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Le roi est mort, vive le roi !

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Cdt. Belzebot
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19/07/1013 ETU 19:30
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Le commandant Belzebot était avachi devant son holo-vision comme à son habitude.
Lire et regarder des émissions étaient devenu ses seuls passe-temps depuis qu’il avait subi les foudres du généralissime et de son valet.
La leçon avait été bien apprise. Privé de tout moyen de subsistance, il avait eu tout le loisir de méditer sur ses péchés.
Le massacre de son peuple, la destruction systématique de ses flottes et la confiscation de ses planètes était au final une sanction bien clémente au vue de ses crimes, signe de la bienveillance de Se’Han et Venehemel.
Comme touché par une sorte de syndrome de Stockholm, le commandant Belzebot avait développé une admiration pour son bourreau.
Il avait eu l’honneur d’entrer en contact lors de ce conflit funeste, avec le généralissime, et n’en avait retiré à chaque fois que l’envie plus grande d’apprendre à le connaitre.
C’est ainsi qu’il avait décidé de se lancer dans la lecture de l’intégralité des livres écrits par ce dernier, ou plutôt par son nègre, étant de notoriété publique que Se’Han ne savait pas plus écrire qu’il ne savait lire.
Il racontait d’ailleurs volontiers que savoir lire était une lubie de prêtres eunuques qui n’était pas digne de son intellect.
Le dernier roman autobiographique du seigneur de guerre « MOI, MA VIE, MON ŒUVRE » était un livre remarquable et qui bien que ne comprenant que 4 pages, avait littéralement bouleversé la vision qu’avait Belzebot de la galaxie.
Dans ce livre il y décrivait sur les 3 dernières pages l’organisation de la société actuelle, telle qu’il l’avait imaginé.
Il apparaissait à sa lecture, que la galaxie était faite, par nature, pour être gouverné par « les forts ». Les "fort", "êtres génétiquement supérieurs", étaient dotés de toutes les qualités et devaient ainsi profiter des richesses de l’univers. Mais la vie du "Fort", contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, n’était pas sans contrainte.
Il devait en effet, en échange des qualités qu’il avait reçu de Dieu, assurer la survie des « Faibles », êtres pitoyables, au patrimoine génétique proche de celui des paléo-primates. Loin de devoir assurer la vie des faibles, seule leur survie importait.
En effet, les « faibles », bien que détestables et ne devant à aucun moment être considéré, étaient nécessaires à la vie des « forts ».
Ils permettaient en effet d’animer l’assemblée et de donner aux puissants une raison d’exister.
Comment en effet se rendre compte de sa richesse s’il n’y a pas de pauvre. Comment se rendre compte de son intelligence, si il n’y a pas de stupide. Comment profiter enfin de sa puissance militaire, s’il n’y a pas de pacifiste antimilitariste (sur qui taper).
La vision du généralissime laissait cependant le commandant Belebot perplexe.
Il était stupéfait de voir comment les petites gens, dont il faisait indubitablement parti, acceptés sans le moindre questionnement cet ordre des choses.
Comment les petits pouvaient accepter ainsi de vivre avec si peu quand si peu vivaient avec tant ?
Il en était sûr, à force de s’ingénier à priver autant de nations et de peuples de la possibilité de se déplacer, à force de se sucrer autant sur le dos des plus faibles en instaurant des taxes monstrueuses dans toutes les zones de commerce, certains récolteraient bientôt ce qu’ils avaient semé.
Les petits finiraient par mourir sous les privations, ou tout du moins, se lasseraient de vivre, contraint de le faire avec si peu, sans espoir de voir leur situation jamais s’améliorer.
Que resterait-il aux raken, hogart et autres membres de la pieuvre quand ils auraient fini d’affamer le monde si ce n’est un tas de leems dont la valeur se sera volatilisé aussi surement que les commandants qui habitent cette galaxie?
La situation faisait penser à Belzebot à celle d’un Chat qui s’amuse avec une souris. A trop s’amuser aux dépens de celle-ci, et à ne pas contrôler son instinct animal primaire, le chat finit par se retrouver seul à jouer… et le jeu s’arrête !

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