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Cdt. Plantaeh
Respect diplomatique : 378 07/01/1014 ETU 13:33 |
Score : 5
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La retransmission holographique finit, Plantaeh écouta les rapports des actions qui ont eu lieu durant son absence. Elle garda également avec elle de côté un écran qui retransmettait en direct ce qu’il se passait dans la salle de négociation. Ils ne nous prennent pas au sérieux. Bien. Il nous pense démunis. Bien. Nous sommes en train de nous bâtir des relations. Il faut entretenir ces relations. Gardien Hêtre. - Oui sœur Plantaeh. Je veux être en relation avec l’Assemblée Galactique. Avec cet Empereur. Mais pas physique, ma voix suffira. - Votre voix ? Hêtre était perturbé. Qu’avait de si spécial cet Empereur pour que Plantaeh elle-même lui parle ? C’est ainsi que Plantaeh lâcha son premier message à l’Assemblée Galactique. Message vite censuré pas le gouvernement. Parfait. Maintenant, il ne me reste plus qu’à vérifier les résultats de notre travail. Un grand écran apparut devant Plantaeh. Il était divisé en une multitude de petites vidéos, qui semblait montrer les villes d’Origine. Je veux voir Boko. Bien. Il dort. Testons ce produit. Boko dormait sur un lit blanc, dans une pièce aux murs blancs, au sol blanc et au plafond blanc. Il était lui-même habillé de blanc. Boko, réveille-toi. Boko commença à bouger, puis il ouvrit ses grands yeux gris candides. Il n’avait que cinq ans. Boko, lève-toi et sort de la chambre. Le petit garçon se leva et se dirigea vers la porte. Il souriait. La caméra suivit le petit garçon. Bien, maintenant attends. Je veux voir la chambre de Glen maintenant. La personne nommée Glen était un adulte. Il avait presque la trentaine. Il se morfondait dans son coin. Glen, lève-toi. Celui-ci se leva. Mais il se mit aussitôt à insulter la voix qui avait fait intrusion dans sa tête. - Bandes de végétaux dégénérés ! Où est ma famille ? Rends la moi immédiatement ! Laisse-moi les voir ! Combien de temps encore allons-nous être enfermés ici. Ca fait cinq ans maintenant. Ou alors tuez-moi ! Et libérez-les... Souhaites-tu mourir ou voir ton fils ? Il faut te décider. L’écran si divisa en quatre. Boko, Glen, puis une femme et une petite fille qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à Boko, si ce n’était qu’elle n’était pas une choisi. Luna, lève-toi et va voir ta maman. Flora, il est enfin temps pour toi de réaliser ta destinée. Ta fille arrive. Prépare les armes. Luna, bien, prend le couteau que te tend ta maman. Bien maintenant dites-vous au revoir. Puis entretuer vous. Sans une ombre d’hésitation, les deux femmes se jetèrent l’une sur l’autre. Bien évidemment, Flora, adulte gagna aisément contre sa fille de cinq ans. Flora, tu n’éprouves aucun remords. Alors ? - Je n’ai pas de remord sœur Plantaeh. Le remord entraine la tristesse. La tristesse entraine la violence. La violence entraine la haine. Je n'ai pas de remord. Je n'en aurai jamais. Bien, décapite ta fille, prend sa tête et son couteau puis va rejoindre ton fils. Il est dans le couloir. Boko, tiens-toi prêt. Ta mère arrive. Prend le couteau et entre avec elle dans la chambre de ton père. Glen, ta famille au grand complet arrive. Nous avons décidé de vous libérer aujourd’hui. Merci pour vos services. Glen leva les yeux, ne voulant y croire. Mais les voix ne lui avaient jamais menti. Lorsque la porte s’ouvrit, il se dirigea vers elle, les yeux pleins d’espoir, le sourire au visage. Puis il vit son fils, un couteau à la main. Il s’arrêta, et entra enfin sa femme. Habillée dans une tunique blanche identique à la sienne. Elle souriait comme un ange. Mais l’ange n’en était pas un. Sa tunique était souillée du sang de leur fille Luna, et Flora tenait la tête de la douce enfant par les cheveux dans sa main gauche, et un couteau dans la droite. Elle prit la parole. - Oh mon Amour. Que je suis heureuse que nous soyons enfin tous réunis. Glen hurla d’effroi. - Qu’as-tu donc mon Amour. C’est moi, Flora ! Et tes enfants, Boko et Luna ! Tu ne nous reconnais pas ? Glen recula en hurlant, jusqu’à toucher le mur du fond. Les yeux écarquillés. Il se laissa glisser contre le mur. -Pourquoi ? Comment ? Luna ! Non… Pourquoi as-tu fais ça ? Notre fille… Flora se rapprocha de lui. Elle lâcha la tête de sa fille et le couteau, et passa les bras autour de son mari. Sa tête contre son ventre ensanglanté. - Chut mon Amour. Pourquoi pleures-tu ? Raconte-moi tout. Boko, tue-les. Tous les deux. Flora, ne bouge pas. Laisse toi faire. Boko serra son poignard dans ses petites mains d'enfants, puis se rapprocha de ses parents. - Papa, Maman, je vous aime. Le sourire aux lèvres, il les frappa tous deux. Leurs corps tombèrent sur le sol. Très bien Boko. N’ai pas de regrets. Mais ne raconte pas ce que tu as fait. Maintenant sort du laboratoire, et vas te laver dans la rivière. De nouveaux vêtements te seront apportés. Ensuite, file à l’école. - A l’école ? Super ! Je pourrais aussi revoir le Monsieur à l’étoile rouge ? Le Confédéré ? Je ne sais pas. Il faudra lui demander dans un courrier. Demande au Gardien Hêtre, il lui passera ton message. - D’accord. Boko ressortit de la pièce, puis se promena dans les couloirs autrefois blancs. Il passa devant des centaines de chambres identiques. Toutes blanches, si on faisait abstraction des cadavres et du sang. Plantaeh coupa enfin les écrans. Elle s’étira et un rare sourire se forma sur son visage. Enfin, après plus d’un siècle d’expérimentation, le résultat est là. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Consigne d’injection du vaccin PAIX. - Toute personne ayant dépassée les dix ans ne peut recevoir le PAX. - Humains et Choisis réagissent de la même façon au PAX. - Un rappel tous les dix ans est obligatoire pour les Humains. Une période de cinq ans pour les Choisis. - Si un vaccin est raté, il perdra son effet dans l’année à venir. La personne perdra lentement la raison dans 95% des cas. Dans 4% des cas, elle deviendra consciente de ses actes et se donnera la mort, entrainant toutes les personnes autour d’elle avec elle. Dans 1% des cas, elle cherchera à continuer à vivre sur la planète, cachant sa conscience. Elle cherchera ensuite à monter une rébellion. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Avantage du vaccin PAX. - Fin de la guerre. La haine, la vengeance, ou toutes autres pensées violentes seront bannies de la pensée humaine. - Les humains se contenteront de vivre avec le nécessaire : arrêt de la surexploitation des planètes. - Contrôle des naissances. Arrêt de la surpopulation des planètes. - Arrêt du chômage. - Bonheur Moyen prévu à 100%. - Préservation de la faune et de la flore. [...] ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Plantaeh s’octroya une sieste. Après avoir observé le jeune Boko qui jouait tout sourire et tout rire avec ses nouveaux camarades de classe. La paix Galactique n’est plus une utopie… C’est sur cette pensée que Plantaeh s’endormit.
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Cdt. Plantaeh
Respect diplomatique : 378 20/01/1014 ETU 16:04 |
Score : 5
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Le Silence. Maintenant que Plantaeh avait pris part aux conflits personnellement, il était devenu plus lourd. Enfin, si le bourdonnement permanent des Gardiens pouvait être considéré comme part de ce silence. Planteah voulu se lever, descendre de son trône. Partir en balade dans la Forêt. Quitter l’îlot des anciens. Quitter ce lieu dépourvu de toute vie hormis les ancêtres. Elle en rêvait, mais une nouvelle intervention de la Forêt nécessitait son aval. Elle replongea donc dans le flot de discussion. Plantaeh rouvrit les yeux, quelques heures plus tard. La nuit était tombée. Mais elle ne pouvait contempler les étoiles de sa position. La protection des arbres bloquait toute visibilité. Plantaeh soupira intérieurement. Son humeur était toujours plus sombre la nuit. Aujourd’hui non plus pas de nouvelles directives de la part d’Origine. Depuis combien de temps n’avait-elle pas entendu la voix de sa Mère ? Depuis combien de siècle ? Elle ne le savait plus. Elle savait une seule chose : sa mission. Une mission ô combien cruelle… Combien de temps encore avant d’en être libérée? Les humains… Si seulement ils voulaient bien apprendre… Mais ils refusent, ils refusent l’aide de ceux qui ont le savoir. Ou alors, ils l’utilisent pour créer de nouveaux conflits, pour gagner de nouvelles guerres. Alors qu’ils pourraient vivre en paix. Une véritable paix. Mais non. Ils la refusaient. Et la seule solution qu’elle avait trouvée était la manipulation. Plantaeh soupira de nouveau. - Pourquoi soupires-tu ? Boko venait d’apparaitre. Il enleva ses vêtements mouillés. Il avait dû nager pour rejoindre Plantaeh sur l’îlot. Lui était entièrement sec, son corps de Choisi pouvant absorber l’eau. Sans demander l’autorisation de Plantaeh Boko s’assit sur elle, tout sourire. Le temps était encore frais en cette période pour lui, alors Plantaeh demanda une couverture qu’une branche lui amena presque immédiatement. - Pourquoi ? En effet, pourquoi… Et bien je repense à la stupidité des hommes. - Tous ne sont pas stupides ! - Non. Tous ne le sont pas. Mais la majorité l’est. J’ai bien peur que la mission de Notre Mère Origine ne soit qu’une utopie. En tout cas, si nous attendons qu’ils prennent leur destin en main. Ils ne sont pas prêts. - La Paix Universelle ? Je pense qu’elle est possible. Si tout le monde y met du sien ! Regarde sur Origine ? Plantaeh sourit devant l’innocence de cet enfant. Comment, comment pouvait-il venir ici en territoire interdit après ce qu’elle lui avait fait faire ? Elle ressentit une légère douleur au niveau de la poitrine. - Dis-moi Boko, que penses-tu de notre situation en secteur V ? - Hum. Se battre est mal. Si on réplique par les armes, alors nous entrerons dans une boucle. Il faut savoir prendre la parole et pardonner à l’autre. - Et si l’autre ne réagit pas au pardon ? S’il continue d’attaquer ? - Si notre pardon et notre volonté de discussion sont sincères, alors il n’y a pas de raison que l’autre continu son attaque. Mais si c’est vraiment le cas, alors il est le mal. Le mal doit être éradiqué. Une fois seulement, une paix universelle est possible. Plantaeh resta muette. Comment cet enfant pouvait-il parler de génocide sans ciller ? Elle avait peur de lui, mais en même temps ne pouvait se résoudre à se débarrasser de lui. Sentant des interrogations dans son regard, elle se remit à parler, et changea de sujet. - Comment était l’école aujourd’hui ? Et ils parlèrent ainsi de la journée de Boko, jusqu’à ce que le petit s’endorme dans les bras de la Gardienne. Puis le silence tomba de nouveau sur la Forêt. Un lourd silence.
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Cdt. Plantaeh
Respect diplomatique : 378 03/02/1014 ETU 15:02 |
Score : 2
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Projet de vaccination en cours sur nos territoires : toutes les planètes qui sont restées entre nos mains pendant trois cycles ont été vaccinées, sur toute la galaxie. Les premiers signes sont visibles : Chute du taux de criminalité à 0.01%. Hausse du bonheur en cours. Taux de chômage en baisse. Taux d’initiative en chute. Pour les dix années à venir, les populations locales ne penseront qu’au bien de tous. Ils mettront de côté toute leur haine, vengeance, et idées violentes. [ … ] Plantaeh ferma le rapport. Tout se passait comme prévu. Les autres Commandants comptaient sur elle pour protéger les planètes en secteur V, lui permettant d’instaurer un nouveau nid de paix. Les populations des planètes seront contre la guerre, donc même dans les planètes reprises, les populations locales refuseront de se battre. Elle s’apprêtait à se reposer, lorsqu’elle entendu des bruits de pas. Elle observa Boko qui courait vers elle, lançant ses vêtements partout au passage. La Gardienne prépara une couverture pour l’enfant, afin qu’il n’attrape pas froid. - Il m’a répondu ! Il m’a répondu. Il a aimé mon dessin. Et et il m’a envoyé des photos et la Forêt est super bizarre. Pas comme la nôtre. Et les bâtiments sont gigantesques et … Boko n’avait pas arrêté de parler depuis son arrivée. Il continuait, inlassablement, sans pour autant expliquer la raison de toute cette excitation. Plantaeh prit le temps alors de demander au Gardien Hêtre une explication, tout en écoutant le petit choisi. - Gardien Hêtre. Boko est tout excité. Une idée de la cause ? - Une idée ? Oui. Le Komissar lui a répondu. Il a même accompagné sa lettre de photo. Le message est stocké dans la mémoire centrale. - Merci. Plantaeh alluma les écrans de contrôle d’un geste de la main distrait, tout en regardant le petit choisi. Elle posa son autre main sur sa tête. Elle l’interrompit. - Boko. - Oui Plantaeh ? - Et si nous regardions ces photos ensembles ? - On peut ? - Bien sûr. Alors maintenant, appel donc ce fameux courrier. - Comment ? - Planteah murmura dans l’oreille du choisi. Appelle-le. - Courrier Boko ! Le courrier apparut à l’écran. Boko rentra une nouvelle fois dans la description de chacun. Plantaeh écouta d’une oreille distraite, se concentrant sur le visage souriant du garçon. Elle le tenait dans ses bras sous la couverture de mousse. - Et ce dessin, je peux le voir aussi ? - Oui ! Euh… Dessin Boko ! Une multitude de dessin apparurent. Boko cria et demanda à Plantaeh de fermer les yeux. - Non. Tu ne peux pas voir. Comment on ferme les dessins ? - Concentres-toi vers eux et demandes-leur de se fermer. Que me cache-t-il..? - Fermez-vous tous sauf toi ! Tu peux ouvrir les yeux maintenant. Plantaeh sentit une pointe de jalousie l’envahir. Elle resserra son étreinte sur le petit homme qui continuait de parler. Un jour il partira. Comme les autres. Avant que je ne m’attache trop, il vaudrait mieux que je le tue maintenant, non ? Sur cette pensée la Gardienne resserra son étreinte encore plus, encore et encore. Boko commença à gesticuler, à avoir le souffle court. Puis il s’adressa à elle. - Plantaeh ! Ça ne va pas ? Tu as mal quelque part ? Tu me sers un peu trop fort là. PLANTAEH ? La voix de Boko la sortie de ses pensées. Alors qu’elle essayait de le tuer il ne pensait qu’à elle, et son visage était couvert d’inquiétude. Elle relâcha doucement son étreinte. - Tout va bien se passer. Je serai toujours là ! Je te protègerai des méchants. Boko se retourna vers elle et posa un bisou sur son front. Elle se calma. Il semblait que Boko arrivait à lire ses émotions, malgré son visage neutre. Car maintenant qu’elle fut calme et sereine, il lui souriait de toutes ses dents. - J’ai une idée ! Il te faut des vacances. Allons tous les deux rendre visite à Leonardus Aurelius ! Non ? - Je vais y réfléchir. Raconte-moi ta journée en attendant. Boko commença à raconter sa journée avec ses camarades, mais très vite Plantaeh s’endormit. Il s’arrêta donc de parler. Ferma toutes les fenêtres et se posa à son tour.
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