"Bonjour, chers amis.

Je suis le perfide Oswald Cobblepot, comme vous le savez si bien, entité maléfique surpuissante dont le glorieux destin est de régner sur l'Univers, avec votre aide. J'ai passé le plus clair de mon temps à magouiller dans l'ombre aux côtés de mes redoutables alliés qu'il n'est aucunement besoin de vous présenter, et si je m'exprime aujourd'hui ici même, c'est parce que comme nous le savons tous, Utopie s'apprête à être violemment pulvérisée par l'Apocalypse Divine.

Je ne connais aucun moyen d'empêcher cela, et si l'un d'entre vous à une idée en ce sens, qu'il se manifeste, je suis tout ouïe.

L'horloge divine affiche un compte-à-rebours de 54 cycles, ce qui nous laisse encore largement assez de temps pour nous entredéchirer, mais avec plus d'ambition, je pense que nous aurions mieux à faire : Préparer notre Exode. Et que cet exode ne soit pas un objectif en soi, mais juste un pré requis à un projet diabolique d'une envergure démesurément colossale, et donc plus digne de ce que nous sommes : les puissants et valeureux dirigeants d'Utopie.

J'ai évoqué cette question de survie il y a fort longtemps, mais il était trop tôt, et nous étions encore bien trop jeunes. Les archives nous laissent observer qu'il y a quelque chose de cyclique dans le fonctionnement de l'Univers. Les galaxies s'effondrent l'une après l'autre, les survivants migrent car il y a toujours de la vie dans une et une seule galaxie voisine. Je n'ai aucun élément prouvant que l'Univers fonctionne vraiment de manière cyclique, mais je travaille sur une théorie qui tend à montrer qu'il n'est pas idiot d'envisager les choses de cette manière...

Revenons-en à l'idée initiale, si vous le voulez bien. Aujourd'hui je veux voir les choses en grand pour notre avenir. Pourquoi se contenter de survivre comme des manouches dans une galaxie potentiellement hostile quand on peut se l'approprier, l'assimiler ? Une autre manière de formuler la question serait : À partir de l'Apocalypse, est-ce que vous envisagez d'abandonner tout point d'attache et d'errer comme des goules de galaxie en galaxie, ou est-ce que vous préférez rester les fiers dirigeants que vous êtes, quitte à marcher sur tous ceux qui représenteront un obstacle à votre dignité ? Je parle évidemment des natifs extra-galactiques...

Pour moi, la réponse est évidente. Mais il nous faut un plan. Quel protocole pourrions-nous adopter pour obtenir rapidement un pied-à-terre dans une hypothétique galaxie voisine, puis nous développer de manière suffisamment efficace pour envisager un programme de conquête ?

Avant d'aller plus loin, que pensez-vous de ce projet ? Est-ce que vous me suivez ou est-ce que je perds mon temps ?

Je vous souhaite bien du courage."

"Diplomatie, voie des armes, tout est forcément lié. Mais pour les urnes, encore faudrait il arriver dans une galaxie où un système démocratique est en place, ce qui est loin d'être évident...

Prenons un cas concret : Feu le Commandant Petyr Baelish.

Ce brave garçon est arrivé en Utopie avec 3 vaisseaux à tout casser, un stock de ressources quasiment vide. Apparemment, autrefois son empire était tout à fait comparable à ce que nous avons chez nous. C'est dire la violence d'une Apocalypse Divine. Nous serons sans doute bien secoués nous aussi quand ça nous tombera dessus. Il sera impossible d'avoir un plan d'action sans diplomatie.

Petyr Baelish est arrivé le premier en Utopie car il utilisait des VME, l'unité la plus rapide de toutes. Sa première intervention consistait essentiellement à nous dire qui nous devions sauver, et qui nous devions renier parmi les immigrants qui se ruaient vers nos frontières. Est-ce que nous ferons la même chose que lui (cf Marie Gertrude), chacun pour sa peau, ou est-ce qu'on se présentera comme une galaxie unie ?

Petyr Baelish a tout de suite mis son nez là où il ne fallait pas, et aux yeux de beaucoup d'entre nous, il est toujours resté un vulgaire squatteur, qui n'avait pas sa place parmi nous, pas son mot à dire. Il s'est pris pour l'un des nôtres, mais il n'était pas l'un des nôtres, et ne l'est jamais devenu. Je pense que fatalement, c'est ce qui nous attend aussi. Sauf si on tombe sur une galaxie remplie de vulgaires tribus barbares, comme les écervelés de brigands que nous avons chez nous, je veux dire ceux qui attaquent tous les jours la même planète d'un coin reculé de votre territoire, sans jamais comprendre qu'il ont besoin de plus de vaisseaux pour passer les gros bunkers d'un fier dirigeant galactique.

Pour parvenir à avoir une deuxième vie - je veux dire une vraie vie - nous allons devoir nous imposer, où que nous soyons. Est-ce qu'on réfléchi à un plan ?

Baelish illustre complètement ce que je n'ai pas envie de devenir. Et vous ?

Je vous souhaite bien du courage.

"En vitesse, car je vais devoir vous laisser pour un ou deux cycles.

Je n'ai aucune connaissance qui pourrait venir compléter les vôtres sur les phénomènes de récurrence lors d'Apocalypses Divines. Je vais donc plutôt m'en tenir à cette discussion au sujet d'un plan de survie, puisque j'ai l'impression que nous sommes en train de réduire mes fabuleux plans de conquêtes à la simple idée de migration. Mais cela me va, dans un premier temps.

Arriver, et aviser en fonction de nos premières impressions sur place, ça a du sens.

Vous apportez également un premier élément de réponse stratégique, à savoir se présenter comme une galaxie unie, avec humilité, et en soulignant qu'on a de bonnes choses à apporter. Très bien, mais dans ce cas, il nous faut un porte parole, je pense, au moins pour la toute première intervention dans leur Assemblée. Et il faut le choisir intelligemment. Par exemple, il ne faudrait pas que je sois le premier à parler là-bas : je dirais forcément que je convoite tout ce qu'ils ont de bien, j'en profiterais sans doute pour menacer un ou deux Humains au passage, ce serait du suicide, dans l'état dans lequel nous serons...

Il faudra aussi qu'on garde un contact rapproché, même si nous n'avons pas toujours été tous amis, pour s'assurer que nos intérêts soient bien respectés. Ça peut passer par la création d'une taverne sur place, et donc le dernier possesseur de la Capitale d'Utopie devrait fournir la liste complète des survivants, juste avant la fin du mon de nous connaissons... ?

Bref, je vous laisse réfléchir, je dois vous laisser pour l'instant.

Je vous souhaite bien du courage."