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Cdt. Cap'taine Tarba
Respect diplomatique : 362 18/03/1020 ETU 19:21 |
Score : 17
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Gros s'était enfermé dans un silence de mort. Ceux qui le voient venir comprennent ses raisons... Il donne de lui-même une vision glaçante. Il est comme tassé comme un pauvre chiffon, dans un fauteuil trop grand qui semble l'engloutir. Quatre ou cinq perfusions de sucres et d'antibios nourrissent ce qui restent d'un homme desséché. Sous son foulard se glissent des tubes curateurs, liés à une pompe qui le fait respirer. L'électrocardiogramme, branché à sa poitrine, bippe une pulsation trop faible, presqu'éteinte. Et les mots que le maître-parleur va prononcer font craindre aux auditeurs qu'ils ne soient les derniers. Dépêchez-vous d'crever. Pasque là, j'a n'a marre. Ça fait cent quat'vingt cyques que, tous les matins, ch'fais un état des lieux du monde qu'y m'détoure. Partout d'l'hypocrisie et des connards gonflés d'pognon, d'pouvoir, d'idées d'conquête d'l'univers pour leur propre sal'gueule, et moi, ça m'fout la gerbe. Pis 'près qu'j'a dégueulé de c'constat bein sordide, j'me r'gad' et j'me dis d'à moi-mêm' : mond' de merde. Les masqu'y sont tombés mais franch'ment, c't'une surprise ? L'galaxie tout'entère l'a servi l'Alderak ! Dans l'omb' évidemment, hypocrites de merde qu'y veinnent par l'ensuite nous faire la morale : « pé et démocratie ! et à bas les ténèb' ! », com'si qu'y z'étaient cleans ces gros mangeurs de merde ! Mais si les diseurs de pé s'teindaient à leurs discours, pourquoi l'aut' l'Alderak y l'a pu prospérer ? Pourquoi not' bon l'Howard, gardein d'la Capitale, prometteur de la pé et d'la sécurité, aurait laissé c'taré prospérer dans l'zéro ? Et c'qu'un ezempe parmi d'aut'. J'a n'a encore. L'Howard était pas l'seul à faire l'jeu du l'Seigneur. Vot' bon Gros, Messieurs-Dames, s'est aussi compromis. Oui. Je vais mourir, Unité, mais avant ça, je dois te dire mon seul, unique remord... Vous mourrez après moi. Je vous hais, tous et toutes. Ordures que vous êtes ! je n'épargne personne, la colère brûlant dans mon ventre malade condamne l'Univers et ce qui vit dedans. Je ne trouve ma joie que lorsque l'on m'annonce qu'un Commandant est mort et son peuple avec lui ; c'est une salissure en moins dans le cosmos. Mais seul, que pouvais-je faire ? si j'étais resté isolé dans ma rage ? Avais-je donc pour but de rester condamné en attendant dans l'ombre que ce monde de merde qui me dégoûte tant s'éteigne sans que j'aie pu lui porter un coup ? Non. Donc je me suis adapté aux circonstances. Je suis allé chercher cet être que je hais à égalité avec les autres : Alderak. Il a souri, salaud, lorsque je lui ai dit que je voulais vous voir souffrir, et puis mourir. Il m'a promis son aide et il me l'a donnée. Bien sûr je le tuerais... mais en avant-dernier. Pourquoi la galaxie n'a-t-elle pu s'unir ? Car nous travaillions à dépecer vif chaque projet prometteur qui aurait pu voir le jour. Et quand par grand malheur Unité s'est formée par le gouvernement qu'Howard a proposé, nous avons annulé tous ses moyens d'actions : proposer des décrets ? HA ! Alors ça, jamais ! Restez à la tête de ce gouvernement, nous saurons le bloquer, soyez-en assurés. Et pendant ce temps-là, que le Chaos commence ! Et cette maladie qui dévore mes os... Béhémoth qui sévit depuis soixante cycles, damnant la galaxie à une mort certaine, comment donc croyez-vous qu'elle s'est propagée ? PAR MOI ! Je me suis fait l'Apôtre funéraire de l'Infection qui frappe vos empire en morceaux ! Je me suis empressé de prendre une planète en secteur infecté, et à partir de là j'ai bâti des vaisseaux, garnis de gens touchés, que j'ai envoyés dans vos foyers respectifs. Contemple mon œuvre, Unité, fille de chienne ! Souffre donc toi aussi autant que j'ai souffert ! Et crève ! Disparais ! Sale monde de merde ! Il faut que je termine. Mon temps est limité. Mais avant d'achever mes jubilations, je veux faire un message ciblé pour quelques-uns. Médiagarde. Je suis surpris de ta survie. Je voulais te tuer mais n'ai pu t'achever. Mais d'un autre côté personne n'a moufté quand je te massacrais... tu es seul, méprisé, misérable et minable. Tu le seras toujours. Et ça me réconforte. Xava. Savoir que je détruis la belle image que tu avais de moi... j'en suis heureux. J'aurais aimé séduire ton cœur de lionne, partir à l'aventure, au pillage, à la guerre avec toi et tes gens, et nous aurions bien ri à travers le cosmos... avant de te planter le poignard venimeux qui aurait dépecé ta confiance aveugle. Et entre mes mains recouvertes de ton sang, j'aurais broyé ce cœur que je t'aurais ravi. Maigre consolation pour moi qui vais partir : ton monde est un mensonge. Puisses-tu en souffrir. Jeremiah. Partenaire de la première heure... es-tu mort, toi aussi ? Je l'espère en tout cas. Savoir qu'une existence survit à ma mort me déchire le cœur. Le jour où j'ai capté ton signal d'outre-tombe, je n'avais qu'une idée : m'assurer de ton sort, et te tuer (deux fois) si je t'avais trouvé. Deux-Museaux. Tu étais le meilleur propageur de Chaos de cette galaxie de tarés. Si j'étais mesuré dans ma colère infâme, je t'aurais épargné de ma haine fatale. Propager la peste dans les secteurs ouverts... Dieu s'est même inspiré de ton œuvre funèbre ! À moins que ce soit toi ? La maladie que j'ai aidée à propager est-elle le produit de ton cerveau malade ? Je sais pas, mais pitié... reste mort, rends-moi donc ce service. Shae. Ma chère amie, ah ! qu'est-ce que j'ai pleuré... de joie, quand tu es morte un jour sans prévenir ! C'est ce que j'aurais dit si je n'en doutais pas ; mais tu as disparu, toi aussi, sans mort dire. Une corde, un poignard, était-ce compliqué ? Il faut croire que oui car tu as préféré partir comme un fantôme. Salope. Je te hais. C'est sur ces mots haineux que je vais vous quitter. Comme je vous l'ai dit je n'ai qu'un seul regret : c'est partir avant vous. Mais je sais que, au moins, même si vous défiez la mort en survivant, Alderak sera là. Car si vous osez passer le compte à rebours, il vous fera payer cette audace éhontée. Moi, je ne serai rien, j'aurai rejoint le Vide. Mais comme Jeremiah et sa voix d'outre-tombe, je trouverai peut-être le moyen de rire de la peine sans fin de ce monde de merde. Alors. S'il vous plaît. Dépêchez-vous de crever. |
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Cdte. Xava Yvirtur
Respect diplomatique : 73 30/03/1020 ETU 03:26 |
Score : 3
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T'inquiète, mec, la belle image est toujours là. Au contraire, même ! Tu m'as piqué l'idée, et si y'avait pas eu Aldeclaque, je t'aurais sûrement accompagné dans ta mission. Mais t'inquiète. Je t'en veux pas. Bon, allez, à une prochaine, les jeunes ! Bisous !
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