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Coa. Pandore
Respect diplomatique : 20 19/07/1013 ETU 22:00 |
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Détails
Chapitre 1 : à l’origine Dans le fin fond de la galaxie, dans une prison est enfermé un vieillard sénile, nul ne connais son âge, nul ne fait attention à lui, pourtant il est la mémoire de nos mondes, son savoir est infini. Autrefois il voyait, autrefois il écrivait. Sur les murs de sa cellule est gravée une très vieille histoire, bien plus vieille que lui, au-delà de tous nos souvenirs. Cette histoire, c’est le projet d’une vie et chaque jour ses vieux doigts maigres et fripés caressent les pierres dans l’obscurité, et ses lèvres asséchées répètent sans cesse ces mots, comme une litanie d’antan. Qui sait, peut être qu’un jour quelqu’un s’arrêtera, quelqu’un l’écoutera, et l’univers changera. Mais pour l’heure il parle, seul et inlassable, attendant une oreille charitable qui ne vient toujours pas. Cela fait tant d’année déjà, l’homme est fatigué, il voudrait s’allonger pour ne plus se relever, mais il ne peut pas, ça ne doit pas mourir avec lui. Mais vous, vous qui m’entendez, venez écoutez le de plus près, venez découvrir les origines de Pandore. Chroniques de la déclaration de la naissance du projet Pandore, sous la direction du seigneur Promyrus, en accord avec les dirigeants de l’Alliance du Chaos. Fut un temps ou les mondes vivaient de légendes. L’inconnu laissait place à l’imaginaire, et des ténèbres jaillissaient créatures de cauchemars et rédempteurs resplendissants. L’univers n’en était pas différent pour autant, pourtant un certain équilibre précaire s’installait, et si fragile fût-il, il perdurait a travers les siècles. Aujourd’hui n’est plus le même, l’inconnu n’existe plus, les mortels sont devenus dieux et les dieux sont enterrés bien loin des mémoires des mortels. Et quand nous nous prenons pour les créateurs, la nature enfouie au plus profond de nous nous pousse à l’horreur, la destruction, la dévastation au nom de causes, juste pour certaines, insensées pour d’autres. Alors comment ne pas oublier, comment se rappeler que nous ne sommes qu’insignifiance face à l’infini. Jadis nos pères étaient bercés par le manichéisme. Nous avions le choix entre deux opposés : le bien et le mal, et même si cette idée est fausse, toute vérité n’est pas bonne à dire… Nous sommes les enfants de ces légendes, nous sommes la descendance de ce patrimoine, certains d’entre nous appartienne à la lignée du Fils de l’Homme, des anges et de la lumière. D’autres se prétendent de Lucifer, des démons et des enfers, pourtant nous nous sommes tous tournés vers la même destiné, nous nous sommes penchés au dessus du vide, nous n’avons pas vu de fond mais nous avons sauté. A nouveau nous étions en proie aux griffes de l’inconnu, la peur nous tiraillait le ventre, mais pour une fois nous nous sentions vivant. Nous avions décidé de taper le poing sur la table de la galaxie, puisque nul ne respectait plus rien, puisque l’équilibre était rompu, puisque le bien ne se voyait plus, c’est par le mal que nous nous imposerions. Nous étions fourbe et silencieux comme un serpent, notre règne serait celui du vice, il serait craint et combattu. Nous avions renoncé à l’amour et à la reconnaissance, mais nous savions. Nous savions que nous éveillerions des passions éteintes, nous savions que notre folie serait l’outil direct et inconscient de la renaissance, de la sagesse. L’univers à ses valeurs, la raison a ses valeurs, le cœur a ses valeurs. Quels que soient les peuples, quelles que soient les époques ce sont toujours inlassablement les mêmes idéaux qui reviennent, les mêmes libertés qu’on revendique, les même mœurs qu’on défend. Au nom de Pandore nous les piétinerons. Alors haïssez nous, si nous mourrons seuls contre la galaxie, si nous régnons seuls dans la terreur, si nous défions la vérité, aujourd’hui, dans mille ans, dans une éternité alors nous aurons gagné. Que mes enfants me pardonnent, car dès maintenant je leur inculque l’indifférence et le mensonge, mais je sais qu’un jour ma descendance se retrouvera, je sais qu’un jour les fruits de ma néfaste éducation payera, je sais que milles tyrans se lèveront, que les étoiles seront couvertes par une nébuleuse sombre et ténébreuse, mais ce jour là, la lumière de la sagesse à nouveau s’allumera. Notre devoir désormais et de faire que s’oublie ce projet, qu’il soit hors d’atteinte, car les graines de notre labeur ne germerons que dans l’ignorance, et quand enfin l’arbre au dessus de tous s’élèvera, ces mots du passé pourront rejaillir enfin.
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