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La république autoritaire librianne

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Cdt. Stephen Wurzel
Respect diplomatique : 634

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19/08/1013 ETU 06:48
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Debout, dans ses quartiers à bord de l'Aleksander, le chancelier Wurzel se tenait devant une baie vitrée au delà de laquelle s'étalait le vide intersidéral et au loin, se profilant sur celui-ci, Libria.
La planète d'un bleu innocent, phare de civilisation pour toute la république autoritaire librianne apparaissait petite et fragile à cette distance mais ce n'était qu'une illusion. Grâce aux dernières années de travail acharné et de développement planétaire ardu, Libria était maintenant le coeur idéologique de près de 30 mondes unifiés. Elle était la plateforme majeure des flottes civiles et militaires libriannes mais plus que tout, elle abritait en son sein plus de dix milliards de citoyens librians loyaux, courageux et convaincus de la légitimité et de l'invincibilité de leur civilisation.
Chaque fois qu'il revenait chez lui, le même sentiment de fierté et d'amour pour ce monde familier le poussait à venir admirer la splendeur de la planète capitale de la république autoritaire librianne alors que l'Aleksander s'en approchait lentement, filant paresseusement à travers l'espace, comme pour profiter lui aussi de la vue.
Le chancelier Wurzel leva la main et effleura doucement la surface lisse. La vue se déforma légèrement au contact et se reforma dès qu'il retira la main. Il eût un sourire et se détourna alors que derrière lui, l'écran continuait à transmettre en temps réel les informations transmises de milliers de capteurs situés à l'extérieur du vaisseau. En effet, une surface translucide n'aurait jamais résistée aux voyages en hyper-espace, pas sans un bouclier d'énergie d'une rare puissance et qui aurait dû fonctionner en permanence. Un luxe réservé au pont principal, par tradition. Pire encore, cela aurait représenté une faiblesse du vaisseau, au niveau même du bureau du chancelier. D'où l'installation d'un écran haute-précision qui servait de trompe-l’œil parfait en offrant une vue imprenable, sans poser d'inconvénients sécuritaires. En effet, derrière cette mince vitre, deux mètres de titane pure, veillaient.
Au milieu du bureau, Jessika l'attendait patiemment, une mallette à ses pieds et son désormais inséparable Pad sous le bras.
- Prêt monsieur?
Ce dernier hocha la tête et éteignit la console de son bureau de travail qui retransmettait toujours les querelles de l'Assemblée Galactique. Il commençait à se dire que son départ avait coïncidé avec celui de la diplomatie.
Il attrapa son veston sur le dosseret de son fauteuil en cuir et emboîta le pas à son assistante hors de ses quartiers en direction du hangar de lancement de l'Aleksander.
- Nous devrions arriver au sol aux environs de 14:00h, heure locale dit-elle. Des rassemblements ont déjà eus lieu pour votre arrivée devant la chancellerie, la salle du conseil et la piste d’atterrissage de la place de la victoire Hochement de tête.
- Le conseil a demandé une réunion dès que vous serez arrivé pour discuter de la menace que représente désormais le commandant oracle alors que nous violons son espace aérien.
Wurzel se tourna vers elle sans cesser de marcher.
- Notre espace aérien ma chère. Vous oubliez que ce monde nous appartient de droit et que la zone n'est qu'occupée par ce dernier.
Elle se hâta d’acquiescer mais enchaîna tout de même avec une franchise étonnante.
Arrivée à l'ascenseur du pont des habitations, elle l'actionna pour son supérieur. <<Sans aucun doute monsieur. Mais ça ne diminue en rien les conséquences possible de cette action. Ni des inquiétudes du conseil concernant une guerre possible alors que notre flotte est pourtant occupée ailleurs...>>
Il garda le silence et pénétra dans ascenseur qui les mènerais directement au couloir d'accès attenant aux hangars de l'Aleksander. Quatre hommes en armes aux couleurs de la garde librianne leur emboîtèrent le pas. Parmi eux, Wurzel reconnût un des hommes qui l'avait escorté sur Pandaemonium. Ce dernier ayant troqué son costume sobre pour l'uniforme rituel des gardes librians, fait entièrement de noir. Wurzel sourit et se tourna vers lui.
- Comment vous appelez-vous mon garçon?
Ce dernier répondit en feignant un calme tout à son honneur.
- Je m'appelle Éric Strump excellence. Je fais partie de la garde depuis 4 ans.
- Ça vous plaît? Demanda encore le chancelier.
Le jeune homme hocha la tête, maintenant rassuré.
- Oui excellence, c'est un honneur.
Wurzel sourit tristement et garda le silence Oui c'en est un, se dit-il en songeant que ces jeunes hommes, dédiés à la protection des élites libriannes, n'étaient pas autorisés à prendre femme, ni à entretenir de contacts avec leur famille, pour éviter toute attache qui pourrait compromettre leur mission.
L'ouverture des portes automatiques coupa court à ses pensées et les occupants s'engagèrent dans le couloir d'accès aux hangars. Jessika dû hausser le ton pour couvrir en partie les cris des mécaniciens et des pilotes qui s'activaient dans l'immense baie un peu plus loin devant eux.
- Monsieur, peut-être pourrions-nous répéter votre discours avant que vous ne vous présentiez devant le conseil. Si le ministre du travail Berger vous attaque sur la baisse de productivité des derniers cycles, vous pourr...
- Jessika, si Berger ne fait que me parler de cette foutue baisse, je l'envoi à l'usine d'armement la plus proche de la capitale pour qu'il constate par lui même la pseudo fainéantise qu'il y décrit si bien, vous me comprenez?
Ils traversèrent le hangar de lancement jusqu'à la navette qu'on avait affrétée. Le pilote leur ouvrit et offrit son bras au chancelier pour l'aider à y monter. Bouclant sa ceinture, il ajouta à l'adresse de son assistante qui montait accompagnée de deux de leur gardes;
- Qui plus est, je ne suis pas d'humeur à supporter ce genre d'absurdités aujourd'hui. Je reviens dans la capitale de ma république, ce n'est pas pour me faire casser les oreilles par quelques politiciens qui n'ont pas bouger leur fesses de la dernière année.
Jessika s'apprêtait à répliquer mais il leva la main avec une expression excédée et elle décida de garder le silence.
- Allons ça suffit voulez-vous. Dit-il en se retournant vers le hublot de la navette pour admirer l'approche vers l'orbite haute de Libria.
Les techniciens évacuèrent et dépressurisèrent le hangar et la navette quitta le pont d'envol de l'Aleksander et modifia son cap vers le continent nord de la planète.
- Ne me gâchez donc pas ma journée murmura-t-il sans la regarder, continuant de fixer Libria par le hublot. << Mon peuple me garde aujourd'hui >> ajouta-il en souriant alors que la navette plongeait doucement vers l'atmosphère, suivie par une demi-douzaine de chasseurs d'élite lancés en escorte par l'Aleksander.
---
Le chancelier Wurzel salua une dernière fois de la main les partisans du P.F.P.L. rassemblés sur la place de la victoire et emboîta le pas à son assistante et au ministre des affaires étrangères Harry Johnson, un de ses plus vieux amis. Ce-dernier avait fait partie du dernier gouvernement de la république librianne et était également l'un de ses rares ministres qui avait vécu la transition vers la république autoritaire librianne. Le ministre Johnson avait très tôt supporté Wurzel dans sa montée vers le pouvoir et une fois arrivé, celui-ci lui avait rendu la pareille en le nommant à la tête du ministère des affaires étrangères. Le premier ministère en importance à une époque où qui contrôlait les communications et la diplomatie interplanétaire, contrôlait le gouvernement. Les deux hommes savaient ce qu'ils se devaient mutuellement et cela avait renforcé leur amitié au fil des années.
Les deux hommes montèrent les dernières marches de marbre menant à la salle du conseil et franchirent les portes de bronze du vaste bâtiment surmonté d'un dôme alors que derrière eux, les acclamations de la foule étaient étouffées par la densité des murs de la super-structure.
Dans la vaste zone ouverte, entourée de gradins où des centaines de chaises ouvragées s'étiraient sur plusieurs niveaux, une quarantaine d'hommes de tous les âges applaudirent le chancelier qui les gratifia d'un sourire en retour. Les applaudissements, tièdes pour la plupart, moururent vite et le ministre du travail Berger s'avança et tendit la main à Wurzel qui la saisit en feignant d'être heureux de le revoir.
- Il fait bon de vous voir rentrer sur Libria excellence. De nombreuses affaires d'importance attendent votre examen.
Le chancelier Wurzel ne perdit pas son sourire de circonstance malgré un muscle qui se crispa légèrement au coin de sa bouche. Il emboîta le pas aux ministres qui se dirigeaient vers leur sièges respectifs au centre de la salle au premier niveau des gradins.
S'approchant rapidement, Jessika lui murmura alors à l'oreille << Le maréchal du ciel Dienes a essuyé une attaque de la part du commandant oracle. Il a adopté une position de défense en orbite autour d'eragone. >>
Feignant l'indifférence devant cette nouvelle qui tombait mal, il alla s'asseoir à son siège attitré, confiant que Dienes repousserait sans mal la contre-offensive légère. Il se tourna ensuite courtoisement vers le ministre Berger qui déjà, l'accablait de demandes en toutes sortes.
- Comme je vous le disais monsieur, la situation de la république autoritaire pourrait être meilleure. Le conflit qui nous oppose au commandant oracle tombe au moment même du développement du système 7. Nous avons dû, selon vos ordres, coup d'oeil dramatique aux ministres assemblés, détourner des fonds importants pour nourrir l'industrie militaro-spatiale. Et la diminution des investissements dans l'industrie et l'éducation n'améliore pas non plus la productivité générale.
- Allons monsieur le ministre. Nous n'allons pas laisser nos hommes mourir de faim. Qui plus est, je n'ai pas voulu cette crise et je vous serais gré de ne pas le laisser entendre à cette assemblée répliqua Wurzel avec une légère impatience.
Berger eût un sourire carnassier et répliqua avec assurance.
- Loin de moi cette idée monsieur. Mais peut-être les voies diplomatiques n'ont-elles pas étés toutes examinées comme il se devait...
Le ministre Johnson se tourna vers lui et entreprit de défendre son ministère et les directives diplomatiques poussées du chancelier dans cette histoire.
Ce dernier les abandonna un instant à leur conversation et fixa un moment le dôme du bâtiment où était gravés les grands moments de l'histoire librianne. L'indépendance du continent nord, les deux guerres civiles, l'avènement de la république autoritaire et tant d'autres.
Tandis qu'il fixait ces merveilles et que la salle résonnait des chamailleries de ses ministres, il repensa à la commandante Kasabian et se demanda si elle avait bien reçu sa lettre. Il avait beaucoup pensé à elle durant le retour sur Libria et ne pas avoir de nouvelles d'elle l'avait profondément chagriné. Lui-même ne pouvait pas se l'expliquer mais cela n'en diminuait pas moins sa nostalgie quant-à la jeune femme.
- Qu'en dites-vous excellence?
Il baissa la tête et trouva les quarante hommes qui le fixaient en attendant visiblement sa réponse à la question du ministre Berger.
Wurzel abandonna cette fois son sourire et demanda assez sèchement, << Vous disiez? >>
- Je vous disais chancelier que ce conflit est une absurdité et que tant qu'une aussi grande partie de notre flotte sera loin du système 3, l'économie supportera un poids trop important pour les bénéfices recherchés. Et je vous demandais combien de temps vous alliez imposer une telle situation à la république?
Le chancelier Wurzel se leva et balaya la pièce du regard, fixant tour à tour les ministres assemblés.
- Messieurs, ceux d'entre-vous qui se souviennent de la guerre civile dont nous sommes sortis voilà plusieurs années savent qu'à situation désespérée, mesures désespérées. Notre action dans le système 19 n'implique pas seulement un monde, mais un ensemble de mondes. Car si nous ne sommes pas capables de défendre nos colonies, en quoi celle-ci devraient-elles nous êtres loyales?
Berger fit mine de répondre mais un signe de la main de Wurzel et un regard noir lui intimèrent le silence.
- Nous savons tous la réponse à cette question. Et le fait est que la loyauté vient d'abord et avant tout de la force. La force de défendre nos populations civiles et de les protéger en l’occurrence d'un homme qui s'en est pris à elles de manière injustifiée et criminelle!
Wurzel haussa le ton et nourrit ses propos avec une gestuelle oratoire sophistiquée en arpentant le sol de marbre devant les ministres de la république.
- Messieurs! Nous allons mettre tout en oeuvre, pour reprendre ce qui est nôtre! Et nous poursuivrons cette mission sacrée tant et aussi longtemps que nécessaire! Et avec cette force et cette confiance qui est nôtre, avec l'expérience du maréchal du ciel Dienes qui commande nos forces, avec la combativité inégalée de nos hommes qui foncent vers leur devoir, je puis vous assurer, que la victoire de la république autoritaire librianne sera à la portée de notre détermination!
Plusieurs ministres se levèrent et applaudirent chaleureusement les propos du chancelier alors que d'autres, près de la moitié, restèrent assis aux côtés de Berger et applaudirent sans trop d'enthousiasme.
Un jeune homme de la garde librianne entra alors dans la salle par une porte latérale une pile de feuilles à la main et s'approcha à grands pas du chancelier en fendant la foule de ministres dont beaucoup murmurèrent alors sur son passage de cette violation du protocole, se demandant la cause de cette intrusion.
Sans mot dire, celui-ci remit les feuillets au chancelier qui les consulta rapidement, le ministre Johnson et Jessika se rapprochant discrètement pour savoir ce qui en était.
Communication prioritaire du maréchal du ciel Dienes au chancelier de la république autoritaire librianne, Wurzel.
Excellence, la mission diplomatique lancée par la flotte expéditionnaire afin de rallier de nouveau diplomatiquement notre planète eragone, occupée militairement par le commandant oracle a été abordée par des vaisseaux d'assaut et les diplomates ont étés tués.
Une immense flotte de défense à alors surgit par surprise de derrière la lune de la planète et à unie ses forces à la flotte qui a assaillie la mission diplomatique.
La force expéditionnaire librianne a été prise par surprise et a subie de lourdes pertes.
Ai ordonné le repli vers une orbite plus haute pour regrouper et contre-attaquer. Nombreuses pertes à signaler. Réussite de la mission compromise.
Estimation des pertes en vaisseaux: 46 000 vaisseaux de guerre dont 30 000 escadre kamikazes, 8 400 chasseurs d'élite et 1 700 frégates ioniques.
2 227 vaisseaux civils réquisitionnés détruits.
Estimation des pertes humaines: 143 200 tués et blessés, 9 300 disparus, 4 900 capturés......
Le chancelier Wurzel resta figé sur place au milieu de la salle maintenant silencieuse où les derniers rayons du soleil de l'après-midi continuaient de filtrer au travers des plus hautes fenêtres. Ses mains serrées autour des feuillets tremblaient légèrement. Il ne pouvait détourner les yeux de la colonne de chiffres qui ne semblait plus en finir. Dienes ne pouvaient compter sur aucun renforts avant deux cycles.
À trois systèmes planétaires de là, la jeunesse librianne livrait un combat acharné en orbite autour d'eragone alors qu'un sixième de la flotte totale de la république en était réduite à l'état de débris au milieux desquels des cadavres portant l'uniforme librian flottaient en silence.
Suite à venir...
Cdt. Stephen Wurzel
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16/09/1013 ETU 03:30
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Le chancelier Wurzel était penché par dessus l'épaule du pilote à bord de la navette qui les entraînaient, lui et une petite équipe de gardes du corps et son assistante Jessika, bien sur, en orbite de Libria.
Plusieurs semaines s'étaient écoulées depuis qu'il s'était déplacé sur Pandaemonium pour assister en personne aux séances politiques qui y avaient lieu. En fait, il n'avait pas quitté Libria du tout depuis un bon moment.
La raison en était simple et il souri alors que la navette franchissait les derniers kilomètres de la stratosphère librianne, offrant une vue magnifique du vide sidéral aux passagers.
Amarré aux chantiers navals librians en orbite de la planète, un magnifique croiseur de guerre était presque complété et se tenait majestueusement au milieu des milliers de vaisseaux de construction spatial qui évoluaient autour comme autant d'insectes en regard du mastodonte qu'ils entouraient et auquel les équipes d'ingénieurs et de techniciens s'affairaient à terminer les derniers détails.
Le chancelier Wurzel jeta un coup d’œil derrière lui et vit son assistante penchée sur son Pad, notant quelque chose en discutant dans son oreillette en même temps. Elle remercia son interlocuteur et se tourna vers l'homme fort de Libria.
- Monsieur, le maréchal du ciel Dienes vous fait dire que la planète Anthia a été reprise aux brigands qui s'en étaient emparés et qu'il s’emploie à sécuriser les abords du système planétaire.
Le chancelier Wurzel hocha la tête avec un sourire en entendant cette bonne nouvelle et reporta son attention sur le super-croiseur en indiquant au pilote de le survoler pour leur donner une meilleure vue.
- Merci Jessika. Et maintenant, lâchez-moi cette tablette infernale et venez donc admirer un peu ça dit-il avec un hochement de tête vers le chantier naval.
Au cours des dernières semaines, l'Aleksander, le vaisseau amiral de la flotte librianne et vaisseau personnel du chancelier Wurzel avait été mis en cale sèche et la mise en chantier du premier croiseur de classe Fregger de la république autoritaire librianne avait débutée. Le magnifique vaisseau qu'ils avaient le plaisir d'admirer à présent en effectuant une large boucle au dessus de son dos allait être baptisé dans quelques jours à peine. L'Aleksander II serait son nom et remplacerait son prédécesseur comme figure de proue de la flotte librianne et vaisseau amiral de la flotte.
La navette effectua un dernier passage au dessus du croiseur avant d'amorcer sa descente vers le pont d'envol du chantier spatial.
Le chancelier Wurzel s'imagina reconnaître certaines parties du vaisseau même si à cette distance, c'était impossible. En fait, à sa demande, de nombreuses parties de l'Aleksander avaient étés réutilisées pour l'assemblage de l'Aleksander II. Les deux bâtiments n'étant pas du tout de la même échelle, la plupart des éléments avaient dû êtres fondus et reformés pour correspondre aux plans et aux spécifications du nouveau vaisseau. Cela avait fait tiquer de nombreux ingénieurs et notamment celui en charge du projet mais les volontés du chancelier étaient des ordres et ils s'y tinrent. Dans son esprit, cela marquait la fin d'une époque et le commencement d'une autre qui lui faisait suite. L'Aleksander renaissait plus fort et plus beau dans une version plus moderne et son âme, maintenant partie intégrante d'une nouvelle enveloppe, était intacte.
La navette s'approcha en douceur du pont d'amarrage du chantier spatial et s'y posa en douceur, les verrous magnétiques s'enclenchèrent et une alarme retentit alors qu'un voyant passa au vert au dessus de l'écoutille, signalant que le pont d'envol à l’extérieur était pressurisé. Un des gardes librians ouvrit et sauta à l'extérieur de la navette suivit par son collègue pour sécuriser l'endroit pour le chancelier.
Celui-ci fit un clin d’œil complice à son assistante avant de se retourner et de sortir à son tour de la navette.
- Venez Jessika. Nous avons rendez-vous avec le futur de la flotte librianne.
Cette dernière le suivit en souriant, gagnée par l'enthousiasme, et sortit de la navette alors que le chancelier Wurzel avançait déjà à quelques pas devant en agitant la main, au milieu des gardes de la station, sous les applaudissements de centaines d'hommes de la flotte librianne rassemblés pour l'arrivée du commandant honoraire de l'Aleksander II.
Cdt. Stephen Wurzel
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17/09/1013 ETU 06:30
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Le capitaine Decker et le chancelier Wurzel progressaient côte à côte dans les coursives de l'Aleksander II qui fourmillaient toujours de l'agitation de centaines de techniciens et d'ingénieurs occupés à connecter les systèmes électroniques et à faire les branchements électriques de milliers de panneaux de contrôle et de consoles que comptait le bâtiment.
En progressant au milieu des hommes qui pour la plupart cessaient net leur travail en reconnaissant avec surprise le premier citoyen librian marchant parmi eux, celui-ci pris la mesure du travail acharné de ces hommes et de ces femmes qui avaient accomplis un travail exemplaire en un temps record. Il salua d'un bref salut militaire un ingénieur reconnaissable à son uniforme gris qui s'était mis au garde-à vous et reporta son attention sur le capitaine Decker qui l'informait sur l'avancée des travaux.
- Comme vous le voyez-vous même excellence, les choses avancent bien. Le vaisseau sera prêt dans les temps. Et pas n'importe quel vaisseau si je puis me permettre! Une prouesse de robustesse et de technologie.
Il leva la main et montra le haut des couloirs qui s'incurvaient dans un arc de cercle gracieux jusqu'à rejoindre le haut des murs.
- Des cloisons renforcées et garnies des toutes dernières avancées en matière de métallurgie. Il s'agit d'un nouvel alliage de Trinium et de carbone enrichie. Sourire. À toute épreuve, croyez-moi!
Le chancelier Wurzel sourit à son tour en approchant la main de la paroi et en suivant des doigts un joint de soudure, laissant son esprit vagabonder. L'Aleksander, avec ses parois étroites et son style vieillot lui manquait. Mais l'Aleksander II le portait en son sein et sous ses doigts, c'était une partie même de l'Aleksander qu'il sentait et il le savait. Souriant, il se retourna vers le capitaine Decker.
- Oui, c'est un bon vaisseau. Et nous n'avons pas à rougir des accomplissements de notre peuple.
L'autre acquiesça et l'invita à le suivre en direction de la passerelle, un pont plus haut. Celle-ci était accessible via un couloir central qui traversait le vaisseau dans son intégralité de la poupe à la proue et qui menait à cette dernière en se terminant par un court escalier métallique ouvragé, large et accessible, qui donnait une vue impressionnante à celui qui l’empruntait sur la passerelle, centre névralgique et poste de pilotage du magnifique bâtiment.
En gravissant les marches qu'il avait lui-même imaginées et dessinées, le chancelier Wurzel eût un sentiment d'exaltation fébrile qui culmina lorsqu'il posa le pied sur le sol immaculé et poli de la salle de commande. C'était un endroit surréaliste, d'une envergure de 30 pieds de large sur 40 de longueur, empli d'écrans de commandes et de tableaux de contrôles offrant pour l'instant de multiples diagrammes et schémas du vaisseau à la vue des ingénieurs et des officiers de l'Aleksander II, penchés sur ceux-ci ou occupés à faire les branchements des multiples stations.
Un des hommes présents remarqua le chancelier et le capitaine Decker alors qu'ils entraient dans la salle.
- Le chancelier et le capitaine de l'Aleksander II sont sur le pont!
Et aussitôt, les douzaines d'hommes et de femmes présents se mirent au garde-à vous et saluèrent avec une précision et un dévouement tout à leur honneur. Le capitaine Decker, proche de ses hommes, les salua en retour avec un sourire mais les laissa au garde-à vous, le chancelier Wurzel s'approchant déjà d'eux après un rapide salut.
Il les passa solennellement en revue, saluant l'un, serrant la main à un autre et glissant quelques mots de félicitations à un autre encore. Tous savaient êtres en présence du plus illustre citoyen que la république autoritaire librianne avait enfantée depuis un demi-siècle. Un homme qui avait sauvée la république de ses propres démons et qui lui avait rendue son âme. Ces hommes et ces femmes savaient qui si ce n'avait pas été de lui et de sa détermination, rien de ce qui les entourait n'aurait vu le jour. Quelques-uns bafouillèrent des remerciements authentiques en réponses à ses félicitations et d'autres se contentèrent d'un sourire au sien. Mais tous étaient saisis par l'émotion du moment et suivirent l'homme des yeux jusqu'à ce qu'il s'arrête face à eux et prenne la parole, la voix tout aussi nouée par l'émotion.
- Mesdemoiselles, messieurs... Vous êtes les enfants les plus méritants de notre peuple et vous voir tous là, réunis et fiers, me rempli de fierté. Les accomplissements de notre peuple trouvent leur écho dans celui-ci. Il leva les bras et embrassa la salle du regard, apercevant au dessus du hall de la passerelle, gravé dans le Trinium, un simple nom qui résumait tant de choses. ALEKSANDER II. Il reprit avec un sourire bienveillant. Ce vaisseau, dit-il, plus qu'un simple appareil, représente toute l'avancée et le labeur librian qui nous ont conduits à cet instant. Et vous, ajouta-il en parcourant les jeunes hommes et femmes rassemblés, vous en serez les acteurs et serez les dépositaires de ce moment unique. Grâce à votre énergie et à votre dévouement, vous avez construit l'avenir. Et il, sera vôtre!
Les dizaines de librians rassemblés, incluant le capitaine Decker, abandonnèrent alors leur rigidité militaire et un tonnerre d'applaudissements empli la salle qui résonna longuement de la voix de ces hommes et femmes qui entourèrent le chancelier qui tour à tour, leur serra la main, les larmes aux yeux.
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Le chancelier Wurzel éteignit un peu plus violemment que nécessaire la console holographique privée qui occupait un des coins de son bureau à bord de l'Aleksander II. La machine émit un signal sonore de protestation mais s'éteignit tout de même.
L'homme fort de Libria y resta appuyé quelques instants, faisant le point sur la situation.
Il avait tenu de durs propos aux commandantes Plantaeh et Azalée à l'assemblée galactique. Il y aurait des répercussions. Mais il ne pouvait laisser ces individus répandre leur venin et colporter des propos inacceptables sur le compte de la république autoritaire librianne, ni du sien. Il ferait face, comme toujours, et il vaincrait.
Inspirant profondément, il ferma les yeux et redressa les épaules, détendant les muscles de son dos. Il fit le vide dans son esprit et tâcha de reprendre son calme légendaire. Après une dernière inspiration, apaisée, il ouvrit les yeux avec un sourire et se retourna.
Son assistante, Jessika, se tenait debout au centre de la pièce et l'attendait patiemment, son Pad à la main. Elle portait en ce jour particulier un tailleur neuf, cousu sur mesure qui lui allait comme un gant.
- Êtes-vous prêt excellence?
Ce dernier descendit du podium holographique et se dirigea vers son bureau pour y ranger les feuillets qu'il avait pris machinalement avec lui avant de s'adresser aux commandants de Sagesse.
- Oui Jessika, je suis prêt. Ne faisons pas plus attendre nos concitoyens. Après-vous.
Il lui indiqua la porte donnant sur l'extérieur de ses quartiers et lui emboîta le pas, lissant un pan de son complet et se passant rapidement une main dans les cheveux.
Les portes de Trinium ornées de l'emblème librianne d'un aigle prenant son envol s'ouvrirent devant eux et ils passèrent dans le couloir des officiers de l'Aleksander II ou les attendaient le commandant du vaisseau, le capitaine Decker, le ministre de l'économie Berger, son ami le ministre des affaires étrangères Johnson et, une fois n'était pas coutume, le maréchal du ciel Dienes, qui après avoir pacifié les mondes de la république autoritaire librianne qui étaient tombés sous le joug des brigands, était revenu en héros de la république et avait été prié de venir assister en ce jour de fête...
Au lancement de l'Aleksander II, vaisseau amiral de la flotte librianne, figure de proue de la flotte unie de la coalition librianne et plus puissant bâtiment jamais mis au point par les chantiers spatiaux librians.
- Maréchal Dienes. Quel plaisir de vous revoir après ces longs mois d'absence, éloigné aux frontières toujours repoussées de la république autoritaire librianne. Vous êtes parti en tant que commandant de la flotte expéditionnaire librianne. Vous revenez en tant que héros de la république!
Ce dernier salua le chancelier Wurzel avec sévérité avant d'esquisser un sourire complice et de lui serrer la main avec sincérité.
- Vous me faites trop d'honneur excellence. Je servirai toujours Libria.
Le chancelier Wurzel lui rendit son sourire et l'invita à le suivre vers le couloir central de l'Aleksander II ou se dirigeaient déjà leurs collègues du gouvernement librian. Un pont au dessus, la moitié de l'équipage de l'Aleksander II ainsi que des représentants de la presse et des principaux organismes gouvernementaux les attendaient sans doute avec impatience.
- Si je puis me permettre chancelier, les rumeurs d'un conflit à venir sont elles fondées, j'ai ouï dire qu...
Le chancelier Wurzel leva la main et l'invita à ne pas poursuivre. Il fit également signe au ministre Johnson qui s'était tourné vers eux en entendant le propos du maréchal du ciel de ne pas faire attention.
- Nous en reparlerons plus tard si vous le voulez bien Dienes. Chaque chose en son temps.
Le petit groupe d'hommes atteignit bientôt le couloir central du vaisseau amiral, à deux pas de la passerelle un peu plus loin. Une haie d'honneur de gardes librians s'étiraient le long du couloir, menant aux marches richement décorées menant au pont de l'Aleksander II.
Le chef librian prit la tête du groupe et traversa avec enthousiasme le couloir suivit de ses confrères. Il gravit les marches solennellement et un tonnerre d'applaudissements éclata alors que près de 300 librians, membres de l'équipage, officiers et représentants de la presse accueillirent avec exultation le chef incontesté de leur république. L'homme fort librian n'avait pas perdu de sa popularité avec les années et l'ovation qui dura de longues minutes en témoigna.
Il serra les mains des hommes et femmes près desquels il passa en se dirigeant vers le centre de la passerelle, près du siège du commandant. Un officier s'approcha et lui présenta une coupe de champagne qu'il attrapa de la main en souriant, comme beaucoup d'invités présents. Les officiers et les membres de l'équipage, d'ordinaire interdits d'alcool durant le service avaient obtenus la permission de leur chancelier pour l'occasion.
- Merci, merci! Le silence se fit peu à peu et les hommes et femmes présents fixèrent leur attention sur le chancelier Wurzel, heureux d'êtres là en ce jour mémorable pour la république autoritaire librianne.
- Vous tous, qui êtes assemblés ici aujourd'hui, incarnez les hommes et les femmes les plus courageux et méritants que j'ai eu l'occasion de rencontrer dans ma longue carrière. Vous avez accomplis un travail acharné et produits des efforts titanesques et le résultat, nous l'avons devant les yeux.
Il leva les bras, invitant les convives présents à lever les yeux vers la magnifique baie vitrée qui formait un dôme au dessus de la passerelle. Celle-ci leur renvoya leur reflet, à eux ainsi qu'à la passerelle entière, l'image seulement déformée par le bouclier magnétique qui la faisait doucement onduler.
- Ce magnifique bâtiment, premier du genre et fleuron de notre flotte enclenchera ses moteurs d'ici quelques minutes. Ce moment marquera les esprits de tout notre peuple comme le premier d'une nouvelle ère de prospérité et de sécurité pour notre peuple. Il est le premier de son modèle. Mais pas le dernier. En ce moment même, les plans de plusieurs milliers de croiseurs similaires sont étudiés par les firmes d'ingénierie libriannes et la construction de dizaines d'entre-eux est déjà en cours.
Il marqua une pause, levant son verre à l'assemblée réunie qui en fit de même, attendant le toast.
- Cette réussite est la vôtre, et celle de tout le peuple librian. Santé!
Les centaines d'hommes et femmes présents saluèrent et trinquèrent gaiement à l'allocution du chancelier Wurzel, applaudissant massivement à ses paroles destinées à devenir historiques.
L'homme fort de Libria leva les mains pour ramener le silence qui se fit rapidement et conclu son discours.
- Et maintenant, si vous le voulez bien, il est temps de voir ce que cette spectaculaire pompe à fric éclats de rires a dans le ventre.
Le capitaine Decker s'avança alors, reprenant en main la cérémonie. Il activa son communicateur, sa voix maintenant retransmise par les hauts-parleurs du vaisseau.
- Tout le monde à son poste!
Aussitôt, les gardes librians présents reconduisirent les membres de la presse vers la partie arrière de la passerelle et les membres de l'équipage présents vidèrent leurs coupes d'un trait avant de quitter la pièce pour rejoindre les différents compartiments stratégiques du vaisseau. Les officiers et techniciens présents rejoignirent quant-à eux leur poste et le capitaine Decker prit place dans le fauteuil de commandement près duquel vinrent le rejoindre les membres du conseil librian.
- Spectaculaire pompe à fric en effet chancelier, lui-dit le ministre Berger en prenant place près de lui, un sourire crispé ornant ses traits.
Wurzel ne lui adressa qu'un sourire froid avant de se tourner vers le maréchal du ciel Dienes.
- J'ai entendu dire que vous aviez décidé de rester sur Libria le temps que l'Héraclès soit terminé?
Ce dernier acquiesça en prenant une gorgée de champagne.
- En effet excellence. Je surveille avec intérêt la conception du bâtiment et demeurerai dans la capitale tant qu'il ne sera pas achevé. Deux semaines, ce n'est pas bien long, et la république est calme. 
Le chancelier Wurzel hocha la tête et reporta son attention sur les manœuvres en cours en avalant lui aussi une gorgée de champagne.
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Le capitaine Decker fit signe au pilote de l'Aleksander II et celui appuya sur un bouton de sa console.
Les moteurs titanesques grondèrent en s'allumant, les occupants surpris par leur puissance impressionnante.
Le capitaine Decker se tourna vers le chancelier avec un sourire.
- Nous sommes prêts monsieur.
Ce dernier lui répondit sans cesser de fixer l'immensité du vide stellaire qui s'étalait devant eux au delà du verre du dôme d'observation.
- Alors allons-y Decker, où que cela nous mène.
Les voyants virèrent au vert et le pilote engagea les moteurs subluminiques de l'Aleksander II. L'immense croiseur de guerre quitta doucement les quais d'amarrage du chantier spatial et pris de la vitesse à mesure qu'il s'en éloignait. Les flashs lumineux des caméras des membres de la presse et leurs applaudissements emplirent la passerelle où les officiers manœuvraient le vaisseau d'une main experte.
Ce dernier quitta majestueusement l'orbite de Libria, escorté par des frégates libriannes qu'il distança rapidement.
Sur la place de la victoire de la capitale de Libria, trois millions de citoyens applaudirent avec exultation les images du bâtiment retransmises par les observatoires planétaires.
C'était un grand jour pour tous les citoyens de la république.
Cdt. Stephen Wurzel
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09/10/1013 ETU 04:57
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Le pilote de la navette librianne alluma les rétrofusées d’atterrissage et redressa le nez de l'appareil en approchant de la zone préparée à cet effet au nord de la place de la victoire.
À son bord, le chancelier Wurzel, le ministre de l'économie Berger ainsi que le ministre des affaires étrangères Johnson rentraient sur Libria, le voyage inaugural de l'Aleksander II terminé. Celui-ci n'avait duré que le temps du voyage allez-retour Libria-Eternia, à deux points de coordonnées de là à peine. Le vaisseau répondant bien aux exigences libriannes et le conseil librian ayant conquis l'opinion publique de la nécessité des sommes investies, leur retour était triomphale.
La navette se posa en douceur sur le plastiasphalte de la place, le voyant de décompression vira au vert et le pilote déverrouilla l'écoutille que des gardes vinrent ouvrir de l'extérieur.
La grande place était bondée pour le retour du chancelier librian et la présences des gardes républicains librians, omniprésente. Ceux-ci avaient formés un corridor qui permit au chancelier Wurzel et à ses conseillers de progresser rapidement en direction du quartier des ministères, dont les premiers bâtiments administratifs s'élevaient à quelques cinq cents mètres un peu plus loin. Leur hautes colonnes revêtues de marbre brillaient sous le soleil de 15 heures.
Le dirigeant librian agita la main en direction des citoyens assemblés et se retourna, cherchant sa secrétaire des yeux. Elle le suivait, à deux pas derrière, son Pad à la main qu'elle consultait rapidement.
- La réunion du conseil aura bien lieu comme convenu à 16:30h?
Elle hocha de la tête en consultant sa tablette.
- Oui monsieur. Les points à l'ordre du jour sont comme vous l'avez spécifié, le réarmement de la république et le vote de confiance pour débloquer les fonds supplémentaires prévus pour la coalition.
Il acquiesça et se tourna vers Berger qui avançait en silence, apparemment indifférent aux acclamations qui les entouraient, contrairement à son confrère des affaires étrangères, très connu par la médiatisation qu'il avait des médias librians qui lui, agitait la main en saluant.
- Ministre Berger. Comme nous en avons discutés lors du voyage de retour, je compte sur vous pour convaincre nos partenaires économiques de voter le maintien des investissements prévus pour le réarmement de la flotte librianne.
Celui-ci, visiblement agacé, ne répondit pas tout de suite mais finit par se tourner vers le chancelier, les sourcils froncés.
- Et comme je vous l'ai préalablement dit, chancelier, les investisseurs seront très réticents à continuer dans cette voie. Cela fait près de 4 cycles que nous affichons un déficit net et les entrées sont en chute libre dus à la création de cette coalition. Ils ne von...
Wurzel l’interrompit d'un geste de la main et, se retournant avec le sourire pour faire face à quelques journalistes qui leur faisaient signe avec leur holocaméras, prit une pose de circonstance et chuchota entre ses dents.
- Peu importe leur réticences Berger. Si c'est ce qu'il faut pour les convaincre, dites-leur que s'ils ne me votent pas ces crédits additionnels, je nationaliserai leur industries, une à une et démantèlerai leur corporations. Compris?
Les trois hommes accompagnés de la secrétaire du chancelier franchirent finalement le cordon de gardes républicains et gravirent le vaste escalier de marbre menant au plateau artificiel sur lequel le quartier des ministères de la capitale librianne avait été bâti.
Les acclamations de la foule diminuèrent vite et l'atmosphère solennelle de la place du parlement remplaça celle de la place de la victoire.
Affichant un sourire exagéré et froid, le ministre Berger s'arrêta en face du ministère de l'économie et se tourna vers Wurzel.
- Ce sera fait, comme nous l'avons décidés monsieur. C'est un plaisir, comme toujours.
Se contentant du sourire de façade que son supérieur lui adressa, il tourna les talons sans un mot de plus ou saluer le ministre Johnson, à la droite du chancelier Wurzel. Il disparut rapidement dans l'ombre du haut portique du bâtiment administratif, salué au passage par quelques conseillers qui l'attendaient.
- Croyez-vous qu'il le fera? Demanda le ministre Johnson en s'adressant à l'homme fort de Libria.
- Sans aucun doute Harry. Je le connais depuis de nombreuses années. C'est un bureaucrate grincheux, mais il est loyal à Libria, et il fera ce que je lui ai dit.
Les deux hommes se dirigèrent en discutant vers la salle du conseil de Libria, suivis par Jessika, occupée à préparer la réunion de 16:30h et par une demi-douzaine de gardes librians, à quelques dix pas derrière.
Cdt. Stephen Wurzel
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Dans son bureau au goût certain et garni d'un ameublement qui n'avait rien à envier à celui du bureau du chancelier, le ministre Berger faisait les cents pas.
Il s'approcha de la fenêtre encadrée de lourdes tentures qui se trouvait à la droite de son bureau de travail et souleva le coin de l'un des rideaux pour observer la place du parlement et un peu plus loin, la place de la victoire qui se vidait tranquillement. Les dizaines de milliers de citoyens venus les accueillirent rentrant chez eux à pieds ou grâce aux navettes terrestres qui desservaient toujours ces rassemblements.
- Idiots...
Il referma violemment les rideaux et se dirigea vers son bureau, s'y asseyant rageusement en prenant son mal en patience, scrutant la pendule qui marquait lentement, trop lentement, les secondes.
Finalement, elle indiqua l'heure qu'il attendait et comme prévu, un signal sonore résonna, lui indiquant qu'il avait une vidéo-transmission en attente. Il prit une profonde inspiration et glissa une main sous son bureau, activant un petit appareil qui brouillerait toute possible écoute de ce qui se dirait dans ce bureau. Puis il appuya la main droite sur l'écran numérique incrusté dans son bureau et une petite holocaméra intégrée afficha le visage du ministre de l'intérieur Spencer Keys.
- Monsieur le ministre Keys. Hochement de tête discret de ce dernier. Cette communication est-elle sécurisée?
Ce dernier hocha à nouveau de la tête, ses traits inexpressifs inchangés.
- Oui Berger. Vous oubliez à qui vous vous adressez? La sécurité librianne, c'est moi.
Le ministre de l'économie afficha un sourire froid et ne perdit pas sa contenance.
- Et la loyauté de la sécurité librianne, c'est moi. Car c'est mon ministère qui envoie sa paye du mois au vôtre. Ne vous avisez pas d'oublier qui travaille pour qui.
Le ministre Keys ne répondit pas à cette boutade et se contenta d'hocher la tête une nouvelle fois. Le ministre Berger reprit.
- Cela étant dit, passons aux choses sérieuses. Lors de la réunion de cet après-midi, je donnerai à cet idiot de Wurzel ce qu'il veut. Il aura les crédits pour son plan de réarmement.
Étonné pour la première fois de la conférence, Keys fronça les sourcils.
- Qu'est-ce que vous me chantez là? Vous n'êtes pas en train de faire mach...
- Silence!
Ce dernier se tût et le ministre Berger leva les yeux vers les doubles portes de son bureau, vaguement inquiet à l'idée que sa secrétaire ait put entendre quelque chose. Les épaisses portes fermées le rassurèrent et il reporta son regard sur son vis-à-vis.
- Je n'ai rien changé à nos plans. Mais pour l'heure, Wurzel aura ce qu'il voudra. S'il est satisfait, il ne se doutera de rien et maintiendra ses sorties publiques.
- Et quand l'heure viendra?
Berger marqua un instant de silence suite à la question prévisible de Keys puis afficha un sourire carnassier.
- Quand l'heure viendra, nous frapperons. Nous allons tuer le chancelier Wurzel.

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