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Cdte. Sigrid
Respect diplomatique : 57 15/10/1019 ETU 22:38 |
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Elle ferme la porte de sa cabine, un placard étroit qu'ils lui ont réservé rien qu'à elle. 2 mètres carrés, son refuge. Elle ferme à clé, derrière, ils attendent sa décision. Elle soupire. Elle ferme les yeux, plonge les mains dans les cheveux, et se concentre en un instant sur les milliers de tâches à réaliser, sur la manière de bien faire. Elle garde l'air en elle pendant de longues secondes, puis relâche doucement la pression. Elle a un hoquet en croisant son propre regard. Elle touche le miroir: face à elle, c'est une main ensanglantée qui vient au contact de la paroi. Le visage du reflet est dur, alors que le sien est étonné. qui suis je ? Je ne me reconnais plus moi même... ...ou bien je me trompe sur ce que je crois être... ...je suis ici parce que les autres n'ont pas fait... ...je suis ici parce que j'ai laissé faire... ...les autres sont si différents. si pénibles; ils... ...cela n'aurait pas du m’arrêter. rien ne me... ...si difficile à tous les faire redevenir juste humains... ...rien n'est trop haut. rien n'est trop difficile pour... ...pas assez d'enfants. pas assez de temps; pas.. ...les excuses sont pour eux, nous sommes... ...ai déjà essayé, la première fois... ...je ne savais pas. je sais maintenant! ...maintenant, je sais! ...maintenant, je réagis! ...maintenant j'agis! ...pour les enfants! ...par les enfants! Elle ouvre les yeux, un sourire au coin de la bouche. Dans le miroir, le reflet lui renvoie son sourire, comme il se doit. Elle se lève, ouvre vivement la porte, en bousculant un jeune homme à l'air triste qui attendait derrière, puis déclare d'un voix forte: Lancez le saut tout de suite ! Et comptez moi ce qu'il reste d'armes ! Cette fois, cette fois, c'est eux qui vont nous entendre! Ses rires sont noyés par les acclamations, qui vont jusqu'à faire trembler le vaisseau. Plusieurs membres du vaisseau viennent l'embrasser, la serrer. Il y a des larmes de joie, et certainement d'autres choses aussi. Le sourire ne la quitte pas, alors que le rugissement des moteurs devient assourdissant. Elle retourne vers sa cabine, attrapant au passage un homme barbu par la main.
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