Pages : 1
Cdt. Sarosh
Respect diplomatique : 165 25/02/1014 ETU 22:39 |
Score : 5
Détails
//Rp privé. Une jeune femme rousse, aux frêles épaules dévêtues, portant une chemise blanche et un corset, avançait péniblement dans la pénombre. Une jupe de couleur brune couvrait ses jambes jusqu'aux genoux pour laisser apparaître des bottes de même couleur. // Hrp : "Photo" disponible au lien ci dessous pour la description physique. Eugenia avait quitté la taverne de Tulah. Le silence de ces lieux lui pesait, d'autant plus que cette discussion qu'il avaient eu lui travaillait l'esprit. Elle avait vagabondé de nombreuses heures durant, réfléchissant, s'émerveillant devant plusieurs bâtiments qu'elle trouvait en totale harmonie avec la nature. Origine était une planète intéressante et magnifique, où les hommes s'épanouissaient en toute harmonie avec la nature. Tout du moins, c'était ce que cela semblait être. La jeune femme s'était perdue au détour d'un bosquet, et elle cherchait désespérément du regard un repère familier. Rien. Rien ne lui semblait avoir été déjà vu. Le soleil commençait à décliner. Rien, toujours rien ne lui permettait de se repérer. Finalement elle tomba sur une clairière, au milieu de laquelle tenaient encore quelques murs faits de pierre. Un son familier lui chatouilla les oreilles, derrière ces quelques murs de pierre se tenait quelque chose. La jeune femme couru jusqu'aux ruines, effleurant de ses mains la pierre envahie par la mousse. Elle tomba sur un escalier qui menait droit à une énorme cavité creusée dans le sol, par des milliers d'années d'écoulements souterrains. Cette cavité était alimentée par un petit ruisseau à l'eau limpide dans lequel le soleil de reflétait. Serpentant au milieu des courbures du sol, celui-ci semblait prendre sa source au loin. Lorsqu'Eugenia leva le regard vers cette direction, elle aperçue une structure familière. C'était le spatioport. Un sourire de joie se dessina sur ses lèvres. Le paysage bucolique la décida à passer la nuit ici, même si un pas forcé l'aurait ramenée en une heure ou deux à destination. la jeune femme descendit les marches, s'enfonçant dans le dédale de roches qui se présentait en dessous. La cavité était énorme, un gigantesque lac souterrain, autour duquel une large bande de roche permettait d'en faire le tour. Des stalactites suintait de l'eau, parsemant la surface plane du liquide bleu de quelques courbures. Les rayons du soleil pénétraient encore la pénombre de la caverne, faisant oublier çà et là que cet endroit était souterrain. Ces mêmes rayons affichaient leurs déclinaisons de couleurs dans un magnifique arc-en-ciel, produit avec la cascade du petit ruisseau. Rien, excepté le bruit de l'eau se déversant ne transpirait le calme des lieux. Cet endroit était parfait pour un bain. La jeune femme se dévêtit, déposant sur le côté ses vêtements. Elle plongea un pied dans l'eau froide, un frisson la parcouru. Les premiers instants passés, elle s'avança à hauteur de la cascade. L'eau lui parvenait à hauteur de taille. Le bain était parfait. Tout était parfait, jusqu'à ce qu'un sentiment étrange ne la parcouru. Elle se retourna, mais rien n'avait bougé. Ses affaires non plus. Pourtant son ventre se nouait toujours. Cette sensation, elle l'avait déjà connue par le passé. Elle ferma les yeux, tentant de se remémorer ce moment. Des pirates qui attaquent ? Non. Un bombardement atomique ? Non. Un ADM ? Non. Alors quoi ? Ses souvenirs remontèrent jusqu'à un grand flash blanc. Le miracle du secteur 8. Ce moment où tout avait été chamboulé, où une mort annoncée avait été transformée en un avenir pleins d'espoir. Un avenir qui l'avait menée ici, dans cette étrange caverne. La jeune femme sortit de l'eau en trombe, cherchant à rejoindre le bord et la sécurité qu'il lui conférait. Elle s'y assit finalement, laissant les goûtes d'eau couler le long de son corps, avant de jeter un œil d'un bout à l'autre de la cavité dorénavant sombre et éclairée par la seule lumière des étoiles. Un long soupire écrasa le silence de l'endroit, et elle regarda d'un air mélancolique l'entrée. Ses lèvres se mouvèrent et une voix douce et gracieuse en sortit. Ô dieu tout puissant, toi qui est père de tout, toi qui jadis me sauva la vie en Espoir. Dit moi... Quel est le but de tout ceci ? Quel est le but de ce grand jeu galactique auquel tu nous fait participer ? Pourquoi m'avoir sauvée la vie si c'est pour me la faire risquer ainsi ? Un sourire esquissa ses lèvres. Je ne m'attends pas à avoir une réponse. Après tout, certains se vantent d'avoir parlé avec toi. Je n'ai pas eu cette chance. Et puis... J'ai peur ! Peur de mourir, comme n'importe quelle personne. Peur de toi, car je sais ce que tu est capable de faire d'un simple claquement de doigt. Et que tu pourrais me faire disparaître, avec ce même claquement de doigt qui m'a jadis sauvée la vie. Elle marqua une pause, fermant les yeux pour mieux mettre au clair ses pensées. Comme si elle tentait de se convaincre elle-même de ce qu'elle allait dire. J'ai vécue un autre de ces flash blancs. Et je ne suis pas morte malgré toutes les épreuves. Pourtant je doit avouer que celles-ci étaient pour le moins surprenantes et très difficiles. De devoir mettre un terme à la vie de personnes que j'appelais « mes amis » quelques secondes auparavant, des personnes avec lesquelles je parlait, riait. Tu es si cruel. Le dernier mot tomba comme une massue. Cependant la jeune femme continua, le regard décidé et convaincu. Cependant je doit te remercier de tes enseignements. Grâce à toi, j'ai découvert le véritable sens de tout conflits. La peur. La peur se transforme en colère. Ma colère contre toi d'avoir dû subir « ça ». Finalement, cette colère s'est peut à peut estompée pour laisser place à la haine, la haine de ce qui est insaisissable. Ma haine contre toi. Toi qui as tué d'un de ces claquements de doigts des milliards de vies, des commandants par dizaines. Ces sentiments restent étranges tout de même. Je te suis reconnaissante de m'avoir permise de découvrir de nombreuses vérités. Mais je ne puis te pardonner les atrocités commises qui m'ont permis de le déduire. Et je serait toujours là, en Espoir. A commettre des atrocités, croyant celles-ci bonnes pour le bien communs. Plutôt qu'ici, en Sagesse, à tenter de répandre mon savoir et mes découvertes à qui veux l'entendre. Même si beaucoup ici y sont encore plus imperméables que la roche de ces murs, ou que tes oreilles à nos suppliques. Au final... Je me dit qu'il existe une composante qui permettrais de changer la donne. Toi. Toi qui de ton écrasante prestance fait peur à tout le monde. Si cet événement qu'était l'apocalypse n'était pas... Si tout ceci n'était pas. Les personnes seraient débarrassés de toutes « peurs ». Et sans peur, il n'y a plus de colère. Sans colère il n'y a plus de haine.... C'est ce que je crois maintenant et j'attends que l'expérience me prouve le contraire. Que tu me montres la voix que je doit suivre dorénavant. Ô dieu tout puissant, toi qui est père de tout, toi qui jadis me sauva la vie en Espoir. Dit moi... Quel effet cela fait d'être haït par son engeance, qui va même jusqu'à essayer de te tuer ? ...
|
Pages : 1