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Cdt. Eranor
Respect diplomatique : 84 07/03/1014 ETU 23:51 |
Score : 5
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HRP : Ceci est un rp entre le chancelier Wurzel et moi-même Dans la grande salle du concile, au sommet de la tour du palais des rois, Eranor contemplait le soleil se couchant. Il avait les mains croisées derrière son dos et le regard mélancolique. Les nouvelles de l’assemblée étaient fort mauvaises et pour la première fois depuis un siècle, le haut roi ne savait pas comment réagir. Il avait fait traverser à son peuple déjà plusieurs crises, que ce soit la troisième grande guerre ou l’effondrement de la civilisation alliée du feu commandant Theosophe provoquant une vague sans précédent de brigandage mais cette fois-ci, il sentait que ce qui approchait pourrait détruire tout ce qu’il n’avait jamais aimé. Bien triste pensée lorsque l’on songe que quelques heures à peine après cet instant, il rencontrerait l’une des plus grandes puissances de cette galaxie pour renforcer l’amitié entre son peuple et celui du Libria ainsi que pour travailler au bien de la galaxie. Les portes de la salle s’ouvrirent sur deux gardes royaux. Lors de quelques secondes, le haut roi s’imagina une victoire possible, aidé par ces elysiens d’exception dans leur armure dorée. Tous étaient des survivants de la troisième grande guerre, vétérans de dizaines de batailles, nés et vivant uniquement pour protéger leur patrie. Tous étaient volontaires et tous montraient une discipline et une volonté hors norme, l’on disait même parfois sur Elysior qu’en coupant le bras de l’un d’entre eux, l’on ne réussirait qu’à leur arracher un grognement avant de se faire découper par un coup de hallebarde. L’équipement de ces soldats d’élite avait été totalement revu, bien que gardant sa traditionnelle forme. Leur hallebarde bénéficiait des dernières découvertes, fonctionnant sous trois modes d’utilisation, pouvant trancher la chaire comme leur utilisation première, se calant entre l’aisselle et l’avant-bras pour déclencher une pluie de micros-décharge ionique à longue portée à une vitesse de mille coups/minute et ayant la possibilité de se planter dans le sol et de se relier à une pille à fission au niveau de la ceinture du garde pour déclencher un puissant tire surchargé dont l’explosion au sol est semblable à celle d’un mortier. L’armement était complété par une épée et une arme de poing blanche et stylisée à poudre au cas où. L’armure des gardes royaux n’était pas en reste, se voyant considérablement renforcée face aux balles par sa toute nouvelle structure atomique supra compacte, et son champ inverseur ralentissant les projectiles. Mais en rejoignant l’immense place face au palais, Eranor quitta ses songes et revint à la réalité, si combat il y avait, même tous les gardes royaux d’Elysior ne sauraient le sauver. Qu’importe pour le moment ! Il devait se donner une image de grand dirigeant et non du nouvel hésitant qu’il était devenu. Se reprenant de son mieux, Eranor traversa la place sous les vives acclamations de centaines de milliers d’elysiens, noble ou populace, accompagné de ses gardes royaux. Fière, le haut roi continua sa marche le dos droit et le regard toujours en avant. Enfin, il arriva devant un vaisseau de taille moyenne, un transporteur diplomatique. Richement décoré, arborant sur ses deux côtés le symbolique phénix s’envolant vers un soleil de l’alliance elysienne, celui-ci pouvait contenir jusqu’un peu moins d’une centaine de personnes et présentait une cabine luxueuse pour le dignitaire en voyage. Sans plus attendre, le groupe en armure grimpa les marches menant vers le vaisseau et partirent vers les cieux. Ce n’était pas lui le véritable spectacle, car, en traversant l’atmosphère, l’on distinguait d’abord un petit objet qui grandissait d plus en plus pour en devenir démesuré lorsque l’on sortait des dernières couches. Le fleuron de la flotte elysienne était là, il allait être inauguré en ce jour par la rencontre de deux peuples. Eranor ne put empêcher son sourire. Sa fierté ne pouvait que s’accroitre face à ce spectacle du savoir-faire elysien. Le vaisseau était si imposant que sa construction avait dû se faire dans l’espace, et les ingénieurs préféraient ne pas le faire descendre en atmosphère de peur d’en abimer la structure. Luisant d’une couleur argentée grâce à l’alliage d’aragentite dans lequel il était fait, la coque épaisse du Sapheiros était décorée par d’immenses arabesques or et rouge se rejoignant en cinq endroits de chaque côté en un phénix s’élevant vers un soleil. Il avait fallu un travail monstrueux pour terminer à temps cet ouvrage de mille deux cents mètres de long, cinq cents mètres de large et de trois-cent mètre de hauteur, il avait mobilisé presque tous les efforts de l’alliance elysienne ces derniers jours. Fonctionnant grâce à onze-mille cinq cents elysiens, celui-ci transportait en permanence, dans ses étages inférieurs, cinq cents glaives et mille chasseurs prêts à être déployés en cas de besoin. De nombreuses tourelles ioniques renforcées de canon atomique armaient le vaisseau amiral et pas moins de cinq canons hyper-atomiques pouvaient être déployés sur chacun de ses bords. À l'arrière, six immenses propulseurs, aidés par dix autres moteurs, plus petit mais non moins imposant, également espacés et rétractables, situé au-dessus et autant au-dessous de l’appareil, permettaient de le manœuvrer. À l'approche du vaisseau diplomatique, une ouverture se fit et les appareils fusionnèrent. Alors, dans un spectacle irréel pour tous ceux qui vivaient ici, le gigantesque Sapheiros démarra. L’on ne tarderait pas à atteindre le point de rendez-vous, la première coordonnée du système zéro du dix-huitième secteur, le secteur natif des elyysiens, Eranor le savait. Il contemplait les étoiles autour de lui dans la luxueuse suite seigneuriale de son plus puissant vaisseau. Situé aux deux tiers du chemin entre l’avant et le centre du vaisseau, un dôme de verre épais, pouvant être recouvert d’une épaisse couche de blindage en cas de besoin, d’un rayon de quarante mètres, laissait voir un sol de marbre blanc sur lequel reposait un ameublement au gout des elysiens et quatre escaliers en colimaçon opposés les uns aux autres descendants vers un étage inférieur où se trouvait d'autres pièces de la suite. Le haut roi était assis au bord d’une grande fontaine de marbre blanc où l’eau cristalline coulait des mains en coupe de deux êtres, l’un féminin, l’autre masculin en armure pour tomber dans un bassin circulaire. Cela faisait déjà quelque temps que l’on avait dépassé la zone de sécurité où des milliers de phénix, croiseurs elysiens prenant la forme de l’animal légendaire, de taille variante, pouvant transporter de cinq cents à mille elysiens, patrouillaient pour assurer la sécurité des dirigeants. Eranor avait préféré laisser une large zone pour les vaisseaux amiraux afin que son interlocuteur ne se sente pas surveillé ou pris comme une menace. Encore une fois, les soldats en armure dorés firent leur apparition par l’un des escaliers en colimaçon. Ils n’eurent pas à parler, le roi savait la raison de leur présence. Les réacteurs auxiliaires se mirent en marche et tous purent sentir le vaisseau décélérer lentement. Alors, Eranonr se leva et se rapprocha du dôme vitré. Ils arrivaient au point de rendez-vous, l’heure de la rencontre en Libria et l’alliance elysienne était enfin arrivée.
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Cdt. Stephen Wurzel
Respect diplomatique : 634 11/03/1014 ETU 01:45 |
Score : 4
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Trame sonore suggérée: " target="_blank" rel="nofollow">https://www.youtube.com/watch?v=MUO-f-XApsI&list=PL29646C36A4F5322A Aux portes du secteur 18, à la seconde près de l'horaire convenu avec le gouvernement elysien pour la traversée en toute sécurité du barrage hyper-atomique mis en place, l'Aleksander II, bâtiment amiral de la république autoritaire librianne sortit de l'hyper-espace, sa large proue fendant le vide sidéral. Le gigantesque vaisseau se dirigea alors vers les coordonnées de rendez-vous en vitesse subluminique. Derrière lui, à quelques centaines de kilomètres, autrement dit pare-choc à pare-choc dans l'espace, émergèrent tour à tour l'escorte du chancelier en l'état des croiseurs impériaux Freggers Olympius commandé par le capitaine Kreps1 et le Die Walküre de l'Amiral Rikker. Les deux puissants bâtiments de guerre décélèrent et suivirent l'Aleksander II, de part et d'autres de celui-ci en retrait à l'arrière. À bord du bâtiment de tête, sur la passerelle de commandement surmonté d'un dôme vitré, le chancelier Wurzel en personne se tenait debout, apparemment impassible à ce qui se passait autour de lui. Le ministre de la guerre Francis Hayes vint le rejoindre à ses côtés, les deux hommes restant d'abord silencieux, fixant les profondeurs insondables de l'espace à quelques pas à peine derrière l'épaisse vitre de la passerelle. Autour d'eux, des hommes et des femmes portant l'uniforme de la flotte républicaine vaquaient à leurs occupations sous les ordres du capitaine Decker.2 Hayes se tourna vers Wurzel, ajustant ses lunettes épaisses avant de prendre la parole. Il sourit, mi sarcastique, mi interrogatif. - Champagne, bains moussants et sourires charmés au programme? Wurzel esquissa un petit sourire en coin à son tour. << Espacés de tous mes efforts diplomatiques pour entraîner le peuple elysien dans la fournaise de la guerre contre les secteurs 11 et 12, assurément. >> Le ministre Hayes se passa la main droite dans sa chevelure blanche coupée court, poussant un soupir. - Espérons pour nous que les bulles leur monteront à la tête et qu'ils y verront leur intérêt alors. J'en connais un qui ne voit pas celui de sa présence ici. - Rikker? Demanda le chancelier. L'autre hocha la tête en se détournant, remontant vers le haut de la passerelle. Le chancelier lui emboîtant le pas. Revenu à la hauteur de son ministre, Wurzel secoua la tête en balayant l'air d'un revers de la main. - L'amiral Rikker est là avant tout pour représenter l'armée librianne, vous pour me conseiller en tant que représentant de vos pairs du gouvernement. Ça n'aurait pu être autrement. Qui plus est, un bâtiment de plus ou de moins sur le front ne fera pas grande différence. Ce qu'il nous faut, ce sont les quatre millions d'appareils de la flotte elysienne. Le ministre Hayes s'apprêta à répondre, interrompu finalement par le capitaine Decker, qui se portant à leur rencontre et joignant le geste à la parole en pointant du doigt une section de la verrière leur annonça ce qu'il en était. - Chancelier, nous arrivons au point de coordonné prévu pour la rencontre. Le Sapheiros est en vue, regardez. Il avait raison. Par la vitre avant, presque en plein centre, se discerna bientôt nettement un point sombre qui alla en s'agrandissant, révélant des teintes chaudes. << Quelle merveille! >> ne pût s'empêcher de souffler Hayes alors que le bâtiment amiral de la flotte elysienne s’agrandissait sous leurs yeux, révélant sa prestance, sa taille, la coupe exquise des décorations de son dos, rappelant le phénix elysien dans sa forme même. Le chancelier opina doucement de la tête, détaillant le moindre centimètre carré du bâtiment royal, tant impressionné qu'étonné par la puissance de la civilisation qu'il allait rencontrer en la personne du haut-roi Eranor. Il prit la parole à l'attention du capitaine Decker sans lâcher le magnifique vaisseau des yeux. - Dites à l'amiral Rikker et au capitaine Kreps de s'immobiliser là où ils sont et de n'en pas bouger du sommet sauf ordre contraire de votre part, la mienne, celle du ministre Hayes ou encore celle de l'amiral. Et faites dire à celui-ci de nous rejoindre en navette dès que possible. Dès qu'il sera à bord, nous nous amarrerons à eux songea Wurzel dont une nervosité étonnante qu'il n'avait pas ressenti depuis longtemps lui saisit les tripes. Une voix se fit entendre à travers le hauts-parleurs de la passerelle de l'Aleksander II. <<Ici l'enseigne Anadar du croiseur amiral Sapheiros. Code d'identification reçu et validé. Bâtiment de guerre librian Aleksander II, vous avez autorisation d'arrimer bâbord. Vos deux autres appareils devront rester à distance le temps du sommet, ordres du haut-roi.>> Le chancelier Wurzel hocha de la tête et se détourna pour rejoindre ses quartiers pour se changer et se préparer au sommet, le ministre Hayes en faisant de même de son côté. Notes et références pour de plus amples renseignements sur les personnages, les lieux et les vaisseaux cités. 1. http://www.apocalypsis.org/assemblee/viewtopic?c_topic=4544&c_forum_page=1&c_page=1 troisième post. 2. http://www.apocalypsis.org/assemblee/viewtopic?c_topic=3927&c_forum_page=2 troisième post.
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Cdt. Eranor
Respect diplomatique : 84 12/03/1014 ETU 11:43 |
Score : 3
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Toujours sous le dôme de verre, le haut roi regardait s’approcher les croiseurs amis. Lentement, ils grandissaient, en se rapprochant de l’immense vaisseau argenté. Certes, ils étaient plus petits, mais Eranor savait que tous n’appréciaient pas l’étalement de richesse dont aimait faire part son peuple, et le croiseur central était suffisamment bien décoré pour qu’il comprenne qui se trouvait à l’intérieur. Il était certain que l’efficacité primait pour les libriens, en tout cas, c’était là ce qui transparaissait de ce tableau. Une voix retentie dans la salle jusqu’alors uniquement animée par les bruits de l’eau de la fontaine centrale, le moment était proche, les vaisseaux aussi d’ailleurs. -Messire, nous avons reçu les codes d’identification de l’Aleksander II, tout est en ordre. Le haut roi prit un interphone posé sur une table finement travaillée non loin. -Autorisez l’Aleksander à s’arrimer, l’Aleksander II seulement. Faites venir l’amiral à mes appartements. -Bien messire. Un dernier regard vers le bâtiment le plus décoré, imposant bien que moins grand que l’élysien, commençant une lente et délicate manœuvre d’approche, puis le haut roi parti vers l’escalier en colimaçon en direction de la proue du Sapheiros . Quelques instants plus tard, une lourde porte de marbre blanc gravé de figure elysienne s’ouvrit et joignit les deux protagonistes. L’amirale baissa la tête en une rapide révérence. -Messire. -Tharanos, heureux de vous savoir à mes côtés. Toujours aucun signe de l’épée ? -Aucun, mon roi. Ce n’était peut-être que du bluff… -Espérons qu’il en soit ainsi… Mais après ce qu’ils ont déjà fait, j’en doute. Notre seule chance réside en Libria s’ils se décident à venir, il va falloir jouer finement. -L’Aleksander II approche mon roi, nous ferions mieux d’y aller, même si la manœuvre d’arrimage prendra un certain temps. Alors, suivi de quatre gardes royaux, l’illustre duo se dirigea vers un ascenseur aux portes décorées du drapeau elysien. Eranor voulait absolument l’appui de son amiral pendant cet entrevu, celui-ci était certainement le meilleur militaire de l’alliance elysienne, vétéran de la troisième grande guerre et déjà éprouvé par nombre d'escarmouches spatiales. En vérité, il était en piteux état, la défaite de Kurnous n’avait pas que couté cher à l’alliance. L’avant-bras gauche de Tharnos n’était plus que machinerie argenté, couleur caractérise de l’aragentite, un léger son mécanique s’élevait à chacun des mouvements de la prothèse qui ne faisait que reprendre la forme générale du membre manquant. L’annulaire et l’auriculaire de sa main droite étaient, eux aussi, métalliques, celle-ci s’appuyait sur une canne à la tête d’émeraude pour soutenir son as boiteux dû à sa jambe gauche et une profonde cicatrice traversait son visage de l’œil droit au bas de sa joue, traçant un sillon au milieu d’une brulure visible. Mais ces tristes blessures ne l’empêchaient pas d’arborer un port altier sous une armure harmonieusement décorée rehaussée d’une cape bordeaux où un phénix s’envolant vers un soleil était brodé d’or. Après encore quelques minutes de marche à travers la fine fleur de la flotte elysienne, Tharanos et le haut roi arrivèrent dans un large espace dont un sas occupait l’une des extrémités. Une vingtaine de gardes royaux formaient un couloir allant de l’entrée de la salle au sas, derrière eux, un orchestre attendait et des dizaines d’ingénieurs en tenue de travail s’activaient autour d’écran et de poste de contrôle, certains communicants avec leur homologue de Libria. À l'extérieur, avec lenteur et délicatesse, des bras mécaniques se déployaient et s’approchaient de l’Aleksander II pour le raccrocher au Sapheiros. L’œuvre terminée, les deux vaisseaux amiraux quasiment au contact, un petit couloir dont la sobriété contrastait avec l’habituel lux des elysiens se déploya entre les deux sas. Tandis que le gaz entrait dans le lien qui unissait désormais les deux vaisseaux capitaux, le haut roi se tourna vers les quatre gardes qui ne l’avaient pas quitté. -Déposez vos hallebardes et vos armes de poing, nous sommes là en paix. Les soldats s’exécutèrent, faisant passer leur arme à leurs congénères, ne gardant que leur épée. Eranor espérait que l’on ne demanda pas aux siens de quitter cette dernière, cette arme était un symbole de noblesse ou d’appartenance à l’armée pour les siens et jamais un elysien ne l’abandonnerait. Enfin, les lourdes portes du sas se débloquèrent et s’ouvrirent. Les soldats dorés formant un couloir mirent leur hallebarde légèrement en avant et la musique retentie (http://www.youtube.com/watch?v=HthCDKnaYUI). Lentement, le haut roi avança accompagné de ses sempiternels quatre gardes et de son amiral, traversa le sas et le couloir et posa enfin son pied en armure sur l’Aleksander II. Le haut roi découvrit alors l’élite librianne en uniforme noir à la fois sobre et élégamment décoré et trois hommes dont l’un était bien plus marqué par le temps que les deux autres. Les elysiens dominaient leur assemblée d’un peu moins d’une dizaine de centimètres, et, bien qu’en armure, paraissaient tout de même plus sveltes. Facilement reconnaissable, le chancelier Wurzel, dont la taille se rapprochait fortement de celle des elysiens, attendait avec les deux autres hommes d’importance. Eranor mit son poing sur son cœur et baissa rapidement la tête en direction de son homologue. -Au nom du concile des rois et de l’alliance elysienne, je vous souhaite la bienvenue dans notre secteur chancelier. Permettez que je vous présente l’amiral Tharanos, maitre des flottes elysiennes. C’est un honneur pour nous d’accueillir de tels hôtes en ce système, nous avons beaucoup de points à aborder je pense.
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Cdt. Stephen Wurzel
Respect diplomatique : 634 17/03/1014 ETU 05:14 |
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Score : 1
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Trame sonore suggérée: http://youtu.be/AQOfIENN2tk?t=7m L'arrivée de la délégation elysienne à bord de l'Aleksander II fut saluée en grande pompe par un important contingent librian dans le vaste espace ouvert que formait à cet endroit la jonction entre le sas et les différents couloirs du vaisseau qui y convergeaient. Lors du passage de la garde elysienne précédant le haut-roi Eranor, deux lignes doubles de gardes librians, de chaque côté, se mirent au garde à vous en faisant claquer leurs bottes impeccablement cirées. Le dos bien droit, la tête relevée, leurs bras rivés au corps venant mourir à leur taille en se terminant gantés de blanc. Ils avaient assurément aussi fier allure que leurs vis à vis, pourtant revêtus d'armures massives et les dépassant tous de près d'une tête. Face au sas, le chancelier Wurzel se tenait immobile, les mains dans le dos dans un costume militaro-politique brun taillé pour l'occasion. Un brassard au bras gauche décorait celui-ci de l'aigle librian prenant son envol. Il en allait de même pour le ministre de la guerre Francis Hayes à sa droite, ainsi que pour l'amiral Rikker à sa gauche qui portait lui l'uniforme militaire librian conventionnel, tout de gris fait, décoré au cou de la croix du mérite librian. Le haut-roi Eranor s’avança et inclina la tête, une main sur le cœur en saluant le chancelier ainsi que le reste de la délégation librianne. Celui-ci sourit alors de ce sourire si caractéristique du régime librian, décroisant les mains de derrière son dos, levant la main droite. Tous les librians présents élevant le bras droit à l'unisson en saluant. - Haut-roi Eranor, soyez le bienvenu à bord de l'Aleksander II. C'est un honneur que de vous recevoir à notre bord. Soyez certain d'être traité en invité de marque. Il s'avança de quelques pas, se rapprochant de son vis-à-vis, élevant imperceptiblement la tête alors qu'il s'approchait. Fichtrement grands ces elysiens... Ses deux collègues le suivant à deux pas derrière. Il inclina à nouveau la tête puis porta son regard sur l'amiral Tharanos qui se tenait à la droite de son roi, sans ciller dans son armure impeccable. Le chancelier Wurzel avisa en un regard les doigts manquants, la main métallique, la canne ornée sur laquelle l'homme s'appuyait du côté gauche. Il se décala d'un pas et le saluant à nouveau de la main droite levée, la lui tendit. L'amiral Tharanos le toisa un instant de ses quelques centimètres de plus puis inclina à son tour la tête et la lui serra de bon cœur. - C'est un honneur pour moi que de rencontrer un homme qui a tant donné pour son pays amiral. Le chancelier Wurzel se retourna, balayant l'espace ouvert du regard. - Que cet homme soit un exemple et un modèle pour tout un chacun. À nos yeux, c'est le militaire et l'officier idéal. Après un instant de silence, il désigna de la main l'amiral Rikker qui s'avança d'un pas, s'arrêtant près du chancelier face à l'amiral Tharanos. - Puisque que votre homologue librian, le maréchal du ciel Dienes est présentement occupé à protéger le secteur 5 des hordes communistes qui maintiennent une offensive acharnée pour piller et violer nos terres, l'amiral Rikker sera votre vis-à-vis au cours de ce sommet. Les deux hommes se serrant la main à leur tour en échangeant des regards durs, les mâchoires serrées, le chancelier Wurzel reporta son attention sur le haut-roi Eranor. - Excellence, permettez-moi de vous proposer l'emploi du temps de ce sommet. Si vous le voulez bien, nous allons à présent passer à la salle de réunion de l'Aleksander II qui a été remeublée pour l'occasion. Nous pourrons y gouter quelques rafraîchissements et procéder aux formalités diplomatiques d'usage. Chez-nous, la coutume veux que des présents diplomatiques soient échangés au début d'un sommet. Le chancelier Wurzel l'invita à le suivre en désignant le couloir central de l'Aleksander II et le haut-roi l'accompagna, ses gardes et l'amiral Tharanos ne le quittant pas d'une semelle. Le chancelier Wurzel ouvrant la marche avec le haut-roi, sa propre garde librianne, Hayes et Rikker suivirent à l'arrière. À côté de l'homme fort elysien, se maintenant à sa hauteur en poussant le pas, le chancelier Wurzel poursuivit. - Nous pourrons ensuite si vous le désirez, partager un excellent repas et échanger sur nos peuples respectifs en apprenant à en connaître leurs us et coutumes. Mon chef apprête un canard aux cerises qui ne l'emporte à mes yeux que par la forme sur ses riz de veau à la viennoise. Je suis sur que vous trouverez au menu quelque chose qui plaira à votre palais. Le haut-roi Eranor esquissa un léger sourire. << Je n'en doute pas chancelier. Nous autres elysiens apprécions en effet le raffinement et le bon goût mais j'ai ouï dire que les librians n'étaient pas non plus dénués d'élégance. >> Le chancelier Wurzel éclata d'un rire feint qui passa tout de même pour acceptable en l’occurrence. Les deux hommes passèrent devant deux gardes librians qui leurs ouvrirent d'imposantes portes doubles donnant sur la salle de réunion de l'Aleksander II réaménagée pour l'occasion alors que deux rangs de fauteuils confortables se faisaient maintenant face, l'aigle et le phénix se toisant depuis de larges drapeaux suspendus aux deux bouts de la pièce. Des hommes et des femmes vêtus de blancs patientaient, portant ici du champagne, là une boîte à cigare en acajou. Offrant à son homologue et à sa délégation de prendre place à leur convenance. Il conclu la description de la rencontre en allant se laver rapidement les mains dans un bassin de cristal d'eau claire prévu à cet effet. - Finalement, je vous propose de tenir demain la fin de ce sommet à votre propre bord où nous pourrons aborder à tête reposée les sujets disons... moins plaisants que ceux que dont nous aurons l'occasion de discuter ce soir. Il s'essuya les mains et se retourna, les deux délégations s'asseyant à leurs places respectives, l'amiral Tharanos refusant les cigares d'une main en acceptant finalement un verre d'eau pendant que le ministre de la guerre Hayes lui, optait pour un verre de cognac. Tous semblaient heureux de se trouver là et tout à fait dans l'état d'esprit qui convenait. Wurzel sourit. - On commence?
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Cdt. Eranor
Respect diplomatique : 84 23/03/1014 ETU 11:38 |
Score : 2
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L’on pouvait au moins dire que l’entrevue commençait fort bien. Les gardes librians dans leurs habits de cérémonie n’avaient pas le moins du monde tiqué aux épées elysiennes dans leur fourreau, l’accueil avait été tout à fait chaleureux, bien que ponctué par cet étrange sourire qu’Eranor avait déjà pu noter à l’assemblée, un sourire qui semblait tout dire et son contraire à la fois. Quand le chancelier s’avança vers son amiral, impassible, et le salua en lui faisant un éloge qui ne manqua pas de toucher cet être qui restait pourtant imperturbable, celui-ci lui répondit d’une voix peut-être un peu sèche. -C’est trop d’honneur chancelier, je crois avoir entendu bien plus d’histoire du génie militaire librian que du nôtre, et j’en félicite votre admirable maréchal du ciel. Le haut roi sentait une certaine forme de méfiance de la part de Tharanos, comment aurait-il pu en être autrement d’un être qui avait tant perdu ? Si le chancelier librian savait que la moitié de ses blessures ne lui venait pas du combat, il l’aurait certainement supputé bien plus facilement. Tandis que le chancelier donna son programme, recevant l’assentiment du monarque, le groupe diplomatique traversa quelques coursives sobres du vaisseau pour atteindre l’endroit où se déroulerait la première partie de l’entrevue. Les deux battants qui s’ouvrirent dévoilèrent une salle raffinée où l’aigle et le phénix se faisaient face. Les protagonistes prirent place dans les fauteuils qui leur étaient dédiés. L’on vint porter des cigares, que le roi refusa poliment, fumer n’était pas très courant sur Elysior et les rares pratiquants préféraient généralement la pipe, et attrapa une coupe de champagne. Il lança un coup d’œil à son amiral qui se décida alors à prendre un verre d’eau, l’elysien n’était pas tout à fait tranquille de toute évidence depuis que les quatre gardes royaux avaient reçu l’ordre d’attendre à l’entrée de la salle de réunion. Et enfin, l’entrevue commença véritablement. -Je me dois de féliciter votre personnel pour avoir aménagé cette salle et pour son service, si les mets de votre cuisinier sont aussi bons que votre personnel, serviable, je ne pourrais plus avoir la moindre réserve quant à vos paroles. Avant de continuer, le haut roi retira son casque décoré, libérant ses cheveux châtain mi-long. Un instant, Tharanos le regarda, une étrange moue sur le visage, puis en fit de même. Affichant un léger sourire, Eranor poursuivit tout en sirotant sa coupe. -Je pense que je me dois de vous apprendre que la coutume veut que le retrait du casque d’un monarque lors d’entrevoir comme celle-ci soit un signe de confiance et de paix sur Elysior. Beaucoup d’habitudes des miens doivent vous paraître bien étranges, je le conçois, mais la vie a, elle aussi, quelque chose de bien étrange. Je me rappelle qu’il y a une quarantaine d’année à peine, nous en étions encore à lutter contre les Élémentaires pour notre survie à la pointe de l’épée, de la lance et des flèches, en ne disposant pas de meilleur moyen de transport qu’un simple cheval. Aujourd’hui, je me retrouve dans le croiseur amiral de l’un des commandants le plus puissant de la galaxie, discutant d’égal à égal avec lui, qui aurait pu prévoir une telle chose ? Il y eut un silence très court durant lequel ce maudit sourire librian apparut sur le visage du chancelier, celui dont on ne pouvait jamais connaitre ni l’origine ni la signification, et le roi reprit. -Je n’aurais peut-être pas dû rajouter les élémentaires à l’équation, nous avons été fort étonné, nous autres, elysiens, de ne pas trouver la moindre trace d’eux ailleurs dans la galaxie… Enfin, jusqu’à ce que l’on se développe en dehors de notre planète. Oublions-les si vous le souhaitez. Dites-moi, je suis curieux, comment votre peuple est-il sorti de son isolement planétaire ? Le mien l’a fait grâce à une intervention extra planétaire, d’où la rapidité du changement et son esprit conservateur. C’est souvent compliquer de trouver l’équilibre entre évolution et tradition… Alors que le vis-à-vis du seigneur d’Elysior répondait sous le regard impassible du visage marqué de l’amiral, de premières bouchées parvinrent dans la salle de réception. Les hommes et femmes en blanc en proposèrent au roi qui en attrapa et gouta, impressionné par leur raffinement qui était supérieur à leur apparence, puis au second elysien qui hésita avant de se servir lui-même. Alors que la soirée s’avançait, que le chancelier proposait de prendre place sur une table ou de l’argenterie attendait et que les deux commandants des flottes respectives de l’aigle et du phénix s’étaient lancé sur une discussion sur certaines de leurs victoires, le roi continua, cherchant toujours à paraître le plus cordial possible. -Votre accueil est véritablement digne d’un grand maitre. Et je vous le dis en connaisseur, nous avons l’habitude, nous autres, nobles d’Elysior, d’un service de grande qualité. Le fait que l’on fonctionne en une méritocratie enlève toute hypothèse d’animosité entre le peuple et nous. Eranor prit place sur une chaise de bois ouvragée et rehaussée de coussins confortables et demanda du vin pour son amiral et lui lorsque l’on vint lui proposer à boire. -Je pense qu’il y a tant de chose à savoir de nos peuples qu’il faudrait au moins dix fois une soirée comme celle-ci pour en arriver à bout. Peut-être qu’un jour, aurions-nous la possibilité de nous rencontrer sur le sol. Le spectacle d’Enorius, capitale de mon royaume, Aglaé, sur Elysior, lors de la fête de la lumière invaincue est tout bonnement incroyable. Enfin, je pense qu’avec le Sapheiros, vous avez déjà un aperçu de notre art. Ce vaisseau est un chef-d'oeuvre, n’est-ce pas . Je le crois même comparable au Palais-royal ! Alors que l’on servait le fameux canard vanté avec raison par le chancelier qui avait repris la main dans la conversation, l’on changea le verre du seigneur elysien, lui servant un autre vin se mariant avec perfection avec le gout doux et légèrement acidulé des cerises adoucies par la cuisson parfaite de la volaille, moelleuse et fondante à souhait. Ce fut alors Tharanos, dont la main argentée montrait parfois quelques petites imprécisions, qui s’empara de la parole dans un silence naissant. -Dites-moi, chancelier, quelque chose m’intrigue sur vos vaisseaux. Nous utilisons un alliage d’aragentite pour blinder les nôtres, nous avons récemment découvert que c’était un isotope stable mais dont la réaction de formation était très lente mais cependant fortement favorisée par les conditions atmosphériques d’Elysior qui présente une légèreté et une solidité remarquable. Qu’en est-il des vôtres ? Je ne parviens pas à distinguer le reflet caractéristique d’un métal connu de nous.
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