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La guerre du secteur 11

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Cdt. Stephen Wurzel
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12/01/1014 ETU 04:08
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HRP: RP privé mais je serai ravi que ceux qui veulent y participer le fasse en me faisant parvenir leur texte d'abord par contre.
Trame sonore suggérée: http://www.youtube.com/watch?v=1AGIBY17SzY
Planète Libria, capitale de la république autoritaire librianne et cœur idéologique de la coalition librianne. Heure locale 07:27H
À l'extrémité de l'aile ouest de la chancellerie librianne, le chancelier Wurzel était assis dans une verrière du bâtiment. Les larges baies vitrées l'entourant donnant face à lui sur la partie nord du quartier des ministères et sur la place de la victoire à sa droite en contrebas. Au loin, à la périphérie de celle-ci, il pouvait apercevoir le grand opéra républicain, ses colonnes de marbre scintillant sous les rayons du soleil matinal.
Un givre léger rendait flou les coins des panneaux vitrés de la verrière et à travers ceux-ci, la capitale lui apparaissait comme endormie sous la douce couverture de l'hiver librian. Une fine couche de neige recouvrait les toits des bâtiments de la capitale et les légères rafales de vent agitaient ça et là sur les cimes, les drapeaux frappés de l'aigle républicain.
Assis le dos bien appuyé sur le dossier d'un fauteuil en cuir richement décoré, le chancelier Wurzel était attablé, seul, devant un déjeuner d'une rare qualité.
Déposant son couteau gravé aux armoiries de la chancellerie librianne, il porta à ses lèvres une fourchette en argent, se réjouissant du goût exquis du canard fumé rehaussé de celui d'un délicieux caviar d'aubergines.
Il s'essuya les lèvres à l'aide d'une serviette en soie importée des incomparables fabriques de textiles erediennes qu'il avait sur les genoux. Il la reposa et s'empara d'une coupe en cristal qui contenait un cidre de pommes à la fois acide et sucré au goût délicieusement rafraîchissant.
Se levant en déposant sa serviette sur la table en bois sculpté recouverte d'une nappe en dentelle toujours brodée de l'aigle républicain, il se rapprocha des fenêtres, admirant la vue à couper le souffle de la capitale librianne.
Un paysage tout de blanc couvert à cette période de l'année s'offrait à ses yeux où les toitures métalliques ne se terminaient que pour laisser courir des murs de granit ouvragés trônant ici et là au sommet de vastes escaliers de marbre rectiligne.
À cette heure, le peuple librian s'activait dans les rues, les trottoirs propres et dégagées grouillant de citoyens de la république l'air souriant et bien vêtus. Des voitures rutilantes se croisaient aux intersections avec un naturel presque artistique. Une horloge... se dit-il. Une magnifique horloge à la précision et à la beauté à donner les larmes aux yeux... Il ferma les siens un instant, savourant ce moment de qualité comme il en arrive si peu puis les rouvrit et se retourna.
Une douzaines d'hommes et de femmes du personnel de la chancellerie patientaient non loin, au service du chancelier. Il avisa de la tête l'un des membres de la garde librianne au garde-à-vous, les mains jointes dans le dos, sa casquette militaire sous le bras, ses cheveux blonds coiffés avec soin.
- Faites-le entrer, caporal.
Il reporta son attention sur la ville, approchant un doigt de la vitre, sentant le contact du froid sur l'extrémité de celui-ci. Dans son dos, il entendit se rapprocher quelqu'un d'un pas rigide.
Se retournant, il salua l'amiral Bidermann qui tenait un coffret en bois dans ses mains devant lui. Ce dernier s'inclina, invitant le chancelier à procéder.
Celui-ci s'approcha, leva le couvercle du coffret et saisit délicatement l'enveloppe légèrement jaunie qu'il renfermait.
Il se rassit et du bout des doigts, l'ouvrit et déplia la lettre qu'elle contenait. L'entête affichait le sigle de Pandore. Il l'avait reçue presque dix ans plus tôt et en avait pris connaissance deux fois. Lors de sa réception d'abord, puis au plus fort de la guerre du secteur 9 quand les mauvaises nouvelles du front l’accablaient. Aujourd'hui, il avait eu besoin de la lire une nouvelle fois alors que l'histoire, cruelle, se répétait.
La plume élégante quoique fébrile de l'empereur Eyser laissait couler des mots choisis et profonds. Cette ultime lettre qu'il lui avait fait parvenir quelques jours avant la chute de l'empire Cel.
À mon ami le chancelier Stephen Wurzel,
dirigeant de la république autoritaire librianne et chef honorifique de la coalition librianne.
Le poids des ans se fait ce soir sentir et mon âme fatiguée me poussait à vous écrire une dernière fois d'un dirigeant à un autre. L'empire Cel s'effondre de jour en jour et peu restera de celui-ci. Je ne puis qu'affronter résolument ces heures sombres avec le pâle et faible espoir qu'une partie de celui-ci survivra dans cette lettre.
Quoi que l'histoire fasse endurer à la république autoritaire librianne, vous ne devez jamais oublier que.....
Cdt. Stephen Wurzel
Respect diplomatique : 634

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13/01/1014 ETU 00:13
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Trame sonore suggérée: http://youtu.be/BGZMjwBHeD0?t=1m49s
Libria. Capitale de la république autoritaire librianne. Heure locale 17:34h
Le vaisseau diplomatique eredien se posa sur le tarmac de la Place de la Victoire. Les moteurs refroidissant rapidement, le ministre des affaires étrangères Harry Johnson s'approcha pour accueillir son homologue eredien, deux hommes de la garde librianne l'escortant.
L'écoutille avant du vaisseau diplomatique s'ouvrit et un homme en descendit en souriant. Harry Johnson ne le reconnu pas. Ce devait être un assistant ou alors peut-être un...
L'eredien leva la main comme pour le saluer. Le canon d'une arme miroita un instant. Une détonation retentit et le ministre des affaires étrangères Harry Johnson s'écroula, ses lunettes brisées terminant leur course sur le bitume, tâchées de sang. Les gardes librians crièrent et empoignèrent leur armes, ripostant.
Plus loin sur la Place de la Victoire, Karl Räder, l'architecte officiel du parti supervisait l'édification de la fontaine commémorative de la Bataille de Mercurya. Soudain, un coup de feu surprit les ouvriers et comme un seul homme, ils se retournèrent vers le nord de la Place de la Victoire où des silhouettes de soldats s'écroulaient déjà au sol, de part et d'autre de la rampe d'un vaisseau diplomatique eredien.
Il y eût alors une déflagration massive et une puissante onde de choc. Karl Räder plongea dans les eaux de la fontaine en entraînant les hommes qui l'entouraient avec lui. Le vaisseau eredien explosa, noyant la Place de la Victoire sous un déluge de flammes. Les vitres de la chancellerie librianne et des ministères environnants volèrent en éclats. Le grand opéra républicain fut touché de plein fouet et sa devanture s'embrasa, le marbre incandescent se fissura. Les imposantes colonnes s'écroulèrent peu après dans le brasier.
Quand on eût enfin réussi à éteindre l'incendie et à porter secours aux derniers malheureux brûlés et défigurés qui n'eurent pas la chance de périr dans l'explosion initiale, la Place de la Victoire de Libria n'était plus qu'un champ de ruines dévastées et 2 403 cadavres calcinés gisaient sur le sol noirci recouvert de cendres.
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Secteur spatial 11, système 0, point de coordonnée 1.
Croiseur Fregger Hannover, vaisseau amiral de la 8e armada de guerre librianne.
Sur le pont, derrière les larges baies vitrées de la verrière de la passerelle, les amiraux Holzer et Stark discutaient de la suite des opérations.
Le maréchal du ciel Dienes les avaient envoyés ici avec les 8e et 9e armadas pour sécuriser une tête de pont en secteur 11. Les 4e, 6e et 7e armadas des amiraux Bidderman, Weiglin et Dienes de la puissante flotte librianne suivraient pour sécuriser le reste du secteur.
- Alors comme vous le voyez, amiral Holzer, si nous débutons par sécuriser les points de coordonnées 2 et 4, nous pourrons ensui...
Une ombre passa devant l'astre visible à travers les baies vitrées. Les deux hommes levèrent les yeux, apercevant un point noir sur contre-champ orangé.
- Enseigne?
<<Un chasseur-bombardier eredien monsieur, en approche rapide. Il ne réponds pas à nos appels radio.>> Lui indiqua celle-ci d'une voix inquiète.
Les deux hommes fixèrent l'appareil qui se rapprochait, fronçant les sourcils.
- Transmettez le message suivant enseigne. << Appareil eredien vous êtes en trajectoire de collision, changez de... >>
Un signal sonore assourdissant retentit alors.
<<ALARME RADIOLOGIQUE, IL A DES ENGINS NUCLÉAIRES À SON BORD!>> Hurla l'enseigne paniquée.
L'amiral Holzer écarquilla les yeux. L'amiral Stark lui, eût une pensée pour sa femme, là-bas, sur Ravenna. <<C'était l'été pourtant chez-lui...>> Pensa-t-il simplement.
Le Hannover fut pulvérisé en même temps que les frégates de combat FCL Oldenburg et FLC Nassau qui l'escortaient à gauche et à droite.
Les croiseurs amiraux erediens qui protégeaient le flanc gauche des deux armadas libriannes ouvrirent le feu. 800 000 hommes et femmes disparurent en moins d'une demi-heure dans le brasier nucléaire des explosions qui se succédèrent. Le contre-amiral Webber mena la retraite désordonnée des débris de la 9e armada de guerre librianne hors du secteur 11.
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Alexandria. Capitale de la coalition librianne et QG stratégique des flottes coalisées. Heure locale 19:14h
Dans le grand hall, le président de Starcorp Inc. Albert Weiss était en pleine discussion avec l'ambassadeur du clan bancaire galactique envoyé par le commandant San Hill pour négocier un traité de libre échange entre les secteurs 5-9. Des hommes et des femmes du personnel du bâtiment administratif servaient aux convives républicains et à ceux du clan bancaire des hors d’œuvres en attendant de passer à la salle de bal pour le dîner. Ce serait ensuite l'heure de débuter les négociations sérieuses. Albert Weiss était confiant de réussir à faire signer cette entente par l'ambassadeur. Le traité stipulait entre autres que...
Les portes de la grande salle s'ouvrirent à la volée, ouvrant le passage à une vingtaines d'hommes vêtus de noir mais qui n’appartenaient pourtant pas à la garde librianne. Les vrais gardes librians, armés de leurs seuls poignards rituels à la ceinture où étaient gravés les célèbres mots Fidélité, Loyauté, Libria s'interposèrent alors, levant la main pour faire s'arrêter les intrus.
- Messieurs, ceci est une soirée privée Dit le chef de la garde. Vous ne pouv...
Une rafale de balles déchira son uniforme, son sang éclaboussant le plancher de marbre. Ses hommes s'écroulèrent aussi, sans crier, sur le sol décoré où leur sang vermeil emplit les gravures dorées en se répandant.
Albert Weiss se plaça devant l'ambassadeur du clan bancaire.
- J'IGNORE QUI VOUS ÊTES MAIS JE VOUS ORDONNE DE QUITTER CE LIE...
Une balle en pleine tête mit fin à son ordre. Les serveuses hurlèrent, les invités se bousculèrent pour essayer de sortir de la salle. Les erediens les abbatirent froidement, n’épargnant pas plus les hommes que leur familles présentes ni le personnel librian de l'ambassade.
Ils enjambèrent les corps déchiquetés, se frayèrent un chemin jusqu'à l'arrière du bâtiment où se trouvaient les locaux sécurisés de la coalition librianne.
Devant les portes, une équipe de sécurité de la garde vendit chèrement sa peau. Au prix de lourdes pertes, les terroristes erediens passèrent tout de même par dessus leurs corps encore chauds et pénétrèrent dans la pièce emplie d'ordinateurs.
Leur chef s'approcha d'une console de commande et sortit un disque d'une poche interne de sa veste. Il l'introduisit dans l'ordinateur et activa le programme.
Les erediens survivants ne bougèrent pas. Ils savaient qu'aucun d'entre eux ne sortirait vivant de cet endroit. Déjà un bataillon complet de la garde librianne équipée de matériel de guerre lourd se faisait entendre au dessus de leur têtes, leur fort accent se mêlant à celui de leurs lourdes bottes martelant les planchers de l'édifice.
Avec un sourire cruel, le chef du groupe d'erediens observa le moniteur de la console où un programme préenregistré déglinguait méthodiquement la coalition librianne. Les dizaines de mondes prospères de la coalition librianne furent transférées ou encore vendues au plus offrant. Les fonds bancaires de la coalition disparurent en un claquement de doigt. Quarante milliards de tonnes de ressources diverses s'évaporèrent dans les airs.
Une première équipe d'intervention librianne pénétra dans la pièce, abbatant sans pitié les erediens présent. L'écran de la console s'éteignit, le mal fait.
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Quelque part aux portes du secteur 9
Aux confins du secteur 9, à bord du croiseur impérial Fregger Héraclès, le maréchal du ciel Dienes laissa tomber le rapport dont les pages s'éparpillèrent sur le plancher de titane de la passerelle.
Il se prit le visage entre les mains en tombant sur les genoux à même le sol.
L'amiral Weiglin, présent près de lui écrivit plus tard dans ses mémoires;
<< C'était la première fois que je voyais un homme pleurer. >>

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