Archives
>
gamma2
>
Galaxie 15
>
Forums
> Assemblée ̶d̶'̶U̶n̶i̶t̶é̶ de la Discorde
> Quand je pense à Fernande, je CONTREBANDE
Archives
>
gamma2
>
Galaxie 15
>
Forums
> Assemblée ̶d̶'̶U̶n̶i̶t̶é̶ de la Discorde
> Quand je pense à Fernande, je CONTREBANDE
Pages : 1
|
Cdt. Kinton Hamch Watambe
Respect diplomatique : 25 
17/01/1020 ETU 02:04 
|
Message édité -
Score : 13
Détails
Les ouvertures sectorielles successives ont transformé l’assemblée en foire d’empoigne, un espace magistral rendu aux altercations, aux insultes et aux fous rires hystériques. On en avait vu passer des porte-paroles, des médiateurs, des gradés en pétards, tous venus charrier à un rythme soutenu, à la barre du colossal parloir galactique, leur lot de complaintes, leurs larmichettes, rapportant des histoires de convois attaqués, de guerres illégitimes, d’espionnages intempestifs de problèmes de vessie, j’en passe et des meilleurs. En cette après-midi, Kinton Hamch Watambe peinait à se frayer un chemin parmi les meutes braillardes d’extrasectoriels venus se plaindre de la taxation abusive et de la nouvelle régulation imposées par les contrebandiers. Et puisqu’on en était à parler de contrebandes, ça tombait bien. Kinton était là pour parler de contrebande. Pas n’importe quelle contrebande… le COMMANDANT Contrebande. Mes chers, heuuem… Il n’avait plus parlé depuis des jours, sa trachée avait accumulé des épaisseurs de tabac sec qu’il lui fallut expulser d’un râle taciturne. Mes chers co-commandants de tous secteurs. Je sais que vous êtes tous très occupés, avec les ouvertures, les changements politiques, les conflits d’intérêt, toutes ces réjouissances, maiiiis… il s’étira tout en poursuivant : je suis ici pour vous raconter une histoire. Pas une histoire à dormir debout, non-non-non. Mais une histoire triste à mourir, ça oui. Bien avant qu’il ne s’ouvre à notre belle « Unité » (et je vous vois déjà venir, avec vos petits rictus, si-si, nous sommes bien en Unité !), le SECTEUR 6 ne m’était déjà pas tout à fait inconnu. Il se trouve que, tout vieillard que je sois, je sais faire preuve d’une curiosité presque maladive lorsque la situation s’y prête bien. J’avais donc spammé tout le secteur de com-x sympathiques, à base de « bonjour, laissez-moi me présenter, et que faites-vous dans la vie, et quelles sont vos intentions… ». De réponses, je n’en attendais pas beaucoup. J’en ai reçu UNE. Celle d’un commandant qui s’appelait SARDANAPALE. Sardanapale était un bon-vivant. Un gars qui appréciait la bonne chair, la bouteille et les femmes. Sardanapale devint une sorte d’ami. Un ami longue distance quoi. Il s’appliqua à me livrer un bilan quotidien quasi-journalistique de la situation en SECTEUR 6. Au début, tout allait bien. Les marchands marchandaient, les alliantistes alliantistaient, les renégats renégataient. Et puis un jour, Sardanapale - qui n’avait pas la langue dans sa poche - rendit visite au commandant le plus puissant du secteur, avec lequel les relations semblaient possibles et dont la carrure semblait en faire un excellent potentiel allié. Il alla donc voir ce commandant et lui exposa sa vision de la galaxie – mentionnant au passage les noms de personnes qu’il considérait comme dangereuses et contre qui il eut aimé avoir l’occasion de d’armer – et vraiment, vraiment, il crut bien faire. Alors, quelle ne fut pas sa surprise quand, quelques cycles à peine après leur entrevue, la quasi-totalité des mondes de Sardanapale tombaient entre les mains du fameux commandant ! Encore un cycle, et le malheureux n’était plus rien. Muni d’une unique planète, son bourreau lui laissa la vie sauve et fit de lui son esclave personnel. Il lui donna le strict minimum de ressources – juste suffisamment pour nourrir son misérable petit peuple – et le traita dès lors comme l’on traite la dernière des vermines. Ce commandant avait un nom : CONTREBANDE. Et CONTREBANDE ne s’arrêta pas là. Bientôt, c’étaient d’autres petits commandants qu’il entraînait dans un tourbillon de mort et de destruction absolue. Pendant tout un temps, le secteur 6 ne fut plus qu’un amas sanglant de flammes et de hurlements et d’agonies. SANSA NOKE, ELISA, KIM… et d’autres encore… tels sont les noms des défunts commandants auxquels CONTREBANDE ôta la vie, au seul prétexte de leur existence sur un territoire qu’il considérait comme sien. Il les massacra pour l’argent, la gloire et la fortune. Mais ce que Contrebande ne savait pas, c’est que son brave souillon puant, Sardanapale, m’avait tout raconté. Le cœur lourd de savoir ces pertes extraordinaires et la violence inconcevable de l’intéressé, j’enjoignis rapidement Sardanapale à tenter le tout pour le tout : s’emparer de la contrebande, ouvrir le secteur, et me laisser, moi ainsi que quelques alliés (des cosectoriels que vous connaissez bien) lui sauver la peau. Sauver les meubles, comme on dit, à défaut de sauver Sansa, Kim, et les autres… Quelques cycles passèrent. La contrebande ouvrit un jour. Et Sardanapale ne me répondit jamais. Lorsque nous arrivâmes à destination, un commandant co-expéditionnaire fit un rapport de découverte : la carcasse fumante du vaisseau de Sardanapale venait d’être retrouvée. Il était toujours à l’intérieur, mort… déchiré… Je n’aime pas prendre parti. Je n’ai pas l’intention de dire aux gens qui craindre, et qui aimer. Cependant, certaines actions dépassent l’entendement et ne peuvent rester impunies. Sardanapale est mort en commettant un acte de bravoure absolu. Je veux lui rendre hommage. Je ne veux pas tolérer CONTREBANDE. Pas en Unité. Pas quand des perturbations gravitationnelles pourraient potentiellement changer les règles de tout le jeu et nécessiter nos forces unies, collectives, à toutes et tous… il n’y aura pas de répit, pas de fin heureuse pour quiconque, tant que des personnages de l’acabit de CONTREBANDE continueront de fouler l’espace en toute impunité, dans l’allégresse aveugle de mes contemporains. Il quitta la barre et l’Assemblée. Bientôt, le soleil se couchera. Il lèvera les voiles. Il mettra cap sur le secteur 6. De grandes choses l’y attendent.
|
||
|
Cdt. Le voile noir
Respect diplomatique : 91 
17/01/1020 ETU 11:35
|
Score : 8
Détails
Kinton Hamch Watambe dit la vérité. Sardanapale était une âme noble. Lors de sa mort, il y'a quelques cycles, j'ai perçu à travers mes tissus un déchirement de l'espace-temps, alors même que je le connaissait à peine. Je me suis donc renseigné en arrivant en secteur 6, et mes hommes ont cherché ce qu'ils y pouvaient. Ils ont trouvé le dernier enregistrement de Sardanapale sur un disque BDXM perdu dans une soute pirate. Le disque était très rayé et endommagé, comme si les brigands s'en étaient servis pour aiguiser leurs couteaux. Cependant, mes ingénieurs, grâce à certains algorithmes déterministes, des analyses de la disposition neuronale du défunt Sardanapale et des échantillons de sa salive et de son foie, ont réussi à re-composer le testament de Sardanapale, ses derniers mots, si l'on peut dire ainsi. Il n'a pas eu l'occasion de vous les envoyer, Kinton, mais je crois que c'était son intention. Je vous transmet l'hologramme : Bzzz Bzzz Sardanapale apparaît nu, suspendu en croix par les poignets et les chevilles à de lourdes chaînes qui semblent l'écarteler. Il saigne d'un peu partout. On entend un bruyant fond sonore de rires en brigands. à intervalle régulier, les chaînes infligent une traction aux membres du supplicié. Salut les amis ! Aye... Les brigands vont m'écarteler pour extirper les quelques mili-litres de Benzodorphine qu'ils ont cru détecter dans mes reins. Je sais pas comment ils on trouvé ça, j'en ai pas pris depuis des semaines. Bref ils vont m'écarteler, me découper, puis fumer mes organes. Mais ils ont eu l'élémentaire politesse d'holo-filmer ma mise à mort, pour me donner une occasion de faire savoir à tout le monde l'histoire du secteur six OUCH... Donc j'vais être bref sinon ils vont me crever avant la fiIIIIIINNNNN. En gros y'avait moi, Kim, Sansa, ElisAAAAAAA, pis d'autres que j'sais plus. Et y'avait aussi Contrebande et Gal Sahad. D'abord tout allait bien. Pis j'ai découvert que Gal Sahad était une véritable ordure tortionnaire. Genre de la pire espEEEEEEEEEce. Bah j'l'ai dit à Contrebande hein, pour qu'il prenne des mesures à son égard hein voilà. Contrebande, c'était le plus gros du AAWWWOUFFFF! du secteur, le plus fort. J'me suis dit, il va s'occuper des vilains ! Bah en fait ils étaient copains comme cochons les deux. En guise de réponse, j'me suis fait éclater. Enfin tout ça j'vous l'ai déjà raconté j'crois. J'me suis enfui, fait kidnapper par des brigands, torturer un peu, ils m'ont refilé une méchante vérole et deux trois blennorragies du cosmos, avant que Contrebande me récupère comme esclave. Mais comme j'étais pas assez productif, bah... j'ai perdu mesOUILLE ! OUIYOUYOUYOUYOUY ! C'est bon ça fait très maaal !!! Un brigand s'approche avec une lame chauffée à blanc, et caresse le bas du ventre de Sardanapale, écartelé en croix, en rigolant. Ce que ça montre vous voyez, c'est que le commerce, l'âme du commerce selon contrebande, c'est ça : le génocide sectoriel. Pour lui, c'est la base de toute économie. AYEYEYEYEY ! Donc voici ma dernière volonté : Faîtes leur ce qu'ils méritent, et partagez le secteur 6 entre les déshérités de la galaxie. Sardanapale meurt en martyr pour la liberté ! AAAAYYY BORDEL ARRETEZ !! HIIIIIIIIII ! Attendez j'ai pas FINIIIIIII D'PARLEEEEEER ! AAAAAARGH ! QUE NUL N'IGNORE QUI SONT CONTREBANDE ET GAL SAHAD ET CE QU'ILS FONT !!!! L'image se coupe Je m'excuse de vous avoir fait voir cette scène insoutenable. Certains d'entre-vous oserons peut-être douter de l'authenticité d'un tel document, tant pis pour eux... Mais pouvons nous ignorer le martyr d'un tel homme ? Il a enduré toutes les humiliations, toutes les souillures qui lui ont été infligées. Il a pris des risques et l'a payé de sa vie. Nous ne pouvons pas l'oublier, et nous ne devons pas laisser l'histoire l'emporter. Que chaque tyranneau sectoriel qui se permet d'affirmer son pouvoir à coup de génocide surprise sache désormais ceci : l'ère de votre despotisme touche à sa fin ! Vous serez mort et oublié alors même que les actes et la vie de héros tels que Sardanapale seront chantés jusqu'à la fin des temps. Qu'il en soit ainsi !
|
Pages : 1