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Pages : 1
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Cdte. Soeur Marie Gertrude
Respect diplomatique : 926 
05/04/1015 ETU 10:20 |
Score : 8
Détails
Elle s'était endormie, encore. Combien de temps, cette fois? Elle l'ignorait. Il faisait noir tout le temps, de toute facon. Il ne restait plus rien que l'obscurité, le silence, et une légère vibration du bâtiment. Depuis si longtemps, maintenant. Il fait tellement soif. Pourtant, ca avait été très vite. Elle dictait un projet de décret à Soeur Marie Chantal, on devait lui amener du thé, qu'elle avait réclamé il y a plus de 3 minutes, et elle se grattait l'oreille avec ardeur, en pestant sur l'air conditionné à revoir sur les bâtiments de la capitale. Puis, un bruit, un bruit physique, un souffle qui embarque tout: les gens, les choses, les murs. La lumière aussi. Elle s'est réveillée là, il y a une éternité. Mal partout, pire que les rhumatismes de l'automne. Impossible de bouger, à part remuer les orteils... du moins, l'impression de pouvoir le faire. L'air est lourd à respirer. Au début, elle a appelé. Rien en retour, à part l'impression terrible d'entendre des sanglots d'un enfant qui traversent les décombres et le temps... et qui se sont arrêtés après quelques heures. Elle a dormi. Ou perdu conscience. Ou perdu prise avec la triste réalité. Elle a crié, encore. Car ca elle sait faire depuis toujours. Pas de résultat. Il y a eu des vibrations. Les machines ou les hommes remettaient l'assemblée en l'état. Ne l'ont pas entendue... ou bien n'ont pas voulu entendre. Il n'ont pas déblayé jusqu'à elle. Elle a entendu le bruit, régulier et rapide, de blocs qu'on entasse. Plus facile et plus rapide de condamner quelques salles irrécupérables, que d'aller évacuer des tonnes de débris par delà des bunkers de l'assemblée. Le bâtiment sera plus vite réutilisable. Sacrés idiots bienveillants. Ils m'ont mise derrière un mur. Ou dans leurs fondations... ils marchent sur ma tombe. Pas la décence d'attendre ou de s’inquiéter de ma disparition. Quel idiot se contenterait d'une telle impression de victoire? Le temps passe. Curieusement, l'air est lourd, mais ne manque pas. Après quelques absences, sommeils, comas, rêves, hallucinations... quelle différence lorsqu'on vit dans le noir? Elle se bat pour rejetter les pires cauchemars. Elle accueille les rares rêves paisibles. Pas d'autre échappatoire à l'obscurité. Elle entend. Vibrations régulières. Des pas. des murmures. Pas un mot clair ne lui parvient. La paix est revenu dans l'assemblée, son habitat de bureaucrate a miraculeusement réapparu, comme si rien n'était arrivé. Elle les ressent, à travers le bâtiment. Si proches et si loin. Ils sont des milliers, certains sont juste à quelques mètres... et elle va crever toute seule, dans l'indifférence. Le temps passe. Il fait soif.
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Cdt. Yowan Acktt
Respect diplomatique : 178 
06/04/1015 ETU 00:08 |
Score : 0
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Yohanna est souffrance. Le noyau de sa conscience émerge à peine que la douleur envahit son corps, en commençant par sa colonne vertébrale. Son dernier souvenir conscient était celui de son arrivée discrète en vaisseau marchand sur la planète capitale pour seconder son frère dans un séminaire géopolitique... et puis les paroles de ces hauts parleurs qui martelaient : "Notre planète est la proie de vagues de vaisseaux kamikazes, veuillez respecter les consignes de sécurité'. 3 fois de suite. La quatrième fois avait été noyée dans un fracas innommable.
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Coa. Concordia
Respect diplomatique : 57 
04/05/1015 ETU 17:22 |
Message édité -
Score : 5
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~~~~~~~~~Communiqué ultime~~~~~~~~~ Mesdames, messieurs, et autres choses diverses, C'est avec un mélange de regret et de soulagement que nous annoncons la fin de notre intérim de... je cite: d'patientade qu'j'reviennes mett' d'l'ord' d'dans l'bazar qu'v'allez m'mett' d'dans l'papier d'gouvernade d'pendant m'absence, 'spèce d'bande d'molluscque fonctionarié d'singes sans l'poil, et rentrez y pas d'dans m'bureau pour r'toucher à m'trierie d'papetteries!. En effet, il n'y a pas de nouvelles de la soeur depuis si longtemps qu'elle doit probablement etre morte, j'en veux pour preuve que, pour la troisième fois consécutive, Soeur Marie Gudule est arrivée en retard à l'office ce matin, et que personne n'a été... réprimandé. En conséquence, puisque aucun loi ne nous y oblige, que notre Soeur Marie Gertrude est suffisament loin - probablement définitivement loin, et que donc nous avons suffisament de courage pour fuir en courant, ce jour marque la fin de notre état. Trop de choses ont disparu avec Soeur Marie Gerturde: le symbole national, le respect de l'ainée, la crainte du monde extérieur, l'emplacement des 50 bombes ADM, son tricot, les postillions lorsqu'elle nous invective. Tant de choses irremplacables... et.. erm.. et tant mieux! Des jours terribles nous attendent, qui sont historiquement autant de signes de la fin du monde: les congés au soleil, les nuit de sommeil complètes, la fin des chants de crucifixication. Pour la première fois de mon existance, la chaine nationale sera éteinte.. et définitivement! Il n'y aura pas de difusion d'un évangile de Ste Whoopi ce soir... Délivré d'une douleur dont je ne me rendais même pas compte, j'ai pleuré de soulagement en apprenant la nouvelle... Comme nous ne sommes pas des sauvages, et qu'on ne sait jamais qui on peut croiser dans l'au delà, nous allons faire les choses proprement. Les mondes seront libérés, et pas vulgairement abandonnés au brigands. Celui, ou celle, qui souhaite en assurer la charge sera forcément le bienvenu: j'ai personnellement connu les privations des cycles offensifs de la Soeur... le bonheur à moins cent, nous on connait, donc on a plus peur de rien! (enfin presque, si elle revient, ne lui dites surtout pas ca, et veuillez effacer ce message, de mon coté je m'oterais rapidement la vie) Si, par hasard, vous tombiez sur les réserves cachées de bombes ADM de la Soeur, veuillez les repeindre à votre effigie avant usage, cela évitera tout malentendu gênant. C'est donc un adieu. Je n'étais personne jusqu'à aujourd'hui, je suis désormais personne mais avec l'esprit tranquille. Allez en paix! Ahahaha! ENFIN! Allez en paix! Je vous prie humblement de ne pas me dénoncer si elle revient, j'ai été tiré au sort pour la déclaration.
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