Cdt. Arkk
Respect diplomatique : 182 30/09/1013 ETU 22:35 |
Message édité -
Score : 2
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De ses doigts en vibrant s'échappe la guitare. Elle écoute... Un bruit sourd frappe les sourds échos. Est-ce un lourd vaisseau turc qui vient des eaux de Cos, Battant l'archipel grec de sa rame tartare ? Sont-ce des cormorans qui plongent tour à tour, Et coupent l'eau, qui roule en perles sur leur aile ? Est-ce un djinn qui là-haut siffle d'une voix grêle, Et jette dans la mer les créneaux de la tour ? Qui trouble ainsi les flots près du sérail des femmes ? - Ni le noir cormoran, sur la vague bercé, Ni les pierres du mur, ni le bruit cadencé Du lourd vaisseau, rampant sur l'onde avec des rames. Ce sont des sacs pesants, d'où partent des sanglots. On verrait, en sondant la mer qui les promène, Se mouvoir dans leurs flancs comme une forme humaine... - La lune était sereine et jouait sur les flots. Que voici un beau clair de lune... Ces vers enchantent notre Assemblée... A mon tour de vous faire partager mon humeur. Tandis que les crachats rouges de la mitraille Sifflent tout le jour par l’infini du ciel bleu ; Qu’écarlates ou verts, près du Roi qui les raille, Croulent les bataillons en masse dans le feu ;
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Cdte. Azalée
Respect diplomatique : 476 30/09/1013 ETU 23:27 |
Score : 3
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Tandis qu'une folie épouvantable broie Et fait de cent milliers d'hommes un tas fumant ; - Pauvres morts ! dans l'été, dans l'herbe, dans ta joie, Nature ! ô toi qui fis ces hommes saintement !… – Il est un Dieu qui rit aux nappes damassées Des autels, à l'encens, aux grands calices d'or ; Qui dans le bercement des hosannah s'endort, Et se réveille, quand des mères, ramassées Dans l'angoisse, et pleurant sous leur vieux bonnet noir, Lui donnent un gros sou lié dans leur mouchoir ! Rimbaud Voilà un poème bien angoissant... Alors je vais essayer de jeter un vent de fraîcheur avec une prose qui vaut bien une poésie... : Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent. Je m'ennuie donc un peu. Mais si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaitrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique. Extrait de ?
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Cdt. Stephen Wurzel
Respect diplomatique : 634 01/10/1013 ETU 04:19 |
Score : 3
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Dans son bureau de la chancellerie librianne, le dirigeant de la république autoritaire librianne feuilletait les compte-rendus des discussions retransmises depuis l'assemblée galactique de Sagesse. Depuis quelques cycles, son attention s'était portée sur un sujet curieux concernant de la poésie. Il appréciait généralement les beautés de la langue, mais en l’occurrence, ne parvenait pas à suivre les propos de ses vis-a-vis, n'ayant lui-même aucune connaissance des textes cités. Il avait fait parvenir un relevé des discussions au ministère librian des archives historiques un cycle plus tôt afin que les plus éminents experts librians se penchent sur les texte obscurs. Leur réponse n'était parvenue que près de douze heures plus tard, après étude approfondie, et il avait maintenant devant lui la réponse du ministre Hoffman, en charge du ministère en question et un des plus brillant scientifique spécialisé dans l'étude concernant tout ce qui se rapportait à la vieille Terre et à la préhistoire. Chancelier Wurzel, Il fut porté a mon attention votre questionnement concernant les textes obscurs qui ont attirés votre attention à la noble assemblée galactique de Sagesse. J'ai malheureusement le regret de vous dire qu'après des recherches approfondies et une étude poussée de ces soit-disant écrits, nous avons le regret de vous informer que la société librianne ne possède rien de comparable en terme de vestige de la Terre qui fut, que certains considèrent aujourd'hui comme un mythe, je ne vous apprends rien. Je ne peux expliquer comment ces peuples possèdent une connaissance aussi poussée des écrits datant de la Terre qui fut. Si ceux-ci sont authentiques, et j'en doute fortement considérant notre propre connaissance plus que limitée, je vous invite fortement à tâcher d'obtenir plus d'informations à ce sujet. Ce serait une véritable révolution pour notre civilisation. Mais en attendant, je conclurai en me permettant de citer ces passages des manuels d'histoire que tout librian a eu le plaisir de lire; Nos connaissances actuelles ne remontent pas au-delà de la fin de ce que les premiers hommes appelaient « le XXè siècle » UTP (unité de temps préhistorique). Aucune archive numérique concernant les périodes préhistoriques précédentes n'a pu être retrouvée. * Malgré les efforts des historiens du Syndicat et de la Guilde, aucune donnée n'a pu être récoltée concernant l'exil de l'humanité. Notre connaissance actuelle de l'Histoire humaine connaît donc une période de noir absolu, d'une durée complètement indéterminée. Il nous est impossible de savoir si cette période appelée « InterHistoire » a duré 500 ans ou 10 000 ans. Aucune donnée historique ne fut stockée. L'hypothèse d'un désintérêt Historique des groupes humains émergeants, vivant en autarcie complète est aujourd'hui partagée par la plupart des chercheurs. La colonisation se serait faite dans l'urgence et sans aucune concertation, et il semblerait que chaque système se soit coupé des autres pendant une période indéterminée. Ces textes expliquent à eux seuls à quel point il est surprenant qu'une aussi grande connaissance de la Terre qui fut ait pu persister dans certains coins de la galaxie. En espérant que le ministère librian des archives historiques ait pu vous aider dans cette situation, Cordialement, Karl Hoffman Ministre de la culture et de la recherche historique Ministère librian des archives historiques Libria Haussant les sourcils, le chancelier Wurzel ferma la fenêtre du message de son ministre de la culture et reporta son attention sur les relevés en provenance de l'Assemblée Galactique, plus déconcerté que jamais.
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Cdte. Vareesa
Respect diplomatique : 75 01/10/1013 ETU 12:03 |
Score : 1
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Il fut un prince... écrit par un artiste qui pilotait... Un petit Prince, qui aimait une rose et qui parlait à un renard.... Saint-Exupéry, visionnaire, poète,militaire... Et comme ce prince aimait les rose, en voici une: "Mignonne, allons voir si la rose Qui ce matin avoit desclose Sa robe de pourpre au Soleil"
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Cdte. Azalée
Respect diplomatique : 476 01/10/1013 ETU 21:23 |
Score : 2
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A point perdu ceste vesprée Les plis de sa robe pourprée, Et son teint au vostre pareil... Pierre de Ronsard Je ne connais pas plus beau poème d'amour, Commandante. Je loue vos lettres si raffinées. Mais je gage que ce langage encore plus ancien que ceux déjà cités pourraient en dérouter certains. Alors, je relance avec des mots plus compréhensibles de nos congénères. La "mémoire collective des peuples" est une vérité que nous démontrons dans cette salle et j'en suis vraiment conquise. Moi qui me croyais un peu seule dans mon secteur fermé, voilà que je trouve un écho à ma passion... Merci à tous ! Il n'aurait fallu Qu'un moment de plus Pour que la mort vienne Mais une main nue Alors est venue Qui a pris la mienne ... Commandante Vareesa, c'est véritablement ce que je ressens à écouter vos interventions. Un poète l'a dit... mais qui ?
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Cdte. Vareesa
Respect diplomatique : 75 02/10/1013 ETU 09:49 |
Score : 2
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Léo Ferré Poème d'Aragon Il n'aurait fallu Qu'un moment de plus Pour que la mort vienne Mais une main nue Alors est venue Qui a pris la mienne Qui donc a rendu Leurs couleurs perdues Aux jours aux semaines Sa réalité A l'immense été Des choses humaines Et pour plus d'éclectisme: Tigre, Tigre, brûlant brillant, Dans les forêts de la nuit, Quelle main, quel oeil si puissant A forgé ton effroyable symétrie ?
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Cdt. Thor
Respect diplomatique : 18 02/10/1013 ETU 19:32 |
Score : 5
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Tyger! Tyger! burning bright In the forests of the night, What immortal hand or eye Could frame thy fearful symmetry? In what distant deeps or skies Burnt the fire of thine eyes? On what wings dare he aspire? What the hand dare sieze the fire? And what shoulder, & what art. Could twist the sinews of thy heart? And when thy heart began to beat, What dread hand? & what dread feet? What the hammer? what the chain? In what furnace was thy brain? What the anvil? what dread grasp Dare its deadly terrors clasp? When the stars threw down their spears, And watered heaven with their tears, Did he smile his work to see? Did he who made the Lamb make thee? Tyger! Tyger! burning bright In the forests of the night, What immortal hand or eye Dare frame thy fearful symmetry? Je calcule mes efforts et mesure la distance Qui me reste à blêmir avant ma transhumance Je fais des inventaires dans mon Pandémonium Cerveau sous cellophane coeur dans l'aluminium J'écoute la nuit danser derrière les persiennes Les grillons résonner dans ma mémoire indienne J'attends le zippo du diable pour cramer La toile d'araignée où mon âme est piégée J'attends le zippo du diable pour cramer La toile d'araignée où mon âme est piégée
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Cdte. Xia Kang
Respect diplomatique : 7 03/10/1013 ETU 06:37 |
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Score : 7
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A ce jeu d'échanges de vers vraiment magnifiques, Malheureusement je ne participerais pas. Je préfère vous conter l'histoire de Lee et Qia, En vous racontant leur histoire tragique. Lee était fort comme le dragon, Aussi rapide que le faucon, Et aussi habile qu'un magicien. Mais surtout un grand musicien. Qia était belle comme le rêve, Aussi forte que le glaive, Et aussi douce que la brise. Elle aimait chanter à sa guise. Un jour par hasard ils se sont rencontrés, Lui faisait de la musique allongé dans un pré. Et elle chantait en marchant sur un sentier. Puis attirés, leurs regards se sont croisés. Un triste jour d'hiver, Dans le fracas des éclairs, Les yeux dans les yeux, Ils sont tombés amoureux. Leur amour était devenu si puissant, Rien ni personne n'aurait pu l'anéantir. C'était un amour vrai, enivrant. Pour le meilleur et pour le pire. Mais hélas, leur amour était interdit. Lee était le fils bâtard d'un bandit. Qia était la fille d'un riche érudit. Elle, elle était promise à un seigneur, Lui, il était promis un grand malheur. Leur destin ne pouvait croiser le bonheur. Khan Tao était le nom du seigneur. Il était riche, puissant et sans coeur. Avec Qia c'était un mariage arrangé, Et avoir sur la dot de l'argent à gagner. Un triste jour d'hiver, Dans le fracas des éclairs, Les yeux dans les yeux, Ils sont tombés amoureux. Lee refusait qu'elle se marrie, Il désirait vivre avec elle pour la vie. Et lorsqu'il s'opposa à tout ce-ci, C'est en prison qu'il fut conduit. Alors Qia pleura durant douze jours. Elle pleura la perte de son amour. C'est alors que dans le dos de son fiancé, Elle allait aider Lee à s'échapper. Avec les gardes elle fit diversion. Qia usurpa alors les clés de la prison. Et enfin quand les chaines tombèrent, C'est fou de joie qu'ils s'embrassèrent. Mais ce bonheur tant espéré fut si éphémère. De leur bras amoureux les gardes les arrachèrent. Lee hurla le nom de Qia alors qu'il se faisait frapper. Qia pleurait en suppliant à son fiancé d’arrêter. Un triste jour d'hiver, Dans le fracas des éclairs, Les yeux dans les yeux, Ils sont tombés amoureux. Lee fut envoyé aux camps de travaux forcés. Qia se maria avec Khan Tao, loin de son bien aimé. L'un à l'autre, ils ne cessèrent jamais de penser . Dans leur malheur c'était leur seule et unique liberté. Dans les camps la vie était terrible. Son traitement était inadmissible. Lee mourut de faim et d'épuisement. Seul, il rendit l’âme lentement. Qia subissait les coups de son mari ivre. Sans son âme soeur, elle ne pouvait pas vivre. Alors elle se laissa dépérir au fur et à mesure. Et elle mourut des suites de ses blessures. Il n'y a pas de place dans le monde Pour le véritable amour. Ce n'est qu'une sensation vagabonde. Qui s'éteint pour toujours. Un triste jour d'hiver, Dans le fracas des éclairs, Les yeux dans les yeux, Ils sont tombés amoureux...
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Cdt. X-Morph
Respect diplomatique : 383 05/10/1013 ETU 01:14 |
Score : 3
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Je dois vous avouer que je suis nul en poésie, et que je préfère la prose. Mais un poème en particulier m'a marqué, je n'en cite que deux passages pour faire court : " Ouvre sur moi tes yeux si tristes et si tendres, Miroirs de mon étoile, asiles éclairés, Tes yeux plus solennels de se voir adorés, Temples où le silence est le secret d'entendre. Quelle île nous conçut des strophes de la mer ? Onde où l'onde s'enroule à la houle d'une onde, Les vagues de nos soirs expirent sur le monde Et regonflent en nous leurs eaux couleur de chair. [...] Rappelez-vous qu'un soir nous vécûmes ensemble L'heure unique où les dieux accordent, un instant, À la tête qui penche, à l'épaule qui tremble, L'esprit pur de la vie en fuite avec le temps. Rappelez-vous qu'un soir, couchés sur notre couche En caressant nos doigts frémissants de s'unir, Nous avons échangé de la bouche à la bouche La perle impérissable où dort le Souvenir." Pervigilium Mortis / Pierre Louÿs.
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Cdt. San Hill
Respect diplomatique : 2 06/10/1013 ETU 09:51 |
Score : 2
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Le Président San Hill du CBI était là, depuis un moment à écouter ces poésies qui chantonnaient à ses oreilles. Il prit enfin la parole. Chers amis, ces anciens poèmes d'une ère très lointaine me font penser à un seule et unique mot : Liberté. N'y a-t-il pas plus grande liberté que la poésie ? Et dans cet élan, je vous propose ce poème consacré à ce grand mot, simple et puissant, que personne n'a jamais réussi à définir et expliciter. Liberté. [...] Sur les images dorées Sur les armes des guerriers Sur la couronne des rois J’écris ton nom [...] Sur toute chair accordée Sur le front de mes amis Sur chaque main qui se tend J’écris ton nom [...] Et par le pouvoir d’un mot Je recommence ma vie Je suis né pour te connaître Pour te nommer Liberté
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