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Cdt. Jalai
Respect diplomatique : 74 16/07/1022 ETU 06:31 |
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Score : 8
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Comment allez-vous ? En cette période qui peut sembler incertaine, proche de l'Apocalypse, vos craintes sont peut-être exacerbées. Mais je peux vous le dire, il n'y a rien à craindre. Beaucoup ont déjà connu ce cataclysme et beaucoup survivront. Et croyez moi, cela n'est rien en comparaison de peines bien plus horribles qui nous aurions pu subir. A défaut du parfait, il faut se contenter du bon; et comment vous le dire sans me répéter... mais cette liberté que j'ai pu embrasser dans cette galaxie... ****** qu'est ce que c'était bon. Le Prince s'était présenté en personne à la Capitale galactique, malgré les troubles politiques que la panique d'une fin du monde engendrait. C'était sans prévenir quiconque qu'il avait pris place dans l'hémicycle, et qu'il tenait maintenant ce discours étrangement décousu avec la situation, et surtout avec un ton différent qu'à l'habitude. Tout ce que je dis peut vous sembler étrange, mais n'avez-vous jamais rêvé d'être une autre personne ? Ne serait-ce qu'une seule fois. Combien se sont déjà perdus dans leurs pensées, à se dire "J'aurais dû faire ci" ou "J'aurais dû réagir comme ça" en se ressassant des évènements du passé ? Beaucoup trop certainement, et j'en fais partie. Le Prince marque une pause. C'est tout de même extraordinaire quand on y pense : Il suffit de naître au mauvais endroit et au mauvais moment pour finir entassé par centaines dans un conteneur à esclave. Et il suffit de naître au bon endroit et au bon moment pour finir prince richissime d'une planète paradisiaque. Et parfois existe le miracle, quand vous passez du premier cas au second cas. Ou alors existe aussi la descente aux enfers, quand vous passez du second cas au premier cas. Peut-on admettre qu'une personne sera la même en fonction de cette attribution injuste du destin ? Peut-on même admettre qu'elle restera la même personne en cas de miracle ou d'enfers ? Pourquoi suis-je en train de divaguer avec des questions rhétoriques dont vous avez déjà tous la réponse ? Le Prince eût un petit rire nerveux. Il semblait troublé. Certainement car j'essaye de repousser au maximum le moment qui va arriver. Je ne veux pas expliquer ce que je viens de dire juste avant et la conclusion que vous pourriez en tirer sur moi. Car j'ai bien mieux que des explications : je vais faire appel à des Souvenirs. Le Prince approche lentement les mains de son masque. Du moins, pour ceux qui ont pu survivre assez longtemps pour en avoir de moi... très honnêtement, je préfèrerai que l'on ne me reconnaissance pas et que personne n'aille fouiné sur mon passé. Avoir sombré dans l'oubli serait la meilleur des délivrances pour moi. Mais je sais comment vont les choses, car je suis le premier à ne jamais rien oublier. Alors il est temps de se lancer, car ce mensonge par omission a assez duré... Ses mains se sont posées sur ses tempes. Son souffle est lourd. Il est fébrile. Il retire doucement son casque, derrière lequel se cachait pour la première fois son visage sans grimages et autres maquillages, révélant ainsi sa réelle apparence, d'un tout autre acabits que celle qu'il présentait à chaque fois en publique. C'est des yeux distants et un sourire pincé qui dessinent ce nouveau visage. Je suis Jalai, ayant jadis été sous les ordres de vous savez Qui, pour les rares en ayant encore le Souvenir. Dit il doucement. J'espère sincèrement que nous nous retrouverons dans la prochaine Galaxie. Et surtout... que le contexte sera encore favorable... au miracle... et non pas... à la... douleur. Termine t-il péniblement, avec un regard dément apparaissant peu à peu sur son visage, comme si le dernier mot venait de réveiller de nombreux souvenirs en lui, ou une crainte prémonitoire. Les yeux tremblants, il adresse un dernier sourire à qui peut bien le voir avant de se retirer. Ctrl + F5 pour mise à jour de l'avatar.
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Cdt. Mediagarde TL
Respect diplomatique : 85 16/07/1022 ETU 11:27 |
Score : 3
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Mediagarde, à côté du banquet, écouta le prince anciennement gouverneur. Il s'attendait à un long discours contant sa défaite et une bonne petite lamentation à faire pleurer un arbre pour qu'on prenne pitié du locuteur. Mais il se trompa lorsqu'il vu que ce n'était qu'un alignement de phrase sans réelles sens si on les prenait dans le contexte de guerre. Il suivit ainsi les paroles de l'ex-gouverneur avec un petit intérêt, de toute manière, il n'avait que ça à faire... "C'est sur que mère nature ne m'a pas gâté par ma taille." pensait Mediagarde en même temps que le prince faisait son discours. "Ça serait plus qu'un miracle si un jour je faisais 1m80 au garrot autrement que dans mes rêves...". Il continua d'écouter le discours d'une personne qu'il croyait muette, puis, lorsqu'il entendit parler d'un mensonge, il soupira et tendit l'oreille sur ce que l'ex-gouverneur avait à confesser, mais il ne s'attendait pas à ce qui allait venir... Lorsque Jalai retira son masque, ce fut plus qu'une bombe qui balaya tout les sentiments de Mediagarde l'instant d'une seconde, et ce fut un tsunami qui les ramena en foule dans son esprit. Colère, rancune, désespoir... cet écume bouillonna dans la tête de la fourmi qui était à deux doigts du malaise... celui qui avait massacré des milliers de civilisations, celui qui avait abattu des milliards de milliards de personnes, celui qui avait causé tant de maux dans les galaxies où il était passé, était là juste devant lui. Mediagarde fit quelques pas en arrière en même temps qu'Alderak continuait son discours, et il s'écroula dans un fauteuil rouge vif. Il laissa échapper un juron entre ses mandibules, et s'il avait pu, il aurait laissé couler une larme le long de son visage. Mon pauvre Sarkome, si tu voyais ça. dit-il en levant les yeux au ciel. Cette mélancolie se transforma très rapidement en haine indescriptible que Mediagarde ne chercha même pas à contenir. Il entra dans une phase de rage incontrôlable et lorsque le Seigneur sortit de l'assemblée : On se retrouvera, oh oui on se retrouvera Alderak, fit Mediagarde d'un ton rauque et essoufflé en même temps qu'il se relevait du fauteuil, et ce sera toi l'insecte qu'on écrasera, oh oui, je me promets de venger toutes les vies que tu as si violemment ôté !... L'hologramme de la fourmi grésilla et disparut de l'hémicycle.
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