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> Un Gala sur la Capitale
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Cdte. Eléa
Respect diplomatique : 202 
24/07/1020 ETU 21:27 |
Message édité -
Score : 9
Détails
- Un peu plus à droite... Nan, pas cette droite, l'autre droite ! Encore un peu... voilà, c'est pas mal là. Shâani, ça vous convient ? Le régisseur, un petit homme rondouillet qui serrait contre lui son éternel calepin, se retourna vers Eléa d'un air interrogateur. Cette dernière fixait le fond de la salle, les yeux dans le vague. Indifférente à la scène qui se déroulait sous ses yeux, à l'homme en équilibre sur la pointe des pieds en haut d'un escabeau, qui tenait à bout de bras l'extrémité d'une guirlande colorée. - Shâani ...? insista poliment le régisseur. - Mmmh ? La jeune femme cligna des yeux. Oui, oui c'est parfait. Continuez comme ça. Avec un sourire absent, elle posa la main sur l'épaule du régisseur avant de s'éloigner et de s'avancer dans la salle. Le régisseur et ses hommes échangèrent un regard interrogateur. Ce n'était donc pas une simple rumeur qui courait depuis le début de la matinée : selon toute évidence, la Shâani n'était pas dans son état normal. La veille, l'annonce du maintient du Gala avait fait l'objet d'une petite bombe dans l'entourage de la jeune souveraine, et l'onde de choc s'était propagée au staff organisateur. Une fête ? Dans le contexte actuel ? Mais les ordres d'Eléa n'étaient pas discutés, alors on s'était activé sans poser de question. Officiellement, du moins. Les bruits de couloir, eux, allaient bon train. Pour ne rien arranger, l'humeur de la Shâani était changeante, tantôt enthousiaste, tantôt effacée et il était fréquent de la retrouver les yeux perdus dans le vide, absorbée dans des pensées lointaines. Au fil de la journée, la rumeur se mua en certitude : il se passait - ou il allait se passer - quelque chose, mais quoi ? Toutes ces interrogations ne freinaient pas pour autant les préparatifs : un Gala était annoncé, et d'ici quelques heures c'étaient des centaines de personnes qui seraient amenées à passer les portes de la Capitale. La fête était élevée au rang d'art chez les Agathéens, alors bizarre ou pas, celle-ci ne ferait pas faillir leur réputation. Chaque couloir, chaque salle, chaque recoin avait fait l'objet d'un nettoyage approfondi. Les dorures avaient été ravivées, des tentures déployées et des tapis aux riches couleurs recouvraient désormais le sol. D'imposants lampions de tissu rouge à frange pendaient du plafond, projetant une lumière chaude sur les murs. Mais les efforts des décorateurs s'étaient surtout concentrés sur la Grande Salle, censée héberger le cœur de la fête. Le meilleur matériel en terme de sonorisation et d'éclairage avait été importé d'Agathée et l'ensemble prenait forme peu à peu : sous les lampions et les monumentales boules à facette, ♪ les premières notes de la fête ♪ commencèrent à s'élever, alors que les techniciens effectuaient les derniers réglages. Tout semblait prévu pour plonger les visiteurs dans une bulle hors du temps, et leur faire oublier le temps d'une soirée les réalités du monde extérieur. Eléa fit le tour de la salle d'un air songeur, observant sans réellement sembler les voir les derniers préparatifs, caressant un morceau de tissu au passage, piochant un petit four sur un plateau qui passait devant elle... La jeune femme distribuait des sourires évasifs, indifférente aux regards en coin soulevés sur son passage. Elle monta finalement les quelques marches menant à une mezzanine, surplombant la salle, et s'accouda à la balustrade. En contrebas, de jeunes agathéennes à peine vêtues répétaient quelques pas d'une danse aux mouvements gracieux et évocateurs. Derrière elles, trois barres de pole dance finissaient d'être installées, faisant naître un sourire sur les lèvres d'Eléa. Un des premiers vrais sourires de la journée... Il semblait loin le temps où elle même se joignait aux danseuses, et elle sentit monter une forme de nostalgie. - Mon Dieu, mon dieu... Cet étalage de débauche et de richesse est d'un consternant... Eléa se tourna vers la voix qui avait interrompu ses pensées. - Pas ce soir Marcel, je suis pas d'humeur. - C'est épouvantable. Pire encore que ce que j'avais imaginé. Eléa soupira longuement. - C'est une fête, Marcel. Tu pourrais t'intéresser pour une fois, faire un geste d'ouverture ? - Le seul geste que j'aurais envie de faire serait suicidaire... - Encore un mot et je te balance aux objets trouvés. Après un court silence, le petit robot reprit sa route et s'éloigna de la Shâani en traînant les pieds. Eléa lui jeta un regard noir, puis reporta son attention sur la salle. Un coup d’œil à sa montre et elle se redressa finalement, un air déterminé sur le visage. Les premiers invités n'allaient plus tarder, les dés étaient jetés. Désormais, plus rien ne pouvait contrarier le cours des événements. |
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Cdte. Eléa
Respect diplomatique : 202
25/07/1020 ETU 21:06 |
Score : 6
Détails
La fête battait son plein depuis quelques heures. La Grande Salle s'était remplie de visages pour la plupart inconnus d'Eléa, tant les invitations avaient été larges. Diplomates, représentants consulaires, chefs d'état majors, assistants... Tous connaissaient la Shâani, au moins savaient la reconnaître, mais elle même se contentait de saluer ceux qu'elle croisait sans réellement mémoriser à qui elle parlait. Elle observait, beaucoup. Que tous ces gens étaient différents... Leur culture, leurs coutumes se lisaient sur leurs tenues, leur façon de se déplacer, de parler et l'ensemble formait un arc-en-ciel étonnant. Réussir à unir toutes ces peuples, ces histoires si éloignées tenait de l'exploit. Un exploit qu'elle n'avait pas réussi à accomplir, de toute évidence.... Eléa vida sa coupe d'une traite et la reposa sur un plateau qui passait devant elle, avant d'en attraper une nouvelle, remplie. Subitement, elle eut l'impression d'être spectatrice d'un monde dont elle ne faisait plus partie. Autour d'elle, elle captait des bribes de discussion - il était question de traités, d'accords commerciaux, d'alliances, de stratégie... Un tourbillon de préoccupations et de sujets qui la frôlaient sans plus la toucher. Alors à cet instant, elle sût avec certitude que le moment était venu. Elle se dirigea vers une petite estrade, munie d'un micro et d'une petite caméra de retransmission vers l'ensemble des terminaux de la Galaxie. Sur ce signal implicite, les visages se tournèrent un à un vers la Shâani. Les discussions se turent, ponctuées de "chut" sonores et enfin, le silence se fit dans la salle. "Citoyennes, citoyens d'Odyssée, Vous tous qui avez fait le déplacement, Des moments comme celui que nous vivons ce soir sont précieux pour se rappeler que malgré nos différences, nos conflits parfois, nos incompréhensions, nous faisons partie de la même Galaxie et nos destins sont liés. J'aurais attendu, j'aurais espéré croiser quelques commandants ce soir, mais force est de constater qu'il est plus facile de mobiliser les grands de ce monde autour de sujets de discorde - qu'autour d’événements fraternels. Quoi qu'il en soit, je sais que même si certains ne sont pas présent, ma voix portera jusqu'à eux et c'est là l'essentiel. Au cours de ces derniers cycles, on m'a reproché beaucoup de choses. Mon inaptitude à gouverner, mon indécision, mon inaction, ma partialité... et j'en oublie sans doute. C'est sans doute l'image que beaucoup ont de moi, ou en tout cas celle qu'ils se plaisent à véhiculer pour me discréditer. Je ne prétendrai pas avoir été irréprochable, c'est quelque chose que je n'ai même pas visé. Mais j'aurais fait de mon mieux. Contrairement à ce que j'ai entendu, j'ai essayé de vous écouter, j'ai prêté l'oreille à tous les faits que l'on m'a rapporté. Je me suis efforcée de privilégier les résolutions diplomatiques, certes moins spectaculaires et plus lentes, mais pour moi seuls vrais gages de paix à long terme. Et modestement, je pense avoir contribué à ramener un peu de dialogue, à remettre cette Galaxie sur ses rails après une succession de gouvernances brèves et chaotiques. L'histoire seule me jugera, comme elle jugera chacun de nos actes. Il est de la responsabilité d'un dirigeant de savoir quand agir ; il est aussi de sa responsabilité de savoir s'arrêter lorsque le moment est venu. Vous l'aurez compris, je quitte ce jour mes fonctions de Gouverneure d'Odyssée. Je souhaite à mon successeur tout le courage et l'énergie nécessaire à ce poste aussi ingrat que chronophage, et le sang froid nécessaire pour résister aux tensions contradictoires qui ne manqueront pas de le tirailler. Je quitte la Capitale en ayant ma conscience pour moi, et me réjouis de retrouver ma vie de - simple - Shâani. Longue vie à Odyssée. Elle vida son verre. Et bonne chance à tous. Eléa lâcha le verre qui se brisa à ses pieds, dans un éclat qui résonna et se répercuta sur les murs. Sans un regard en arrière, elle descendit de l'estrade et quitta la salle. * * * Au bout de quelques minutes, elle avait franchi les lourdes portes du bâtiment et retrouva la fraîcheur de l'air nocturne. Un poids semblait avoir quitté ses épaules, et elle inspira profondément, fermant les yeux. Lorsqu'elle les rouvrit, une étrange lueur verte traversa le ciel. Elle enfla peu à peu, formant un nuage diffus et menaçant. C'était la première fois qu'elle voyait le phénomène, mais Eléa comprit instantanément son origine. Le nuage portait en lui un message de mort et de destruction. Le cœur battant, l'estomac subitement au bord des lèvres, elle hâta le pas pour traverser la cour. C'est presque en courant qu'elle rejoignit le spatioport et sa navette, devant laquelle comme convenu, le pilote patientait. - Secteur 19, décollage immédiat. Mettez les gaz. Le pilote s’exécuta sans attendre, muet devant la lueur farouche qui habitait le regarde de la jeune femme. Ils s’engouffrèrent dans la navette et en quelques minutes, elle ne fut plus qu'un petit point dans le ciel de la Capitale. |
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Cdte. Astronema
Respect diplomatique : 203 
25/07/1020 ETU 21:31 
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Score : 2
Détails
Astronema présente au Gala , écouta avec attention. Avant même de pouvoir parler avec la Shâani , elle partie vers le secteur 19. Astronema reçu soudain un message. Qu'es ce que c'est que ce BORDEL !!!! Deux attaques ADM sur le secteur 8.... Ciel... Faites démarrer mon vaisseau , nous partons...
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Cdt. Baliberne
Respect diplomatique : 168 
26/07/1020 ETU 20:53
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Message édité -
Score : 4
Détails
Baliberne se rendait au gala en tandem - un vieux vélo à deux places trouvé dans une cave de l'Assemblée - accompagné de l'assistant de la Shaani Elea qu'il avait emprunté pour la mise en place de la salle de concert. Haha Marcel, tu me rappelles Mirouil, un petit automate toujours froid au premier abord mais qui s'est révélé avoir un grand coeur - enfin 36 grands coeurs, ça fait bien quelques milliers d'années qu'on a définitivement laissé tomber les processeurs à 1 coeur, imagine le temps que cela prendrait de vous faire exécuter le moindre ordre ! - Je pourrais te raconter la fois où j'ai du construire mes propres robots pour survivre dans la Jungle de Lahazboli - le h se prononce -, j'avais rencontré un ingénieur formidable qui m'a appris bien des choses et aujourd'hui encore je suis fasciné par votre fonctionnement. Je n'y vois pas d'intérêt. L'intérêt ? Ah, de te conter cette histoire ? Eh bien entendre des histoires permet ensuite de les raconter à quelqu'un d'autre, d'occuper des soirées au coin du feu, d'amuser la galerie, de modifier quelques détails et de te faire passer pour un héros. Les histoires permettent aussi de garder une trace du passé, les Leprechauns sont des gardiens de l'histoire, le savais tu Marcel ? Je n'ai pas été programmé pour assimiler ce type de données. C'est pour ça que la Shaani m'a embauché comme Bavardeur ! Parce que tu n'en es pas capable évidemment. Mais oui, tu as raison nous devons nous dépêcher, le gala a déjà dû commencer et mes histoires nous font perdre du temps. Accélère, prends des raccourcis, bref.. Chauffe Marcel ! Chauffe ! J'ai toujours rêvé de dire ça... Une fois arrivés, Baliberne remarqua rapidement que les quelques invités restants échangeaient leurs derniers mots, ronflaient dans un coin de la salle trop éméchés pour retourner chez eux, ou simplement entonnaient des chants tout à fait déplacés pour ce genre d'évènement. Ah mais c'est fini en fait ?.. Je pensais avoir le temps de m'occuper du concert de Babou puis de passer ici, encore une fois mes estimations se sont révélées fausses. Ca me rappelle le jour ou j'ai annoncé le nombre d'ennemis de l'armée d'en face à mon général - je faisais partie des éclaireurs -.. Je voulais flamber et prouver que j'étais capable de compter tous ces hommes simplement en jetant un coup d'oeil. Il se trouve que non. Bon, où est Eléa ? Déjà partie ? Sa délicieuse compagnie m'aurait pourtant ravi. Bon Marcel, on repart. Ta maîtresse n'est pas là et je lui ai promis de te ramener à elle dès qu'on aurait fini les préparations du concert de Babou. Mais d'abord, on passe par le Secteur 8, j'ai un feu d'artifice à aller observer...
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Cdte. Steïnneilla
Respect diplomatique : 198 
31/07/1020 ETU 16:21
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Score : 1
Détails
Après un bon moment à hésiter, Steïnneilla décida de se rendre au Gala organisée par Eléa sur la Capitale. Elle poussa les portes de la pièce lui offrant une vue magnifique sur les décorations soigneusement préparées pour l'occasion. Eléa avait fait du bon travail ça, c'était indéniable. Elle avait décidé de venir pour effacer la guerre de ses pensées, au moins le temps d'une soirée. Steïnneilla avait décidé ça sur un coup de tête sans même prévenir Seth, qui n'allait sûrement pas venir dans ce lieu même en constatant sa présence. Alors, pour l'occasion, Steïnneilla avait fait un effort pour se fondre dans la masse où c'est ce qu'elle espérait. Sa robe rouge traînait au sol, un léger décoter fit apparaître la naissance de sa poitrine. Contrairement aux robes qu'elle portait habituellement, celle-ci lui collait le corps. Bien qu'elle souhaitait faire un effort, sa timidité prit rapidement le dessus sur son envie d'aller parler avec les dirigeants présents. Elle tourna son regard vers Baliberne qui ne semblait pas l'avoir vue et se faufila vers un coin de la pièce en espérant que personne ne viennent la chercher. Malheureusement, en rejoignant les murs, elle renversa sur son passage un vaste qui devait sûrement avoir de la valeur. Le bruit du vase brisé retentit dans la salle et Steïnneilla devint rouge de honte. |
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