- Cible en ligne de mire. Ninja ? Comment vont les choses de votre côté ?

- La voie est dégagée. Je vais m’infiltrer telle un ombre jusqu’à l’hémicycle. Pouvez-vous me couvrir ranger ?

- Pas de problème. Stop ! Attendez ! Soldat ennemi en approche. Eeeeeet go !

C’est un poro faisant des roulades sur lui-même qui arriva devant l’assemblée galactique. Très vite, il fut rejoint par un autre poro faisant des roulades en zig-zag. Une fois l’un à côté de l’autre, ils s’exclamèrent à l’unisson.

- Mission Completed !

- Bonjour à toi Rédemption !

- Je suis Palom.

- Et moi Porom.

- Nous sommes de retour sur la scène galactique ! Mais cette fois-ci nous ne sommes pas seuls.

Sept autres poros se bousculèrent et arrivèrent sur la scène, se mélangeant aux deux commandants. Là où en temps normal ils se seraient distingués de leurs compères, aujourd’hui Palom et Porom s’étaient débarrassés de leur accessoire : pas de joli ruban rose, ni de petite couronne dorée. Ils n’en restaient pas moins adorables à souhait.

- Aujourd’hui nous revenons de notre tournée auprès de nos concitoyens. Ceux qui nous ont élus à la tête de Dreamland. Ceux qui nous ont fait confiance, bien qu’ils fussent conscients que nous ne pourrions défendre par la force et les armes notre planète si elle venait à être attaquée. Et voici notre situation aujourd’hui. Une situation intolérable, ou l’honneur de chacun est souillé par la volonté d’un homme surnommé le Trou Noir !

Palom, Porom ainsi qu’une centaine de poros qui s’étaient infiltrés pendant le discours dans la salle se mit à hurler en cœur ! Le bataillon au centre de l’hémicycle allant rejoindre leurs compagnons velus.

Ils continuèrent ainsi tout en se dirigeant vers les innombrables porotières. Enfin, ils les empruntèrent, leurs cris s’amplifiant dans les étroits conduits. L’opération Jus de Tympan avait commencé…

- N'a-t-il donc pas compris? Faut être bête non?

- Bah je ne sais pas. Peut-être une différence culturelle.

- Possible oui. Enfin, on va tenter une dernière fois.

Les voix des poros demandant la planète s'arrêtèrent, laissant place à celles des deux commandants. Où se trouvaient-ils? Probablement dans une porotière.

- Commandant Söo. Nous allons tenter de vous expliquer les choses. Nous sommes nés sur Dreamland. Tout comme nos concitoyens Dreamlandais. Nous et nos ancêtres vivaient sur cette planète communément appelée entre nous par le nom Dreamland. Pourquoi ce nom? Sachez que nous n'en avons aucune idée. Tout comme une chaise s'appelle une chaise, tout comme vous vous appelez Söo, un jour quelqu'un a choisi ce nom pour notre planète, et c'est ainsi que nous l'appelions avant même que le premier vaisseau spatial fut inventé.

Les deux voix s'arrêtèrent quelques secondes.

- Pour nos spectacles, nous les avons mis à la disposition de tous parce que nous avons voulu les partager avec vous. Mais il ne s'agissait pas d'une obligation. Ceux sont des spectacles qui font partis de notre culture. Vous avez probablement les vôtres, mais ne venez pas critiquer notre façon de faire. Pas après avoir participé à l'un deux qui plus est. Maintenant, nous aimerions faire passer un message.

Les voix scandant la reprise de la planète reprirent, mais un peu moi fort. Il y avait quand même eu des efforts du côté du Quasar.

- Ah. Elle est belle l'excuse.

- Calme-toi Palom. Il est bête. Nous n'y pouvons rien. Dès fois, il y a des gens comme ça. Incapable de comprendre la chose la plus élémentaire. Bah lui il en fait parti.

- Tu penses?

- Oui.

- Oh. Le pauvre... Il a du avoir une enfance difficile... Sans amis. Et du coup...

- Il a maintenant des personnalités multiples. Ne pouvant jouer avec autrui, il joue avec lui-même.

Deux voix pleines d'empathie et de tristesse se firent entendre. C'est avec quelques hésitations qu'ils s'adressèrent au commandant Söo.

- Commandant. Nous sommes désolés. Nous ne savions pas. Une enfance aussi terrible... Mais nous sommes prêts à jouer avec vous dès que vous le souhaitez ! Ne perdez pas espoir! Vous serez aimé pour qui vous êtes un jour. Vous trouverez celle ou celui qui saura raviver la flamme de votre ceour et vous ne serez plus jamais seul.

Et c'est ainsi que les poros s'en allèrent en silence. Avaient-ils raison? Probablement seul Söo le savait. En tout cas, cette hypothèse était maintenant bien ancrée dans l'esprit de nos deux commandants.