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Cdte. Jessika Mengsk
Respect diplomatique : 84 ![]() 30/09/1014 ETU 05:41 |
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RP privé, merci. Trame sonore suggérée: https://www.youtube.com/watch?v=Oa-ae6_okmg Le grésillement incessant des lampes puissantes gardées allumées en permanence, voilà ce qui la réveilla cette fois-ci. S'était-elle assoupie une minute? Dix? Une heure? Ou le temps d'un simple battement de cil... Les premiers temps, chaque fois qu'elle rassemblait assez de courage en elle-même pour bouger, elle se réfugiait dans un coin de la pièce et marquait un des murs, à sa base, d'une nouvelle marque péniblement rayée sur la dure pierre dont ceux-ci étaient faits. Elle s'y était brisée les ongles, tentant de garder la notion du temps dans cette pièce sans ouvertures sinon la porte de métal qui laissait passer un homme une fois de temps à autre. Et le trou, dans la porte, par lequel ou lui jetait à manger, parfois. Quand ils avaient découverts ce qu'elle faisait, ils l'avaient battue... Et battue autrement... aussi. Elle n'avait pas osée recommencer. Ils l'auraient vue. Et l'auraient encore battue. Alors elle s'était entaillée les mains. Les mains ça ne se voyait pas. Elle avait continuée longtemps, jusqu'à avoir les paumes couvertes d'entailles... sans pour autant savoir si une semaine s'était écoulée, ou cent... Elle plissa les yeux à cause de la lumière et une part d'elle-même voulue se protéger le visage avec le bras. Mais elle était si faible qu'elle abandonna l'idée aussi vite. Si elle dormait, elle reprendrait des forces, elle pourrait mieux penser après. Si elle reprenait... si elle.... * BANG! Un coup de tonnerre fit trembler la pièce et elle s'éveilla instantanément, comme toujours. Parfois ils faisaient ça. Cogner contre la porte de métal pour la réveiller. Ils ne la laissaient jamais dormir très longtemps. S'était-elle assoupie une heure, une demie-heure? Une minute? Les lampes chauffaient la pièce et émettaient leur grésillement constant, sans relâche. Elle était presque aveugle quand elle avait les yeux ouverts. C'est à dire rarement. Elle avait mal. Tout son côté droit était douloureux à force de reposer contre le sol de métal. Depuis combien de temps? Des jours? Elle bougea très légèrement et aussitôt une douleur plus sourde l'envahit. Quand elle ne bougeait pas pendant longtemps, des marques rouges apparaissaient sur sa peau, si douloureuses... Elle se força à bouger et commença à rouler sur le dos. BANG! Un coup sourd et la porte s'ouvrit à la volée, deux formes noires entrant en se précipitant dans sa direction. Elle figea net, se recroquevillant, attendant les coups. Et ils vinrent. Ils vinrent comme ils venaient toujours. Des coups de bottes, et de poings. Aux jambes, au ventre, au visage. Pendant qu'ils la rouaient de coups, elle parvint à rouler de l'autre côté et resta prostrée pendant qu'ils l'insultaient dans leur langue gutturale. Elle ne dit pas un mot. C'était toujours pire quand elle se lamentait. Et terrible quand elle tentait de se défendre. Alors elle ne le faisait plus. Tremblante, terrifiée, elle reçut les derniers coups et resta prostrée alors que les deux hommes l'insultaient une dernière fois avant de faire demi-tour. BANG! La porte se referma, la laissant seule avec sa douleur, aveugle à cause des lampes, le goût du sang dans la bouche. Trop faible pour pleurer. Trop apeurée pour bouger. Elle demeura là, immobile. Et alors qu'elle se sentit sombrer dans l'inconscience, elle recommença à marmonner, comme elle le faisait toujours. Comme une litanie. À chaque fois qu'elle oubliait tout le reste, elle se raccrochait à ces quelques mots qu'elle se répétait à l'infini, jour et nuit, en silence, les lèvres tremblantes, pas un son audible n'en sortant; .......Fidélité, Loyauté, Libria... Fidélité.. Loyauté, Libria... Fidélité, Loyauté... Libria...Fidélité, Loyauté, Libria... Fidélité.. Loyauté, Libria... Fidélité, Loyauté... Libria...Fidélité, Loyauté, Libria... Fidélité.. Loyauté, Libria... Fidélité, Loyauté... Libria...Fidélité, Loyauté, Libria... Fidélité.. Loyauté, Libria... Fidélité, Loyauté... Libria...Fidélité, Loyauté, Libria... Fidélité.. Loyauté, Libria... Fidélité, Loyauté... Libria............
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Cdte. Jessika Mengsk
Respect diplomatique : 84 ![]() 02/10/1014 ETU 05:06 |
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BANG! Elle s'éveilla en sursaut. De la même manière qu'un millier de fois plus tôt. Ignorant combien de temps elle avait dormi. Ni même si elle avait dormi. Avait-elle seulement fermée les yeux? Ou... Avait-elle plutôt imaginée le coup dans la porte..? C'était cette dernière crainte qui l'inquiétait par dessus tout. Elle était consciente d'être en train de perdre doucement l'esprit. Sa capacité à faire face aux épreuves, aux sévices, aux tortures, aux interrogatoires faiblissait. Et elle n'y pouvait rien. Leur but était clairement de briser intégralement le cycle de son sommeil, afin de un, qu'elle perde la notion du temps, mais davantage, de la briser psychologiquement. Un être humain privé de sommeil ne peut plus penser. Et un être humain qui ne peut plus penser ne peut plus résister à ses bourreaux. Elle le gardait à l'esprit en permanence, se le répétant incessamment, afin de se raccrocher à ce seul fait indiscutable comme à une bouée de sauvetage. Se rappeler qui était l'ennemi et qui elle était elle... Allongée à même le sol, un goût de métal sur ses lèvres gercées et rougies, son esprit fatigué travaillait sur ces thèmes au ralenti en permanence, toujours dans une demie conscience, dans un demi sommeil... Les puissantes lampes chauffantes au plafond la forçait à garder les yeux fermés à cause de la lumière et la chaleur qu'elles dégageaient l'écrasait comme un poids, son corps douloureux et ses muscles débiles et tremblants. Si ce n'était le manque de sommeil, ce serait la sous-alimentation qui la tuerait. Elle l'espérait presque par moments mais au fond d'elle même, elle savait qu'elle ne mourrait que lorsqu'ils le permettraient. Et pas avant. ... * Trame sonore suggérée: https://www.youtube.com/watch?v=H9ic_oacCvo BANG! Elle ouvrit des yeux injectés de sang, la lumière intense l'aveuglant, elle ne discernait plus que des contours flous. Mais la porte s'ouvrait, de ça elle en était sur. Des hommes entraient. Aussitôt, comme un animal, elle se raidit, tétanisée tant par la peur que par la connaissance de ce qui allait suivre. Un autre passage à tabac. Mais il ne vint pas. Et elle resta là, à cligner des yeux, pratiquement incapable de respirer, fixant tout et rien en même temps, plissant les paupières à chaque instant, sans bouger. Puis, elle sentit une odeur. Une odeur douceâtre, comme le parfum bon marché que porterait une femme obèse. Des contours flous dans son champ de vision. Elle déglutit avec pénibilité, la gorge sèche, tremblante. Puis elle l'entendit. << Oh, pauvre petite... Elle doit avoir soif avec cette chaleur insupportable... Baissez donc la lumière, voulez-vous. >> Et aussitôt, l'intense lumière disparût et le grésillement des lampes chauffantes s'interrompit. Quelques bouffées de fraîcheur pénétrèrent même dans la pièce par la porte ouverte. Elle ne put réprimer un gémissement de soulagement, instinctif. << Voilà qui est mieux n'est-ce pas ma gentille petite fille...? >> Puis plus sèchement à l'adresse des gardes; << Relevez-là. >> Elle se tétanisa en sentant des mains puissantes la saisir aux épaules et l'asseoir, puis la retenir durement le temps qu'elle se tienne à peu près en équilibre, la laissant tremblante, assise sur le sol de métal se refroidissant, ses muscles agités de soubresauts incontrôlables, sa peau rougies par des plaies naissantes sur son côté droit. Maintenant que les lampes étaient éteintes, sa vision s'éclaircissait et elle arrivait à y voir un peu mieux. Deux silhouettes imposantes de part et d'autre de son champ de vision et une plus petite au centre. L'homme à qui cette dernière appartenait s'avança. Il s'était rapproché et elle arrivait à voir qu'il était de petite taille. Légèrement bossu, plutôt âgé, son teint était plus mat que celui des slaviankes dont elle avait l'habitude ici. Il se rapprocha encore et se pencha vers elle, toujours secouée de quelques convulsions musculaires, respirant par saccades... Il lui sourit et apparurent alors deux rangées de chicots pourris et jaunis par le tabac. Son haleine empestait la charcuterie bon marché. Elle détourna la tête, réprimant un haut-le cœur. << Oh... Mais c'est qu'elle m'aime bien la gentille... Allons, regarde-moi petite fille... >> Comme elle ne réagissait pas, gardant les yeux fermés, la tête tournée, un des gardes la lui saisit et la lui tourna de force en la maintenant jusqu'à ce qu'elle ouvre les yeux et contemple l'homme qu'elle avait devant elle, souriant de toutes ses dents pourries, ses petits yeux colériques la fixant avec une avidité malsaine. << Je suis le docteur Saul Rubin. Et c'est moi qui suis en charge d'obtenir les réponses que la confédération attends des petits ennemis du peuple comme toi ma petite fille. Nous allons avoir l'occasion de nous connaître bien plus intimement, crois-moi. >> Elle le fixa avec une révulsion et une peur animale, le corps tremblant, mais aussi une férocité qu'il sembla remarquer avec un amusement feint. Il enchaîna. << Tu te crois peut-être très forte... Mais je peux te garantir, que tu vas me dire tout ce que je veux savoir. Tu vas tout d'abord me donner les noms et les détails sur... >> ...no..non.. C'était sortit tout seul, du plus profond de son esprit écorché par la fatigue et la torture psychologique. Mais ce fut assez audible, clair, déterminé et inflexible pour que l'autre arrête de lui souffler son haleine pestilentielle en plein visage. Il figea net, d'abord surpris, puis colérique. Ses yeux porcins flamboyèrent et il éructa; << C'est ce qu'on verra petite pute librianne! >> Il fit un geste de la tête brusque à l'adresse de l'un des gardes qui, se jetant sur elle, lui empoigna durement le bras gauche, lui saisit la main en la maintenant dans les siennes, énormes, rêches... Lui saisit deux doigts avec force... Et les ramena sauvagement à angle droit vers le haut. Il y eût un horrible craquement. Jessika Mensgk hurla.
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Cdte. Jessika Mengsk
Respect diplomatique : 84 ![]() 04/10/1014 ETU 04:46 |
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Trame sonore suggérée: http://youtu.be/SZrDEUldGr0?t=3m27s << JE VOUS AI DIT QUE JE N'EN SAVAIS RIENNN!!!! >> À bout de forces, trempée de sueur, agitée d'un tremblement incontrôlable, elle était maintenue au centre de la cellule par l'un des deux gardes, pendant que l'autre, derrière elle, obéissait aux coups de tête du docteur Rubin, cet homme horrible avec ses chicots pourris, son accent traînant... Son sourire goguenard. Depuis cinq jours que cela durait. Ils lui infligeaient des séances d'interrogatoire de quelques heures, puis lui laissait une demi-journée, seule, sans manger, sans dormir, sinon quelques minutes à la fois, étendue douloureusement sous les puissantes lampes chauffantes avec leur maudit grésillement qui allait la rendre folle. Des fois, alors qu'elle était là, la gorge si enflée, la bouche si déshydratée qu'elle la gardait grande ouverte pour seulement continuer à respirer, elle en oubliait son propre nom, éveillée mais inconsciente, son esprit absent. Puis elle bougeait et cela lui revenait, fugacement. Toute sa vie ne lui semblait plus qu'un rêve. Peut-être l'avait-elle été? Peut-être était-elle née voilà quelques mois dans cette cellule... << ... Tu me fais répéter petite fille, ce n'est pas bien... >> Cette voix traînante... Cette odeur putride et ce rire quand elle criait. Ohhh dieux... Faites que cela s'arrête. Faites que cela s'arrête... Sa vision se troubla et la pièce sembla glisser sur le côté. Une vive douleur et son esprit revint dans la pièce. << Oh que non! Nous n'en avons pas encore finie aujourd'hui petite fille librianne! >> Glapit l'autre, moqueur. Il fit un signe de la main et l'un des gardes, celui qui venait de la gifler, recommença, pour faire bonne mesure. Elle sentit une chaleur se répandre sur la base de son visage et sa bouche devint pâteuse. Rubin reprit. << Donc, comme je te l'ai demandée deux fois déjà... Nous avons découvert dans des documents de votre petite chancellerie des références au sujet du protocole ''15-Orange''. La question est simple, qu'est-ce que c'est que ce protocole? >> Elle déglutit, l'esprit embrumé. ''15-Orange''? Il voulait savoir... Il voulait... Il... Rubin fit un signe de la tête. L'homme derrière elle saisit une nouvelle aiguille sur le chariot à ses côtés et l'ajustant sous l'ongle de son majeur, l'y enfonça avec expertise de plusieurs centimètres. Elle rejeta la tête en arrière, tous les muscles de son corps se tétanisant. << AAAAAAAAAAAAAHHHHHHH!!!! NNNNNNOOOOONNNNNNNN!!!! >> - Tu aimes ça, hein, petite librianne? lui lança l'autre tout sourire, lui soufflant au visage son haleine pestilentielle. << Tu veux que l'on passe à un quatrième doigt? >> Jessika Mengsk n'arrivait presque plus à respirer à cause de la douleur. Elle ne voulait plus qu'une chose, que tout s'arrête. Que ça cesse! Et qu'elle cesse de souffrir... << ... n..n..nonn.... >> << ALORS DIS-MOI CE QUE JE VEUX SAVOIR! ''15-ORANGE'', QU'EST-CE QUE C'EST!? >> Ses yeux roulant dans ses orbites, l'esprit en feu, du sang gouttant de ses lèvres et de ses mains torturées, liées à la base de son dos, elle se mit doucement à pleurer, de désespoir, d'épuisement moral complet. << NON?! Très bien! >> Nouveau signe de tête. Elle se débattit, hurlant; << NON! NON!!! 15-Orange, c'est un ordre! >> L'autre jubilait, elle le savait, le sentait sourire dans sa direction, attendre la suite avec délectation. Il finissait toujours par obtenir ce qu'il voulait, doucement, mot à mot. La confédération l'avait sans doute envoyé ici pour cela. C'était un expert dans son domaine. Jusqu'à maintenant, elle n'avait pas dit grand chose, et rien de vital. Mais parfois, seule dans sa cellule, au milieu du brouillard blanc étouffant de chaleur, l'angoisse la prenait qu'un jour, au comble de la souffrance, de l'épuisement, elle pourrait parler sans en être tout à fait consciente. Et cela la terrifiait plus que tout. Elle déglutit et continua, se dégouttant autant qu'il la dégouttait. Mais elle n'en pouvait plus. Par les dieux, elle n'en pouvait plus... << C'e.. C'est un ordre.. De con..conti...continuité du gouvernement. Un mes.. message automatique préenregistré. Destiné à être transmis sur... Sur les fréquences codées libriannes. >> Rubin se rapprocha, souriant. - Disant quoi? Des larmes roulant sur ses joues, elle se tût un instant. Un instant de trop, le garde derrière elle saisit une nouvelle épingle. Elle se décida à continuer. << Ordon..nant aux dignitaires et officiers librians rec..evant le message de s'id...s'identifier et de donner leurs coordonnées. >> Le sourire de Rubin lui masqua le visage et il s'approcha, lui saisissant le visage d'une main potelée et grasse. Il avait la peau flasque et tâchée de marques de vieillesses précoces. - Oh, la gentille petite fille. Donc, ce message est un communiqué préenregistré de votre chancellerie diffusé sur toutes les fréquences libriannes et ordonnant à tous vos dignitaires et officiers qui le recevraient de s'identifier, de donner leurs coordonnées, et j'imagine, de demeurer en attente? Elle ne dit rien, gardant les yeux fermés, la tête tournée ailleurs que vers... lui. Elle avait le souffle rauque. - Ce message préenregistré doit être sécurisé je suppose, petite fille librianne? Elle ne dit rien, vaguement consciente de ce qui se passait, des questions, des réponses, de la goutte de sang quittant ses lèvres tuméfiées pour tomber sans un bruit sur le sol de métal. - Sécurisé voulant sans doute dire, ''Ne pouvant justement être activé que par un dignitaire ou un officier librian?'' Elle se mit à pleurer, prise de tremblements, désespérée. Lui, éclata de rire, puis s'approcha à quelques pouces de son visage, méprisant, haineux, jubilatoire... Victorieux. Et il murmura; - Quel est votre code, madame la graaannde ministre Mengsk? Elle ne dit rien, toujours secouée de tremblements, quelques larmes de désespoir mais aussi de colère roulant maintenant sur ses joues. Elle finit par relever la tête, le fusillant du regard, avec toute la rage qu'elle pouvait rassembler en elle au fond de ses yeux verts. << ...Allez vous faire foutre... >> Les traits de Rubin se durcirent, il se redressa et recula de quelques pas, faisant un signe brusque de la tête à l'intention du garde. Jessika Mengsk se tortilla violemment, maintenue de force au sol, alors qu'une nouvelle aiguille était insérée violemment sous un nouvel ongle. Elle hurla.
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