sa culpabilité et sa mort ne font pour moi aucun doute. « Mais je vous ai écouté, Alexia. Malgré toutes nos divergences et nos difficultés de communication, j’ai entendu ce que vous aviez à me dire. Et je crois vous comprendre. Je comprends ce besoin que vous avez de le revoir une dernière fois, de lui parler en face. Je comprends les bienfaits que pourraient avoir un procès pour vous. C’est dans cette unique intention qu’il n’est pas encore mort. « Lyra, IstalrI, Alexia. Si vous avez encore quelques mots à adresser à cette menace ambulante, je vous invite cordialement à me contacter. Je vous donnerai la possibilité de le revoir une dernière fois avant son exécution. Cette invitation ne s’adresse qu’à vous trois. » Puis la rouquine sortit de la salle. |
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