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Cdte. Gabryelle
Respect diplomatique : 1922 ![]() 28/10/1014 ETU 11:01 ![]() ![]() |
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// N.D.A : Pour faire suite au RP "Devenir" par Coa. Ethernity : ------------------------------------------------------------------------------- Alors que les technologies génériques de Vilhelmina convergeaient rapidement vers le pallier 8, les astroports des principales planètes du royaume se peuplaient d’un nouveau modèle de vaisseau HyperLuminique, la "Corvette Lemmings". Ce vaisseau était fuselé, rapide et résistant, sa coque moulée dans un alliage de carbone apotiumique lui donnait des capacités fondamentales surpassant de loin tous les autres classes de vaisseaux que déversaient l’univers commun. Même le Kami en comparaison de sa vitesse fondamentale était bon à coller aux ordures. Notons que si les médias avaient baptisé ce modèle du nom d’un petit rongeur foncièrement suicidaire, s’était en fait qu'il y'avait de bonnes raisons. Le "Lemmings", était avant tout un vaisseau "civil" utilisé pour des Hyper-Sauts en aveugle, et ceci constituait le fondement d’un sport extrême devenu en l’espace d’un instant le nouveau centre d’intérêt médiatique. Un pilote, un vaisseau, une trajectoire aléatoire en hyperespace et "BANG" ... La mort ... Ou pas ... Certains pilotes découvraient de nouvelles planètes habitées, des gisements d’apotium et de métaux inconnus au propriétés nouvelles, ils devenaient des célébrités ... d’autres revenaient l’esprit remplit de contes mystérieux et parlaient d’étoiles cachées derrière des champs d’astéroïdes et de planètes flottant dans l’œil des trous noirs ... Retenons juste que les risques étaient immenses et que les pilotes de "Lemmings" jouaient perpétuellement avec leur vie. D’ailleurs, n’y avait il pas ces rumeurs de vaisseaux fantôme, de meurtres et de cannibalisme ? La plupart mouraient seuls en s’écrasant sur de lointaines planètes. Ceux qui avaient la chance de revenir, n’arrivaient plus à vivre dans les standards de la civilisation, beaucoup se retiraient sur des mondes à proximité de la bordure extérieure, cherchant les espaces dégagés, loin des lumières des villes et passaient des nuits entières à projeter leurs pensées à travers les étoiles, au-delà des frontières, par delà les limites de l’univers connu. Dans le genre, Viva.Kradinia était vraiment l’endroit parfait. Avant poste oublié sur une ancienne lune désertique, ses bâtiments étaient petits, bas et sales, sortent de bunkers désaffectés. Il y régnait une obscurité perpétuelle dont le principal mérite était de cacher les clochards et les vieilles prostituées qui travaillaient là, attendant le bon client, la bonne affaire ... La bonne proie. Planète Viva.Kradinia - Il y'a quelques cycles. ------------------------------------------------------------------------------- "Smith" était pressé ce soir, il tentait de se frayer un passage au milieu du flot incessant de mendiants qui s’agglutinaient autour de lui, mais les ruelles en bordures de l’astroport étaient étroites et la progression devenait rude. Il portait un lourd manteau d’officier de marine, dernier vestige d’un passé glorieux, mais dont l’état de délabrement en disait long sur la situation actuelle de ses finances. Capitaine du "Razor.Blade", un "Lemmings" fatigué ... Il ne pouvait plus se permettre l’entretient de son vaisseau, et ce dernier rouillait dans un dock du spatioport depuis de trop nombreux cycles. L’endroit où se rendait Smith était sensé être un bar, mais en fait, il s’agissait plus d’un Squat, un bâtiment insolite accolé directement au mur d’enceinte de la zone 3, au bout des pistes de décollage ... Il avait été entièrement construit en matériaux récupérés sur les carcasses de vaisseaux abandonnés, et l’ensemble bien que solide d’apparence tremblait à chaque fois qu’un vaisseau décollait du port. Quand il ouvrit la porte, une jeune femme s’extirpa de derrière le comptoir et vint à sa rencontre. - Capitaine Smith? - Mademoiselle ? Répondit Smith l’air surpris et amusé. Elle lui posa la main sur l’épaule et l’invita en direction d’une table en retrait. Deux verres y étaient posés ainsi qu’une bouteille d’alcool local. - Appelez-moi Clara, voulez vous ? Elle saisit alors la bouteille et commença à verser le liquide. Smith en profita pour la détailler du coin de l’oeil. Dans la trentaine, les cheveux longs et détachés, elle était habillée de manière très élégante et Smith se serait presque perdu dans la contemplation de ses jambes si Clara ne l’avait pas sortit de sa rêverie. - Merci d’être venu, je me doute que ça n’a pas dut être facile pour vous. - Comment voulez vous qu’on procède ? Répondit Smith un peut sec. Elle posa devant elle un "Holo-Recorder", et appuya sur la touche d'enregistrement. - Et si on commençait par le début ? A Suivre ...
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Cdte. Gabryelle
Respect diplomatique : 1922 ![]() 29/10/1014 ETU 18:38 ![]() ![]() |
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Planète Viva.Kradinia - Suite de l'entrevue entre Clara et le Capitaine Smith -------------------------- - On tournait autour d’une naine blanche en limite galactique, dans la zone au delà du secteur 19, près du trou noir (Cf carte galactique) C’est là qu’on à trouvé le vaisseau abandonné. Ca ressemblait à l’enfer, croyez moi, de ce genre de truc tout droit sorti d’un cauchemar ! Clara acquiesça de la tête, elle était concentrée sur son "recorder", et tentait d’ajuster le volume d'écoute. - Et vous faisiez des sauts aléatoirs ? Smith attrapa la bouteille et se resservit un verre. - Houep, On se préparait pour le onzième d’affilé ! Un véritable record ! - Et donc ? Qu’est ce qui s’est passé ? - Ce qui s’est passé ? Smith gonfla les joues, le temps pour lui de trouver un début de réponse. Encore maintenant il pouvait sentir l’adrénaline envahir ses veines. Comment pouvait-il faire comprendre cette sensation à cette femme ? - Bein, c’est là qu’on est tombé dessus ... Sur le vaisseau abandonné, juste avant le saut. On n’avait jamais rien vu de pareil et Kathy à dit que ce qu' y'avait dedans, ça devait valoir un beau paquet de fric ... Clara consulta ses notes : " Kathy !? Vous parlez de Kate Sanders, votre premier lieutenant non ? " - Houep, Elle et John ont voulut monter à bord de ce foutu machin, prendre des photos, faire des repérages. Ce genre de trucs vous voyez. - Et quelque chose les a attaqués ? Smith repoussa son tabouret vers l’arrière, et se leva d’un bond. - Je les ai entendu crier dans leurs micros, y’avait quelque chose là dedans qui les poursuivait. - Et alors, vous avez mis les gaz, et vous les avez abandonnés ... - Ils étaient déjà en train de crever je vous dis ... Y’avait quelque chose avec eux, et ça les a bouffé tout cru, ou j’sais pas quoi ... Y gueulaient tellement leur douleur, qu'j'ai finit par couper les hauts parleurs tellement s’était insupportable. Smith s’essuya le front d’un revers de la main et se rassit en face de Clara. - Ca va aller ? - J’aime pas parler de ça, c’est tout ... Elle le regarda droit dans les yeux, d’un regard hautain, froid, presque aussi glacial que la neige qui s’était mis à tomber dehors. " Je vous paye, ne l’oubliez pas ! " ; Et puis elle lui attrapa la main, et son regard devint plus dur encore. - J’ai déjà entendu ces histoires, je sais que les autres pilotes vous traitent comme un paria. Tous racontent que vous avez perdu le contrôle de vos nerfs et qu’après ça, vous n’avez jamais plus fait le moindre saut ! Mais je sais, moi, que vous étiez le meilleur de tous, et je veux savoir ce qui s’est passé, ce qui à amené le grand Capitaine Smith, à venir s’enterrer sur ce caillou paumé dans le trou du cul de l’univers. Elle accompagna sa dernière phrase d’un geste ondulant de la main qui passa au dessus du bar et de la rue, en direction des paysages lointains et de la morne plaine. Smith, se tourna de trois quart, pour " échapper " à son regard, il aurait voulu ne jamais l’avoir rencontrée. - Smith ! Je vous offre une chance ... Saisissez là ! Je pourrai pas vous proposez une telle offre deux fois ... - Je me fout de tout ça, de votre fric, et du reste ... Foutez moi la paix maintenant ! Elle retira sa main de son poignet, et écarta son verre avec le bout des ongles. - C’est Kathy ... C’est ça qui vous mine ? - Plus que vous ne pourrez jamais l’imaginer, croyez moi ... - Alors emmenez-moi là bas Smith ! Partons à la recherche de votre soit disant vaisseau fantôme ... Clara tapota son recorder avec le bout du doigt, elle eut un sourire tout en terminant la phrase dans sa tête : ... "Et surtout de ce qu'il y'a dedans ... Parceque concrètement mon gars, Evene ne m'a pas envoyé jusqu'ici pour rien !!!" Smith se leva, les pieds du tabouret grincèrent sur le parquet. Dans le bar, plusieurs tête se retournèrent dans leur direction. - J’ai passé les trois dernières années à essayer d’oublier … ! Clara se pencha en arrière les bras croisé. - Et ça a marché ?
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Cdte. Gabryelle
Respect diplomatique : 1922 ![]() 30/10/1014 ETU 17:58 ![]() ![]() |
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Quelques mots sur Kate Sanders (Kathy) / Défunte seconde du Capitaine Smith -------------------------- Kathy était ingénieur, elle avait la poigne dure et les ongles pas toujours bien soignés. Habillée en jean T-shirt, il n’était pas rare de la voire couverte de cambouis. Elle aimait les machines pour leur fiabilité, leur précision. Elle avait les cheveux de la couleur du soleil et mettait un point d’honneur à se brosser les dents trois fois par jour, peu importe sont emploi du temps, les circonstances ou son état de fatigue. Elle aimait l’odeur de la graisse, et se faire masser le dos après l’amour. Plus que sa cabine, elle préférait dormir en soute, recroquevillée dans une barge de sauvetage, observant les ombres danser au rythme des lumières orange des balises de détresse. " Quand on cour après quelque chose, même les fous ont une âme » disait elle. « Pas d’amis, pas de famille. Ils veulent toujours savoir qui tu es, ou tu vas et ce que tu fais. Pour partir, tu dois t’écouter toi-même, et faire des choses inattendues ". Smith avait mis prêt d’un mois avant de lui demander après quoi elle courait dans la vie. Ils étaient en train de souder un compresseur dans la partie accessible du générateur de probabilité quantique. Il faisait une chaleur insoutenable, et la sueur coulait le long de leurs corps se qui avait fini par rendre transparent le T-shirt de Kathy. Elle avait soulevé ses lunettes de protection et l’avait regardé d’un air grave. - On court tous après quelque chose " avait elle dit. " Mais les personnes comme nous n’appartiennent à rien ni personne, et au final, on à toujours l’oeil fixé sur la sortie, et un pas dans l’autre monde ". Elle s’était alors étirer les bras au dessus de la tête, faisant saillir sa petite poitrine. " C’est comme si nous étions rentré dans des vies qui ne sont pas les nôtres, comme si à force de courir, les choses qui nous échappent avaient finalement pris le pas sur nos certitudes, tellement nous passons de temps à les fuir ". Il était presque midi ce jour là, et le vent au dehors faisait tournoyer des volutes de sable fin dans la lumière. Elle avait passer ses bras autour de la taille de Killian, ses cheveux étaient venus chatouiller son visage et elle avait posé sa tête au creux de son épaule. - Nous sommes comme les requins ... Si nous arrêtons de bouger, nous suffoquons. Planète Viva.Kradinia - Clara, une heure après son entrevue avec Smith -------------------------- De retour à son hôtel, Clara se sentit nerveuse, s’était toujours la même chose quand elle était en mission pour EVENE. Mais cette fois ci, s’était pire que tout, il y’avait quelque chose chez Smith qui la fascinait et l’ennuyait à la fois. Nue sous la douche, elle programma le jet sur une option revitalisante et laissa l’aquaborg s’occuper de son corps pendant quelques minutes. Elle pensa au fond d’elle-même qu’elle ne devait pas se laisser distraire par ses sentiments. Les histoires de sauts aléatoires occupaient toujours la unes des plus grands quotidiens du royaume. Pour ceux dont la seule expérience de vol se résumait à un déplacement d’une demi-journée en navette systémique, les histoires d’hommes comme Smith capables de se lancer en aveugle dans l’hyperespace procuraient des sentiments d’excitation et de puissance. Et puis l’idée qu’il soit possible de plonger à travers l’infini pour resurgir à peut près n’importe où en découvrant des choses inconnues donnait l’impression à l’humanité d’avoir atteint le développement ultime. Certains pilotes, bien conseillés, était devenus des figures de la société en revenant de leur " voyages ", C’était un très bon ascenseur social et un moyen de faire de l’argent plus rapide que nul autre. Mais malheureusement c’était aussi un des plus sur moyen de mourir. Clara coupa les jets et reprogramma le Borg pour qu’il s’occupe de ses cheveux, l’air de cette planète était définitivement nauséabond, et l’odeur finissait par s’incruster dans les moindres recoins. Dans les temps anciens, pensa t’elle, les peuples avaient leurs shamans. Ces hommes avaient expérimenté sur eux même toutes les drogues qui leur passaient sous la main, repoussant les limites du raisonnable jusqu'à l’extrême, trouvant des réponses aux questions fondamentales de leur temps. Ils étaient ceux qui dansaient dans la lumière des feux alors même que le reste des hommes se contentaient de suivre leurs actes, trop effrayés qu’ils étaient pour les vivre eux-mêmes. Elle sortit de la cabine de douche et enfila une robe légère. Elle savait que ni l'argent, ni la menace de parviendraient à convaincre Smith de l'emmener à proximité du "vaisseau fantôme" ... Il fallait qu'elle trouve autrechose, un moyen de briser ce qui le retenait ici ou une contrainte qui le pousserait à revoir sa copie ... N'avait elle pas l'expertise des Mères d'EVENE : TOUT LE MONDE A UN POINT FAIBLE !
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Cdte. Gabryelle
Respect diplomatique : 1922 ![]() 01/11/1014 ETU 11:15 ![]() ![]() |
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Planète Viva.Kradinia - Smith, une heure après son entrevue avec Clara -------------------------- Quand Smith arriva devant le "Razor.Blade" il trouva Janysse qui poirotait là depuis près de trois heures. Il faillit faire demi-tour, et puis, pris d’une profonde lassitude, il baissa la tête, et lui passa sous le nez sans dire un mot. Janysse portait une mini jupe en vinyle rose assortie à la couleur de son maquillage, bas mi-cuisse et petite couettes achevaient un look "cybermanga" qui révulsait Smith encore plus que l’attitude désinvolte de la jeune fille. Ayant rejoint sa cabine, il attrapa une bière et s’installa confortablement devant son macrotélescope bien décidé, cette nuit encore, à contempler l’infini de sa solitude. - Putain, ou s’que ta trainer ton cul encore ? La phrase raisonna dans la tête de Smith tout juste concentré sur l’étude d’une tache sombre dans le système 3 du secteur voisin. Six jours qu’il s’était plongé dans ce phénomène, utilisant tous les filtres possibles sans arriver à comprendre de quoi il pouvait bien s’agir. Six jours également qu’il ne disait plus rien à Janysse. - Fous-moi la paix Janysse ... L’adolescente ne comprenait plus rien aux réactions de Smith. A Dix sept ans, elle était habituée à des rapports plus francs et cette confrontation faisait naître en elle des sentiments contradictoires de culpabilité et de colère dont elle n’arrivait pas à se dégager. - Dis-moi au moins si j’ai fait un truc de mal ... - Janysse ! Pour la dernière fois ... Barre toi de ma cabine ... Janysse s’effondra, et pendant la lueur d’un instant Smith cru voire passer derrière son maquillage l’ombre d’un sentiment de détresse. Elle sera les poings, tira sur son body et fit demi tour en direction du sas. Killian avait fermé les yeux, il entendit le glissement sourd des deux portes qui pivotaient lune sur l’autre, et finalement la voix de Janysse, décidée à garder le dernier mot : - Va te faire foutre ! A bord du "Razor.Blade", La veille de l'exploration fatale du vaisseau fantôme -------------------------- Ils étaient tous assis dans la cabine de Smith ce soir là. Ils jouaient au poker en vidant quelques bières. Au beau milieu d’une donne, Kathy pris la parole : - Hurafayun ! (*1) Smith fixa ses cartes ... Deux beaux as tous rouges ! Tête baissée, il ne laissa rien paraître. - A tes souhaits ! - Non, c’est la réponse à ta "Grande" question ... C’est après ça que je cours. Elle balança une poignée de jetons au milieu de la table. A sa droite, Karl étudiait encore ses cartes, visiblement dubitatif. C’était son tour de parler. - Bein, c’est pas ma soirée ! Franchement pas ... Sans moi. Smith, fit mine d’hésiter, il savait que Kathy l’observait attentivement. - Hurafayun ! ... !? - C'est une planète ... Il attrapa une poignée de jetons à son tour et les envoya rejoindre ceux de Kathy. - Je te suis, et je relance de 50 … - VU ! Karl attrapa les trois cartes du "flop" et retourna la première ... Roi de carreau. - Et alors, T'as décidé de prendre ta retraite ? Il se mit à rire ... Y'a rien dans ce vaisseau abandonné Kathy, Arrête de rêver, c'est pas notre heure encore ! La seconde carte retournée donna un Roi de cœur. Karl sourit. Il avait repéré le mouvement d’oreille du capitaine. Il se dit qu’il avait bien fait de se coucher, le bougre devait avoir un jeu d’enfer ... Un carré peut être ! Houais ! Il prit son temps avant de retourner la dernière carte du "flop". - Bein c’est pas tellement ce qu’il y'a dans ce vaisseau qui compte, c'est qu'il va faire pour nous ... A la fin de la phrase, Karl retourna une dame de pique, Smith se mit à rire de plus belle ... - Nous faire mourir de rire !? Kathy poussa tout son tapis au centre de la table, affichant un air extrêmement sérieux. - Le vaisseau, Mon beau capitaine, il va nous emmener là bas ... Hurafayun ! ------------------------------------ (*1) : Légende d'Hurafayun dans le RP "Devenir"
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Cdte. Gabryelle
Respect diplomatique : 1922 ![]() 02/11/1014 ETU 10:22 ![]() ![]() |
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Quelques mots sur le Capitaine Allan Smith ... -------------------------- Gamin, Allan Smith était difficile et maladroit. Il avait grandit dans les quartiers du port militaire de Kingstown sur Vilhelmina. La plupart du temps la ville était recouverte d’un épais brouillard et les lumières orange du port se diffusaient dans les rues donnant à l’ensemble des relents d’apocalypse. Quand le temps n’était pas brumeux, c’est qu’il pleuvait, l’air froid et corrosif s’engouffrait dans l’estuaire, ramenant des eaux boueuses dont l’odeur aurait fait blêmir le plus solide des porchers. Kingstown comme cette station sur Viva.Kradinia étaient des endroits de seconde zone où la plupart des gens ne faisaient que passer. Ceux qui décidaient de s’y établir étaient des âmes perdues, des désespérés ou des personnes peux fréquentables qui cherchaient à profiter de la tranquillité de l’endroit. A cette époque, Allan Smith vivait dans une petite maison de pécheurs en bordure du fleuve. A marée haute, la lumière de la salle passait à travers la fenêtre et dansaient dans les eaux noires de la crique. Quand il pleuvait, le reflet rencontrait celui des autres petites maisons du quartier formant un tapis brillant et multicolore qui scintillait jusqu’au large. C’est là, près de la fenêtre, que Allan attendait son père quand il partait pécher, un écouteur dans chaque oreille, espionnant les transmissions des bateaux sur sa radio portable. Et puis un soir, son père n’est pas rentré ... Il y avait un orage monumental cette nuit là. Les éclaires cinglaient le ciel noir, le tonnerre proche et sourd semblait frapper directement les murs des baraques, et les cornes de brume avaient pris le relais du phare dont l’intensité trop faible ne parvenait plus à percer vers le large. Avec le vent, les vagues avaient finies par briser la première digue, et la mer s’approchait dangereusement des habitations. Allan était à son poste d’observation quand sa mère rentra dans la petite pièce : - C’est l’heure d’aller dormir Allan. Tu connais la règle, neuf heures c’est ... - ... C’est neuf heures, je sais m’man ... Il planta ses grands yeux tristes dans le regard sa mère, il voyait bien qu’elle ne serait pas dure à convaincre s’il insistait un peut, qu’elle était encore plus inquiète que lui, même si elle ne le montrait pas. - Allé mOman, juste cinq minutes ... cinq ... Et après je monte ... D’un revers de manche, Allan essuya la buée sur la fenêtre. A l’embouchure du port il aperçût des lumières sur le " Devil’s Fish " un hovercraft imposant qui servait autrefois à ravitailler l’île voisine en carburant. Une fois désaffecté, les autorités maritimes avaient amarré le bateau sur les docks sud et son seul équipage était maintenant les "ados" du quartier qui s’en servait de "repère", buvant et fumant dans les calles. Allan regarda le ciel juste au dessus du bâtiment. Le gros de l’orage était là maintenant. Il y eut comme une tache rouge dans les nuages et l’instant d’après une série d’éclaires striées s’abattit à proximité du bateau. La troisième fût la bonne, touchant directement la conduite principale d’HydroFuel du quai. L’explosion qui suivit projeta une onde de choc si puissante qu’elle fut ressentie jusqu’au milieu de la ville voisine et fit voler en éclat toutes les vitres sur un rayon de dix kilomètres. Paniqués, les gens sortirent de chez eux, sans prendre la peine de s’habiller, hurlant et courant de manière désordonnée dans toutes les directions. Allan et sa mère, n’échappèrent pas au sentiment d’insécurité général, et se retrouvèrent bientôt dehors au milieu de la foule. Certains parlaient de guerre, de terrorisme, d’autre prétendaient que les militaires avait tiré un missile. Au port, le "Devil’s Fish" était en flamme, on entendait les gamins prisonniers de son ventre hurler de douleurs à mesure que le bateau se consumait dans l’impuissance générale. Avec la tempête et la digue brisée, les secours mirent une partie de la nuit pour arriver et maîtriser la situation et pendant tout ce temps, personne ne remarqua, les appelles de détresse d’un petit chalutier en approche, personne n’entendit ses SOS, personne ne capta les signaux du père d'Allan quand son bateau sombra ... Personne, à part Allan lui-même, qui, séparé de sa mère, blottit dans un trou, avait remis ses écouteurs et assistait paralysé à la mort de son père.
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Cdte. Gabryelle
Respect diplomatique : 1922 ![]() 02/11/1014 ETU 17:40 ![]() ![]() |
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Planète Viva.Kradinia - Smith, Quelques jours après son entrevue avec Clara -------------------------- Smith se réveilla en sursaut. Il était plus de minuit et les lumières du "Razor.Blade" étaient passées en mode éco. Sans doute Janysse était elle revenue pendant son sommeil pour boucler le vaisseau. Après quelques secondes à tirer sur ses muscles, Smith prit la direction des soutes attrapant au passage la bouteille de bière qui traînait sur la table. Dissimulée derrière une pile de vieilles pièces mécaniques et de câbles, il dégageât une large caisse en métal noir et la traina sur quelques mètres, jusqu’au centre de la pièce. Il mit plusieurs minutes avant de l’ouvrir, et quand il souleva le couvercle, il lui sembla qu’il pesait des tonnes. Délicatement, comme dans un rituel, il sortit un à un les objets qu’il trouvait. Un livre, une brosse à dent, un chemisier, souriant ou pleurant selon ce qui lui passait dans les mains. Enfin, il saisit cette vieille enveloppe posée au fond de la male et tira la photo qu’elle contenait. C’était Kathy, elle riait aux éclats les yeux remplis de mille feux, dans une main elle tenait son verre vide et dans l’autre une bouteille de vin, ses cheveux étaient couvert de confettis. C’était la seule photo que Smith possédait d’elle, il l’avait extraite d’un fichier de surveillance après une fête à bord du vaisseau. Smith vida d’une traite la bière qu’il tenait dans la main. Par terre, il repéra une des jupes roses de Janysse et sentit la colère l’envahir. De toutes ses forces il projeta la bouteille contre une des parois de la cale et compressa la photo en serrant les poings. Dans sa tête, il voyait Kathy, il l’entendait crier à l’aide au milieu de grognements sauvages et s’était comme ça tous les soirs depuis sa mort. La colère se transforma en rage, il se leva d’un bon et sortit hurler aux abords du vaisseau, frappant les murs blindés avec ses poings, défonçant les portes et les consoles … Jusqu’au sang. Haletant, épuisé, il se retrouva finalement dans son fauteuil de pilote. La photo de Kathy était déchirée, il en manquait un morceau. Observant son reflet dans un des écrans de la console de navigation, il vit un homme vieux et fatigué. Tout dans ça vie avait sombré le jour de la mort de Kathy, le jour ou terroriser il s’était caché comme un gamin au lieu d’affronter sa peur. Il aurait donné n’importe quoi aujourd’hui pour retourner là bas et changer le cours du passé. Mais que pouvait-il faire ? Accepter l’offre de Clara ? C’était ça la solution ? Et d’un autre coté, qu’avait-il à y perdre ? Ca ou trainer son fardeau de remord et de chagrin. Il devait trouver une manière de se libérer, d’expier sa lâcheté. Et puis, qu'allait devenir Janysse ? Smith enclencha le programme de communication de la console de pilotage. Il appela Clara qui décrochât dans l’instant.
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