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La déclaration d'Eredia

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Cdt. Magnus
Respect diplomatique : 92

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13/01/1014 ETU 02:15
Ce(tte) commandant(e) soutient Apocalypsis.
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L'Assemblée s'illumina sous la projection. Tous avaient maintenant devant les yeux la vaste Chambre du Sénat d'Eredia. Celle-ci était bondée : les sénateurs, pour une fois, étaient au complet. Certains étaient encore en pyjama, preuve de l'improvisation totale de cette assemblée.
La cacophonie régnait dans la salle et le Président de la Chambre peinait à y rétablir le calme.
- Silence je vous prie ! Messieurs, un peu de tenue !
Il avait beau s'essouffler sur son marteau, le tapage ne faiblissait pas.
- Taisez-vous nom de nom ! LA GALAXIE ENTIÈRE NOUS REGARDE !
Les discutions s'arrêtèrent net, avant de reprendre de plus belle.
- Monsieur le Président, est-il vrai que nous avons interrompu toute relation avec Libria ?
- Monsieur le Président, est-on en guerre ?!
- C'est une plaisanterie ?! Libria ? Ça n'est pas sérieux !
- Messieurs ! J'en sais autant que vous ! L'Empereur va faire une allocution d'ici peu de temps. Je ne sais rien de plus. Je !
L'hologramme s'activa, laissant apparaitre Magnus derrière le pupitre du Sénat. Le Président agrippa son marteau et démolit presque son bureau en le frappant, annonçant l'Empereur :
- Magnussen Arrowny, Empereur-Devin de l'Empire d'Eredia !
Magnus leva la main, obtenant le calme. L'air sérieux (ça lui change), il prit la parole.
- Monsieur le Président de la Chambre, nobles membres du Sénat, bonsoir.
Sans laisser le temps aux discussions de reprendre, il embraya.
- Vous vous demandez tous pourquoi j'ai pris la peine de vous réunir si tard dans la nuit. Vous vous demandez tous quel sujet est assez grave pour que je prenne la peine de m'entretenir avec vous.
- Il est vrai que votre Altesse ne prend pas souvent la peine d'écouter nos recommandations, ni même de nous consulter, intervint le Président d'une voix suave.
- C'est vrai… Mais aujourd'hui les évènements sont bien trop importants pour vous laisser dans l'ignorance, vous et nos invités.
Magnus joignit le geste à la parole, tendant la main vers les capteurs qui reliaient le Sénat à l'Assemblée Galactique.
Magnus s'éclaircit la gorge et continua.
- Vous savez sans doute que ce soir, aux alentours de 20h15, Eredia a été exclue de la Coalition librianne.
- Nous avons donc bel et bien coupé les ponts avec Libria ?! Mais c'est une honte ! C'est !
- Si Monsieur le Sénateur veut bien me laisser poursuivre... De plus votre formation politique prône ouvertement l'intégration d'Eredia dans un Etat Fédéral librian. Je n'ai pas envie d'entendre vos âneries, sorties tout droit de la bouche des diplomates librians qui financent vos campagnes politiques…
- Mais ! Mais je ne vous permets pas ! Je !
- JE CONTINUE ! Nous avons donc coupé tout rapport diplomatique avec Libria, seul la ligne directe entre nos deux capitales est maintenue, en plus de nos contacts à l'Assemblée. De plus, des manœuvres militaires sont en cours, en secteur II, V et XI contre leurs flottes et positions. L'objectif est clair. Mettre fin à leur appétit de gloire, de pouvoir, de grandeur. Mettre fin aussi aux carnages qui n'auront de cesse de voir le jour tant que nous n'aurons pas muselé la bête.
- Vous pouvez bien parlez, c'est quand même nos forces qui sont intervenues les premières en Secteur XI ! Ce n'est pas le Chancel…
- SI JE VOUS ENTENDS ENCORE UNE FOIS, JE VOUS JURE QUE VOUS ALLEZ LES REJOINDRE LES LIBRIANS ! MAIS ATTACHÉ À UN MISSILE !
Pour la première fois depuis longtemps, Magnus sortait de ses gonds.
- Mais certes, nous avons, les premiers, pris les armes en secteur XI… Mais c'est bien trop facile… Je vais me permettre de faire un peu d'Histoire.
- Qu'était Eredia à ses débuts ? Un empire de bouseux, cloitré dans un Secteur II bondé, sans possibilité d'expansion. Qu'a-t-il été décidé ? De migrer, Messieurs, de migrer ! La chance nous a souri, puisque nos premiers vaisseaux arrivèrent en Secteur V et y furent accueillis, avec méfiance tout d'abord, mais finalement avec intérêt. Nos contacts furent optimaux, l'économie eredienne atteignit un niveau auquel nous n'aurions jamais pu aspirer auparavant. Je m'en souviens et vous aussi !
- C'est ainsi que débuta l'Age d'Or de la relation Eredia-Libria. Oui… Oh oui… Nous étions fières, nous étions forts, nous étions deux peuples unis par une seule volonté, obtenir puissance et reconnaissance.
- Mais alors pourquoi avoir …
Magnus claqua des doigts et le Sénateur fut emmené par deux gardes.
- On ne peut pas dire que je ne l'avais pas prévenu, n'est-ce pas ? Bien, où en étais-je… Ah, oui... L'Age d'Or… Un Age d'Or prend forcément fin un jour ou l'autre. Quand prit fin le nôtre, Messieurs ?
- Lors de notre trahison ?
Magnus rit :
- Ha ha ! Non ! Êtes-vous, vous aussi, membre du Parti pour l'Unité Librianne ? Non, notre Age d'Or n'a pas cessé d'être cette nuit, non !
C'est le jour où nous sommes entrés en guerre contre le Secteur IX ! Des jours entiers passés à discuter avec des Commandants Ô combien remarquables : Azalée ! Tal Hajus ! Et Kahoaliri indirectement ! Bien sûr je vous parle de choses que vous ne comprenez pas, Messieurs. Vous étiez ici, en contacts étroits avec Libria tandis que moi je découvrais ces mondes et ces courants de pensées totalement nouveaux. Nous entrâmes cependant en guerre, suivant Libria, comme convenu : nous n'avions pas trouvé de compromis. Je savais alors que c'était une mauvaise décision. Mea culpa. J'ai aidé Libria à détruire des mondes et des civilisations pour qui j'avais du respect et de la sympathie. Pourquoi l'avoir fait me direz-vous ? Libria était une source de stabilité bien plus importante que nos amis du Secteur IX. De plus, il s'agissait pour Eredia d'enfin montrer le potentiel de ses forces spatiales ! L'appel du sang !
Magnus éclata de rire, avant de se reprendre :
- Tu parles… Eredia a transféré ses flottes sous le commandement librian et a produit les ressources nécessaires à l'approvisionnement des armées envoyées au front. QUELLE GLORIEUSE VICTOIRE POUR EREDIA !
- Nous perdîmes Tal Hajus, puis Azalée se défendit contre Libria. Nous la suppliâmes de ne pas intervenir. Plutôt la voir captive de Wurzel que de la voir morte… Mais elle ne l'entendit pas de cette manière.
- C'est ce jour-là que la fracture entre le Chancelier et moi-même s'est créée. J’eus de nombreuses discutions officieuses et privées. Eredia pouvait changer la donne. Attaquer Libria tandis que ses flottes croisaient dans le 9ème secteur, attaquer tant que ses ressources étaient faibles. Oui, nous aurions pu intervenir… Puis ce moment passa, l'occasion avait disparu. L'occasion avait disparu, mais pas mon désir de liberté. Non, Libria ne pointait pas ses armes sur nous, non. Mais comment refuser quoi que ce soit à quelqu'un qui vous a donné votre chance.
- La liberté donc: c'est elle que nous poursuivîmes. Le Chancelier, fort de sa victoire, fit de la coalition librianne un rassemblement des Commandants du Secteur IX et V. Une réussite, il faut le dire. Je ne m'étalerai pas là-dessus. Nous partîmes donc explorer le Secteur XI, berceau d'une civilisation amie, si je puis dire.
- L'impératrice? Holy Harraps ? Oui le secteur XI !
- Nous trouvâmes ce que nous cherchions. Des mondes prospères, des ressources en suffisances, un secteur quasi vierge où tout était à reconstruire, ou presque. Le secteur se peuplait rapidement, mais nous nous fîmes une place.
- Puis la politique librianne pointa à nouveau le bout de son nez. Le secteur XII fraternisait avec le XI. Je surveillais cela à distance. Notre présence était suffisamment importante pour que nous ne nous sentions pas inquiétés. De plus ces Commandants, au même titre que les disparus du secteur IX, méritaient mon intérêt. Des peuples riches, dont nous ne partagions pas toutes les valeurs mais qui, si on en prenait la peine, permettraient à Eredia d'évoluer, de s'enrichir et de rayonner.
- Mais la guerre devait avoir lieu. Il fallait reprendre le contrôle du secteur XI. Magnus ?! Les confédérés sont à nos portes ! Alors je fis ce que je fais le mieux, me taire et dire ce que l'on souhaite que je dise. Aux membres de la coalition, je vantais les mérites de l'intervention en secteur XI. À mon allié librian, je répétais mes vœux de loyauté. Et à moi-même, je répétais : attends, attends…
- J'ai moi-même planifié le premier plan d'attaque en secteur XI. Il fut un succès : deux planètes seulement résistèrent à mes invasions, les flottes, minimes, furent détruites. Mais… ce fut l'électrochoc.
- AVEC QUI EREDIA VA-T-ELLE PROGRESSER ? AVEC LIBRIA ? Oh oui, y'a bien un autre secteur où on peut aller guerroyer… NON ! Je me suis refusé à répéter la même erreur que lors du conflit en secteur IX. J'ai répondu aux messages des nations ennemies, ai proposé un dialogue secret, demandé si une alliance était encore possible. ET LA RÉPONSE FUT OUI ! OUI !
- Depuis le premier jour de l'invasion eredienne, plus un seul vaisseau d'Eredia n'a tiré ! Plus un seul kamikaze ne s'est précipité sur une planète. Nous avons vidé les coffres de la coalition, récupérer des mondes erediens qui lui avaient été cédés, nous avons transmis toutes les informations connues à nos nouveaux alliés. Des jours durant, nous avons mimé des combats imaginaires, cédé des planètes pour faire croire à des invasions de l'ennemi. Mais il n'en était rien…
- Eredia se préparait, en secteur V, en secteur XI, en secteur II. Partout où nous avions des yeux, nous observions, cherchant à déstabiliser Libria.
- Aujourd'hui, le Chancelier m'a demandé l'autorisation de m'exclure de la coalition, à des fins économiques. Une bonne idée en soi, si elle n'avait ainsi précipité notre entrée en guerre. Nous avons vidés les coffres autant que possible dans le temps imparti, transféré les mondes à nos nouveaux alliés, abandonnant ceux qui ne pouvaient l'être.
- C'est lâche me diront certains… Oui, sans doute… Les historiens le diront, mais plus tard. Car la guerre n'est pas encore terminée. A vrai dire, a-t-elle seulement commencé? Nous n'avons même pas encore tiré… Mais quoi qu'il en soit, regardez ! Le Secteur IX prend son indépendance ! Fini d'être des marionnettes ! Ils me haïssent, mais c'est là le mieux que je pouvais faire pour eux. Le mieux que je pouvais faire pour nous.
L'hologramme se coupa, cachant la réaction du Sénat à la galaxie.
Cdt. Stephen Wurzel
Respect diplomatique : 634

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13/01/1014 ETU 02:55
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Dans la vaste salle du conseil librianne, aux vitraux éclatés et où une importante couche de poussière voilait toujours le sol, une douzaines de ministres librians étaient présents. Le ministre des affaires étrangères Harry Johnson brillait par son absence, tout comme le chancelier Wurzel.
Le ministre de la guerre Francis Hayes prit la parole, activant le système holographique de la salle. Les hologrammes des hommes présent retransmis à l'assemblée galactique de Sagesse, affichant des mines fatiguées, tristes, deux étaient blessés.
Le ministre Hayes prit la parole, sa voix tremblait de chagrin autant que de rage.
Comment osez-vous... COMMENT OSEZ-VOUS! Hurla-t-il, des larmes apparaissant cette fois aux coins de ses yeux.
Menteur! Lâche! Traître!
Jamais vous n'avez ne serai-ce que mentionné votre opposition aux projets de la coalition librianne. Toujours vous avez soutenu ses actions, toujours le premier à vouloir agir, à vouloir croître en force! Vos actions au sein du secteur 11 en sont la preuve! Vos paroles retransmises par le commandant Finubar en sont la preuve!
Vous n'avez jamais rien contesté, jamais mentionné votre désaccord sur rien. Vous nous avez souri, vous nous avez dit que vous étiez notre frère! Et vous avez attendu patiemment votre heure pour nous poignarder au moment qui serait le plus tragique pour nous!
Vous n'avez même pas la décence de nier! Vous avez abusé de la confiance de ceux des gens du secteur 9 qui vous l'ont donné. Vous avez détruit leur coalition, vidé ses coffres, détruit son unité et précipité la chute de ce que nous avions bâti tous ensemble.
Vous avez tué le ministre Johnson! Les amiraux Holzer et Stark, le président Weiss et tant d'autres librians innocents!
Et pendant que vous nous exhortiez à vous aider en secteur 11, que vous exigiez des ressources de vos soit-disant alliés du secteur 9 qui se sont ruinés à vous aider alors que vous les abusiez TRAÎTRE! Vous prépariez à revers vos forces pour vous en prendre aux populations innocentes et sans défense du secteur 5!
Il éclata en sanglot, l'amiral Bidermann derrière lui serra les poings.
Libria vous a tout donnée. De l'argent en abondance. Près de 1KMa de leems dernièrement! la république autoritaire librianne vous a longtemps soutenu en énergie gratuitement. Vous donnant ses meilleurs mondes en secteur 5, des systèmes entiers en guise d'amitié!
100 cycles durant, la flotte républicaine a protégée le secteur 5 y compris l'empire eredien sous un bras protecteur en sang à force de combattre.
Vous crachez sur la mémoire de toute cette amitié. Vous nous vendez comme des chiens à vos ennemis d'hier, ayant décidé au dernier moment de cracher sur votre honneur en retournant votre veste.
Oh oui, la guerre du secteur 9, vous y avez pris part, vous avez combattu à nos côtés, nous avez approvisionné en hommes, en ressources mais avec quels moyens encore une fois? Avec ceux que Libria vous avait donné. Et jamais vous n'avez protesté! Jamais vous n'avez rien dit sinon que vous étiez d'accord, proposant souvent d'aller plus loin, de frapper comme Finubar le prouve par vos communiqués! Vous avez attendu votre moment et vous nous avez trahi! Vous n'avez pas d'honneur, pas de fierté aucune! Jamais Libria ne vous a menacée de rien vous, vous la poignardez!
Et vous avez trahi les habitants du secteur 9 qui contrairement à vous, voulaient rester loyaux à Libria, la défendre comme des frères véritables.
Par courage, nous avons décidés de les protéger en les obligeants à rester loin de nous en cette heure sombre, ce dont ils se sont désolés.
Et aujourd'hui, par des communiqués emplis de menaces et de promesses de morts, la confédération rouge leur donne le choix entre se retourner contre nous ou mourir! Des marionettes? Des marionettes qui une fois qu'ils se sont vu interdire par moi de prendre le parti de Libria ont essayés des heures durant de me convaincre du contraire? Qui menacés de mort aujourd'hui s'ils ne nous déclarent pas la guerre pour se battre à votre place, refusent par honneur?!
Honte à vous. Honte à la race eredienne jusqu'à la fin des temps. Vous nous avez dit que vous étiez comme un frère pour nous et vous nous avez volés, poignardés et reniés!
Il secoua la tête, abaissant son visage pour qu'on ne vois plus les larmes couler sur ses joues et la transmission se coupa.
Cdt. optireal
Respect diplomatique : 300

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13/01/1014 ETU 03:06
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Un hologramme se matérialisa a la tribune de l'assemblée galactique. On pouvait voir un mur entouré de flammes avec une inscription dans un très vieux langage «Mené, Teqel , Parsîn». De ces mots, sortit une voix graseyante, désormais bien connue des membres de l'assemblée.
Commandant Wurzel,
Vous nous dites que l'empereur Magnus a attendu, c'est vrai, mais que fîtes vous d'autres? Qui pendant que notre jeune nation, sortie des limbes envoyait comme tant d'autres ses navires à l'holocauste en secteurs TST, attendait son heure?
Qui, quand la RDL épuisée, faisait face à ses engagements tant financiers qu'énergétiques en distribuant ses ressources tout en combattant un pirate sur son propre sol, préparait patiemment son coup de poignard?
Vous nous dites que l'empereur Magnus à trahi, c'est vrai, mais que fîtes vous d'autres? Qui alors qu'il assurait ne pas pouvoir faire plus distribuait parcimonieusement une contribution de guerre à peine digne de la RDL tout en construisant des myriades de vaisseaux pour servir ses intérêts propres au mépris de ses discours?
Vous nous dites, que le premier confédéré menace vos alliés, c'est possible, mais que fîtes vous d'autres? Qui alors que les confédérés et les néréïdes ployaient sous vos injustes attaques, envoya un courrier moqueur et menaçant au pauvre petit Leemurien?
Certains mots n'ont qu'un sens, ce qui est pragmatisme pour vous, ne peut être cynisme pour les autres. Ce qui est habile manœuvre pour vous ne peut être trahison pour les autres. Ce qui est avertissement amical pour vous ne peut être menace pour les autres.
Ma nation, qui n'a pas observé en silence, qui n'a pas trahi, et qui n'a menacé personne sans raison, par mon entremise vous le déclare chancelier :
"Vous fûtes menaçant, traître et cynique"
"Compté, pesé, divisé"
Cdt. Magnus
Respect diplomatique : 92

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13/01/1014 ETU 03:52
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Magnus réapparut, seul dans une salle de conférence.
Je suis désolé. Sincèrement... Sincèrement désolé que le peuple si fière, si convaincu de sa glorieuse destinée se laisse ainsi sombrer dans les larmes.
Arrêtez avec votre propagande : Eredia est une nation sanguinaire ? Elle assassine des hommes politiques ? Laissez-moi rire... Vous vient-il à l'esprit que vous ne faites pas l'unanimité ? Même dans votre nation ? Je suis un lâche et, si j'étais un lâche rebelle sur Libria, c'est très certainement que je me déguiserai en Eredien pour me faire porter le chapeau. Et peut-être même s'agit-il d'une farce de votre service de communication, tellement doué soit disant passant.
Ne me traitez pas de boucher. Eredia ne fait pas la guerre à coup de bombardement massif et autres armes à rayon d'action élevé ! Nous sommes des chirurgiens ! Invasion éclaire pour paralyser les centres de contrôle de la planète avant même que la bataille ait commencé. Assaut à l'ancienne.
Et jamais d'ionique ou de tir E-P. Nous somme bien élevés. Demandez aux Commandants que j'ai agressé. Dans quel état sont leurs populations ? Mhh? Elles vont très bien, elles ont même pas compris ce qui leur tombait dessus que c'était déjà fini. Allez, on va dire 300 morts au total, morts naturelles comprises.
Et certes plusieurs flottes ont été attaquées. Mais nous ne sommes pas du genre à tirer sur les capsules de secours.
Maintenant, libre à Libria de très mal prendre mes agissements et de m'affubler de tous les adjectifs qui lui viendront à l'esprit. Mais ne me parlez pas de lâcheté, de fourberie.
Qui ? Qui, un fois infiltré dans une coalition ennemie, ne l'aurait pas vidée de sa substance ? Qui laisserait des ressources à son ennemi sans tenter de les récupérer ? Qui éviterait un sabotage simplement parce que ça fait mieux sur son cv ? (Jeune homme, cherche bonde à forte poitrine. Qualité : honneur à toute épreuve. Défaut : échoue dans tout ce que j'entreprends) L'efficacité ! Seul cela compte ! Et je pensais que vous le saviez.
Et ne vantez pas les Commandants du Secteur IX ! S'ils savaient la moitié de nos échanges à leur sujet, ils vous cracheraient au visage. "Nations vassales, satellites", "illusion de pouvoir décisionnel", "ils obéiront à nos ordres de leur plein gré, s'ils savaient !". Il ne s'agit pas d'extrait, mais de phrases types. Je n'ai pas d'archives de ces échanges. Mais si vous être l'honnête nation que vous prétendez être, vous nous les transmettrez ici, je n'en doute pas.
Ps HRP : le narrateur me fait dire que vos malédictions hrp sont d'une efficacité extrême : son chat s'est fait écraser, sa copine le lâche et son plafond fuit. Non je déconne, tout roule ! (Ha, ça m'a couté 1pt...)

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