Hubert se connecta avec l'assemblée après avoir débriefer avec Armand de la position qu'ils devaient tenir.

27 chasseurs furtifs Arkk

3 chasseurs légers

1 chasseur d'élite

2 848 corvettes légères laser

1 002 frégates portenef

5 009 frégates ioniques

36 532 mécanoïdes télépilotés

46 navettes d'exploration

4 205 sondes d'exploration

40 vaisseaux marchands d'élite

4 000 corvettes atomiques

80 vaisseaux diplomatiques Kela

96 vaisseaux diplomatiques

Les origines du mal, si l'on puis ainsi dire. Cette maudite sandale était donc revenue, prête à en découdre. Cette fois-ci, elle ne lui passerait pas entre les mains. Voilà deux ans que ce pestiféré venait tourmenter ses nuits sporadiquement. Chacune de ses apparitions se faisait *toujours* le jour où on oubliait son existence, ne serait-ce que brièvement. Satanée sandale, voilà trop longtemps que tu sévis dans ce pays, aujourd'hui sera le jour où il te fera la peau, à toi mais aussi à ton dernier oeil valide.

Sans crier garde, Kozou bondit de son matelas, les mains tendues en avant, déterminé à saisir le vandale au vol. Mais ce goguelin lui glissa entre les doigts, il en profita même pour lui faire un doigt d'honneur avant de prendre la poudre d'escampette. Mais pour Kozou, l'échec n'était plus une option. Ce soir, il allait occir son ennemi juré, celui qui n'avait eu de cesse de le tourmenter. Il n'avait qu'un unique mantra dans son existence : personne ne l'empêcherait plus jamais de dormir.

Ce soir, il allait trahir l'honneur de sa famille pour venir à bout d'une sandale possédée. Sans considération pour les traditions familiales qui remontaient à des milliers d'années (askip), Kozou ouvrit le rouleau sacré et y inscrivit son nom en lettres de sang. Il allait invoquer le vieux démon sur lequel on avait apposé un fuin, un sceau-sortilège, afin de le garder enfermé. Un nuage de fumée envahit la pièce et ainsi Aobozu foula à nouveau le sol des mortels. Qu'il y faisait bon.

Fin du game. Adieu la sandale, adieu les ennuis - en tout cas c'est ce qu'il se permit de croire en cet instant. Mais Aobozu n'avait cure de vaincre cet esprit maléfique, car lui aussi en était un. Non seulement son plan était tombé à l'eau, mais il lui avait valu de se faire enlever par un l'esprit maléfique d'un prêtre bleu. Vis ma vie.

Toujours était-il que ce n'était point grave, car par un curieux concours de circonstances, ces deux-là devinrent les meilleurs camarades du monde. Si tu veux, on reste ici dans un schéma assez classique, le gamin c'est le malin et le gros tas de muscles il a pas l'esprit tranchant. En attendant, trois ans plus tard, Kozou ne gardait qu'un regret de cette nuit où son destin changea de cap : que Aobozu n'ait pas mis un terme à la sandale. Et si un jour, quand il ne s'y attendait plus, quand bien même se trouverait-il à des milliers de lieues de sa demeure, surgissait à nouveau cet esprit maléfique ? Pis encore ! Et s'il venait à lui échapper à nouveau, que ferait-il alors ?

Ce qui tue, c'est pas de te faire malmener par ton ennemi mais c'est de t'imaginer te faire malmener par ton ennemi quand bien même tu ne l'as pas aperçu depuis des années. Il y a un vieux proverbe qui dit "Qui connaît son ennemi comme il se connaît, en cent combats ne sera point défait" et c'est vrai. Mais ce qui est aussi vrai, c'est que pour connaître son ennemi, il faut penser comme lui - il faut devenir lui.

Il surgit devant Amédée Soudcoté et lui tira la langue.