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Cdt. Stephen Wurzel
Respect diplomatique : 634 18/10/1013 ETU 00:13 |
Score : 9
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trame sonore suggérée: http://www.youtube.com/watch?v=DE41l4_KYiM Au dessus de Pandaemonium, capitale galactique et siège de l'assemblée de Sagesse, une distorsion spatiale déchira la vide sidéral, voilant pendant quelques instants les étoiles d'un fragment de la voûte céleste avant de finalement rétrécir aussi vite qu'elle était apparût pour laisser surgir un énorme bâtiment de guerre dont le rôle était pourtant tout autre. L'Aleksander II venait de sortir de l'hyper-espace. Rapidement, il lança plusieurs navettes qui piquèrent vers la planète, emportant à leur bord le chancelier Wurzel et de nombreux gardes librians. Il n'était pas venu sur ce monde depuis bien longtemps et c'est le cœur lourd qu'il y revenait aujourd'hui. --- Au milieu du brouhaha général, les portes de l'assemblée de Sagesse s'ouvrirent pour laisser apparaître une centaines d'hommes et quelques femmes, la grande majorité portant l'uniforme militaire des gardes républicains librians. Leur tenue noire, avec leur insignes argentées offrant tout l’apparat voulu à des hommes et des femmes dont la mission était gravée en leur cœur, protéger le chancelier Wurzel et le gouvernement librian et veiller à la destinée du peuple librian. Les hommes et les femmes, non-armées car le chancelier Wurzel n'avait pas voulu violer le caractère sacré de cet endroit, se déployèrent en pénétrant dans le bâtiment, établissant un cordon de sécurité jusqu'au podium diplomatique sur la tribune de l'assemblée. Le chancelier Wurzel progressa parmi eux d'un pas lourd et solennel. Il monta sur la tribune, précédé et suivi de gardes du corps qui savaient bien le risque que courait leur chef en ce lieu où tous lui avaient souhaités du malheur et lui avaient témoignés de l'agressivité au cours de tant de cycles. Beaucoup de gardes librians présents étaient en colère de cela mais le chancelier Wurzel, lui ne l'était plus. Et ses ordres envers les gardes étaient clairs. Pas un mot, pas une insulte, pas une marque de violence. Enfin, les gardes librians finirent de se déployer de part et d'autre de la tribune en maintenant un corridor menant de la tribune à la sortie. le chancelier Wurzel balaya la salle du regard, avisa la délégation de diplomates librians assis plus loin et leur fit signe de la tête. Ceux-ci quittèrent leur sièges et vinrent le rejoindre sur la tribune. Les sièges diplomatiques librians maintenant vides, leur dossier affichant tristement l'aigle librian prenant son envol, plusieurs commandants présents comprirent ce qui se passait. Enfin, l'homme fort librian prit la parole d'une voix calme et posée, presque triste, non, résignée plutôt. - Commandants, commandantes de Sagesse. Il se tut à la surprise générale, comme laissant de côté des mots préparés, hésitant en regardant les visages le scrutant. Il secoua la tête légèrement puis reprit, comme improvisant pour la première fois depuis aussi loin que l'on pouvait se rappeler. - Cela fait maintenant si longtemps que chaque intervention de la république autoritaire librianne en cette assemblée ne mène qu'à des insultes sur son honneur, à des répliques haineuses et à des sophismes déguisés en arguments, que je ne me rappelle par la dernière fois où nous avons étés biens accueillis ici. Où on ait répondu aimablement à une amabilité de notre part... Pour ceux qui souhaitent le savoir, voici les fautes de la république autoritaire librianne au cours des années parmi vous. 1) La conquête des mondes du commandant oracle en secteur 5 à la suite de ses attaques sur une de nos planètes et de l'assaut de nos flottes par les siennes. C'est là peut-être celle que nous regretterons sincèrement, mais nous n'avons pas eus d'autre volontés que de nous défendre d'un voisin qui nous causait du tort. 2) L'alliance que nous avons conclus avec Pandore quand nos voisins du secteur 5 ont décidés de nous exterminer sans raison, si ce n'est de racheter par notre sang versé à travers tout le secteur 5, l'erreur que nous avions commis contre le commandant oracle dans notre impulsivité maladroite à vouloir nous défendre. Alliance qui était au final, la seule façon de nous défendre. 3) L'envoi de propos durs et menaçants, oui, en message privé et non-officiellement, aux commandantes Plantaeh et Azalée. Voilà les crimes abominables qu'a commis le peuple librian au fil des années. Il marqua une pause, affichant un sourire triste, puis reprit d'une voix égale. Cela nous a valu tout ce qui peux exister comme insultes, boutades, propos haineux, sophismes mensongers et j'en passe, en cette assemblée. Il secoua la tête, les gardes librians autour de lui continuaient d'afficher un regard sévère, sans dire un mot. C'est assez. Vous êtes décidés à agir ainsi envers nous, que pouvons-nous faire d'autre que de nous retirer honorablement. Les partisans librians dans la salle se levèrent en protestant, certains poussant des cris en appelant le chancelier sur la tribune qui ne porta pas attention et poursuivit son allocution. En ce jour triste pour la diplomatie, la république autoritaire librianne annonce qu'elle se retire de la vie diplomatique de Sagesse. Puissent ceux qui y restent trouver le bonheur sans elle et se sentir libres de créer ensemble la société parfaite. Sourire triste. Bonne chance. Nous allons nous retirer dans le secteur 5, chez nous, et ne prendrons plus jamais part à la vie politique de cette galaxie. Nous allons quitter cette assemblée et vous laisser à vos sophismes que vous êtes tous si prompts à gober. Nous allons abandonner toutes nos possessions extra-sectorielles et nous retirer sur nos terres, en paix, en renonçant à jamais à la guerre contre qui que ce soit en cette galaxie, sauf si ceux-là poussent leur mauvaise foi jusqu'à la porter sur nos terres par obligation morale et justice fondamentale. Je salue du fond du coeur le glorieux camarade Alexei Dragunov, premier confédéré de la confédération rouge qui nous a prouvé que la politesse entre hommes et la force de caractère existait toujours en ce monde. Nous saluons respectueusement le commandant Arkk qui nous a fait une très bonne impression les trop rares fois où nous avons eu le plaisir de converser avec lui. Portez-vous bien monsieur et que votre civilisation soit prospère et forte. J'aimerais aussi saluer le caractère remarquable et l'esprit profondément honorable du représentant Xap des post-singularistes. Nous réussirons peut-être à maintenir certaines relations diplomatiques avec vous mais soyez sur que celles-ci seront plus rares et je m'en désole d'avance car, comme je vous l'ai dit si souvent, j'ai le plus grand respect pour vous. Il marqua une dernière pause et conclu finalement sans rependre son souffle. À tous les autres, je vous souhaite sincèrement de trouver le bonheur ici sans nous. Que cette victoire diplomatique de vos idées sur nos stupidités vous apporte les bénéfices que vous escomptiez et que Sagesse profite de notre départ. C'est là la dernière action diplomatique honorable que les efforts haineux à notre encontre en cet endroit nous ont laissé la possibilité de faire. Nous le quittons donc comme tant d'autres civilisations avant nous en acceptant sans plus nous défendre de façon inutile, que tous les maux de la galaxie Sagesse nous incombent, de l’écœurement diplomatique de tant de gens, en passant par tous les autres. Commandants et commandantes de Sagesse, je salue vos efforts exemplaires pour la diplomatie dans Sagesse et bonne continuation. Le chancelier Wurzel descendit rapidement de la tribune et se dirigea d'un pas silencieux vers les grandes portes ouvragées de la salle silencieuse. Les gardes librians lui engageant le pas, la tête haute. Ils franchirent tous les portes sans incident sous les regards de l'assistance et quittèrent la salle où on ne devait plus jamais les revoir. Les ennemis de la république autoritaire librianne pouvaient être fiers de leur supériorité diplomatique qui allait à coup sur mener maintenant Sagesse vers un âge d'or diplomatique. --- Deux jours plus tard, l'Aleksander II passa de l'espace international au secteur 5. Il pénétra rapidement dans le territoire librian et mit le cap sur Libria. Derrière le lourd croiseur amiral, plusieurs milliers de croiseurs Freggers se déployèrent en formation de défense. Ils avaient reçus l'ordre suivant; Le secteur 5 n'est pas officiellement fermé aux étrangers, mais quiconque s'y présentant sans s'y être fait inviter courrait le risque de voir ses appareils abattus, sans pour autant que ce soit ciblé systématiquement si les allées et venues restent pacifiques. Mais toute prise de mondes en secteur 5 sans l'autorisation de la coalition librianne serait perçue comme une agression et la république autoritaire librianne riposterait comme elle le devrait.
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Cdt. Dragunov
Respect diplomatique : 349 18/10/1013 ETU 00:56 |
Score : 5
Détails
Le Très Glorieux Peuple Confédéré était ému du départ du Chancelier Wurzel du jeu diplomatique, annoncé par la chaîne d'informations « La Vérité du Peuple » en flash spécial. Le Très Glorieux Kamarade Alexei Dragunov, dans la grande émotion qui est la sienne, envoya la Kamarade Alisa Dragunova, son éternelle porte-parole, discourir par voie holographique à l'Assemblée. La pauvre robote, pétrie de trouble, était vêtue d'un tailleur noir qui contrastait avec l'étoile rouge qu'elle avait en broche sur son ra-du-cou ; la couleur avait été choisie exprès, pour le symbole. « Kamarade Commandant Wurzel, c'est avec un grand désarroi que la Mère-Patrie apprend votre départ de l'Assemblée Galactique. Nous voyons déjà venir des meutes de haros et de railleries fondre sur cette intervention ; ceux-là devraient être saisis de honte. Ils se penseront sans doute dans leur bon droit : qu'est-ce qu'après tout que ce Commandant vindicatif, au verbe haut, au discours animé ; il était menaçant, il fallait l'exclure. Sauf que malgré ses turpitudes, ses menaces reconnues, le Commandant Wurzel a depuis fait preuve de bon sens et de repentance : d'attaques verbales nous ne trouvons plus, de menace aucune, nous avons même pu voir une volonté d'apporter sa pierre à l'édifice depuis la prise de l'Assemblée par Entités Post-Singularistes. Or malgré la disparition de cette hostilité dont il a pu faire preuve, la défiance et l'irrespect le plus manifeste, ont été menés à plusieurs – ce qui est le comble de la faiblesse – à l'encontre de sa Nation. Je ne dis pas tout ça pour faire la morale à qui que ce soit ; pas plus que je ne cible mon discours. Je veux simplement vous attirer sur un point : la disparition d'une Nation dans le jeu politique est une tragédie. C'est une pierre de moins dans l'édifice, un concours qui ne sera pas apporté, des idées qui ne seront pas mises en commun et dont on ne pourra pas juger du bien-fondé dans les débats qui nous animent actuellement sur notre avenir commun. Je répète encore ce que j'ai dit plus haut : le fait que ce soit un Commandant qui ait fait preuve de bon sens – en tentant de nourrir le débat, en ne menant pas ses menaces contre les Commandantes Azalée et Plantaeh, en ne surenchérissant pas dans la menace malgré les derniers affront qu'il a essuyés en Secteur IX – qui s'en aille de l'Assemblée, et non pas un Commandant hostile jusqu'au bout ; c'est là la tragédie dont on devrait être honteux. Pas un "on" de "nous", hein ! L'entier Très Glorieux Peuple Rouge vous apporte son soutien moral, Kamarade Commandant Wurzel ! Que votre peuple à vous prospère dans la voie qui est la sienne, quand bien même elle n'est pas celle du Socialisme Véritable. Doswidanye ! » Elle fit un signe d'au revoir avec la main, et l'image disparut sur ce. Elle espérait avoir ému les cœurs ; car selon elle c'était bel et bien une tragédie.
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