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Cdt. Palom&Porom
Respect diplomatique : 464 
24/04/1014 ETU 20:22 
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Message édité -
Score : 6
Détails
« La famine n’est pas la fin des Poros, mais signe le début d’une nouvelle ère plus brillante, plus forte et légendaire. » Cet adage porotesque est le plus fort et le plus sacré dans la culture de nos amis poilus – peut-être même le seul ayant une réelle importance. C’est une centaine d’années après la découverte de cette espèce, et suite à de nombreux accidents domestiques impliquant les poros que la communauté scientifique animalière se mit en tête de mieux comprendre le comportement de ces charmantes créatures. Après de multiples expériences aux résultats mitigés, la scientifique Belle Witch eut l’idée d’enfermer ensemble dans une cage de flammes sept poros volontaires : Atchoum, Dormeur, Grincheux, Joyeux, Prof, Simplet et Timide. Ceux-ci se mirent à jouer, dormir, rigoler et discuter ensemble. Après quelques heures, la faim commença à les tirailler. Belle ne leur donna en tout et pour tout de la nourriture pour seulement quatre poros. Les poros se partagèrent la nourriture en sept, de façon équilibrée. Après une sieste, les jeux et les rires recommencèrent. Jusqu’à ce que la faim se fasse de nouveau sentir. L’heure du repas n’étant pas encore arrivée, et les consignes étant strictes, les poros ne furent nourris que quelques heures plus tard avec toujours la même portion de nourriture. Les poros se partagèrent toujours équitablement le repas. Au bout de quelques jours, le temps de jeu des poros avaient diminué, laissant la place à des temps de sieste et d’ennuis. L’expérience continuait son train, sans réel changement jusqu’au moment où les poros se concertèrent. Quelques mots échangés, quelques hochements, et sous les yeux ébahis de Belle Witch, ils se jetèrent les uns sur les autres. Simplet tomba le premier, rapidement suivit par Joyeux puis Atchoum. La dernière victime au sol, les poros s’arrêtèrent, et se mirent à manger les morts toujours de manière équitable. Dormeur Grincheux Prof et Timide allèrent se coucher, comme si de rien n’était. L’heure du repas arriva, et les poros purent pour une fois manger une portion raisonnable pour chacun. L’opération fut renouvelée avec des nombres différents de poros, des quantités de nourriture différentes mais le bilan était toujours le même : devant une faible quantité de nourriture, les poros réduisaient leur nombre pour s’adapter à la quantité de nourriture fournie. De plus, dans le cas où aucune nourriture n’est fournie, ils se reproduisent afin de se nourrir directement sur leur progéniture, ne gardant de petits que pour remplacer un adulte mourant – la période de gestation des poros est de l’ordre d’une semaine. Un autre fait intéressant réside dans les capacités des poros survivants. Les poros ont quasiment tous la même force physique. Cependant, de très nombreux écarts au niveau de leur intelligence ont été notés. Dans toutes les expériences, seuls les poros les plus intelligents ont survécus. Un autre point a été étudié avec attention : les effets du cannibalisme. Le cannibalisme entraine chez de nombreuses espèces le développement de maladies mortelles. Fait surprenant, elles ne sont pas présentes chez les poros. Au contraire, les poros cannibales montrent une résistance et une intelligence accrues par rapport aux poros qui ne mangent pas leurs compères. Vous vous demandez sûrement pourquoi je vous parle de tout cela ? Pourquoi je me suis moi-même renseigné sur cet adage ? C’est parce que tout comme vous je me suis opposé à ce qui se déroule depuis une semaine dans les terres glacées de Dreamland. Tout comme vous je n’ai pas voulu laisser partir les petites boules de poils qui font partis de ma famille depuis de nombreuses années maintenant. Tout comme vous c’est le cœur déchiré que j’ai regardé les images en espérant que tout cela ne soit qu’une mascarade. Mais le fait est que non. Au moment où je vous parle ils se battent. Au moment où je vous parle, des poros meurent. Mais j’ai compris. J’ai compris qu’ils se battent pour eux, et pour nous. Dreamland connaît une crise telle qu’elle n’en a jamais connue auparavant. Les poros ont conscience que cette crise est due au gouffre qui leur sert d’estomac. Et cette espèce, plutôt que de chercher à rejeter la faute sur autrui. Plutôt que de prendre les armes contre les autres peuples, ils ont décidé de résoudre eux-mêmes ce qu’ils ont créé. C’est pourquoi je vous demanderais de garder la tête haute. Je vous demanderais de porter avec fierté le nom de votre planète, le nom de votre République ! Car aujourd’hui ce n’est pas un massacre ni un génocide qui se déroule, AUJOURD’HUI NOUS ASSISTONS A LA PLUS GRANDE PREUVE DE BRAVOURE ET DE NOBLESSE QUE DREAMLAND A CONNU. Dreamlandaises et Dreamlandais. C’est avec une grande émotion que je m’apprête maintenant à retransmettre les derniers instants de cette renaissance par le sang. Aurevoir. Pas de roulement de tambour. Pas de cotillons ni de grandes ovations. En ce jour, c’était un spectacle d’un nouveau genre qui était retransmis sur les télévisions dreamlandaises. Dans le grand Nord de la planète, dans la seconde partie la plus froide de celle-ci et sur des milliers de kilomètres flottaient une odeur de sang et de morts. Et pour cause, car le sol était jonché de cadavres. Des millions et des millions de poros gisaient au sol, inanimés. Au-dessus d’eux, se battaient pour leur survie de nombreux autres boules de poils maintenant rouges. Au-dessus de tout cela, un grand écran avec un chiffre qui allait en décroissant à chaque nouvelle mort. Celui-ci indiquait encore 1003. Puis bientôt 1002, 997 et ainsi de suite pour enfin atteindre une heure plus tard le fatidique chiffre 0. Les poros s’arrêtèrent, exténués. Après une semaine de bataille, ils avaient enfin atteint leur objectif : réduire la population de leur espèce à 1/10 de ce qu’elle représentait auparavant. En étaient-ils dévastés? Non. Car pour eux, cela signifiait encore plus de vie dreamlandaises sauvées. Cela signifiait que même sans récupérer les planètes volées Dreamland continuerait. Les poros survivants se mirent à manger les cadavres. Pas tous, pas d'un coup. Ils ne le pourraient pas. La froideur des terres du Nord conserveraient les corps pendant encore de nombreuses semaines. Semaines durant lesquelles les poros mangeront jusqu’au dernier des cadavres des leurs. En leur mémoire. Et pour leur renaissance. Après de longues heures de repas. Ils se rassemblèrent et dormirent les uns collés aux autres. Une nouvelle page de l’histoire des poros venait de s’écrire. hrp : RP privé merci ! Vous pouvez en discuter dans un nouveau sujet si vous le souhaitez. Une suite devrait paraître.
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Cdt. Palom&Porom
Respect diplomatique : 464
27/04/1014 ETU 00:02
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Score : 7
Détails
Corps inanimés. Odeur de sang frais. Un os qui craque. Un poro qui mange. Des fourrures rouges. Sur des kilomètres et des kilomètres… Cela faisait maintenant presque sept jours que Palom avait engagé le combat avec ses compagnons. Le combat de la gloire. Le combat de la renaissance. De nombreux noms avaient été donnés par les poros. Mais pour Palom, cela représentait le combat de la honte. Honte de ne pas avoir su sauver ses compatriotes. Honte de ne pas avoir su garder Dreamland. Honte de ne pas avoir su sauver sa sœur. Honte de tout. Alors qu’il réfléchissait au sens de sa vie, Palom s’arrêta de se battre. Méritait-il la confiance de ceux qui l’avaient élu ? De ceux qui le protégeaient en ce moment même ? Il leva le regard au ciel, cherchant une réponse. Puis soudain un nuage dépassa d’une montagne. - Que.. ? Serait-ce.. ? Un espoir nouveau prit place dans le cœur de Palom. Il n’était pas seul. Certes, il avait échoué une fois mais Dreamland avait encore besoin de lui. Porom avait besoin de lui ! Et il avait cet ami sur lequel il pourrait sûrement compter. Le poro se remit au combat, plus fier que jamais. Il était Palom ! Le premier Poro Sacré Commandant ! Celui qui pour quelques cycles avaient rendus à Dreamland sa liberté et son espoir ! Il ne mourrait pas ici. Il ne s’arrêterait pas ici. Il survivait. Corps inanimés. Odeur de sang frais. Un os qui craque. Un poro qui mange. Des fourrures rouges. Sur des kilomètres et des kilomètres… Un nuage disparait derrière un col enneigé. Nuage qui aux yeux d’un poro ressemblait à un commandant fou mangeant un biscuit.
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