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Gouvernement : session II de questions

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Cdt. AI5
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27/10/1013 ETU 14:34
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Xap, auto-promu Premier Secrétaire de l'Assemblée Galactique, apparut à la tribune de l'assemblée.
A l'ensemble des dirigeants galactiques,
Suite à la précédente session de questions, nous avons décidé d'adopter le titre de Premier Secrétaire de l'Assemblée Galactique. La question sur les pouvoirs de ce secrétaire a conclu à un rôle symbolique, mais nécessitant une présence diplomatique et des capacités de médiation. Les Post-Singularistes s'étant toujours inscrits dans cette tradition, nous poursuivrons donc nos actions, que ce soit dans le cadre de notre rôle ici ou à titre de peuple galactique.
Cependant, le rôle de cette assemblée - à ne pas confondre avec celui de Premier Secrétaire - pourrait aller au delà. C'est pourquoi nous abordons en ce jour deux questions complémentaires :
3. Quels sont les pouvoirs de l'Assemblée ?
Nous séparons bien le rôle de l'Assemblée et celui du Premier Secrétaire. L'Assemblée est actuellement un lieu de débat. Cependant, la présence de la plupart des commandants, fussent-ils dans des secteurs fermés, en fait un lieu idéal pour prendre des décisions communes.
Nous savons que la plupart d'entre vous sont réticents, de part leur désir d'indépendance et d'autonomie, à abandonner le moindre droit sur leurs possessions. Cependant, depuis la nuit des temps, la collaboration a montré qu'elle était une voie infiniment supérieure à l'isolement. Ceux qui ont échappé aux heures sombres de notre galaxie ne l'ont fait que grâce à l'entraide mutuelle.
Nous proposons que l'Assemblée pose les bases et soit la garante d'un certain nombre de droits universellement reconnus, à évoquer ensemble. Par exemple, la protection d'une peuple contre l'extermination nous semble pouvoir entrer dans ces droits de base.
4. Quelles institutions sont nécessaires à l'Assemblée pour jouer son rôle.
Selon les réponses à la question précédente, les institutions requises pourraient inclure un organisme veillant à l'application des principes, ou une force d'intervention et d'interposition pour veiller au bon respect des principes posés ici.
Concernant ce dernier point, nous considérons, en tant que Premier Secrétaire, que l'assemblée dispose actuellement de moyens trop limités pour assurer sa propre sécurité. En conséquence, si certains commandants souhaitent contribuer par leur capacités militaires à renforcer l'assemblée, merci de nous contacter directement.
Les débats sont ouverts sur ces deux questions.
Virtus unita fortior
Unis dans la diversité
Cdt. Dragunov
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27/10/1013 ETU 15:22
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« Kamarade Commandant Xap, je me ferai un plaisir de répondre, au nom du Très Glorieux Kamarade Alexei Dragunov, à cette seconde série de questions, et d'apporter la pierre Confédérée à l'édifice ! »
Hé non. Pas de préparation. Alisa était entrée d'emblée sur l'estrade. Enjouée, vive, fine et zélée.
« Nous pensons que l'Assemblée doit plus un lieu d'échanges et de débats diplomatiques plutôt qu'une entité supranationale, comme nous l'avons dit à maintes reprises. Cependant, nous sommes d'avis qu'un droit minimal d'ingérence, c'est-à-dire d'intervenir dans les affaires d'une nation, doit exister ; mais à la condition d'être extrêmement encadré par des conventions entre États afin de ne pas abusivement user de ce droit, et à celle aussi que celui-ci ne soit usé qu'en matière de politique extérieure. Autrement dit quand la politique d'une Nation touche les AUTRES Nations : Armes de Destruction Massive, extermination d'une Nation... en revanche j'insiste sur la protection des droits intra-nationaux. La justice et la police, le développement d'infrastructures et de technologies, etc., d'un État sur ses propres terres ne regarde que lui et lui seul.
Voilà pour votre première question : l'Assemblée ne devrait posséder, outre son rôle de lieu diplomatique entre États, qu'un droit d'ingérence limité aux seules actions menaçant d'exterminer totalement une ou plusieurs Nations ou planètes, de façon avérée et volontaire. »
Elle s'assit sur quelque chose hors du champ du réflecteur holographique, ce qui faisait qu'on avait l'impression de la voir flotter au-dessus du sol. Sans doute un bureau ou quelque chose comme ça.
« Pour ce qui est des institutions nous pensons qu'une institution supra-nationale permanente n'est pas souhaitable, car limitant la souveraineté nationale. En revanche nous sommes d'avis de créer des institutions temporaires qui débuteraient à la naissance d'une crise majeure et finiraient à la sortie de celle-ci, cela afin de préserver l'intégrité de l'Assemblée tout en limitant ses pouvoirs sur les Nations. Bref : les armées communes ne devraient exister que sur la base du volontariat et de façon temporaire, avec un but précis qui serait la sauvegarde de l'Assemblée ou dans le cadre du droit d'ingérence limité évoqué ci-dessus ; il en irait de même pour les tribunaux internationaux.
Pour résumer : les institutions temporaires sont seules garantes des libertés de nos États souverains.
Je termine en ajoutant, pour compléter nos deux réponses, que pour ce qui est des Commandants non-adhérents aux conventions et aux institutions de l'Assemblée, celle-ci ne devrait avoir le droit d'intervenir auprès d'eux qu'en cas d'urgence extrême.
En espérant avoir pu vous éclairer un peu... doswidanye ! »
Disparition comme il était venu de l'avatar holographique. Comme ça, pfuit. On devait être bien occupé en Confédération pour négliger ainsi les formes...
Cdt. Tryakon
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27/10/1013 ETU 16:22
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Un hologramme s'allume pour rejoindre l'auguste assemblée. Un de plus, dira-t-on, mais égal aux autres en droit de parole. C'était personne d'autre que l'ambassadeur plénipotentiaire de la planète d'Iradian qui apparaissait parmi tant d'autres. Il porte un haut-de-forme noir et un costume similaire à ceux portés par les dignitaires de la Terre du 19ème siècle. On pouvait par cette vision sentir la jeunesse de la civilisation reptilienne. En arrière-plan on voyait un paysage urbain doté de nombreuses cheminées crachant de la fumée. Au loin des usines apparaissaient dignes de ceux de l'Angleterre industrielle. Une structure métallique s'éleve à l'horizon aux contours similaire de la tour Eiffel avec dans le ciel des zeppelins volant paisiblement. Il n'y a pas de gratte-ciels ni de signe d'une technologie futuriste. C'est un monde jeune, un monde terriblement fragile aux yeux des superpuissances galactiques.
L'ambassadeur s'approche et s'incline en enlevant son haut-de-forme. Son geste est similaire à celui dans tant de mondes. Il prend alors la parole en prononcent des sons étranges et archaïques que les systèmes de traduction forment en des paroles compréhensibles.
« Vénérables ambassadeurs, représentants et dignitaires,
Nous prenons avec vous aujourd'hui contact pour conclure le premier échange entre nos peuples et aussi pour participer à ce projet de la constitution d'instances communes à la Galaxie. Nous n'avons pas l'âge et la sagesse d'autres peuples mais peut être que notre jeunesse peut être uttile. Nous vous apportons les salutations de notre souverain et l'amitié de notre monde.
Nous avons entendu que le grand esprit numérique nous demande quelles institutions doivent être créées. Nous pensons que la question est mal posée car ne devons nous pas déterminer avant tout les besoins que nous devons combler et en créer des instances en fonction ? Il semble avoir la conviction que des bonnes instances résolvent tous les problèmes alors que nous savons que les vraies bonnes instances sont celles qui découlent du besoin de résoudre certains problèmes précis.
Quels sont les besoins les plus vitaux ? Le premier est celui de la sécurité de la galaxie par rapport aux autres galaxies. Le second est celui de la paix intérieure donc la lutte contre les brigands et ceux qui pillent et conquièrent injustement des mondes. Une fois que nous avons établis ces deux sécurités, nous pouvons prononcer le besoin de justice donc que les conflits entre peuples puissent être portés auprès de juges impartiaux. A partir de ce moment, nous pouvons avoir le besoin d'équilibrer notre galaxie donc nous avons besoin d'instances aidant l'échange technologique entre peuples pour mettre vite les plus faibles à niveau à fin que la sécurité collective en profite. Donc voici selon nous les besoins les plus vitaux par ordre d'importance.
1) Sécurité par rapport aux autres galaxies
2) Sécurité intérieure dans les secteurs
3) Système de justice
4) Échange technologique
Pour répondre aux premiers deux besoins, le mieux serait de former un conseil des commandants les plus puissants de la galaxie qui assurent la sécurité collective vis-à-vis de l'extérieur et des menaces internes. On pourra nommer ceci le Conseil des Seigneurs. Parmi eux pourrait être nommé un commandant pour la durée de deux mois comme président du conseil qui servira en cas de grand conflit comme général.
Pour le troisième besoin, le plus simple est la formation d'un tribunal avec des juges qui essayent de résoudre les conflits entre commandants par voie pacifique et via des compromis justes. Ce tribunal galactique sera ouvert à tous sans exception et ses décisions à être respectés par tous.
Pour le dernier point, il suffit de former un conseil des commandants les plus avancées sur le plan technologique qui mettent sur place des programmes d'échanges technologiques.
Voici notre vision. Nous vous remercions pour votre écoute. »
Cdt. X-Morph
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27/10/1013 ETU 16:38
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Chers délégués, chers Commandants, cher Premier... C’est bien singulier mais soit.
Comme évoqué précédemment, nous soutenons tout projet Galactique de soutien aux Commandants en voie de disparition. Chaque graine doit être préservée, et qui sait, libre un jour d’exprimer tout son potentiel.
Et, nous pensons que le dossier « extra-galactique » devrait être préparé prochainement. Nos scientifiques sont formels, des signaux encore incompréhensibles semblent traverser l’espace inter-galactique, et nous sommes sur le point de maîtriser ces domaines de la science avancée. Si cela intéresse d’autres civilisations, nous croyons qu’il devient urgent que les principales forces de Sagesse se réveillent, se révèlent, se manifestent.
Notamment Pandore, qui, à preuve du contraire, contrôle le Secteur Zéro, que nos scientifiques indiquent comme le point d’entrée probable dans notre Galaxie. Quid des autres forces ? Éclypse s’est éclipsée ? Hogard est hagard ?... Mouhaha... Heu... Je m’égare...
Ce n’est pas un détail, des nuisibles pourraient envahir nos plantations... Et rien ne dit que les prédateurs locaux bien choisis pourraient en venir à bout. Mieux vaut prévenir que guérir, suivant l’adage.
Mais un problème plus immédiat, et non moins important, justifie notre présente intervention :
Nous demandons qu’un budget extraordinaire soit voté pour remplacer les pots des plantes vertes de l’Assemblée ! Les plantes, enfin certaines, ont en effet besoin de pots suffisamment profonds !... Il en va de leurs racines, et c’est directement lié à leur épanouissement, donc c’est primordial. Pour ce qui est du vent, on a ce qu’il faut. Les engrais, bios, ont été validés par nos services. Donc je dirais que tout va bien, sauf les pots !
Merci d’avance.
Cdte. Téthys
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28/10/1013 ETU 18:22
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Le travail de Téthys satisfaisait la plupart des Néréides...mais les tailleurs en particulier étaient toujours complètement stupéfiés et ravis par ses exigences apparemment complètement farfelues, mais en réalité toujours étudiées et précises. La diplomatie, c'est la présentation, et la présentation, c'est l'apparence. Et pour que l'apparence s'accorde à l'esprit d'interlocuteurs complètement étrangers et aliens, une seule solution : en Atlantide, fais comme les Atlantes. Mais comment faire quand on avait affaire à une foultitude de peuples différents? Et s'il existait un style Post-Singulariste, sur lequel elle aurait pu se rabattre, impossible de le deviner et probablement de faire quoi que ce soit qui y ressemble. Quand Téthys parut à l'Assemblée, toujours engoncée dans un manteau militaire, ce fut les cheveux entièrement coiffés de perles aux formes galactiques, et vêtue d'une combinaison aussi moulante qu'une seconde peau, changeante, hypnotisante et reprenant l'image de son propre visage de façons étranges peu importe le point de vue où on la regardait. L'idée de paraître volontairement étrange et mutante lui plaisait pour marquer les esprits, et l'hologramme ne faisait que renforcer cet effet.
" - Ici la Commandante Expéditionnaire Téthys des Flottes Néréides. Avant de répondre aux questions du Premier Secrétaire, je tiens à préciser que l'aspect polémique des débats lancés ici me poussera non seulement à présenter mon avis à l'Assemblée, mais aussi à m'inscrire en faux sur plusieurs idées présentées ici. Rappelez-vous des intérêts de la critique, et ne vous en offusquez pas, je vous le demande. Ça fait partie de votre travail de diplomate.
3. Quels sont les pouvoirs de l'Assemblée ?
J'approuve la différenciation de l'Assemblée et du Premier Secrétaire. De même que les monarques ne sont pas leur propre peuple, aucun de nous n'est l'Assemblée, ou n'est plus dans l'Assemblée que les autres. Cet endroit n'est rien d'autre que la réunion des habitants de l'Abysse Sagesse, et la question de savoir quels sont ses pouvoirs revient au même que de demander quel est le pouvoir des habitants de Sagesse. Comme vous l'avez dit, Xap, la plupart d'entre nous demeurent attachés à leur indépendance et leur autonomie, et si effectivement la collaboration est souhaitable, elle ne doit jamais se faire au détriment de la souveraineté des nations sur elle-même - par extension, de la souveraineté des individus sur eux-mêmes.
Je suis consciente que de votre point de vue, l'individualité et la singularité sont des notions dépassées, presque apparentes à l'égoïsme, mais le cas présent est bien différent. L'idée que l'Assemblée disposent des pouvoirs supérieurs à la somme de nos pouvoirs individuels et de notre pouvoir diplomatique et commercial combiné en fait nécessairement une entité supra-nationale. Même si cela se fait démocratiquement, alors nous aurons affaire à une minorité forcée d'obéir à des pouvoirs qu'elle n'aura pas choisi. Ce n'est pas acceptable. L'entraide mutuelle qui nous a permis de survivre est née du débat et de la diplomatie, jamais d'entités possédant un pouvoir sur les nations. Le pouvoir sur les nations doit être exercé par les nations, seules.
Nous sommes là pour renouveler constamment le débat, et aviser. Nous ne sommes pas à mêmes d'établir des lois universelles, des droits et des devoirs qui seraient appropriés à n'importe quel point. Nous ne pouvons établir de protocole par défaut pour de telles choses. Je pense que s'il y a loi, s'il y a règle, elle doit se montrer tacite. Cette Assemblée n'est qu'une assemblée, et n'est pas propre à l'établissement de lois. Nous ne serons jamais d'accord sur tous les droits et les devoirs qu'elle possède, et vouloir en établir serait aller contre la liberté nationale. Je comprends que vous vouliez établir quelque chose qui équilibre les pouvoirs des forts et des faibles, mais vouloir établir des droits universellement reconnus présente en résumé les problèmes suivants :
- Contrôle sur les libertés nationales, et restriction du débat, ce qui par ailleurs irait CONTRE le but premier de cette Assemblée.
- Nous ne sommes pas à mêmes de déterminer avec certitude des droits et devoirs universels - et ça vaut pour toutes les espèces ici, organiques ou non, même les entités gestalt.
Ce que nous dit Alisa Dragunova - que je salue chaleureusement au passage - est pertinent, et nous protège tout en laissant en liberté...tant que nous restons derrière nos murs. Vouloir nous protéger mutuellement en jugeant la politique extérieure de chacun est une bonne chose, mais pouvons-nous prétendre savoir quelles règles doivent la régir? Le droit minimal d'ingérence de l'Assemblée est là pour contrôler les actions extérieures excessives des Commandants...et la Confédération suggère une série de fortes conventions pour contrôler les implications excessives de ce droit d'ingérence...mais qui va contrôler ces conventions quand elles rencontreront une situation imprévue? Un protocole de maintien d'urgence? Et qui va contrôler le protocole de maintien d'urgence? Non. Il y a la une volonté de paix et de sécurité pour tous, mais elle veut se montrer imposante, peu importe à quel point l'on cherche à diminuer son usage, et ira contre le but de l'Assemblée. Si nous nous battons pour protéger les plus faibles, si nous condamnons et châtions les actions d'un Commandant meurtrier, si nous nous allions, nous divisons et rentrons en guerre, cela doit rester notre choix individuel, dirigé par aucune autre loi que notre loi morale. Le rôle de cette Assemblée est de nous permettre de débattre incessamment de cette loi morale et de ce qu'il convient de faire sur le moment, afin de nous accorder. Pas d'établir un modèle qui devra être toujours suivi, peu importe l'échelle de son influence.
4. Quelles institutions sont nécessaires à l'Assemblée pour jouer son rôle.
Ma position sur ce point peut relativement aisément être déduite de ma réponse au point précédent. De la même manière qu'il n'y a pas lieu d'établir des lois définitives et un pouvoir particulier à cette Assemblée, il n'y a pas lieu d'établir des structures plus rigides que celle où nous nous trouvons à présent, car c'est bien celle dans laquelle nous sommes placés naturellement. Vouloir établir une institution quelconque serait orienter et concentrer les possibilités de cette Assemblée, sans que cela soit nécessaire ou même recommandable. C'est en fait une diminution du pouvoir diplomatique de l'Assemblée que d'y bâtir des institutions qui voudraient dire de quelle façon traiter tel problème, quand il y a autant de façons de faire que de Commandants et que chacune détient sa part de véracité et sa logique.
Sur ce point, je suis globalement d'accord avec l'avis Confédéré, avec quelques nuances. Il peut sembler approprié de conférer un pouvoir exceptionnel et approprié à la situation à une institution temporaire afin de régler un problème urgent...cependant je pense que vous connaissez tous le vieux mythe préhistorique de César, le Commandant du continent de Rome, lorsque les pleins pouvoirs lui furent accordés pour traverser la mer du Rubicon et assaillir le peuple de Nosancêtreslesgaulois, et qu'il employa ces pleins pouvoirs à un coup d'état qui fit de Rome la Fédération capitaliste dont toutes nos légendes parlent. Cet exemple est bien universel lui, et la création d'une institution déséquilibrant les pouvoirs, même temporairement, peut faire chuter Sagesse dans la tyrannie. Même temporairement, nul groupe particulier ne devrait se voir accorder de pouvoirs supérieurs par les autres, parce que cela présente tout autant de dangers. Je soutiens cependant l'idée d'armées communes basées sur la volontariat - mais justement, uniquement sur le volontariat, et pas sur une loi, sur un droit ou sur un devoir. La non-intervention totale chez les peuples non-adhérents me paraît également nécessaire.
Je serai plus critique envers l'allocution de l'ambassadeur du Commandant Tryakon. Je ne répétera pas mon désaccord concernant la création d'instances décidant du sort et de la ligne de conduite des nations, je l'ai déjà assez fait. Le contact - sans parler de conflits voyons! - avec d'autres Abysses spatiales est déjà suffisamment peu établi pour que nous le classions dans les priorités à traiter, surtout de toute première importance. La sécurité intérieure dans les secteurs face aux troupes de brigands est en effet un travail de gouvernement...gouvernement que l'Assemblée n'est PAS. Les Commandants peuvent s'occuper eux-mêmes de protéger leurs Océans et leurs Mers, que diable, le problème n'est pas si terrible que cela. Concernant les Renégats qui s'emploieraient à perturber la paix galactique - et seulement ceux-là je le précise, Renégat ne signifie pas pirate ou ennemi - c'est l'affaire des Commandants de l'Océan spatial concerné, et même si elle est importante, elle n'est l'affaire de l'Assemblée que si cela prend des proportions à grande échelle. Concernant la justice...croyez-vous donc que des lois définies soient possibles pour la myriade de nos peuples? Et croyez-vous que quiconque peut se targuer d'impartialité, quand même son simple jugement moral va l'affecter? L'idée d'un tribunal, dans sa forme de débats la plus basique, n'est pas entièrement à rejeter, mais nul ici n'est qualifié pour opérer en tant que juge. Pour le point des échanges technologiques, je n'ai rien à redire, l'échange des savoirs est un bien strict pour tous, et ma seule critique portera sur les méthodes que vous proposez pour cela...
Il semble que pour vous, c'est la puissance dans un domaine qui y donne la légitimité, que seuls les plus grands guerriers devraient gérer les guerres, qu'une situation de crise doit s'accompagner d'une auto-destruction de nos libertés par l'obéissance à un chef, que certains devraient obéir et être gouvernés, et d'autres commander, et ce dans tous les domaines. Cela va à l'encontre du principe d'Assemblée diplomatique, de liberté, de souveraineté nationale, d'indépendance..bref, de tous les buts que nous sommes ici pour défendre. Dites au Commandant Tryakon que cette Abysse se nomme Sagesse, parce qu'elle compte des sages, pas des seigneurs."
Téthys marqua une pause impérieuse après avoir à ce point haussé le ton, et en profita pour analyser les réactions faciales des diplomates, avant de reprendre.
"- Il serait légitime de votre part de dire que je ne fais que critiquer sans proposer, j'achèverai donc en vous exposant mon propre point de vue. Plutôt que des institutions, je pense que des sous-Assemblées, des catégories de lieux de paroles devraient être constituées afin d'ordonner les débats, et que les affaires pressantes et problèmes urgents appellent à la création de lieux de débats spéciaux et adaptés - comme celui où nous discutons à présent. C'est ça la base et le bon principe autour duquel le carcan des institutions est formé : le groupe de discussion et de débat. Et peu importe le sujet, chacun d'entre nous doit y avoir un droit de représentation et de prise de parole. Ce modèle est le seul à mon sens capable de préserver l'indépendance et la liberté de chacun tout en permettant la paix.
Je dirais qu'à l'heure actuelle, le plus important est de discuter de savoir si il est judicieux que les Commandants qui pourraient le souhaiter apportent un soutien défensif à la capitale, dont le maintien est précaire puisqu'au milieu des forces de la Flotte Pandore, et je rejoins donc la préoccupation immédiate des Post-Singularistes, en recommandant la méthode que je viens de décrire.
Je précise en aparté qu'en plus des problèmes de pots, nous notons que cette Assemblée manque d'algues.
Merci pour votre attention. Commandante Téthys, terminé."
Cdt. X-Morph
Respect diplomatique : 383

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28/10/1013 ETU 21:42
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La délégation Morphienne s’était progressivement métamorphosée, qui en petit roc ronflant, discrètement, qui en plante, baillant et s’étirant, à mesure que le long discours de la Commandante Thétys s’étirait dans le temps, notion par ailleurs toute relative...
Mais à la fin de l’allocution, ladite délégation manifesta chaudement son approbation, sans doute pour un détail marquant.
Cependant, le délégué principal prit la parole :
- Nous remercions la Commandante Théthys pour la profondeur de son discours...
Par rapport aux brigands, nous ne connaissons peut-être pas toutes les données. Ils semblerait, d’après nos estimations, que ceux-ci se soient sérieusement renforcés dans les secteurs « tardifs », c’est-à-dire ceux où de nouvelles civilisations semblent pouvoir apparaitre, et ceux vierges de toute autre civilisation. Ce ne sont là, pour l’essentiel, que des spéculations de nos savants, nous attendons d’en savoir plus dans les secteurs vierges accessibles, où nous avons remarqué une forte présence brigand. On peut aussi craindre une offensive d’envergure de leur part, qui sait ce qu’ils trament dans les secteurs fermés ?
Il se pourrait donc aussi que de jeunes nations puissent avoir besoin d’un appui conséquent, et qu’une organisation Galactique, à cet effet, puisse les inciter à ouvrir plus vite leurs secteurs...
Ce qui peut rejoindre une forme d’aide, peut-être, en effet le débat est ouvert, en cas de menace de génocide. D’aide seulement peut-être, car nous sommes également très attachés au principe de non-ingérence et de liberté.
Pour conclure, nous notons que l’intervention de l’Ambassadeur d’Iradian nous semble aussi pertinente, en cela qu’elle présente des ordres de priorités, bien entendu discutables, et que l’hypothèse, assez solide, d’interactions avec des extra-galactiques n’est pas négligée. Il nous semble que c’est, là, une mission prioritaire et majeure pour cette Assemblée, si faisable, et si l’on ne veut pas laisser ce potentiel danger à une libre entropie.
Ha, un point important aussi : nous demandons à ce que les expériences génétiques sur les plantes soient strictement confinées en laboratoires sécurisés. Sinon, une plante n'y retrouverait plus ses petites graines...
Le délégué se rassit, et se jeta sur une carafe d’eau ; il avait soif...
Cdt. AI5
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04/11/1013 ETU 22:26
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Nous remercions les participants au débat.
Les avis concernant la mise en place d'institutions ou de moyens - autres qu'urgents - semble à nouveau favoriser une forte autonomie. L'ingérence frôle le pêché capital pour nombre d'entre vous. Les silencieux étant probablement du même avis.
Nous comprenons ce point de vue. Il ouvre cependant un point sur les instances légitimes à réguler chaque secteur. Nous poserons la question dans une nouvelle session.

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