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La vie en rouge

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Cdt. Hector
Respect diplomatique : 3

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07/08/1013 ETU 15:58
Score : 3 Détails Prévenir Dieu
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RP perso - Merci de ne pas poster à la suite.
1 – La fin pour commencer
Vêtu d’un long manteau brun, appuyé contre le mur il regardait ses mains en se les tripotant nerveusement. Il se redressa quelques minutes après et posa son regard en direction de son lieutenant. Hector sentait l’inquiétude qui envahissait ses hommes.
Tapis dans ce bunker cela faisait maintenant plusieurs semaines qu’ils attendaient désespérément le soutien logistique, un retour des leurs.
Les blessés s’accumulaient le long des couloirs, la morgue était pleine depuis plusieurs jours et les cadavres côtoyaient maintenant les vivants.
On entendait le râle des blessés résonner.
La puanteur constante qui émanait des corps en putréfaction forçait la plupart des hommes à se couvrir le nez ,la bouche d’un simple morceau de tissu pour leur éviter les nausées.
- « Eric ?
- Qu’y a-t-il Hector ?
- Nous allons sortir. Prépare les hommes. Je vais détruire tous les documents. »
Il lui remet une carte qu’il avait soigneusement dissimulée à l’intérieur de son manteau.
« Le niveau 3 du bunker. Derrière les gazinières en cuisine il y a une porte dérobée ou plutôt un trou de souris... Un tunnel qui conduit directement au réseau d’évacuation des eaux usées, tu pourras t’échapper avec les derniers hommes valides profitez de la diversion. N’abandonnez pas le combat. »
Leurs regards se figèrent un instant sur la carte. Sans dire un mot, Eric tourna les talons et ramassa son fusil. Il disparut dans les couloirs.
Le Bunker semblait imprenable enfouis a 25 mètres sous le sol. Un alliage issu des mines Rouges de Bingle lui permettait de résister aux bombardements quotidiens des forces loyalistes. Il était composé de 5 niveaux souterrains et des lignes de défenses extérieures qui furent balayées par les tirs d’artilleries juste avant leur isolement. Depuis le début du siège, les réserves de vivres, de munitions et de médicaments s’étaient inexorablement épuisées.
La salle de commandement était encore fonctionnelle grâce au générateur utilisant l’antimatière. Hector qui descendait au niveau 5 s’avança péniblement vers le PC pour envoyer un dernier message à leurs belligérants. Cela faisait bien 10 jours que les communications étaient muettes entre le général des loyaliste Krugger et le commandant des forces rebelles.
Hector se posa sur le confortable siège de commandement, il sorti son dernier cigare d’un étui qu’il gardait dans son long manteau. En l’allumant, il contempla la vaste salle quelques secondes. Tirant sur son cigare , il pianota dans la console un algorithme précis visant à détruire l’intégralité des fichiers enregistrés. Il ne laisserait rien de compromettant pour laisser un dernier souffle aux rebelles. Toutes les caches d’armes répertoriées, les bases connues et surtout l’identité de ses semblables … La mémoire s’effaçait progressivement annonçant par un petit signal sonore chaque fichier supprimé.
Il se remémorait les derniers combats qui furent particulièrement violents. Tant d’hommes qu’il avait côtoyé durant ses 10 dernières années de guerre civile, chacun d’entre eux se battant pour le même idéal. Tous anéantis ou presque en l’espace de quelques semaines.
Un signal sonore répétitif annonça la fin de l’opération. Il pianota à nouveau sur sa console pour rétablir l’holopad des communications.
/// Chargement de l’interface des transmission….Validé.
/// Etablissement du signal…Validé
/// Orientation du signal ….Veuillez saisir les coordonnées pour émission X-Com :
Ses doigts ne tremblaient pas, il saisissait les coordonnées tout en crapotant son cigare.
/// Coordonnées X-Com ….Validées
/// Demande d’autorisation en cours….
En attendant son interlocuteur, ses mains se mirent à trembler. Depuis le début, jamais telle chose ne s’était produite. Il n’avait jamais envisagé la défaite en 10 ans de bataille, mais elle était bel et bien là. Il se redressa brusquement sur son siège, se gifla la joue et se mordit la lèvre inférieure. Il voulait rester digne en face de son interlocuteur.
/// Connexion établie … Veuillez valider le début de la transmission.
Il valida. Devant lui l’hologramme de la salle de commandement des forces loyaliste, un homme d’une soixante d’années d’un gabarit impressionnant, très sérieux qui esquissait un maigre sourire entourait de ses ordonnances qui arboraient fièrement l’insigne de l’Empire.
- « Commandant Hector de Villeret ! Quel plaisir de te revoir.
- Général Hans Krugger , je ne pourrais en dire tant…
- Quel bon vent t’amènes ? Je te croyais pourtant prêt à mourir dans ton trou. Les rats souhaitent-ils quitter le navire ?
- Il suffit Hans ! Je suis là pour te remettre ma reddition… »
Hans Krugger ne cachait plus son sourire qui envahissait désormais une bonne moitié de son visage, le regard aiguisé on sentait le feu qui animait ses paroles.
- « Ta reddition dis-tu ? Je n’en ai que faire, ouvres le sas et j’aviserai !
- Il n’y a plus de combattants tous sont morts ou blessés. Je te demande de leur faire quartier. Je sortirais le premier avec un drapeau blanc. J’ouvrirai le sas dans 15 minutes.
- Très bien Hector, je vais demander l’arrêt des tirs. Nous avons énormément de chose à nous raconter avant ton exécution.
Hector mit fin aux transmissions. Son cigare entièrement consumé, il jeta violemment le mégot contre l’écran de contrôle.

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