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Coa. Ordo Xenos
Respect diplomatique : 27 01/12/1014 ETU 21:47 |
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Détails
Secteur Koppa, planète-sanctuaire Deathbringer Hawk. Dernière base de l'Ordo Xenos à ce jour. Vidas leva la tête vers le ciel. L'appareil bionique qui remplaçait l'oeil perdu quelques batailles auparavant identifiait clairement les vaisseaux organiques descendant lentement les couches atmosphériques, reflet du destin inéluctable qui attendait ce monde. ( Suggestion musicale : https://soundcloud.com/phreymusic/immediate-music-dark-times-are-upon-us-composer-phil-rey ) Pendant ce temps, une pluie particulière s'était mise à tomber. A son contact, les végétaux perdaient progressivement leur couleur et viraient au noir comme s'ils avait été brûlés par un soleil trop fort. Des cellules d'assaut mycétique commençaient à percer les nuages à toute allure, lancées par les vaisseaux porteurs Tyranides pour aller s'écraser à la surface de la planète et y déverser des meutes de créatures hostiles. Le frère-capitaine Vidas ne connaissait pas la peur. Il mit un genou en terre et essaya de faire silence dans sa tête. Cela, il y parvenait beaucoup moins. Il avait beau être resté dévoué envers l'Empereur de l'Imperium pendant toute sa vie, les appels à l'aide de l'Ordo Xenos sont restés infructueux tout au long de cette campagne. D'abord de purs et simple refus par manque d'hommes et de matériel, les échos se sont ensuite tus pour laisser le Seigneur Inquisiteur Maykus dans le silence. Un silence que la flotte-ruche est venue briser quelques temps plus tard en prenant d'assaut la forteresse-monastère sur Titan Star. Cette seule invasion a causé la mort de Maykus lui-même, mais aussi du Haut Commissaire Fisher, et certainement du Techno-prêtre Nerus, qui étaient tous trois présents sur place à ce moment. Les murmures dans sa tête avaient pris de l'ampleur. Vidas avait conscience que cela ne pouvait être que les pensées tentatrices des Dieux Sombres, et s'était attelé à les ignorer. Pourquoi l'Imperium les avait-il abandonnés ? Pourquoi ne même pas prendre la peine d'une mission de récupération des troupes et des infrastructures ? " Maykusss... Fisssher... Nerusss... Athisss... " Le capitaine de l'autre division de Space Marines avait péri lors de l'affrontement pour le secteur Omicron la semaine précédente. Tous ces morts... La colère empourpra le visage de Vidas. " Essssea... " Et l'agent spécial Essea ? Vidas ne pouvait s'empêcher d'éprouver du remords. Elle était portée disparue suite à la perte de la planète aride Light Of Terminator. On ne pouvait que présumer sa perte également... Les premiers combats faisaient leur apparition, marqués par des coups de feu, des explosions secouant les landes et les cris de créatures colossales marchant, rampant et volant vers les positions de l'Ordo Xenos. Pour chaque défenseur de l'Imperium qui tombait, une centaine d'aliens mourait. Mais il en arrivait toujours, grimpant sur les talus de cadavres de leurs congénères qui s'amoncelaient. " Plusss... Il faut en tuer plusss... " Vidas: " ASSEZ !!! " Le Chaos... Il avait senti la souillure infâme l'effleurer. Si l'Archiviste Aranyus était près de lui, il aurait su comment trouver la paix de l'âme en ce moment tumultueux. Mais Aranyus était posté à l'intérieur du sanctuaire fortifié, se dressant comme ultime rempart devant les chambres de conservation des artefacts qui avaient pu être sauvés jusque là. Peut-être sans le vouloir, Vidas avait saisi son arme et retiré la sécurité machinalement. Ses doigts étaient crispés nerveusement près de la gâchette. Ce n'était plus de la colère qu'il éprouvait, c'était de la fureur. Non loin d'ici, un large groupe de rôdeurs Tyranides courait en direction de son escouade. Ses hommes étaient déjà en position tactique, et avaient ouvert le feu sur les envahisseurs. Bizarrement, le vacarme habituel des tirs de balayage sonnait presque sourd à ses oreilles. Avait-il été touché par une déflagration sonique ? Non, il l'aurait remarqué. Quelle situation étrange... Le temps semblait passer au ralenti et Vidas restait immobile, son regard se promenant frénétiquement entre ses frères d'armes en plein calvaire. Les aliens étaient presque arrivés au corps à corps. Sa main lâcha son fusil, et Vidas dégaina son épée énergétique de son fourreau. Il prit son élan et se jeta sur le premier adversaire qui parvenait au sommet du rempart de béton et d'acier. Sa lame fendit le crâne de son ennemi sans effort. D'autres suivaient la montée de près, et le frère-capitaine fut entraîné dans une tempête de coups et de taillades parsemées d'éclaboussures de sang acide et de crachats venimeux. Il se battait comme un diable. " Oui... Laissse place à la haine... Tue les TOUS ! " Arriva un instant de calme. Vidas reprit son souffle. Dans son entourage immédiat, plus rien ne bougeait. Une dizaine de Space Marines gisaient au milieu d'une multitude de corps extra-terrestres démembrés. Certaines des armures énergétiques étaient fondues par le bio-plasma, d'autres percées de griffes et de crocs, et certaines étaient même... tranchées de part en part par une lame énergétique impériale. Vidas fut pris de stupeur et s'immobilisa. Face à lui, un peu plus loin, deux soldats étaient toujours en train de repousser l'assaut ennemi. L'un d'eux se tourna dans sa direction, et sembla comprendre ce qui venait de se passer. Les secondes semblèrent des heures. Vidas ne pouvait pas percevoir l'expression de son frère d'armes à travers le casque que celui-ci portait, mais ce regard le pétrifiait. Il regarda ses mains. Les taches de sang qui éclaboussaient son armure et sa lame étaient à la fois vertes et rouges. Le Space Marine qui lui faisait face leva son arme dans la direction de Vidas. Il n'entendait plus rien d'autre que le bourdonnement du sang, son coeur qui battait directement contre ses oreilles. Une grande ombre cacha le soleil autour de lui et Vidas tourna la tête derrière lui. Un monstre immense à la forme serpentine s'était dressé dans son dos et ouvrait une gueule pleine de crocs longs comme un bras. De grandes pattes munies de griffes en faucilles se resserraient sur lui. Quelques balles sifflèrent et virent s'écraser contre la carapace de la bête, sans interrompre son mouvement. Vidas ferma les yeux. " L'Empereur m'a abandonné... "
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