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Cdte. Eleonore d'Oriande
Respect diplomatique : 168 04/05/1020 ETU 03:14 |
Score : 14
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Nobles dames, gentils seignor ci asamblés por unz governeor elire, Dieu vos ait en Sa gart et vos doinst joie et sauvetez et henor ! In medias res. La reine était montée à la tribune, parée de ses attributs de majesté. La couronne d'or et de perles, la robe de riche laine fourrée d'hermine, les broderies d'or, tout était fait pour illuminer son aura. Une telle débauche de richesse pouvait paraître déplacée, ridicule à une époque où la sobriété vestimentaire était le goût le plus répandu à travers la galaxie ; c'était pourtant sa manière de signifier l'importance de son discours. Cette fois, pas de héraut. La reine avait-elle déjà abandonné la pratique ô combien salvatrice du traducteur ? Devait-on se plonger une nouvelle fois dans des abysses de désespoirs, à décrypter chaque mot dans la souffrance ? Cette torture n'aurait donc jamais de fin ? Tout en poursuivant elle porta les mains à un large crucifix d'or pendu à son col... Or vos veuil paroler de matiere politique, mes ainz ke gel fesisse... et effleura la splendide gemme verte en son centre. Et là, là, pour reprendre la formule consacrée... la magie opéra. Je tiens à remercier le Dar'sol Nahpokt et le génie de son peuple pour leur miraculeuse invention. Ce mur des langues que j'ai tenté par plusieurs biais de détruire, a été franchi. Contourné plutôt. Car je ne parle pas votre langue, je la comprends tout juste et de mieux en mieux ; mais cette machine, par une merveille que je ne puis expliquer, parvient à transformer mes paroles sans qu'un héraut répète mes dits, ou qu'un truchement ait besoin de parler par-dessus moi. Et ce prodige est fort à propos, car je veux désormais vous parler de ce qui agite et affole notre belle Assemblée. Je veux parler, belles dames, chers seigneurs, de gouvernement. Je n'ai jamais caché mon intention de détenir cette planète. Pendant des années je n'ai pu de cette terre dont Dieu posa son pied que rêver de son existence. Lorsque l'appel de Cassandre nous ouvrit les étoiles, je n'ai eu pour seul désir que de m'y rendre en personne. Et maintenant que j'y suis, que j'ai pu moi-même contempler le miracle en action, je ne souhaite qu'une seule chose... Je veux veiller sur ce saint lieu. Je veux redorer son éclat et augmenter sa grandeur, et que tous, peu importe leur naissance, peu importe leur richesse, puissent bénéficier de ce formidable cadeau que Dieu nous fit le Bienfaiteur de l'Univers. Je me suis d'ores et déjà déclarée Avouée de Sainte Cassandre, mais je veux porter le projet plus loin encore. Je souhaite être Régente Galactique. Je tâcherai de faire court, s'il plaît à Dieu. Mon projet tient dans des principes clairs et simples, guidés par la conception protectrice que je me fais du pouvoir. Je veux glorifier cette planète comme un lieu de culte universel, dédié à la vénération de Dieu de Cassandre qui fut son Ange fait pierre. Peu importent le nom et la forme que vous donnez à Dieu, peu importent vos coutumes et vos rites : si vous croyez en Notre-Seigneur qui créa l'Univers et toutes choses dedans et sous le ciel ; si vous pensez ne pas croire en Dieu qui de bienfaits nous couvrit mais que vous estimez que l'Assemblée et Cassandre méritent vos prières et vos louanges, dans un instinct magnifique de religion ; alors ce pèlerinage doit vous être garanti, sans conditions. L'accès sera sûr sur depuis le spatioport jusqu'à Cassandre, je me consacrerai à cette mission quand bien même je ne serais pas choisie pour régenter la Capitale. Et j'édifierai une petite chapelle autour de Cassandre, selon le projet que j'ai formulé avant le roi Chirin (sourire appuyé en direction du roi. Complice ?), et je la ferai garnir de belles images et de prêtres de toutes les religions, et je ferai arrêter un partage du lieu de culte entre tous ceux-ci, afin vous puissiez l'adorer dans un cadre propice à la dévotion. Je ne veux pas me contenter de religion. La politique est un aspect primordial que je veux résumer en deux grands principes : Participation et Concorde. La Participation doit être garantie par l'accès de tous les souverains à la Capitale et leur association directe aux affaires d'Odyssée. Elle doit renforcer la justice et la justesse de la prise des décisions. Je m'oppose à une politique de coalition de la galaxie par secteurs. Il me semble que nos empires doivent nécessairement déborder de notre espace d'origine, et le Royaume d'Oriande, pour citer mon plus prochain exemple, s'étend d'ores et déjà sur deux d'entre eux — dont l'un est n'est régi que par la coopération de tous les secteurs. Imaginez les problèmes qu'un tel partage pourrait causer : de quel représentant dépendrait un seigneur qui tiendrait des fiefs en secteurs 1 et 2 ? Comment l'assigner, de quel droit ? Cela n'est pas tenable. Chaque seigneur galactique, peu importe son origine, doit pouvoir soumettre un projet à ses pairs. Tous doivent pouvoir l'évaluer, le discuter, l'approuver ou le rejeter. Le vote sera pour cela un outil puissant que nous devrons privilégier. La Concorde doit permettre aux Commandants galactiques, souverains sur leurs terres, de bénéficier pleinement de la prospérité que nous promet l'immense création de Dieu. Je crois pour cela que le Régent devra être Premier parmi les Pairs. Élevé au même rang que les autres dirigeants, investi d'une mission particulière par leur seule volonté, il ne devra pas prendre de décisions galactiques seul tel un tyran, mais se fera l'exécutant des accords galactiques. Odyssée comporte de nombreuses disparités de forces et de talents. Certains peuples de moindre importance ne sont pas parvenus à se hisser à un rang politique et territorial suffisant pour garantir eux-mêmes leur propre sécurité. Ceux-là, je leur ferai serment de protection, diplomatique comme militaire. L'espace est voué à grandir et de plus en plus de secteurs, ouverts à la colonisation à l'image du secteur 0, feront leur apparition. Et cela moult grands risques entraîne : la naissance de tensions, la spoliation des nations les plus fragiles. Nous avons réussi une première fois à éviter la guerre, en partageant d'un commun accord les espaces du secteur 0. Je souhaite pérenniser ce mode d'action en confiant le partage à la Régence : elle se chargera de conquérir une partie du secteur libre de droit pour distribuer ses fiefs selon un partage décidé par l'Assemblée, s'assurera notamment que les peuples les plus faibles obtiennent leur part, et laissera le reste à la libre concurrence des souverains. Enfin, selon ce principe de Premier parmi les Pairs et dans la mise en œuvre des idées de Participation et de Concorde, l'Assemblée pourra destituer le Régent si celui-ci contrevient à leurs attentes. Les souverains de cette belle Assemblée devront, en échange du respect formel des devoirs de la Régence, tout mettre en œuvre pour assurer sa stabilité, et l'assister dans sa mission protectrice. Je le redis : le but n'est pas de régner seule, d'être votre suzeraine, de faire de vous mes vassaux. Je veux que nous participions tous à construire notre avenir ; je veux que nous profitions tous des largesses qu'Odyssée a à nous offrir ; je veux vous donner un cadre qui nous permette de le faire en toute sauveté. La reine avait terminé, enfin, d'exposer sa candidature. Elle allait laisser Odyssée sur ces longues paroles, mais ne voulut pas déroger à un rite qui l'amusait particulièrement. Elle passa de nouveau le doigt sur le crucifix-traducteur et prononça ces derniers mots : Et por chou, bele Asamblee cui molt m'est chiere, or vos mercie ke me oistes, et vos remez en les soins Dieu et s'amor. |
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Cdte. Rikku Nobu
Respect diplomatique : 148 04/05/1020 ETU 09:35 |
Score : 7
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Rikku Hocha la tête l'air exaspéré. - Bonjour très chère, bien que votre projet soit intéressant, je ne puis voter pour vous, étant donné que je préfère pour ma part un ou une régent(e) qui saches s'exprimer clairement et efficassement plus tôt que m'embêter à devoir sortir mon livre saint à chaque communiqué galactique. Et puis sans vouloir vous vexer, vos longues tartines de texte sont pénible à lire... Mais, je vous souhaites le meilleur pour le futur. Rikku se pressa de sortir, sentant son mal de crane arriver à la suite de cette longue lecture.
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Cdt. Denior Actarii
Respect diplomatique : 672 04/05/1020 ETU 09:56 |
Score : 4
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Alléluia. Ils prennent leur destin en mains, Eléonore c’est parfait continue ainsi. C’est parfait. Et pour ceux qui n’aiment pas lire. Passez votre chemin er prenez celui de l’école maternelle ou de la garderie. Celui qui n’aime pas lire se destine à n’être qu’un assisté ! |
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Cdte. Eleonore d'Oriande
Respect diplomatique : 168 04/05/1020 ETU 12:02 |
Score : 3
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La jeune reine inclina la tête en direction de Denior. Quand bien même elle avait des différends avec cet homme étrange, il s'agissait quand même de le remercier, lui dont la louange était si rare... Bien. Maintenant, la suite. Ah, Dame Rikku... Je n'ai fait que me plier à l'exercice, comme mes pairs le roi Chirin et le seigneur James Grood Junior et le Grasshopper ; mon temps de parole a été à peu près égal au leur. Vous n'êtes pourtant pas venue les désobliger de la sorte. Étrange, non ? Peut-être mon sexe entre-t-il dans la balance ? les femmes peuvent être leurs pires ennemies. À moins que ce ne soit une énième persécution contre ma religion ? O reprovés vos le temz dont parolois ainsi ? Si je n'étais pas occupée ailleurs, cela se règlerait à l'épée devant un juge. Vous êtes libre de vos choix en politique. Mais s'ils se limitent à des gens qui ne prennent pas le temps d'expliquer le fondement de leurs idées, ne vous étonnez pas de ne choisir que des tyrans ou des incapables. |
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