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Cdt. Havelock
Respect diplomatique : 396 05/06/1014 ETU 21:14 |
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Détails
Voici une version plus complète, à défaut de l'être complètement jamais. Je préciserai peu de nom, peu de lieu... car pour la pluspart ils ne servent pas mon propos, et pour le reste c'est le meilleur respect que je peux accorder aux morts. Je suis né. Je suis né en Devenir, de parents quelconques sur une planète inintéressante, à part pour son chef: Gba Majay Bma. Dès ma naissance, j'ai appris à l'honorer, ainsi que son régime dictatorial...éclairé. Contrairement aux autres enfants, dont mon frère et ma soeur, je n'ai pas pleuré lorsque qu'ils ont emmené mes parents. Même à la maison, je me sentais de toute façon seul, dépassant les possibilités d'action et de compréhension de mes parents. Par contre, j'ai pleuré lorsque mon grand frère et ma petite soeur ont disparu. C'est ce qu'il fallait faire. Quand l'inspecteur à fini par renoncer à son enquête, un autre type est venu me trouver. Il m'a dit d'arrêter de pleurer, et m'a emmené définitivement hors de cette maison ou j'avais réussi à être enfin seul. Ils m'ont emmené dans une école, pour faire partie de ces 0.3% de la population de Gba Majay Bma autorisée à recevoir une éducation, afin de servir le maître. J'imagine que sans moi, mon frère et ma soeur sont restés enfermés et ont fini par mourir de faim. J'ai servi. Après une paire d'années, une concurrence impitoyable mais efficace sur les bancs de l'école, je suis sorti major de promo. Sur les quelques 600 élèves de première année, il n'en restait qu'une poignée, bien dressés à mon service. Ils m'ont donné un travail. Et puis un autre. Ainsi de suite, je bouclais la chose en quelques semaines, au plus quelques mois, et il fallait à chaque fois me trouver un nouveau chef. Mon nom commençait à être cité en exemple au sein de la bureaucratie de Gba Majay Bma. Le maitre était malin, et surtout avait une réserve limitée de fonctionnaires remplaçables. Il m'a donc promu commandant. J'ai aimé. J'ai adoré cette vie, grâce à mon ignorance. En supprimant mes chefs, pour éviter que je continue à faire l'inverse, Gba Majay Bma a libéré mon potentiel. A l'époque, je n'avais aucun désir d'existence propre: je vivais pour exploiter au mieux les conquêtes du maitre. Nous avons filtré pendant de nombreux cycles entre production et révolutions. Je crois que c'était un peu aux dépends de certains commandants voisins dans le secteur. Dont personne n'a jamais entendu parler, surtout pas nous. J'ai aussi enfin pu aimer l'homme, alors que toute m'a vie on m'avait enseigné à le respecter et le craindre. J'avais enfin un interlocuteur capable de suivre le fil de mes pensées, et reconnaissant sans gêne le bon sens de mon pragmatisme que d'autre jugeraient simplement insensible. J'étais un commandant, mais encore bien aveugle... et c'est la seule période ou je peux dire que j'ai été amoureux, du moins quelque chose de proche. Je trouvais également normal, et parfois même insuffisant, ce qu'il faisait à mon corps. J'ai compris. Le bonheur, du moins ce qui s'en est le plus approché pour moi, ne dura pas. En tant que commandant, j'avais accès à l'extérieur du monde de Gba Majay Bma. Peu a peu, j'ai étudié l'histoire, vu les hommes agir et compris leur logique stupide. Et inutile, pour nous. Un conflit faisait rage au niveau de l'ensemble de la galaxie, presque depuis sa création: "l'ordre humain" contre quiconque se trouvait sur son chemin. Comme pour mes tâches précédentes, j'ai étudié la galaxie, afin de la mettre au service de mon maitre. J'ai trouvé les bons leviers, préparé la logistique, et jetant dorénavant un regard bien moins candide sur toute la galaxie connue, je suis allé voir mon maitre, avec les clés de cette galaxie sur un plateau. J'ai été abandonné. Ca n'a pris que quelques secondes, et ma vie a été changée. Gba Majay Bma a refusé, se désintéressant de la chose. Il souhait rester tranquillement dans son secteur, et laisser les commandes aux autres. Il a suffit de cet instant pour que je le découvre enfin tel qu'il était vraiment. Aveuglé par mon amour, je n'avais pas encore réalisé que le recul que j'avais pris sur la galaxie et ses mécaniques s'appliquait également à lui: il était un commandant plein de défauts, volontairement médiocre à l'échelle galactique. J'ai tenté de le convaincre, de l'émanciper de lui même. Sans succès, quelque soit la méthode utilisée. Certains disent qu'on devient adulte lorsque ses parents sont morts. J'étais donc devenu adulte bien des années plus tôt. Ce jour là, j'ai dit me résigner à devenir un commandant adulte. Il n'a manqué à personne. Avec étonnement, j'ai réalisé qu'à moi non plus il ne manquait pas. J'ai organisé. Abandonnant mon plan, ciselé pour un autre, je me suis remis à l'ouvrage, seul. A ce moment là, je n'avais mis les pieds qu'une unique fois à l'assemblée, toutes mes autres occupations se tenaient loin des regards. La situation politique évoluait doucement: en plus de "l'ordre humain", un bloc hétéroclite se formait pour créer une organisation gouvernementale galactique. Il m'ont laissé entrer, et j'ai pris les commandes, aussi discrètement que possible. Le chef de file de ce gouvernement, Alexandre quelque chose, était un chouette type charismatique. point. Il était donc bien content lorsqu'on lui apportait du contenu sur un plateau. Ca a été facile. Alors que ce gouvernement se voulait stabilisateur, comparativement à un "ordre humain" qui enchainait les escarmouches, je les ai entrainés vers le contraire. Ma première guerre galactique. Première fois que mes décisions entrainaient des morts par milliards. J'ai enfanté. A cette époque, je ne sais plus mettre correctement les évènements en parallèle, nous avons eu les premiers contacts extragalactiques avec la galaxie Eveil. Galaxie peu intéressante en elle même, mais remplie de son propre lot de commandants plus ou moins médiocres. Cela a eu un effet plutôt dérangeant sur les manœuvres en cours: autant j'avais mes entrées (invisibles) et leviers (discrets) chez les principaux groupes de commandants de Devenir, j'étais tout nu en Eveil. J'ai donc recommencé, après avoir identifié les principales cibles... Vous vous en doutez, l'aryakis faisait partie du nombre. Pas la Katelyne que certains ont connu, plus tard dans d'autres galaxie: sa mère, Arya. Vu le calibre de cette femme (et croyez moi, la mère était moins sympathique que la fille), j'ai du tenter bien des approches avant d'arriver à un résultat. C'est une anecdote risible parmi tant d'autres petites actions, mais qui a eu un impact sur toutes les galaxies suivantes, y compris Sagesse. Voyez plutôt. L'aryakis (mère) était en "couple" avec un certain Renyx. A chaque occasion l'Aryakis bassinait l'univers avec ses protocoles d'héridité mère-fille, blablabla, je suis sûr que dans mille ans ca se retrouvera encore dans les bouquins. Bref. Renyx était un commandant chanceux.... mais stérile. donc, un peu embêté. Son docteur était à mon service. Je me suis dis pourquoi pas? Semons à tout vent, voyons ce qui en résulte. Aryakis(mère) était blonde, Renyx également. Et Katelyne a hérité de ma couleur de cheveux. J'ai réalisé. Ma guerre menait bon train. Les deux camps s'affaiblissaient, et l'influence des extragalactique étaient contenues... par les deux camps. Et sans faire exprès, ils m'ont surpris. "L'ordre humain" a organisé une réunion au sommet, sur une planète neutre, afin de trouver une voie de clôture au conflit. Je devais faire échouer cette négociation, car ma marionnette n'avait pas fini son travail, et pour le finir il me fallait cette guerre.. toute production a besoin de sa ressource, n'est ce pas? Je suis sorti de l'ombre, et me suis rendu en personne sur cette planète désertique. Erreur de précipitation. Non seulement je me suis révélé à l'ordre humain, mais tout cela pour rien. Sean Penn, leader de l'ordre humain, avait une unique intention: kidnapper mon Alexandre. Ce qu'il a fait violemment. Il y a eu une tempête, et une bagarre. Certains commandants sont doués pour les combats ou pour les armes, moi non. Je me suis planqué, mais pas assez pour échapper à la vérité. Lors de cette rencontre au sommet, au beau milieu d'un désert, bien des choses ont été dites, avant que le sang ne coule. Qui m'ont fait réfléchir l'ampleur de la tâche à accomplir, avant d'assurer une réelle mainmise galactique. Assis sur du sable au milieu du vent, j'entendais à peine les bruits des combats s'éloigner de moi. Tout est allé très vite. Au moment précis où j'ai compris ce que serait l'obstacle majeur à franchir pour être plus libre que les autres, j'ai apercu un éclat brillant face à moi. L'instant d'après, j'avais une balle dans la tête. http://www.apocalypsis.org/archives/gamma2/galaxie1/forums/2/topics/2021/page1 Je suis mort. Je suis resté des jours entiers dans le sable. Personne n'est venu. Mon esprit a erré, assemblant les pièces du puzzle que je venait de trouver. Après un certain temps, je me suis éveillé. Dans le silence de cette planète de sable, je suis né une deuxième fois. J'ai marché des heures, revé de la pluie, et j'ai rejoins assez vite ce que j'avais toujours appelé la civilisation. J'étais en colère, un peu contre moi même, beaucoup contre le reste de la création. J'ai sauvé. J'ai retrouvé mon empire assailli. "L'ordre humain" avait pris la mesure de mes paroles, et agis en conséquence. Logique, vu leur position menacée. Pendant mon absence, les choses avaient évolué: ma marionette était prisonnière, et les "forces gouvernementales" étaient maintenant sous l'influence des extragalactques d'Eveil, Aryakis en tête. L'ordre humain était foutu. Alexandre était foutu. Mon plan également, mais j'avais changé d'ambition... sans y être du tout préparé. Il me fallait donc sauver la guerre, le temps d'être prêt. Mes ressources sont allées à "l'ordre humain", sans compter. Ils n'ont pas compris tout de suite... mais ca leur a permis de tenir quelques secteurs.. et d'accéder à d'autres via des transferts de planètes. Pour compenser, j'ai commencé à exploiter mes planètes de manière extrêment brutale, puis à les jeter, vidées. La moisson commencait. J'ai conquis. Alors que les commandants d'Eveil, après leur victoire sur "l'ordre humain" se reconcentraient sur leur propre galaxie, menacée de l'intérieur, j'étais enfin prêt. Cela avait couté mon secteur natal, mais j'avais un stock de ressources et des recrues, des vrais commandants zélés, à mon service. Je les ai envoyé au combat. Devenir, abandonnée par ses visiteurs d'Eveil, était exgangue. la guerre avait fait tant de victimes parmi les commandants, et beaucoup de survivants ne méritaient même plus ce qualificatif. J'ai lâché les miens sur les plus faibles, pour commencer. Il n'y avait rien de sérieux comme opposition. Tant mieux, ce n'était pas mon objectif. Ceux qui reprenaient les mondes conquis, que ce soit abandonnés ou par un quelconques sursaut, récupéraient des mondes morts... et ne comprenaient pas pourquoi nous nous parions nous battre ailleurs, encore et encore. Pendant que mes sbires semaient le chaos dans plusieurs secteurs, j'allais tranquillement m'emparer de la capitale. J'ai menacé. Je me suis présenté en assemblée, et j'ai menacé dieux. Il vous faut réaliser que le concept de dieux était bien différent. Il était présent, parfois physiquement. Il répondait aux questions dignes d'intéret. Il mouillait sa chemise, parfois maladroitement. Mais il était une force avec qui compter. Je me souviens l'avoir vu pulvériser un commandant au beau milieu de l'assemblée. Et un jour, dieux nous a sorti un compteur et expliqué pourquoi il devait faire son apocalypse. Il nous a inventé des épreuves pour choisir ceux qui survivraient. Ce jour là, dieux tel qu'il aurait du être, est mort à mes yeux. Personne ne me dicte ma liberté. J'avais donc décidé de le contrer, en combattant le mal par le mal. Après des mois de préparation, je suis donc arrivé dans cette assemblée pour le menacer, en prenant en otage un univers et les commandants qu'il souhaitait si fort lui voir obéir. Oh, il n'a pas aimé! Oh, il a été embêté! Emprisonné par ses propres règles, il a décidé d'établir un cordon sanitaire entre Eveil ( qui se pliait à ses conditions) et Devenir, dans laquelle j'allais empêcher le moindre commandant de remplir les conditions données par dieux. Parce qu'il ne voulait pas céder, et pour garder une chance de sauver quelques commandants obéissants, dieu a du rompre le lien extragalactique entre les deux galaxies soeurs. En posant cet acte, il avait forcement perdu en Devenir. J'ai sacrifié. Les cycles suivants ont été difficiles. Certains commandants n'avaient pas compris assez vite, et se sont retrouvés enfermés. Et dieu ne lâchait rien. Le vieux farceur était têtu, encore plus en public qu'en privé. Devenir n'était plus remplie que de fous qui se croyaient condamnés. Moi le premier. Le compteur a fini par arriver à 0. Dieux avait tout essayé pour nous convaincre. Il a tenté d'expliquer. de marchander. Mais il n'a pas voulu céder... obligé d'obéir à ses propres paroles, dieux a du détruire Devenir. Mais il a sorti un lapin de son chapeau: parmi les survivants, il restait tant de geignards qu'il avait quand même envie de sauver... Il a donc inventé que ces malheureux puissent passer en Eveil... à condition de tout abandonner. Dieux connait mal ses commandants. Ce genre de pleurnichard ne veut surtout rien perdre, alors qu'il ma fallu moins de 6 heures pour démanteler tout mon empire. J'ai abandonné cette galaxie et tout ceux que j'ai connu, et j'ai invité dieux à respecter sa parole... Même si sa main tendue visait tout le monde sauf moi. Nous ne fûmes que 2 commandants à sortir de Devenir. C'est là que j'ai perdu la notion d'échelle: quand on sacrifie une galaxie, ca fait combien de morts? Je suis mort (2). Nous étions deux à quitter devenir, dans une petite navette manipulée par dieux. Quelques heures après que dieux nous ait déposé en Eveil, notre navette a été pulvérisée par un tir ionique. Plus de ressources, plus de planètes, plus de vaisseaux. Prisonnier d'une capsule, j'ai erré dans le vide, et touché les limbes de l'inexistence. J'ai été repêché, par Katelyne, devenue Aryakis à la place de sa mère depuis un bon moment. Après avoir massacré tous les commandants de sa galaxie qui souhaitaient échapper aux ordres divins, je crois quelle était trop contente de pouvoir changer un peu, et sauver quelqu'un. Même un type comme moi, à l'opposé de sa propre idéologie. J'ai brodé. Sauvé peut être, mais menacé. Les commandants (restants) d'Eveil avaient massacré tous ceux souhaitant s'opposer à dieux, ils n'était pas spécialement décidé à me laisser vivre, car ils connaissaient très bien ma position radicale. J'ai donc ressorti de vieilles cartes. Nous avions eu bien des échanges avec Katelyne, après qu'elle eut remplacé sa mère, mais jamais je n'avais abordé notre lien... mais nos relations fluctuantes ont toujours été... particulières. Vu que je devais mourir, rien n'était préparé... j'ai improvisé, et touché en plein coeur. J'avais sacrifié Devenir par amour, pour elle. ... Plus le mensonge est énorme, plus il est mélangé avec des morceaux de vérité, et des traces de doute... et plus ca passe. J'ai saboté. Il faut nuancer: les commandants d'éveil n'étaient pas naifs. Mais ces pirouette m'ont permis de temporiser leur réaction, jusqu'à l'ouverture imminente du lien vers la galaxie suivante. Dieux est tout de même paradoxal: il imposait des conditions dictatoriales liberticides, mais il désirait tellement fort voir ses commandants survivre qu'il inventait de nouveaux prétextes pour ne pas perdre trop de ses commandants chéris. Donc, au fond de lui, il tenait à ce qu'un maximum de gens survivent. Donc, je savais comment lui faire payer son inflexibilité en Devenir. Contrairement aux déroulement des derrières apocalypses, la transition vers Espoir devait se dérouler de la manière suivante: pendant un laps de temps réduit, le lien serait ouvert, puis définitivement refermé par dieux lui même. Encore un chronomètre. A l'ouverture, je me suis rendu en Espoir, pour leur expliquer pourquoi ils devaient faire barrière aux commandants d'Eveil. Ca n'a pas marché très fort, parce que Katelyne a prêché vite et fort sa cause... et a réussi a faire museler ma cause. Néanmoins, je crois que moins de la moitié des commandants survivants d'Eveil a réussi a passer. J'ai résisté. Comme promis, dieux allait refermer l'accès aux galaxies mortes. J'étais depuis longtemps arrivé au bout de ma route, bien au delà. Et comme la chose que dieux déteste le plus, c'est de perdre un commandant, j'ai décidé de lui voler la dernière vie à ma portée: la mienne. J'ai quitté Espoir, pour revenir en Eveil. dieux aurait un peu plus de sang sur les mains en clôturant cette phase d'apocalypse. Juste avant la fin, j'ai fait quelque chose d'inhabituel: un acte gratuit, sans arrière pensée. J'ai écrit à Katelyne pour lui révéler ma paternité. Nous nous mentions mutuellement depuis tellement longtemps, j'ai du croire qu'il serait de bon ton de finir sur une note différente. Je me suis installé tranquillement dans l'assemblée, serein, et j'ai regardé le feu d'artifice. Je suis mort (3). Il y a eu un flash. Et puis les limbes. Niveau mise en scène, j'ai été décu. Je suis resté hors du temps, hors de la matière. C'était étrange. Il me restait un seul interlocuteur: dieux. Qui avait des regrets sur la manière, et souhaitais remodeler ses apocalypses. Pour se sentir moins coupable. Il a disparu dans son travail... c'est la dernière fois que je l'ai vu, depuis il ne se montre plus. J'ai erré. Ca a duré longtemps. Je croyais être mort, en fait. C'était autre chose. J'avais laché prise, j'étais prêt à voir la mort en face. Mais il semble que dieux n'ait pas prévu qu'un commandant reste volontairement derrière une apocalypse. Et il n'avait apparement aucune envie, ou pas le courage, de s'occuper de quiconque personnellement. J'ai ressuscité. Après des centaines de cycles (j'ai fait le compte par après), ca a changé. J'étais a nouveau dans l'écoulement, du temps, de la matière. Mais j'étais le seul commandant d'une galaxie Eveil fermée.. et déserte. En préparant l'apocalypse d'Espoir, dieux avait radicalement modifié la structure de l'univers.. conséquence innatendue: j'étais en vie, et libre! J'ai soigné. Bon, j'étais un peu perturbé. un tel passage dans les limbes, ajouté à une modification de la structure de l'univers, ont fait des dégats collatéraux à mon esprit. Les idées et le temps se mélangeaient dans ma tête. Vous comprenez? Moi non plus. Apparemment, ca m'a permis de comprendre le remède: bouger un petit peu la balle que j'avais dans la tête. Les clous, c'est une vraie belle invention. J'ai frappé. Je suis redevenu moi même au sein de l'assemblée d'Espoir, juste à une paire de cycles de son apocalypse. Qui est ce que je retrouve dirigeant toute chose? Katelyne, qui a évidemment pris le contrôle de la galaxie, pour la soumettre à sa volonté, et sa volonté du moment, c'est encore faire ce que dieux lui demande pour survivre. Il ne me faut pas longtemps pour comprendre: Katelyne va continuer, encore et encore. Elle est plus que capable de prendre le contrôle de toute les galaxies suivantes. L'équation est simple: elle doit mourir, pour que les suivants aient une chance. Elle me connait bien. Elle sait que je ne suis pas un combattant, contrairement à elle. Elle est donc relativement surprise lorsque, au beau milieu de l'assemblée, mes mains se referment sur sa gorge. J'ai échangé. Les choses sont allé vite, et mal. Elle s'est défendue avec force ( même si je le voulais, je crois que je n'aurais plus jamais d'enfant), mais j'ai tenu bon. Et puis c'est devenu vraiment bizarre: pour expliquer simplement, je crois que pendant quelques minutes, nous avons échangés nos corps. Ou nos esprits. Je revois encore le regard de Katelyne dans mes propres yeux... chaque fois que je croise un miroir, j'y pense. D'autres commandants sont intervenus, pour tenter de nous séparer: nous nous entretuions, et le hasard seul était sur le point d'annoncer le vainqueur.. si il y en avait un. Ces samaritains ont été stoppés dans leur élan lorsque nous avons été échangés. Tous sauf un. Je ne sais pas si c'est par bêtise ou par haine, mais le commandant Tsukama, un autre survivant d'Eveil, a sorti un pistolet et nous a tiré dessus. Encore aujourd'hui, je ne sais pas si c'est par hasard ou si il voulait vraiment tuer Kate, mais c'est sur elle qu'il a tiré. Je suis mort (4). Et donc, je suis mort. Enfin, j'ai été à nouveau "dans moi-même", mais Katelyne était aux commandes. Ce qui est un grand mot: mon corps était dans un piteux état, et donc "nous" avec. Instant fugitif de communion dans la douleur. Nous avons pourtant été sauvés, d'une certaine manière. Les matriarches ont extrait l'essence de Katelyne pour, vaille que vaille, l'injecter dans celui de sa fille ( cette fameuse mémoire seconde dont tous les univers ont entendu parler). Adieu Katelyne. Bienvenue Eve. Moi, je n'étais plus qu'un tas de viande inutile à leurs yeux. Elles m'ont mis dans une boite, et jeté dans l'espace. J'ai échoué Ma boite a erré pendant plusieurs cycles, avant d’atterrir sur une planète d'espoir, ou j'ai repris un peu de forces. Pendant ce temps, l'apocalypse battait son plein. Je m'en fichais. J'avais échoué, Aryakis allait poursuivre son oeuvre, et avec la disparition de ma fille, il ne me restait plus rien à sauver. Depuis ma planète, j'ai envoyé une paire de messages vers Sagesse, pour qu'ils tuent tous ceux qui restaient. Car du plus jeune au plus âgé des commandants, nous étions tous des monstres. J'ai invité TsT, coalition xénophobe (et surtout stupide) au pouvoir en Sagesse, à venir exécuter ceux qui restaient: a défaut de pouvoir faire disparaitre l'invincible Aryakis, elle perdrait ses amis. Ca n'a pas servit à grand chose: je n'avais plus rien pas meme de quoi leur transmettre une planète. Puis les communications ne sont coupées: plus d'énergie. Je suis aller pêcher. Je n'étais pas en paix, mais j'étais au calme. J'ai pactisé. Le temps passait. J'entendais de vagues échos des conflits en Sagesse, sans m'en préoccuper: encore et toujours le même schéma. De plus en plus seul en Espoir (même les brigands m'abandonnèrent), l'idée de renoncer volontairement à cette existence de commandant me paraissait de plus en plus séduisante. Puis l'univers a été chamboulé: Aryakis s'est éteinte, définitivement. J'aurais pu me contenter de savourer la nouvelle, mais non, il a fallu que je m'interroge sur ce qui s'était passé. Et ma colère est revenue. Aryakis était mon ennemie, un obstacle sur ma vision de l'existence. Mais elle partageait mon sang, et un sacré morceau de mon histoire. Si sa mort ne m'a pas attristée, c'est la manière qui me révulse encore aujourd'hui. Tst était responsable, je voulais tant leur faire mal. J'ai rebranché les appareils de messagerie. Il ne m'a pas fallu longtemps, et ils ont gobé assez vite. J'allais les manger de l'intérieur. Usurper cette place mystère de l'empereur, voler leur histoire, ridiculiser leurs victoires, retourner leurs alliés contre eux. Je voulais qu'ils ne soient rien que du vent dans les couloir de l'histoire. C'était trop facile. Après m'avoir transféré en Sagesse, après quelques cycles, ils me proposaient des secteurs stratégiques, la polichinelle à qui ils avaient confié la capitale était prêt à me la rendre. Et ce qui restait de l'assemblée avait dirigé sa haine sur moi. Et ma colère est retombée. Parfois, il suffit de se dire qu'on peut faire quelque chose, pour que ca n'en vaille plus la peine. J'ai relu les messages, et réalisé qu'ils n'étaient tout simplement pas capables de comprendre leur acte, ou une quelconque punition. Je n'ai pas répondu à la proposition de transfert de la capitale. Je suis retourné pêcher, attendant sereinement de voir le corps de mes ennemis couler le long de la rivière. J'ai menti. L'apocalypse arrivait. Pour la toute première fois, j'avais l'opportunité de choisir et de préparer ma survie. Pour différentes raisons, j'avais choisi de poursuivre. Ce qui ne serait pas facile, vu la haine que mes voisins de Sagesse me vouaient (vouent, au présent dirons nous). J'ai donc parié sur les suivants... en utilisant des portes parole. J'ai refais surface, et menti à ces commandants qui souhaitaient survivre. Qu'importe le sujet, qu'importe l'importance. Ils ne m'aimaient pas, autant ne pas les décevoir. Quand Tst a fini par comprendre que je n'étais pas à la bonne place, quand ils ont compris (enfin, je leur ai dit en pleine assemblée, ils n'ont pas compris tout seul) le risque auquel ils se sont exposés, ils m'ont brutalement invité à déménager. Je ne sais pas si le message est passé, mais ce que vous avez entendu sur moi est faux. De mon niveau technologique à mes intentions déicides, tout cela sont des âneries ou des relents du passé mal recyclés, destinées à renforcer leurs peurs. Comme je n'allais plus les convaincre de me faire confiance, autant démontrer à un oeil neuf qu'ils peuvent avoir tort sur moi. J'ai entendu. Apocalypse, encore. Je ne devais pas me presser, vu que j'avais mes messagers. J'ai continué un peu à pêcher, en admirant tranquillement les lumières divines (en nette progression). En revenant à ma boite à message, j'ai constaté que j'avais un petit mot de dieux. Avec ces quelques mots, il a retourné mon existence. Je voudrais être mort. J'ai laissé tomber le plan de base, l'idée maintenant, c'est l'anesthésie. L'alcool marche bien, si ce n'est le gus qui m'a donné une pilule pour me forcer à écrire à cette nouvelle galaxie. Bah. les effets passeront. Je vais bientôt retourner au confort insensible des vapeurs. Qui lirait en entier un bout de papier pareil?
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